La ballade de Paula.
Une déambulation dans Paris, un Paris gris et froid mais visité différemment et souvent sous la lumière du métro ou d’un centre commercial.
Une jeune femme en colère, Paula, est désorientée par toute son énergie du désespoir. Poussée dehors par son compagnon, elle s’accroche, campe devant chez lui, l’appelle, le supplie, l’insulte. Son corps entier le réclame, elle frappe sa tête contre la porte si fort que c’est à l’hôpital qu’on la retrouve, mais l’homme n’ouvrira pas sa porte et par dépit, elle revient chez lui et lui vole son chat.
Plus seule que jamais la tristesse s’en empare, puis suit le combat pour être enfin plus libre que jamais.
La vie reprend ses droit entre le métro, la chambre de bonne et le centre commercial. Paula se promène, Paula trouve un job, Paula s’invente des histoires. Elle nous amuse, elle est touchante et drôle, pas toujours belle mais parfois sublime. L’histoire d’une “jeune femme” qui va s’épanouir dans les rues de Paris.
Laetitia Dosch, voilà une révélation, elle ose tout, navigue entre l’hystérie, la passion, l’impertinence, la tendresse et la fantaisie avec un naturel hors du commun. Mon César à moi, elle n’est pas sans me rappeler Valeria Bruni Tedeschi dans “Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel”.
Grâce à Paula, on rencontre l’élégant et le digne Ousmane (Souleymane Seye Ndiaye), la générosité et la douceur habille son personnage.
Léonor Serraille est une scénariste et réalisatrice d’une grande délicatesse. Elle dessine des portraits dans un Paris qui nous bouscule, voir nous dévore. Dans “Jeune Femme”, elle colle aux basques de Paula qui va nous surprendre tout au long du film, une chouette ballade dans sa vie.