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    Wind River
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    4,0
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    422 critiques spectateurs

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    lacroix p
    lacroix p

    19 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    Une présence à cannes méritée, en effet l'image est superbe, les acteurs justes et attachants. Il manque quand même un peu de mysticisme...
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2017
    Avant de s'être fait un nom par l'écriture de scénario, Taylor Sheridan était un acteur. Il a notamment eu des rôles dans des séries comme Veronica Mars ou Sons of Anarchy. C'est après un passage peu concluant derrière la caméra en 2011 avec son premier film Vile, un torture porn crade et sans intérêt, que ce dernier se consacra plus à la conception de scénario. Ayant scénarisé le très bon Sicario de Denis Villeneuve mais aussi le prenant Hell or High Water de David Mackenzie, il s'est très vite accordé les faveurs d'Hollywood. Au point que pour son troisième scénario, qui se veut comme le point final d'une trilogie sur les frontières américaines modernes entamée par les deux précédents, soit mis en scène directement par lui. Wind River nous fait donc la promesse d'être dans la lignée des deux précédents écrit de Sheridan mais en embrassant encore plus la vision de son auteur, encore faut-il que ce dernier prouve ses talents de cinéastes.

    Taylor Sheridan est un scénariste solide, mais au fond terriblement classique. Ce qui faisait la force de son Sicario malgré des personnages forts et un sous-texte plutôt ingénieux c'était la manière chirurgicale avec laquelle Villeneuve s'appropriait son script et lui donnait vie. Malgré tout, Sicario restait le meilleur travail de Sheridan grâce à son regard sur le monde mais aussi sa densité thématique. Hell or High Water s'apparentait déjà à un thriller bien plus classique et prévisible, que Mackenzie mettait en scène avec savoir-faire mais sans transcendance. On y retrouvait encore ce regard désabusé sur une Amérique en perte de repères. Regard qui se répercute directement sur Wind River. Après la frontière du Mexique où la distinction entre le bien et le mal devient floue, puis l'histoire où les pauvres gens sont broyés par un système implacable qui les pousse aux crimes, Sheridan s'intéresse aux fondements et l'héritage d'un pays avec un crime sordide qui se déroule au sein d'une réserve indienne.

    Wind River est donc un film qui possède un sous-texte beaucoup plus affirmé que Hell or High Water, sur beaucoup de points il se rapproche plus de Sicario. Que ce soit dans la relation entre le personnage principal taciturne et expérimenté face au personnage féminin qui semble un peu perdue face à cette univers, mais encore sur le regard qu'il porte sur la communauté indienne qui n'est pas sans rappelé celui déjà porté sur le Cartel dans Sicario. Ce sont deux mondes opposés mais deux mondes totalement à part de celui dans lequel nous vivons, qui sont régis par leurs propres règles. Mais c'est là où le bât blesse car il devient vite évident que Sheridan tente de faire son propre Sicario. Malgré un propos très intéressant sur les oubliés qui se sont vu dépossédés de leurs terres pour que l'on y construise un pays où ils n'ont pas leur place, le film s'embourbe dans une démarche bien trop évidente et parasitée par des dialogues appuyées et des relations pour le moins inertes. Dans Sicario, le fait que le personnage féminin soit malmenée dans un monde d'hommes avait du sens car elle était la représentation de la droiture dans un univers corrompu. Elle était le vecteur central du film. Ici, Sheridan tente une démarche similaire avec son personnage féminin qui doit apprendre les règles du monde dans lequel elle entre. Sauf qu'à trop la réduire à la potiche que doit se trimbaler le personnage principal, elle en devient inutile au récit. Même si elle n'a pas vraiment la personnalité d'une potiche, on ne compte plus les fois où le protagoniste la prend par le bras pour lui montrer des indices et lui expliquer la vie où que celle-ci pleure lorsqu'elle entend une histoire tragique. De plus, elle pourrait être totalement enlevée du récit que celui-ci ne subirait aucun changement car elle n'apporte rien au niveau relationnel mais encore moins au niveau de l'enquête. Elle permet juste au protagoniste d'avoir une raison d'évoquer son passif.

