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    Creed II
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    Sébastien R.
    Sébastien R.

    16 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    vous avez vu et aimer le un dans ce cas pas de problème allez le voir sans soucis, les combats de boxe sont exactement comme le premier avec un rythme un poil poussé des fois le scenario tient plus que la route ce n'est pas qu'un simple film "je tape dedans" a noter que même dolph lundgren joue vraiment bien j'ai même été étonné, stallone au même niveau que le premier. n’hésiter pas aller le voir
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 janvier 2019
    Trois ans après le retour spectaculaire de Rocky avec une relève d’anthologie assurée par Michael B. Jordan, Adonis Creed réitère son combat à l’écran dans un nouveau film d’une intensité rare. L’introduction met l’accent sur la notoriété qu’il a obtenue et le sacre carrément champion du monde des poids lourds en montrant un combat rapide et facile contre l’ancien champion, qui n’était plus vraiment dans le coup depuis trois ans. Le film est notamment marqué par le thème fort de la confrontation à soi-même, par l’esprit de combat et le sens de la famille. Encore plus axé scénario qu’avant, il se concentre beaucoup sur les choix de vie d’Adonis, avec des passages touchants et parfois humoristiques, comme celui où il sollicite Rocky pour spoiler: sa demande en mariage à Bianca
    , et celui où on comprend qu’elle spoiler: est tombée enceinte sans prévision
    mais en renforçant tout de même le bonheur du couple, le jeu de Tessa Thompson restant toujours très juste.

    Un des éléments les plus dramatiques de la saga refait surtout surface pour renforcer les enjeux du film. Ivan Drago, toujours joué par Dolph Lundgren (Dans le griffes du dragon rouge, Universal Soldier, Expendables, Aquaman), effectue son retour à Philadelphie en compagnie de son fils Viktor, qu’il a entraîné afin que celui-ci provoque Adonis en duel et le batte lors d’un match officiel pour ramener le titre en Russie. Les Drago ont effectivement des soucis de leur côté : Ivan est comme déshonoré depuis sa défaite, son pays fait pression sur lui, sa femme l’a quitté et il ne lui reste plus que la vengeance pour redorer son blason. Creed II se montre donc moins manichéen que Rocky IV en mettant chaque camp sur un pied d’égalité, les besoins des uns et des autres étant totalement justifiés. Drago reste tout de même pointé du doigt comme méchant, ce qui est normal étant donné qu’il a causé la mort du père d’Adonis par le passé, et vu la façon qu’il a toujours d’utiliser la force brute et la pression qu’il met à son fils pour le mettre KO avec une violence recherchée (« Pourquoi est-il encore débout ? Brise-le ! », ce qui ne loupe d’ailleurs pas quand spoiler: Viktor cogne Adonis au sol après lui avoir causé de graves blessures
    , provoquant ainsi spoiler: la disqualification
    du jeune Russe.

    Toujours debout après tant d’années, Sylvester Stallone (Rambo, Demolition Man, Expendables) reste magistral dans ses conseils et son jeu du personnage de Rocky Balboa. Il sait remettre en question ses prises de décisions difficiles, passant d’une absence remarquée pour le premier combat d’Adonis et une présence bien plus acclamée lors du match final directement en Russie. Si Adonis est effrayé à l’idée de refuser le combat pour la mémoire de son père, Rocky l’est tout autant quand il s’agit de recontacter son fils avec qui il est toujours en froid, mais c’est finalement quand il apprend spoiler: qu’il a désormais un petit-fils qu’il se dit qu’il est temps de sauter le pas
    . Chaque personnage est rudement mis à l’épreuve dans un combat dramatique très fort, Adonis devant aussi défendre son titre après avoir été blessé physiquement et moralement. Bianca envisage de déménager pour toucher plus de monde et utilise même une de ses chansons pour l’arrivée de son mari sur scène.

