Criminel : les secrets du tournage

Criminel est l'adaptation d'une nouvelle de l'écrivain russe Vladimir Tendryakov, Nakhodka, qui donne son nom au film et dont la traduction littérale est La Trouvaille. Le réalisateur Viktor Dement a réussi à convaincre la veuve de l'écrivain en lui proposant son scénario, alors qu'aucun n'avait trouvé grâce à ses yeux jusqu'alors. "La veuve de Tendryakov l’a lue très attentivement, m’a posé des questions et nous avons convenu de signer pour l’adaptation. En fait, presque sept ans sont passés entre la nuit d’insomnie où j’ai commencé à travailler sur l’histoire et aujourd’hui. Cela prouve à quel point c’était passionnant et intéressant...", se souvient-il.

Le tournage de Criminel s'est déroulé dans des conditions météorologiques particulièrement ardues pour l'équipe du film. C'est ce qu'explique l'acteur principal Aleksei Guskov : "Le régisseur se levait à cinq heures du matin pour faire marcher la niveleuse. Et il faisait -35°C, le viseur de la caméra a gelé et le chef opérateur a filmé presque à l’aveuglette, ce qui est un sport très difficile. Les films tels que le nôtre sont très beaux mais aussi incroyablement difficiles à fabriquer".

Aleksei Guskov a dû affronter le froid terrible du nord de la Russie malgré une santé fragile au moment du tournage. "Aleksei Guskov avait subi moins d’un mois auparavant une opération très grave, il s’était blessé au pied. [...] Il n’a pas bronché, il a dû marcher dans la neige, malgré la sueur et la douleur... Bien sûr, c’était pénible pour lui, mais c’est un homme très courageux", raconte le réalisateur Viktor Dement. "Il a fait tout lui-même, sans cascadeur. C’est aussi l’une de nos fiertés".