    Après sa fonction d'agent du FBI lui fait représenter le gouvernement et on peut extrapoler en disant que le film critique la négligence du gouvernement envers les populations indiennes mais elle s'intéresse beaucoup trop à leur sort pour que cela soit cohérent. Au final, en voulant rejouer la relation qui régissait Sicario entre ses deux protagonistes, Sheridan se tire une balle dans le pied avec un élément qui handicap son Wind River. On a plus de mal à s'attacher à ses personnages ici, car même si individuellement ils sont très bien, surtout celui de Jeremy Renner, ils n’interagissent pas vraiment ensemble. Le tout donne une sensation que tout le monde est déconnecté vis à vis des autres. Ce qui fait que malgré un final touchant, on ne parvient pas à être ému de ce qui nous est raconté car l'on ne sait pas engagé envers ses personnages. On suit une intrigue solide avec un certain intérêt mais sans investissement émotionnel. Le suspense n'étant pas aussi la priorité cela devient dommageable car le "choc" de la révélation ne prend pas non plus. Surtout que le film manque de subtilité quand à la représentation des coupables.

    On retiendra surtout un casting impliqué avec notamment un Jeremy Renner dans un de ses meilleurs rôles. Tout en retenue il offre une performance sensible et juste. Elizabeth Olsen n'est pas en reste non plus, malgré un personnage assez faible elle offre une très bonne performance et parvient à donner un minimum d'épaisseur à son rôle. Jon Bernthal vient aussi faire une petite apparition et confirme être un des acteurs les plus charismatiques de sa génération arrivant presque à voler le film avec que quelques répliques. Le casting est donc très bon et arrive à faire vivre le film là où le scénario et la réalisation toussote un peu. Car ici la réalisation est tout juste scolaire. Malgré de sublimes paysages, Sheridan ne va pas trop forcé pour essayer de les embellir encore plus ou de leur donner une atmosphère particulière. On sent qu'il essaye de se rapprocher de ce qu'il a appris de Villeneuve, l'élève a été à bonne école mais jamais il ne dépasse le maître. Sa mise en scène est classique, sans fulgurances et parfois même maladroite comme lorsqu'il explore des idées intéressantes mais qu'il les abandonne en cours de route comme si il ne savait pas comment les achever. Visuellement on a donc un film qui remplit sa fonction mais qui n'arrive jamais à asseoir une séquence ou sortir du lot.

    Wind River est un thriller globalement solide mais qui apparaît quelconque. En dehors de son casting sans fausse note, le film accumule les maladresses que ce soit dans son écriture légèrement forcée et moins pertinente que les précédents travaux du cinéaste ou dans la réalisation encore hésitante de Sheridan. Celui-ci prouve d'ailleurs qu'il est un scénariste qui a de plus en plus de mal de se renouveler que ce soit sur ses ressort émotionnels ou sur ses réflexions. Wind River est donc un peu décevant, même si il se suit sans déplaisir, il reste très clairement le maillon le plus faible de cette trilogie instaurée par Sheridan car celui-ci est non seulement moins inspiré mais son film ne bénéficie pas de la précision de Villeneuve ni de l'efficacité de Mackenzie.
    VeeeL
    VeeeL

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2017
    Captivant, époustouflant, émouvant, poignant, magnifique. Que dire de plus sur ce film qui se distingue sur une réalisation maîtrisée à merveille mais aussi par des plans magnifique sur l'état du Wyoming avec un scénario qui vous tiens en haleine du début à la fin.
    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 septembre 2017
    Belle rumeur depuis Cannes où le film a obtenu le Prix de la mise en scène à Un certain regard. Amplement mérité. La mise en scène de Taylor Sheridan (scénariste de Sicario et Comancheria, qui forme avec celui-ci, selon ses mots, une trilogie sur la "frontière américaine moderne" ) est forte, sèche et puissante. Son scénario, beau portrait d’une communauté sacrifiée et d’une génération à la dérive, est tout aussi bien écrit. Les scènes intimistes sont aussi magnifiquement filmées et aussi fortes que les scènes d’action. Techniquement, c’est superbe. L'interprétation est au diapason. Jeremy Renner et Elizabeth Olsen sont très biens. Graham Greene et Gil Birmingham formidables. On passe un excellent moment, entre tension et émotion, sans s’ennuyer une seule seconde. L’ensemble est aussi blanc et glacial que la région. Une vraie réussite, autant sur le fond que sur la forme. Déjà excellent scénariste, Taylor Sheridan s’avère donc être aussi un réalisateur à suivre. Sa Wind River est d'une belle efficacité. Un pur plaisir.
    Mickael M
    Mickael M

