Il n'y à rien de mieux selon moi qu'une bonne enquête au fin fond des montagnes enneigées au milieu d'une réserve amérindienne. Les acteurs sont bons : Elisabeth Olsen est crédible en enquêtrice du FBI et Jeremy Renner nous surprend en père meurtri, calme à l'extérieur et bouillant à l'intérieur. La résolution de l'enquête est selon moi, un peu résolue facilement mais les décors sont superbes et la tension à son comble.
Malgres que le film soit inspire d'une histoire vraie , le scenario manque un peu de realisme. Et malgres une premiere partie un peu lente , la seconde monte en intensite et devient plus prenante.
Belle surprise. Le film n'a rien d'original, l'histoire n'est même pas surprenante. Ce n'est pas la traque d'un serial killer dans le froid ou autre polar. Tout est dans l'univers de Taylor Sheridan. Pourtant, les thrillers dans les froids polaires sont nombreux! Ici, le réalisateur prend son temps pour poser ses personnages,souvent dans le silence, peu de musique : tous semblant désabusés par le climat et leur vie qui en découle : morne, triste et violente. Pas d'issue possible et pourtant, il y règle en eux aussi une énergie et folle envie de vivre. Le duo de héros interprété avec brio par Jeremy Renner (qui alterne charisme et vulnérabilité de manière habile) et Elisabeth Olsen fait des étincelles. Je ne connaissais pas cette actrice, y allant même à reculons avec son patronyme (merci les soeur Olsen!) : elle est juste merveilleuse, dégageant immédiatement et indéniablement qq chose. Elle est belle, gracieuse, tout en dégageant ce dont à besoin son personnage : du cran et de la volonté. Elle est bouleversante dans sa scène finale, comme crédible dans toutes ses scènes d'action (même s'il y en a peu). Ce n'est pas un film d'ailleurs de poursuite etc. Passez votre chemin si vous espérez que le film apporte son lot de sensations fortes ! Ici, le rythme suit celui des tempêtes de neige, de la mollesse comme de la dureté de la neige ; ce qui n'empêche pas justement des émotions assez violentes parfois, mais pas là où on s'y attendait. Ce qui intéresse et bouleverse rapidement, ce sont les caractères des personnages, comme les drames annexes qui rendent cette quête du meurtrier d'une jeune indienne aussi violente que bouleversante. Le montage choisit une drôle de conclusion avec une sorte de retournement de situation qui peut laisser perplexe. Mais cette scène d'explication soudaine laisse assez mal à l'aise, démontrant alors ce que provoque cet environnement mortifère, âpre et sans vie presque. On en ressort le coeur assez retourné, consterné du traitement fait à cette minorité silencieuse de femmes indiennes qui doivent se battre dans l'ombre pour leur seule survie (et quelle force elles ont!). A voir pour découvrir un autre univers cinématographique, comme un autre monde dans l'Amérique pourtant moderne.
Prix de la mise en scène de la section "Un certain regard" du dernier Festival de Cannes, "Wind River" est très bon film de part son intrigue diaboliquement orchestrée où les paysages sauvages et la musique jouent un rôle capital ! Brutal et parfois dur, ce polar parle du quotidien d'une réserve indienne...ce film est l'occasion encore une fois pour Jeremy Renner de démontrer toute l'étendue de son talent !
Un thriller épatant qui nous plonge dans les réserves indiennes du Wyoming. Film rondement mené qui mérite d'être vu tant les jeux d'acteurs sont justes, les décors prenants et les dialogues puissants.
Troisième et dernier film de la trilogie Frontière US, commencée par SICARIO et poursuivie avec COMANCHERIA. A l'instar des deux premiers volumes, le scénario ne brille pas par son originalité. C'est très classique et attendu. Par contre, et c'est ce qui fait tout l'intérêt du film, la richesse et l'interprétation des personnages est immense. Notamment Jeremy Renner. Tout est juste et exécuté sans faute note. Dommage que l'on ait pas davantage parlé de ce film.
un bon polar à regarder. la mise en scène est bien faite. le jeu d'acteur aussi. le scénario est basique, surpris par sa simplicité. Un film à voir chez soi et non pas au cinéma.
Taylor Sheridan, scénariste de "Sicario" et de "Commancheria", réalise ici une plongée en immersion dans le Wyoming et son hiver rugueux. Ce polar porté par le duo Jeremy Renner/Elizabeth Olsen ne m'a pas transcendé, tant le scénario est classique et basique. Le réalisateur, à travers cette histoire de jeune fille indienne violée et tuée, veut rendre hommage à ce peuple opprimé mais s'y prend maladroitement. Un thriller qui nous plonge dans le blizzard pendant 1h50 et heureusement qu'il y a la beauté des paysages et l'interprétation parfaite du duo pour éviter les engelures. Pas à la hauteur des deux premiers films!
Basé sur un fait réel,ce film est fort bien mené. On se laisse prendre par l'intrigue et sa résolution. Ce film nous amène aussi a se pencher sur la vie de cette communauté un peu oubliée et repliée sur elle meme...Les protagonistes sont bien dans leurs rôles. La beauté des paysages ne gâchent rien . J'ai apprécié
Le film n'atteint pas la maitrise de Comancheria, dont le scenario a été écrit par le réalisateur du présent film. Histoire assez complexe, bien menée mais gâchée par des scènes de carnage aussi complaisantes qu'inutiles.
