Mon compte
    Fuocoammare, par-delà Lampedusa
    Note moyenne
    3,7
    217 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Fuocoammare, par-delà Lampedusa ?

    26 critiques spectateurs

    5
    3 critiques
    4
    8 critiques
    3
    6 critiques
    2
    6 critiques
    1
    3 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Laurent C.
    Laurent C.

    248 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2016
    D'un coté Samuele, apprenti chasseur, apprenti pêcheur aussi, juste un enfant de 12 ans qui souffre d'anxiété, a l'un de ses yeux paresseux l'empêchant de viser juste avec sa fronde sur ses proies, et surtout qui vomit tout son repas lorsqu'il se retrouve dans le bateau de son père. De l'autre côté, ces centaines d'humanités, déchues, qui chaque jour débarquent sur l'Ile de Lampedusa après avoir traversé des milliers de kilomètres à pieds et sur mer, suppliant les garde-côtes de venir à leur secours. Bien sûr, "Fuocoammare Par-delà Lampedusa" est complètement d'actualité, ce qui peut peut-être expliquer l'ours berlinois. Mais c'est d'abord un habile exercice de cinéma absolument fabuleux. Le réalisateur oppose deux mondes : celui d'une famille italienne, paisible, qui écoute la radio, envoie des dédicaces aux siens, cuisine, déjeune, va chez le médecin, apprend l'anglais, et ces destins d'enfants, de femmes et d'hommes, inimaginables, qui affrontent la mer pour survivre à l'épouvante de la guerre. Ce n'est pas un documentaire au sens strict du terme. Les protagonistes, pourtant bel et bien vivants, jouent avec les contrastes, ignorant presque la mort qui rôde à quelques pas de chez eux. Il y a au moins deux mers Méditerranée. Celle des pêcheurs locaux qui refusent de travailler parce que les flots sont agités, et celle de ces immigrés, qui parviennent sur les côtes, pour certain morts, pour d'autres détruits et affaiblis, et pour quelques autres, déterminés à continuer de vivre. Les secouristes, habillés comme dans le fameux E.T. de Spielberg, accueillent ces débris d'humanité de façon mécanique, sans état d'âme, et pourtant, le spectateur ne peut retenir la compassion. Le regard du réalisateur est profondément subtil et ingénieux. Il montre sans accuser, il décrit sans misérabilisme. "Fuocoammare Par-delà Lampedusa" est une œuvre d'une intense urgence, une leçon de politique et d'humanité.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    129 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2016
    Ce documentaire est indéniablement engagé et politique. Mais grâce à sa construction étonnante et poétique, il en devient plus convaincant que les images que nous servent habituellement les journaux d'informations larmoyants et difficilement soutenables.
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2016
    Il est impressionnant de voir à quel point ce film est stylisé, la vie des migrants et celle des habitants de l'île formant le contrepoint parfait. La caméra de Gianfranco Rosi montre, sans démontrer ni chercher à convaincre. Deux mondes complètement différents, sur une petite île, pourtant ne se rencontrant jamais. Le bandeau sur l'oeil du petit garçon devient alors, sans le vouloir, la métaphore d'un monde qui décide d'ignorer tout ce qui passe à leur porte, continuant à vivre leur petite vie. La perfection des plans et du déroulement, les images choc montrées, l'impression que les migrants vivent dans un autre monde, presque un monde de science-fiction, nous montrant quelle doit être leur perception de tout ça, tout dans ce film est parfait.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 septembre 2016
    Quel est votre positions quand des gosses se noient au large ?
    un film lent mais nécessaire, un film qui laisse ensuite un arrière goût amer.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    184 abonnés 2 481 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mai 2020
    Fuocoammare, par-delà Lampedusa est un documentaire qui m'a assez moyennement séduit.
    Certes, le propos est fort (le désintérêt de la question des migrants, la vie miséreuse de ces derniers, l'écart énorme entre leur vie et celles des îliens, très proche de la nôtre) et certaines images sont marquantes. Le témoignage du médecin est assez criant de vérité. Malheureusement, en focalisant la moitié de l'intrigue sur les mésaventures d'un jeune îlien (et sa découverte d'un œil fainéant), le propos perd en puissance pour nous raconter une histoire peu intéressante.
    Ce n'est pas non plus, ni le premier, ni le dernier film traitant de l'immigration et d'autres films sauront porté avec plus de force et d'originalité le combat de l'intégration des migrants.
    Le documentaire est là, tout comme la vérité qu'il y dénonce. Malheureusement, je n'ai rien trouvé de véritablement original dans ce long-métrage (qui est beaucoup plus marquant par son propos que par sa forme) et il y a peu de chances que je me souvienne de ce film d'ici plusieurs années.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 221 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 juillet 2021
    Le réalisateur Gianfranco Rosi a passé un an et demi sur Fuocoammare est ce une mauvaise blague. Si vous pensez que ce qui suit est un film fascinant alors ce film est pour vous une femme qui fait son lit. Un garçon qui regarde un oiseau dans un arbre puis deux garçons sculptant des visages dans des cactus. Cinq ou six brefs plans d'un DJ de radio qui passe des chansons. Il y a une femme qui passe une échographie et un garçon qui passe un examen de la vue et bien d'autres choses encore. Il fallait une réelle inspiration pour prendre un sujet avec une dimension dramatique intégrée et le transformer en un méli-mélo de rien du tout artistique et prétentieux. Pratiquement rien sur les réfugiés et aucune interview d'eux. La seule partie émouvante est a scène des réfugiés morts dans la cale du bateau. À part cela le film est vide de contenu et d'émotion. C'est malheureusement l'un des pires films que j'ai jamais vu et c'est un gaspillage colossal de deux heures de pellicule...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Fuocoammare rappelle le Terraferma du compatriote Emanuele Crialese : même île, même thème, même choc des cultures. Le style, toutefois, n'a rien à voir. Rosi se détache des couleurs ensoleillés et de la fiction. En documentariste aguerri, il choisit la réalité brute pour nous transpercer le cœur.