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2017
    excellent thriller. le jeu d acteur au top!
    les paysages, l ambiance le silence des montagnes collent parfaitement au suspense du film.
    GodMonsters
    GodMonsters

    1 297 abonnés 2 645 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Très bon polar ! L'intrigue nous plonge dans cet environnement bestial.. cette Amérique oubliée de tous, où la justice est à peine présente. Dès le début on apprend que ce film est tirée d'une histoire vraie, rien de mieux pour captiver le spectateur, et lui glacer encore plus le sang. Le casting est excellent, ainsi que la réalisation. Techniquement je ne vois pas quoi reprocher à ce film. Au niveau du scénario c'est aussi de très bonne facture.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    Nous avons été voir ce film avec mon cousin car les notes était excellente et l'histoire semblait intéressante mais nous sommes partis en Plein milieu du film car cela n'avançait pas assez vite, un film lent. Je oasse mon chemin
    Arno M.
    Arno M.

    9 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Taylor Sheridan poursuit sa trilogie des « frontières américaine moderne ». Amorcé avec Sicario (frontière avec le Mexique), poursuivit avec Comanchira/Hell or High Water (les grands espaces texans), Sheridan termine avec les reserves améridienne du Wyoming enneigé. Dans cet univers hostile, une jeune recrue du FBI, aidé par un pisteur, va devoir enquêter sur le viol et le meurtre d'une jeune amérindienne retrouvée dans la neige.

    Le scénario est assez classique pour un thriller, même si il réserve quelques bonnes surprises spoiler:  : le flashback montrant le crime, et la fusillade qui sen suit.


    Au delà de l'aspect « polar » c'est la beauté des paysages enneiges et surtout la dénonciation des laissés pour compte qui retient l'attention. Trop peu montré à l'écran, les amérindiens sont les oubliés du rêve américain. Taylor Sheridan leur rend un vibrant hommage