    C’est finalement Rocky qui parvient à relancer l’esprit de combat de son élève, en lui faisant exprimer la raison pour laquelle il se bat, et en l’emmenant lui-même sur le territoire russe afin qu’il s’entraîne dans des conditions inhabituelles. Le combat final est d’une intensité puissante et éprouvant sur sa durée, Adonis parvenant à fatiguer Viktor mais ayant de plus en plus de mal à se relever après avoir encaissé de nombreux coups. Des images fortes circulent alors, montrant la mère de Viktor quitter les gradins par déception spoiler: (provoquant une tristesse notable sur le visage de son fils)
    , mais la réaction de son père reste la plus émouvante alors qu’il demande spoiler: l’arrêt du combat en jetant un tissu blanc sur le ring
    , par peur de voir spoiler: son fils meurtri voire tué à son tour à force de prendre des coups
    . Les Russes sont mis en valeur par la sensibilité qui leur est octroyée et le combat aura su donner une leçon à chacun. Les musiques de Ludwig Göransson maintiennent une intensité forte, entre rap américain efficace et rythmes puissants mixés à partir des musiques de la saga Rocky. Une magnifique narration qui frise l’excellence !
    djams
    djams

    34 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Déçue par rapport au premier film ! Rien à voir même. On a jute voulu surfer sur la réussite du premier mais, du coup, tout est ridicule : 1) faire ressusciter la vieille guerre Etats-Unis / Russie - 2) Creed rate à battre le russe parce que ce dernier a triché mais quand c'est Rocky qui l’entraîne c'est autre chose, il arrive évidemment à le battre - 3) allez pour faire mieux passer le film on va le faire devenir papa plus tôt que possible. un bébé ça émeut tout le monde ! Les américains sont irrécupérables ; il faut arrêter de faire des suites juste pour faire une suite, ça se retourne contre eux au final. Dommage
    Don-C
    Don-C

    12 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Faire une suite à Creed était un challenge : renouveler l’intérêt et rester dans le respect de la saga Rocky. Sur ce postulat, le pari est réussi. De la distribution à la mise en scène, en passant par la photographie, le rythme et la bande-son, la copie est très correcte. Le film est agréable à regarder et la salle n’a jamais semblé s’ennuyer. On est vite pris dans la problématique qui s’impose à Donny, proche de celle que Rocky a souvent connu : affronter une épreuve insurmontable malgré sa vie de famille et ses responsabilité.

    Tous les ingrédients sont donc réunis pour faire un très bon Rocky movie... Et pourtant, l’affect a s’emballer. Comme si tous ces films d’aujourd’hui, si chiadés d’un point de vue esthétique, finissaient par en devenir trop parfaits. Les metteurs en scène next gen sont souvent très forts caméra à la main, mais ils ont du mal à créer l’émotion car finalement, le spectacle est presque trop lisse. Et c’est bien dommage.
    RedArrow
    RedArrow

    1 668 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    À un moment du film, Adonis Creed part s'entraîner dans un endroit où "les boxeurs tombés à terre repartent à zéro" dixit Rocky Balboa. Sans forcément avoir un mauvais esprit, on peut imaginer que les scénaristes de ce "Creed II" (désolé, ami Sly) devraient sérieusement aller y faire un tour vu le vide abyssal de tout ce qui a précédé pour en arriver là...