    Un film parfois long, éprouvant, qui ouvre le regard sur ce qu'on aimerait éviter. Un film nécessaire.
    PL06
    PL06

    9 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2019
    Portrait d’une famille de pêcheurs sur l’ile de Lampedusa, et notamment du jeune Samuele. Chacun vaque à ses occupations, à ses jeux ou à ses petits plaisirs… pour couper l’ennui sans doute, car il ne se passe rien ou presque dans ces vies insulaires. Reportage sur l’arrivée des migrants par la mer, les disparitions, les sauvetages, l’organisation d’une ile où les traditions d’accueil étaient encore appliquées au moment de sa réalisation.
    Contraste intense entre ces deux mouvements de vie qui se croisent à peine. La vie des pêcheurs continue comme avant, excepté les informations locales qui rappellent la tragédie qui se déroule à quelques kilomètres… Car les groupes de migrants venus d’Afrique – Lampedusa est à 300 km des côtes Libyennes – sont guidées dans un univers d’accueil efficace mais fermé. Côté insulaires, la futilité de certaines préoccupations choque face au drame qui se joue à côté. Car côté migrants, c’est la lutte pour vivre, la détresse, la mort, l’émotion de survivre…
    Aucun acteur professionnel dans ce film – documentaire oblige. Mais le réalisateur a su filmer au naturel et transmettre un sentiment de vérité qui fait la force de ce film. Le montage est très lent, excessivement peut être – on s’ennuie par moments avec des plans séquence interminables et répétitifs – là aussi en opposition avec les séquences d’appel à l’aide de bateaux en détresse, au cours desquelles tout s’accélère avec l’action des autorités.
    Deux scènes dominent le film : l’interview du médecin de l’Ile, prodigieux de simplicité, rappel à nos obligations humaines les plus fondamentales. Et le sauvetage d’un bateau en détresse, qui nous retourne littéralement.
    Un beau film, engagé, profond mais un peu ennuyeux.
    lise h.
    lise h.

    4 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2019
    Un film magnifique. Important. Essentiel. Le réalisateur filme la vie et la mort, et nous donne à voir avec intelligence ce que nous ne voulons pas me devons regarder.
    Abejoroos P.
    Abejoroos P.

    11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2016
    Un peu long. Mais absolument à voir. Belles images, on voit un petit coin de paradis sauvage pour en finir en réfléchissant sur le sort malheureu des immigrés... Le tout avec de l'ironie et du réalisme. Exceptionnel le petit garçon qui nous accompagne tout le long du film
    Lucie G.
    Lucie G.

    8 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2016
    Fuocoamare est tout d'abord réalisé sur une optique de contemplation, les plans (quelques fois un petit peu trop) longs que nous offre Gianfranco Rosi nous laissent pleinement spectateur de la scène qui se passe sous nos yeux, sans que l'on puisse agir. La composition de ceux ci est très réussie à mon goût, presque photographique, et cet effet est renforcé car la caméra reste statique la plupart du temps. Il règne aussi un bon équilibre entre les plans, le réalisateur bascule de la vie du petit garçon à celle des habitants de l'île, à celle des migrants, pour revenir au petit garçon… ce qui nous allège un petit peu l'esprit et nous évite de sombrer dans le pathétique. Cependant, je suis venue à me demander quelle place avaient l'animateur radio et le plongeur que l'on aperçoit à plusieurs reprises mais qui ne semble avoir aucun rôle dans la continuité de ce documentaire, si ce n'est que pour l'esthétique de celui-ci. Quant à la place du petit garçon, elle reste également incertaine, surtout qu'il occupe plus de place que les migrants eux-mêmes dans ce film, et là se trouve tout l'effet déceptif de celui-ci, même s'il dénonce l'enfermement dû à cette petite île où son destin semble tracé, spoiler: il sera marin comme son père et son grand-père car, après tout, il ne semble pas y avoir autre chose à faire, ce que l'on constate lorsqu'il ère entre les cactus, sans parent ni responsable.
    J'ai également été déçue de l’orchestration des personnages qu'il y a pu avoir tout au long de ce documentaire ; tout semble avoir été mis en scène, travaillé, répété, rejoué ; spoiler: comme le montre les scènes où le petit garçon est chez le médecin et emploie un vocabulaire trop mature pour son âge ainsi que lorsqu'il se retrouve avec sa famille à table et que des verres en plastique se trouvent devant leurs assiettes, le tout dans une cuisine à moitié vide
    . Finalement, ce documentaire mèle réalité et fiction, duquel il en ressort un étrange mélange. Cependant, certains passages sont, selon moi, très intéressants. J'aurais aimé que le témoignage du médecin dure plus longtemps, voire que le film tourne plus autour de lui qu'autour de ce petit garçon, ses paroles sont en effet très intéressantes, émouvantes et nous plongent dans la réalité de la migration sur cette île de Lampedusa. spoiler: J'ai également trouvé le plan sur les 3 sauveteurs en combinaison, statiques sur leur bâteau à fixer la caméra, d'une justesse incroyable. Ceux ci semblent impuissants face à se qui se passe dans ma mer, devant eux, et renvoient une image déshumanisée au spectateur, de part leurs combinaisons qui ne laissent même pas entrevoir leurs visages.

    J'ai donc moyennement aimé Fuocoammarre même s'il reste intéressant pour sa mise en parallèle des migrants et de l'horreur, avec la vie des habitants, touchés d'aucune manière.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top