    Étant au 2/3 de cette année 2017, Wind River a de bonnes chances de finir parmi les films de l'année
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Taylor Sheridan scénariste depuis "Sicario" et "Comancheria" avec lesquels "Wind River" compose une trilogie dite "frontière américaine moderne". Pour ce troisième opus le cinéaste poursuit avec une frontière plus floue qui est celle des réserves amérindiennes. Et pourtant c'est sur ce point que le film pèche puisque la situation dramatique des amérindiens dans les réserves restent ici beaucoup trop en arrière-plan qui donne donc la sensation que la réserve indienne n'est qu'un prétexte pour raconter un simple polar. Heureusement le scénario est prenant avec quelques scènes d'action particulièrement efficaces.
    Site : Selenie
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    J'étais prête à lui mettre carrément 5 étoiles.... si certaines maladresses à la fin du film ne m'avaient amenée à être plus raisonnable.  
             En effet, quoi de mieux au cinéma (en ce qui me concerne, en tous cas....) qu'un thriller qui se passe au Wyoming, l'hiver, dans une réserve indienne.....  Tous les éléments pour oublier pendant deux heures notre triste petite monde climatisé. 
            Et puis, Ugh! on retrouve Graham Greene, notre indien préféré (avec Wes Studi, évidemment. Au fait, ont ils jamais tourné ensemble?). Bon, ce n'est plus le majestueux chef à plumes. Interprétant Dan, le chef de la police tribale dans la réserve, il commence à faire carrément pépère.... Mais nous nous consolons avec un autre magnifique amérindien, Gil Birmingham: Martin, le père de la jeune victime.
               Cory est un forestier. Son job (qui ne plairait pas du tout à nos "Amis des Loups", c'est de pister et de tuer les loups et autres prédateurs qui menacent le bétail. Il est convoqué dans la réserve indienne de Wind River car un puma vient de tuer une vache. Cory comprend qu'il s'agit d'une mère avec ses deux petits, auxquels elle apprend à chasser. Mais, en suivant les traces, il fait une terrible découverte: le corps d'une jeune fille. C'est Natalie (Kelsey Asbille), une jeune fille de 18 ans habitant dans la réserve. S'il s'agit d'un meurtre, la police tribale n'est pas compétente et on doit faire appel au FBI. Qui envoie Jane (Elizabeth Olsen), une jeune femme encore inexpérimentée de surcroît arrivant de Fort Lauderdale (bonjour le choc thermique...). Jane est bouleversée par cette jeune fille qui a été violée, qui a couru dix kilomètres, pieds nus dans la neige, avant de mourir, les pieds gelés, les poumons explosés par l'air glacial. Elle insiste donc pour que la qualification de meurtre soit obtenue, Et demande à Cory de lui servir de guide. Cory aussi a douloureusement vécu la mort de Natalie car sa propre fille a disparu, deux ans auparavant, exactement dans les mêmes conditions, et qu'à la suite de ça son couple a explosé. Il faut dire que Jeremy Renner, acteur que j'ai du voir pas mal de fois -au moins dans Démineurs!- mais n'avait pas jusqu'ici particulièrement retenu mon attention, est absolument formidable. Son jeu est d'une très grande sobriété, et sa présence est magnétique.
            Cela nous vaut des parties effrénées de moto neige dans un paysage sublime, mais aussi une vraie réflexion sur le devenir de ces communautés. Les jeunes n'ont pas de travail. Le reste du monde leur arrive par Internet. Ils n'ont pas envie de reproduire la vie pastorale de leurs parents. Ils tombent dans la drogue ou l'alcoolisme. Quant aux ouvriers qui viennent travailler sur les sites de forage, l'éloignement de tout les transforment en brutes. Le cadre étincelant de pureté des montagnes du Wyoming dissimule une réalité de vie bien sordide.....
             Ce que je reproche à Taylor Sheridan, ce sont deux scènes qui se situent vers la fin du film -la fin elle même, très "western", est sublime! Etait il nécessaire de faire revivre les dernières heures de Natalie en insérant un flash back destiné sans doute au spectateur bêtassou qui voudrait qu'on lui explique, mais qui est cinématographiquement désastreux? Enfin le règlement de compte digne de Peckinpah était il bien nécessaire? (A moins que ce ne soit un hommage à celui qui voulait se faire passer pour indien...). Bon, disons que Taylor Sheridan débute, mais en tous cas, quel magnifique début que ce film envoûtant!
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    151 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    Les joues rouges, les pieds gelés, l’estomac noué, voilà ce que vous ressentirez à la sortie de la projection de « Wind River ».
    Loin d’être à son premier essais scénaristique, après les superbes « Sicario » et « Comancheria », Taylor Sheridan conclu sa trilogie en passant aussi derrière la caméra.
    Subtilité, dialogues avec de belles réparties, réflexions profondes sur le combat et l’acceptation, poésie et violence rageuse sont toujours de mise et sont un régal absolu d’autant plus que le duo Elizabeth Olsen et Jeremy Renner sont excellents.
    Si la mise en scène est assez classique et statique, elle devient nerveuse lors des scènes d’action avec notamment une scène de fusillade digne de « réservoir dog » (le côté fun en moins, la tension en plus).
    L’enquête palpitante permet de montrer différents aspects de la vie dans une réserve Amérindienne, située dans un lieu hostile, sauvage et loin de tout… Un coin perdu où peu de gens souhaiteraient vivre de leur plein gré.
    Ces paysages majestueux et hostiles à la fois façonnent les hommes qui y vivent. Certains deviennent plus résistants, d’autres sombrent en étant happé par cette âpreté glaciale. La nature est la seule maitresse des lieux et les lois humaines semblent ne pas pouvoir s’appliquer en ces lieux.
    Dans de telles conditions, on se retrouve face à des hommes du passé, en contact avec les éléments, les animaux, la nature. On pourrait penser à des cowboys mais c’est bien la voie des indiens qui est utilisée et qui habite le film avec Graham Greene discret et efficace et Gil Birmingham un peu moins bon que d’habitude. Drogue, violences, manque de moyens à tous les niveaux, le film dénonce de tristes réalités avec un fond sociologique intéressant jusqu’à la conclusion effroyable.
    Le montage du film est bien ficelé avec des retours en arrières bien placés qui font culminer une tension qui est pourtant déjà d’un haut niveau !
    Le tout est accompagné d’une superbe musique de Warren Ellis & Nick Cave qui offrent un écrin sonore d’une délicatesse appréciable.
    Ne manquez pas ce dernier volet d’une superbe trilogie, d’autant plus que le Wyoming ça vous gagne !
    On regarde quoi aujourd'hui?
    On regarde quoi aujourd'hui?