    En nous contant la manière dont Adonis Creed allait entrer dans la légende au côté et non plus dans l'ombre de son père, "Creed" premier du nom avait réussi l'impensable : faire revivre l'essence même de la saga "Rocky" à l'écran tout en parvenant à l'inscrire dans les codes de notre époque. Tous les ressorts avaient beau être connus donnant presque des faux-airs de remake à ce spin-off, Ryan Coogler pourfendait admirablement le problème par le bol d'air frais qu'il déversait sur ce genre de récit très codifié, allant même jusqu'à nous donner l'impression d'y assister pour la première fois. Bien sûr, il y avait ce nouveau héros enragé par sa passion pour la boxe et sa quête de reconnaissance face à une figure paternelle écrasante, le personnage d'Adonis Creed ravivait clairement les cendres les plus incandescentes de la saga "Rocky" en trouvant la voie de sa propre destinée, mais, comme dans un petit miracle d'agencement scénaristique, tout ce qui l'accompagnait dans le déroulement de sa montée en puissance de boxeur fonctionnait et ce, même si la subtilité n'était pas forcément de mise. L'amour naissant entre Adonis et Bianca, une musicienne sourde, apportait une jolie dose d'émotion non feinte, les phases d'entraînements et de doutes s'enchaînaient avec un réel souci de justesse, les combats plaçaient le spectateur au coeur du ring comme jamais grâce à l'énergie apportée par Coogler derrière la caméra (des entrées des boxeurs à la percussion de leurs coups, chaque plan paraissait toujours conçu pour nous impliquer au maximum), la bande originale symbolisait parfaitement la frontière entre deux époques en nous emportant grâce au souvenir de quelques notes... Et il y avait lui, Rocky Balboa, une légende usée, malade, qui avait vu tomber tous les vestiges de son existence jusqu'à la condamner à une solitude chargée d'une infinie mélancolie. La rencontre entre la fougue du boxeur incarné par Michael B. Jordan et cette figure indéboulonnable se confondant avec son interprète (un fameux discours introspectif sur son mythe semblait tout autant parler de l'héritage de Rocky que de celui de Sylvester Stallone) était incontestablement la plus belle réussite de ce spin-off et on était déjà prêt à remonter sur le ring avec eux pour les retrouver à nouveau.

    Devenu l'égal de son père, Adonis Creed se devait désormais de le surpasser et, pour cela, quoi de mieux que d'aller frotter ses poings face au fils de celui considéré comme le bourreau d'Apollo dans "Rocky IV", Ivan Drago ?
    On comprend assez vite l'idée qui anime l'ADN de ce deuxième volet : tenter de dessiner une forme de tragédie familiale cyclique où chaque erreur du passé est amenée à se répéter jusqu'à être corrigée. Cela se présente d'ailleurs sous les meilleurs auspices pendant les premiers instants, impossible de ne pas vibrer devant nos retrouvailles avec la sombre aura se dégageant d'Ivan Drago (le charisme de Dolph Lundgren suffit amplement) et lorsque l'annonce d'un match revival entre son fils Viktor (Florian Munteanu, un boxeur/acteur mono-expressif) et Adonis Creed est inéluctable, tous les astres paraissent alignés pour que l'on prenne autant de plaisir devant cette suite que lors de la découverte de son prédécesseur. Dommage que nos espoirs soient si vite annihilés...

    Comme le premier, "Creed II" va reprendre un squelette narratif éculé de la saga "Rocky" pour son héros (sommet/chute/re-sommet) mais va cette fois complètement échouer à nous en éluder sa part de prévisibilité. Alors que Ryan Coogler avait fait tout son possible -avec réussite- pour y insuffler de la modernité, l'inconnu Steven Caple Jr, lui, mise sur cette seule ossature de son récit sans chercher à aucun moment à la réactualiser et ça ne pardonne pas car, si l'esquisse d'une vraie tragédie dans le milieu de la boxe fait illusion lors de l'ouverture, absolument rien ne va venir apporter de la profondeur à cette démarche. Le couple Adonis/Bianca ? Comme il n'y a apparemment plus grand chose à raconter dessus, on leur inflige les rebondissements d'une mauvaise sitcom pour éviter de les faire stagner spoiler: (mariage, heureux évènement et une bonne dose de pathos en prime)
    et les deux personnages empilent les scènes de dialogues d'une platitude confondante. Rocky Balboa ? Toujours aussi imposant bien entendu mais, passée la souffrance de le voir revivre le match qui a coûté la vie à son ami, le boxeur devenu entraîneur va errer dans le film comme une âme en peine. Entre renouer avec son fils et réparer un réverbère, la carcasse de Rocky déambule la majeure partie du temps dans des pièces vides afin de bien surligner au marqueur sa solitude ou de démontrer qu'il n'a plus vraiment sa place dans cette histoire. Ivan Drago et son fils Viktor ? La déchéance face à leur patrie était une piste très intéressante mais non, le film va bifurquer en cours de route vers un trauma familial en miroir du clan Creed et celui-ci va donner un nombre incroyable de scènes involontairement drôles par la psychologie grossière sur laquelle il repose. Avec en leur centre l'apparition d'une guest du passé, les dialogues et les plans faciles hilarants (la chaise vide, haha) autour des motivations animant le clan russe confinent au ridicule, spoiler: un "Môôôman" prononcé par un certain personnage les yeux embués de larmes aurait d'ailleurs pu en être la cerise sur le gâteau.