"Wind River" est, au-delà d'un thriller de qualité, un témoignage important de la détresse actuelle de nombreuses tribus amérindiennes (ravagées par le chômage, la drogue et la violence que cela engendre) ainsi que de la précarité et de l'isolement quasi-total de certaines régions reculées des Etats-Unis. Taylor Sheridan conclut donc sa trilogie sur "les frontières américaines modernes", toujours avec de l'intime, du social, du crime et de la vengeance. Il montre les Etats Unis tels qu'ils sont, sans enjolivures ni caricatures. Certes le Taylor Sheridan auteur brille plus que le Taylor Sheridan réalisateur mais son propre film n'en est pas moins réussi, et se révèle à vrai dire presque plus sincère que les deux précédents "opus". La lenteur, le calme mais aussi la tension du script font que l'on rentre dans le film avec précaution et attention, rendant le long-métrage d'autant plus captivant sur la longueur. Le jeu de piste se déroule à l'aveuglette et dangereusement alors que tout l'environnement (naturel comme social) semble hostile et que le blizzard se déchaîne. Elizabeth Olsen et Jeremy Renner composent sans fausses notes dans un film à la fois crépusculaire et revigorant, porteur d'une lueur d'espoir. "Wind River", malgré un scénario cru et sans concession, se termine sur un beau moment de fraternité : le peau rouge et le blanc se recueillent face au paysage immense et sauvage du Wyoming, réunis par la plus simple et la plus cruelle raison du monde, la perte d'un enfant. Une façon aussi de dire qu'au milieu d'un système pourri, tout le monde est impacté, simplement par malchance de vivre dans un lieu coupé du reste de la société et de ses institutions.
Ce film retrace une enquête policière au Wyoming en plein hiver, menée par un pisteur,chasseur de prédateurs, par le chef de la police tribale et par une jeune agent du FBI, dans la réserve indienne de Wind River.
Ce qui m’a fascinée et captivée c’est l’ambiance du film, soutenue par une BO vraiment en phase avec l’intrigue. Des pistes suivies en motoneige, dans la blancheur immaculée et inquiétante en vêtements blancs. Une communauté indienne et quelques hommes blancs, isolés, délaissés par les forces de l’ordre, cherchant à vivre malgré l’isolement, le froid, l’absence de projets et les drames.
Monde glacial, d’où surgissent parfois des scènes d’une extrême violence.
L’intrigue est peut-être moins intéressante.
Je pense que c’est vraiment le film à voir cette semaine.
Taylor Sheridan avait fait un bon boulot avec le scénario de "Comancheria" en particulier, et ne loupe pas son passage à la réalisation en transposant son univers tellurique et pessimiste du désert brûlant au froid de l'enfer : pour un premier film, "Wind River" est presque une réussite intégrale (il suffit juste de ne pas trop s'offusquer de l'application à la lettre de la loi du talion à la fin...). Sheridan a compris que pour faire un grand thriller, il faut filmer un territoire, et des gens qui s'y inscrivent et y vivent, plutôt que de se préoccuper d'une intrigue compliquée (Remember "Fargo" ?). Rajoutez une touche de réalisme social ou politique - l'abandon des populations indiennes par un gouvernement qui se soucie plus d'extraction minière ou pétrolière est un bon sujet en notre époque "trumpienne", non ? -, engagez de bons acteurs (et si Renner avait trouvé là le rôle de sa vie ?) et le tour est joué. Deux heures fascinantes, parfois même magnifiques en dépit d'une légère tendance à la sur-explication (les conseils sur le travail de deuil... lourds ! Le flash-back inopportun... inutile !), deux heures d'intense fascination devant une nature immensément cruelle et de compassion envers des personnages qui n'ont jamais eu aucune chance de s'en sortir. Ah, une dernière chose : Cave et Ellis nous offrent une fois de plus une BO impeccable, mais Sheridan aurait dû prendre au mot ses personnages et faire le pari du silence.
Très bon polar, wind river nous emmène au milieu de vastes étendues enneigées pour mener une sombre enquête. Dans le rôle du pisteur implacable et torturé par son passé, Jérémy Renner est tout simplement parfait. Si le scénario est bon, je trouve que c'est la qualité des images et la musique qui accompagne le tout qui hisse le film à un si bon niveau. Entre les magnifiques plans larges et les nombreux gros plans où chaque détail nous parle, que ce soit dans les paysages ou les expressions des acteurs, on ne peut décrocher de l'écran. Visuellement, tout est à prendre. En plus du côté polar, ce film a un gros côté psychologique, voire philosophique par moment. Les personnages sont à cheval entre ce qui est moral et ce qui ne l'est pas, passant tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. Et est-ce par ce qu'on n'est pas du côté moral que l'on n'est pas juste? C'est vraiment intéressant de ce point de vue là. En passant, l'Amérique, qui se voudrait pourtant si parfaite, en prend un petit coup dans son rapport avec sa population amérindienne. A voir, vraiment.