    182 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Pour la seconde fois Taylor Sheridan revient derrière la caméra et à l'écriture avec Wind River après son film inédit en France "Vile " sortie en 2011 que je ne connais pas . L'on doit à Taylor Shéridan les scénarios abrupte , complexe et recherchés de "Sicario" de Denis Villeneuve et "Comancheria" de David Mackenzie de quoi bien mettre la puce à l'oreille . En effet , Wind River reste dans la droite ligné de ces derniers en proposant un thriller rude et brutal possédant une perception affûté et déchirant de la narration et un aspect technique adroit et inspiré le tout servie d'une mise en scène impériale . Avec ce long métrage le cinéaste prouve et démontre qu'il ne porte pas qu'une étiquette de scénariste vu qu'il est aussi bon réalisateur qu'écrivain . Avec cet oeuvre il prouve qu'il joue déjà dans la cour des grands .

    Le scénario n'à rien de vraiment criard , mais c'est dans sa proposition et son traitement qu'il détone un maximum . Taylor Shérindan est un homme ingénieux car avec une histoire d'enquête dans sa plus simple mesure il contourne les clichés du genre et parvient à dégager de son périple une aura malsaine et sous tension d'une efficacité redoutable . Certains décrivent Wind River comme une histoire de vengeance , chose avec laquelle je ne suis pas vraiment d'accord . C'est avant tout une intrigue qui pleure ses morts et qui ce centre sur l'affliction éprouvée à la suite d'un décès , une étape sur l'épreuve du deuil et sur les calamités , le chagrin , la douleur et le déchirement lié à la perte d'un être cher . Une tribulation d'épreuve et de revers d'obstacle qu'il faut surmonté dans le malheur et la souffrance pour pouvoir tourner la page .

    Les facilités les plus totales sont ici laissé de côté et traité d'une manière très personnel ce qui est assez impressionnant car on nous prouve que finalement même avec une énigme tout ce qu'il y a de plus simple on peut faire une oeuvre d'envergure en partant sur une proposition autre qu'un format de base établis .Par exemple le sentimentalisme est loin d'être à l'honneur et pourtant c'est très touchant , la narration n'a rien de suranbondant et ce révèle même assez mutisme ; néanmoins les dialogues sont pertinent et suffisant et ne se caractérise en aucun cas en un flux de paroles débitées rapidement pour prendre de la place et pour ce besoin de tout devoir décrire et expliquer . Ce besoin irrésistible du cinéaste à vouloir ce démarquer ce caractérise au final par cette faculté assez hors normes ou du moins spectaculaire et rare à faire avec une allégorie moindre , un grand film profond .

    L'action ce passe dans le Wyoming dans la réserve indienne appelé "Wind Rever" ou le chômage , la solitude , l'ennuie , l’isolement, et surtout le silence prévost sur tout le reste . Les décors sont juste magnifique et la photographie à tomber raid , tout ceci joue un rôle primordial dans cette histoire vu qu'elle se résume à la fatalité et la folie de tous . Un enfer glacée napée de blanc qui offre un cadre sauvage et perdu dans le méandre de long point de vu s'étendant sur de vaste horizon blanc . Ce qui est assez stupéfiant c'est que malgré cet espace spacieux décrit on se sent enfermer et étroit comme dans un huit clos alors que cela n'en n'est pas un ; certainement à cause de ce paysage immobile et insonore et de cette mise en scène qui exploite adroitement cette nature allant jusqu'à lui offrir le premier rôle . Un travail de filmage remarquable qui se focalise sur des immense étendues présentant une nature cruelle , froide et sans pitié qui nous confère un sentiment de malaise et qui n'est pas sans rappeler The Revenant sans pour autant le copié .