    Bref, pendant les trois quarts de sa durée, "Creed II" tente de remplir vainement les temps morts entre les trois étapes-clés de son récit et se plante constamment en choisissant les directions les plus faciles jusqu'à lui donner des allures de mauvais soap-opera gentillet. À ce stade, on en arrive à un point qu'on n'aurait pas cru possible après l'excellence du premier film : "Creed II" ne nous assène que des uppercuts d'ennui ou de rires nerveux.

    Heureusement, avec l'entraînement que l'on évoquait en préambule, la dernière partie du film revient aux fondamentaux de la saga et nous offre enfin un spectacle dans la lignée du premier opus. La remise en condition d'Adonis et le duel final tant attendu tiennent toutes leurs promesses, peut-être pas assez pour oublier le néant qui les ont précédé mais suffisamment pour retrouver l'intensité que l'on était venu chercher. De l'entrée des combattants dans l'arène russe à un match savamment dosé en matière de rebondissements (Steven Caple Jr semble aussi se réveiller derrière la caméra), "Creed II" rattrape une partie de ses errements avec ce morceau de bravoure en forme de boucle bouclée à la hauteur de tout ce que l'on pouvait imaginer d'un affrontement entre la descendance Creed/Drago.

    Mais il aura fallu tellement en baver avant d'arriver à cette récompense devant cette suite cherchant à raconter artificiellement quelque chose là où le précédent déroulait son récit avec tant de spontanéité. Indissociable du départ de Ryan Coogler comme auteur et réalisateur, la perte en qualité de "Creed II" en fait un film complètement anecdotique, gâchant bien trop souvent nos espérances sur la manière d'aborder les meurtrissures des clans Creed/Drago. Ce qui aurait dû être un long-métrage sur des hommes, de simples mortels pris dans l'étau de leurs propres gloires et chutes passées ou non, ne sait jamais où nous emmener au-delà de son schéma scénaristique dépassé. L'apothéose du combat final aura au moins été au rendez-vous mais elle ne masquera qu'une infime partie de notre déception...
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    185 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Creed avait été une surprise, un film étonnamment très bon sur une passation et une filiation forte et en pleine adéquation avec la saga. C'est sans surprise qu'une suite vit le jour, cette fois se portant sur la mémoire des pères et la légende que l'on se construit. Creed 2 est dans la lignée de ce qu'a construit Stallone au fil des années avec sa saga. Comme un héritage personnel, il revient sur un moment fort de celle-ci : Ivan Drago, afin de mieux se livrer.

    Creed 2 est donc le combat entre les fils, désireux d'honorer leur nom et de vaincre leur honte. Sylvester Stallone semble apaisé, léguant l'histoire d'une vie à un jeune homme encore dans un besoin paternel mais grandissant. Là est le point fort du long-métrage, il s'attarde sur ses hommes. Il se concentre d'autant plus sur les émotions, certes faciles mais terriblement vraies, celles qui façonnent des vies, que le film est encore une fois plus qu'un simple film de boxe. La saga Rocky est intéressante par ses messages. Sylvester est un homme bon, qui a créé un gars sympa. Un homme qui vit, simplement et sincèrement. Ce nouvel opus permet à Sylvester de se confier une nouvelle fois par l'intermédiaire de ce qui a fait de lui une légende, une des ces dernières au cinéma que l'on espère voir encore et toujours. Parallèlement, Dolph Lundgren (bouleversant de gravité) entraine son gamin dans la peur d'être oublié, de n'être rien, et à jamais. L'instrumentalisation et le rapport de force sont partout. Buddy Marcelle propose un match, le public et les journalistes réclament le combat, l'Etat profite de celui-ci, Ivan endigue son fils, Adonis s'utilise lui-même. Le film est alors sur la libération de soi, des autres, du passé ; un héritage qui doit se préparer non pas avec autrui, mais avec soi-même.