    Mais ne vous y tromper pas , Wind river est un pur thriller noir qui frappe fort et ce révèle choquant et crue à certain moment . La violence ne reste jamais éloigné , elle est partie intégrante du récit et ce traduit de plusieurs façon . L'action se veut plutôt rare laissant avant tout place à l'enquête et au développement des personnages mais d'une sacrée intensité . Une tension extrême savamment maintenue et subtilement mise en avant car c'est auprès de l'héroine que l'on assiste à cela et qu'on s'identifie au mieux et que l'on ressent le plus de chose car elle est la seule à arriver en inconnu dans ce monde hostile , la seule à ne pas être corrompu . S'identifier au second personnage principal est intelligent car sa laisse libre cours au premier concerné . La frontière entre le légal et l'illégal est soutenue et ne ce joue pas à grand chose , entre la loi et la justice personnelle nous plonge en plein doute sur l'état des frontières démocratique en Amérique.

    La Musique est de Nick Cave et Warren Ellis et ils nous livrent une bande-son époustouflante,franchement bravo c'est très personnel et en corrélation avec les événements . Les divers pistes sonnore sont tendue, nerveuse, grinçante, oppressante, à la hauteur de l'intensité et de la violence de ce monde blanc empreint de noirceur époustouflantes, qui nous conduis en territoires sauvage . Une réussite totale , sa faisait un moment que je ne m'étais pas autant régalé sur des compositions cinématographique , une véritable identité sonore qui ne plaira pas forcément à tout le monde mais qui ce démarque clairement via l'originalité des titres choisi . L'on vient même à retrouver la fameuse bO principale de Sicario qui est également utilisé dans la bande annonce .

    La démarche du réalisateur ce veut sincère et fort en dénonçant une communauté indienne toujours en souffrance à cause de l'oppression du monde actuel et en démontrant la symbolique du fardeau du communautarisme au frontière américaine qui n'est pas s'en rappeler "Sicario et Comancheria" . Car si le sujet et clairement démontré , l'histoire elle avance et ne s'enlise à aucun moment toujours juste dans ses différents chapitres jusqu'à prendre des allures de western survivor à l'ambiance oppressante qui n'est pas s'en rappeler "Sicario" . D'ailleurs Taylor Shéridan fait clairement honneur à Denis Villeneuve et à bien appris à ces côtés car ces fou comment on croirait assisté à un film de lui . J'ai eu constamment l'impression de regarder un film de Villeneuve à un point ou à un moment donner j'ai vraiment cru que ce fut de lui . On assiste a des séquences de fusillade aussi détonante et marquante que symbolique et à une description claire d'un monde ou seuls les plus forts ont le droit de survivre.

    Une séquence entre Jeremy Renner et Elizabeth Olsen décrit bien cet élément puisqu'il y dit bien que "seul les prédateurs peuvent survivre dans ce monde" . Une scène qui rappelle clairement le face à face entre Bénicio Del toro et Emylie Blunt mais qui ne se contente pas que de limiter mais de lui insufflé un but autre . Le casting est super ! Jeremy Renner trouve clairement là son meilleur rôle . Habitué aux incarnations secondaire sa prestation démontre clairement que bien dirigé et bien écrit il peut être un acteur de talent . Il incarne un personnage fort , poignant et d'envergure du nom de Cory , un homme détruit par les affres de ce monde qui c'est tourné vers l'exil et la solitude de chasseur de prédateur . Vient ensuite Elizabeth Olsen dont je suis à la base pas vraiment fan car je la trouve très souvent trop effacée dans ces rôles , et pourtant la comédienne détonne un max sous les traits de la jeune agent du FBI Jane .

    Je découvre pour la première fois son talent et j'avoue avoir été dans l'ensemble très surpris par la qualité des deux acteurs , qui ne sont pas à leur premier union derrière la caméra , vu que lui est "Oeil de Faucon " et elle "La sorcière rouge" de l'écurie MCU . Leur duo fonctionne très bien et arrive à être complémentaire et crédible car il est traité avec beaucoup de maturité , Sheridan décrit une relation tout en nuance et en réserve, mélangeant le lourd passé de Cory Lambert, à celui de la novice Jane Banner , une belle écriture adroite et sans fausse note . Jon Bernthal est également de la partie (décidément il est partout) pour un rôle assez mineur mais d'une importance capitale de la même importance que celui qu'il incarne dans (encore) "Sicario" tient donc , bizarre , bizarre .

    CONCLUSION:

    Taylor Sheridan s'élève au rang de réalisateur avec talent , rigueur et une précision qui font mouche . Il dépeint un univers viscéral et violent laissant libre cour au deuil et à sa noirceur si propre à son écriture que l'on retrouve dans Sicario et Comancheria . La direction d'acteurs est brillante et nous permet de voir Jeremy Renner et Elizabeth Olsen sous un autre jour . Il est un réalisateur que je compte à présent suivre avec intérêt .Wind River est une expérience à part qui a obtenu 5 nominations et que je note d'un 5/5 avec plaisir . Je ne le considère pas comme un chef d'oeuvre mais je le trouve juste ...

    PARFAIT !!!!!
    Gus V.
    Gus V.

    2 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Un film mitigé. Il y a certes du bon, notamment le cadre du film, glacial, mais l'histoire trop approximative me laisse sur ma faim.
    Je ne sais pas si ces "failles scénaristiques" sont volontaires, mais : spoiler: - Quelle est l'utilité de cette fameuse piste partant des bungalows du frère de Natalie, qui va jusqu'au site de forage, avec le cadavre de Matt au milieu de la route ? J'ai beau creuser, je ne l'explique pas... L'un des très méchants collègues, après avoir savaté Mat à mort, part en motoneige avec le cadavre, le dépose à mi-chemin, puis continue sa route jusqu'à l'habitation de natifs américains drogués et hostiles aux blancs ? - Comment, bien que bourrés et en manque, un groupe de 5 êtres humains, peuvent être amenés a tuer un collègue, et violer sa copine? Ce n'est pas réaliste.. - Pourquoi ne pas avoir poursuivi Natalie dans la neige, pour éviter que son corps ne soit retrouvé à proximité (et par la même occasion finir de tirer leur coup?) ? - Comment après avoir commis l'irréparable (un viol et un homicide), un groupe d'hommes, se sachant repérés, décide de zigouiller tout un groupe d'agents fédéraux ? Au lieu de tirer à travers de la porte (d'ailleurs comment Cory a-t-il su que l'héroïne allait se faire tirer à travers la porte?), pourquoi au pire ne les séquestrent-ils pas avant de s'enfuir ? - La note de fin, indiquant que les disparitions des femmes natives américaines ne sont pas répertoriées, m'interroge : il s'agit peut-être uniquement des femmes vivant dans les réserves ? Et pourquoi cette non répertorisation sous-entendrait que leur nombre serait élevé ?

    Bref, toutes ces questions m'ont empêchés d'apprécier ce film, qui aurait pu être excellent... Dommage...
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    L'immensité glaciale du Wyoming n'est pas des plus agréables pour y vivre et faire carrière. Cory Lambert, d'origine indigène, est payé pour courir les montagnes et abatre les prédateurs comme les loups ou les pumas qui chassent les troupeaux de moutons. Mais au lieu d'un prédateur, il tombe sur le corps d'une jeune-femme sauvagement assassinée. L'enquête démarre. Mais "Wind River" n'est pas qu'un récit policier. C'est une longue déambulation neigeuse à travers la réserve indienne de Wind River et le coeur de ces hommes, discriminés, loin des préoccupations mercantiles des Etats-Unis, voire même pour certains, à la limite de la sauvagerie. Le Prix du Jury du Festival Cannois Un Autre Regard entraîne le spectateur dans une visions nouvelle de l'Amérique. On s'écarte ici des thrillers ultra stylisés, dans la jungle urbaine du grand banditisme. Le spectateur est plongé dans des paysages magnifiques, où l'on apprend d'ailleurs que même en plein été, les sommets enneigés gardent une température de - 30 degrés, capable de tuer un homme qui aura le malheur d'y respirer une bouffée d'air. Jeremy Renner habite son rôle avec force et conviction. Il incarne un homme torturé, profond, loin des héros qu'on lui connaît dans "Mission Impossible". C'est un film fortement documenté qui ne verse jamais dans la facilité ou le manichéisme. Il montre un univers difficile, étroit d'esprit, pauvre souvent, où les premières victimes sont les femmes. La musique qui accompagne le long-métrage renforce la mélancolie et la pression narrative. On se perd avec le héros et la jeune enquêtrice du FBI, non sans délectation et inquiétude, dans l'énormité blanche de ces montagnes où, plus que des meurtres, c'est toute l'Amérique des petites gens et des communautés indiennes qui lutte pour la vie.
    sander13
    sander13

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2017
    très bon film avec une intrigue qui vous tient en haleine. un excellent jeremy renner encore une fois
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