    Creed 2 est donc avant tout un film d'hommes face à une responsabilité trop haute. D'autant plus que chacun vit de son côté, amenant leur histoire personnelle au sein du ring. Steven Caple Jr. succède à Ryan Coogler (Black Panther) avec talent. Sa mise en scène est au service de ces histoires, la réalisation est toujours aussi immersive aussi bien dans les scènes d'affrontement que dans les moments les plus intimes. On sent que Sylvester Stallone avait pour idée de revenir à un style classique mais humain. L'histoire est en effet d'un grand classicisme, suivant des codes devenus clichés qui peuvent essouffler certains mais derrière se trouve un amour qu'on ne peut éviter. Stallone aime ses personnages et les fait s'aimer. On pleure devant cette fin, car on sait que Stallone, à l'instar de Clint Eastwood avec La Mule, cultive une certaine idée du cinéma classique américain fort mais humble. Ici la force est actuelle (BO parfaite, stylisation clipesque de certaines scènes) et ancienne (le schéma narratif, le retour des vieilles légendes), conciliant aussi bien les nouvelles générations que les précédentes, et l'humilité est ce que Stallone cherche à enseigner aussi bien à son protégé qu'au spectateur.

    On peut regretter une baisse de rythme au milieu du film mais Creed 2 est un beau moment de cinéma qui se détache petit à petit de l'originel, comme Adonis de son père. On y va pour voir des gens se battre sur un ring, pour voir des gens vaincre la vie que l'on doit également nous-mêmes affronter dans l'espoir que notre passage de flambeau soit tout aussi assuré.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    530 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2019
    Succès surprise (et mérité) à sa sortie, Creed permettait au mythe de Rocky Balboa de perdurer en assurant une transmission aussi agréable que stimulante. Car à moins d'être tombé de la dernière pluie, il était acquis qu'Adonis Creed (fils d'un certain Apollo) allait vite renfiler les gants. Trois ans après, nous y revoilà. Et cette fois, Adonis et son coach Rocky auront fort à faire, puisque l'adversaire du jour se nomme Viktor Drago, fils du bien-nommé Ivan Drago (également son entraineur). Oui, le tombeur d'Apollo Creed -et accessoirement cause de sa mort sur le ring- il y a trente ans. Les rancœurs du passé ont la peau dure, mais l'esprit de vengeance sera-t-il suffisant pour surmonter cette épreuve?
    Ce deuxième opus est évidemment un évènement. Une suite à Creed certes, mais également un volet qui s'envisage comme le miroir de Rocky 4. Autant dire un défi à haut risque. Pour être honnête, Rocky 4 était loin d'être autre chose qu'un nanar typique de l'ère Guerre-Froide, où le vaillant boxeur américain Rocky affrontait le cruel athlète russe Drago. Ce quatrième opus creusait la tombe du mythe, enseveli sous une montagne de clichés embarrassants et un sous-texte douteux. Une caricature grotesque même si sacrément drôle. Le genre de film qu'on prend plaisir à regarder pour passer une heure et demie de bonne rigolade entre amis. Mais bien loin de l'idée qu'on se faisait de Rocky. Creed 2 devait donc si possible être une vraie suite à Creed plutôt qu'une répétition du ridicule Rocky 4.
    Et ça, Sylvester Stallone (également co-scénariste cette fois) et le réalisateur Steven Caple Jr l'ont bien compris. Le film n'est heureusement pas la célébration du triomphalisme à l'américaine face à la froideur sanguinaire russe. Intelligemment, le film décide de regarder dans les yeux ses deux vétérans (Rocky et Ivan) : deux reliques d'une époque qui les a boulotté pour mieux les recracher encore bien amochées. De cet âge, il ne reste que des souvenirs douloureux et des regrets éternels. Il y a quelque chose d'incroyablement touchant à regarder ces deux figures dont la carrure a commencé à se flétrir et qui pourtant tentent, vaille que vaille, de faire face. L'un en tentant de dissuader son élève à se battre pour éviter de revivre ces heures sombres, l'autre en poussant son fils au combat dans l'espoir d'entrevoir de nouveau la lumière. En parallèle, le script s'attache à montrer le jeune Creed au moment où les grands moments doivent s'accompagner de grandes décisions pour éviter de reproduire la tragédie familiale.
    Le film se montre à la hauteur de la hype et de son prédécesseur. La réalisation de Caple Jr se refuse à copier Coogler. Grand bien lui fasse : on ne retrouve peut être pas de plans-séquences qui détonnent, néanmoins le rythme est aussi bien tenu et les scènes de combats sont tout aussi féroces. Les comédiens sont unanimement remarquables : Michael B Jordan bien sûr mais aussi Stallone qui tire sa révérence avec grande classe. Dolph Lundgren propose également un répertoire plus ample qu'il y a trente ans. Dans le rôle de Viktor, Florian Munteanu a peu de temps pour briller, mais s'en tire plutôt bien.
    Le regret que j'aurais concerne la "partie russe" du film si je peux dire. Le film esquisse bien une piste émotionnelle chez les Drago. Malheureusement sur les 2h10 de film, on passe trop peu de temps à leur côté pour qu'elle puisse avoir un poids considérable. C'est vraiment dommage car le jeu de Lundgren tendait vers beaucoup plus de sensibilité. Un plus grand temps d'apparition aurait pu permettre aux personnages d'Ivan et Viktor d'emporter Creed 2 vers des sommets. Il y avait vraiment matière à sculpter le colosse de Viktor pour y découvrir l'enfant malheureux tout autant que l'adulte névrosé missionné pour laver l'honneur familial.
    On passe donc tout près de la suite meilleure que l'original. Elle a au moins su ne pas travestir ce qu'il est, et d'une belle façon. Et offrir une porte de sortie royale pour Stallone, qui transmet les gants à son disciple avec son humilité légendaire. Ça fait déjà pas mal, beaucoup plus que ce que j'en attendais. Cette nouvelle saga est décidément robuste.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    913 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2023
    3 ans après la tornade qu'était Creed, film-héritage tout simplement excellent nous montrant un Rocky vieillissant prenant sous son aile un jeune Adonis Creed nourri d'une rage de porter le nom de son défunt père, la suite est enfin là !

    Consécration et confirmation d'un tandem Michael B. Jordan-Ryan Coogler qui enchainait les succès depuis Fruitvale Station, il a fallu cette fois trouver un remplaçant auposte de réalisateur, ce dernier étant parti réaliser Black Panther.

    Comme Coogler, c'est donc sur la scène des drames urbains intimistes profondément ancrés dans la Californie qu'un nouveau metteur en scène est déniché : Steven Caple Jr, déjà auteur du très sous-estimé The Land, occupe le poste, sur un scénario de Stallone et Cheo Hodari Coker (Luke Cage).

    D'entrée de jeu cela se traduit à l'écran par un respect de l'ambiance du film précédent, mais aussi par un traitement humain de ses personnages et du cadre dans lequel ils vivent. Si la mise en scène des divers combats ne se révèle pas aussi marquante que la patte de Coogler, il faut quand même reconnaître le talent du monsieur, qui a pris le job très au sérieux,et cela se ressent, notamment dans les divers (et nombreux) passages intimistes ou l'introspection est à l'honneur.

    Quel plaisir de retrouver Donnie, Bianca et Rocky 3 ans après et au top de leur forme, au même moment où revient sur le devant de la scène Ivan Drago, antagoniste culte encore une fois incarné par un très bon Dolph Lundgren, cette fois-ci prêt à prendre sa revanche suite à la honte dans laquelle il a vécu ces 30 dernières années. Florian Munteanu, un réel boxeur, interprète donc Viktor Drago, fils élevé dans ce seul but.

    Si le film reprend pas mal la structure d'un film Rocky (en particulier Rocky IV, dont il est également une suite), on n'oublie pas d'y injecter diverses thématiques et propos qui font de ce Creed II un film avec son identité (et qui se permet même d'être une sorte de conclusion d'un cycle).

    Loin de répéter ce qui avait été entrepris dans le 1er film, Creed II traite du poids et des erreurs du passé, de la famille,la paternité et le fait de grandir pour surpasser cet héritage.
    Autant dire que le tout s'en sort avec les honneurs, proposant son lot de séquences d'émotion et d'humanité, mais aussi de tension galvanisante (la fin de la 1e moitié du film nous agrippe réellement à notre siège).

    Michael B.Jordan révèle encore une fois que son destin depuis The Wire était tracé : terriblement intense dans son jeu, c'est une superbe performance physique et d'acting qu'il offre. Si son statut de meilleur acteur de sa génération est bien là, le reste du casting n'a pas à rougir.

    Tessa Thompson, toujours aussi charmante, voit son rôle et son temps de présence étoffé (et offre des séquences surprenantes d'émotion avec Michael et leur enfant), et Sylvester Stallone nous émeut encore par un jeu tout en retenue qui ne peut que nous pincer le coeur.

    Autre élément qui aurait vite pu être caricatural, à savoir le cliché des méchants russes, la relation Drago père-fils arrive à en être touchante et mélancolique, abordant la place que doit avoir la vie privée dans une carrière conditionnée depuis l'enfance.
    Florian Munteanu est très convaincant, et tout simplement impressionnant en machine de guerre indestructible, nous abreuvant de combats terriblement intenses sous forme de morceaux de bravoure.

    Le reste du casting n'est pas en reste, avec le retour de Wood "Aaron Barksdale" Harris (ce qui fera toujours sourire les fans de The Wire encore une fois), et Phylicia Rashad, également plus présente en mère d'Adonis.

    En conclusion, si le récit peut être globalement moins fourni, la BO de Goransson moins novatrice (mais toujours de très bonne facture via ses variations de thèmes et quelques nouveaux) et les plans-séquences de Coogler absents, Creed II est la digne suite qu'on attendait, nourri d'une authenticité, d'une maîtrise, d'une intensité et d'un vrai bagage émotionnel qui force le respect.
    Galvanisant mais aussi intimiste, porté par d'excellents acteurs, un Michael B.Jordan impeccable encore une fois, une mise en scène élégante et même d'une photographie supérieure au précédent film, Creed II est une très bonne réussite !
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    151 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2019
    Les spin-off sont à la mode et bien souvent, ils ne sont pas à la hauteur et ne servent qu’à capitaliser sur la sympathie et le succès des films originaux tout en tentant de combler le vide créatif abyssal des scénaristes…
    Dans le genre très prisé et souvent raté, Creed avait été une très bonne surprise. Il n’est donc vraiment pas surprenant de voir débarquer sa suite... Le pari n’est pas si simple et prend des allures suicidaires en faisant revenir Drago. PAF, nous voilà revenu au divertissement typique des années 80 : USA V.S. Russie, le bien contre le mal, les couleurs chaudes et la vie de consommation face à la grisaille des travailleurs Soviétiques qui gagnent durement quelques roubles. La caricature a finalement très peu évoluée depuis la guerre froide !
    Alors ce nouveau Creed est-il percutant comme un K.O. ou simplement un poids lourd façon repas de Noël indigeste ?
    D’emblée, le film est moins surprenant que le premier opus, tout va assez vite, tout semble facile et sans beaucoup de panache, même si l’ensemble reste agréable.
    Vient la première surprise (pour les fans de la saga) : revoir le bon vieux Drago (Dolph Lundgren) que l’on avait adoré détester à l’époque et que l’on prendrait volontiers en pitié s’il ne traitait pas son fils de cette façon. Et quel fils ! Viktor est une montagne de muscle, véritable boxeur incarné par le très impressionnant Florian Munteanu qui aurait pu figurer au casting de Game Of Thrones !
    Autre petit bonus, revoir furtivement Brigitte Nielsen qui a quitté Drago après sa défaite contre Rocky pour vivre avec un Oligarque. Si sa prestation laisse sans voix, c’est bien parce qu’elle ne dit absolument rien !!!
    Trop simpliste et manichéen, le film fait la part belle aux motivations familiales avec l’envie d’en remontrer à sa mère d’un côté et l’envie de venger son père de l’autre. Au milieu se situe Rocky Balboa qui aimerait renouer avec son fils…
    Les seules subtilités viennent des handicaps. Qu’ils soient émotionnels, ou bien liés à la surdité, ou encore et surtout sur les mauvaises raisons qui nous poussent à agir. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil du nouveau Mexique.
    Malgré quelques longueurs et un scénario à l’égal d’un gant de boxe : cousu de fil blanc ; la sauce fini par prendre de nouveau.
    Une fois la bonne motivation retrouvée, une fois la raison d’être et de combattre en tête, les dernières scènes sur le ring sont une explosion tant attendue et sont filmées très efficacement avec des ralentis bien sentis sur des coups biens sonnés !
    Et que dire lorsque l’on entend les fameuses notes du thème principal (livrées avec trop de parcimonie) : à l’égal du thème de Star Wars, on vibre comme si l’on écoutait un hymne national avant une rencontre sportive de grande envergure !
    En boxe, il faut savoir trouver la motivation, s’entrainer sans faillir, pousser ses limites, aller plus loin que ses handicaps mais aussi savoir jeter l’éponge au bon moment.
    Une leçon qui, malheureusement, risque peu de s’appliquer aux spin-off.
    Ne boudez pas pour autant votre plaisir, d’autant plus qu’il semblerait que ça soit la dernière apparition de Sylvester Stallone dans la saga. Si tel est le cas, son humilité (à l’écran) et sa voix si particulière vont bien nous manquer.
    Sébastien I
    Sébastien I

    3 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2021
    Une écriture parfaite, qui parvient à surprendre, replace Rocky IV dans le contexte, lui donne du corps et le rend légitime 33ans après.
    Un Stallone toujours aussi touchant, des surprises pour les puristes avec de bonnes décisions à la production/casting, une musique toujours maîtrisée et la vie, telle qu’elle peut l’être, du combat personnel, à celui des parents, aux aléas d’une famille...
    Je me suis régalé !
    frederic-briones.com
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    22 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2019
    On est comme en famille quand on va voir un rocky:
    on reconnaît les gens, les lieux et les histoires associées à chacun. On voit le temps passer et faire son oeuvre.
    Rocky, ses combats, ses cris, sa voix rauque et nonchalante, ses victoires, ses doutes et ses échecs.
    Tout un univers qui a bercé mon adolescence et ma vie d'homme jusqu'à aujourd'hui.

    Une saga qui dure depuis 40 ans!
    Et que je suis heureux de retrouver de nouveau dans ce film de passage de relais...
    J'ai aimé en même temps que j'ai souffert avec les héros et protagonistes de ce nouvel opus...
    David Cintas
    David Cintas

    4 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2018
    Alors j ai eu la chance de voir le film le 1 er décembre en Angleterre,et c est plutôt bien !Oui il y a pas de grande nouveautés mais c est tres efficace ,sa racroche la mythologie de rocky a celle de de (Adonis) Creed et stallone se retire doucement mais sûrement de son personnage fétiche( c est touchant et plutôt bien emmener ).Merci pour tout stallone,j ai put te voir joué les rocky les 3 dernières fois, j en espérait pas tant.
    Jorik V
    Jorik V

    1 273 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    Parfois à vouloir trop tirer sur la corde, elle finit par se rompre. Si ce que l’on pourrait appeler désormais la saga spin-off à celle des « Rocky » avait bien commencé avec le très réussi « Creed, l’héritage de Rocky Balboa », il n’en va pas de même pour cette suite. Comme si tout semblait gagné d’avance pour l’équipe aux commandes dont Sylvester Stallone ici scénariste (et le box-office semble leur donner raison). Dans ce « Creed II », il n’y a plus aucun signe de renouveau ni même un soupçon d’envie d’essayer de surprendre le spectateur. Tout semble être balisé pour aller d’un point A à un point B sans encombre par peur de décevoir. Mais à force de presser le citron jusqu’à plus soif et de servir une recette éculée, le risque est bien sur qu’il n’y ait plus de jus et que le plat en devienne écœurant. Et c’est ce qui arrive ici à tous les postes de ce film qui manque cruellement d’inspiration. Les détracteurs avanceront que la saga « Rocky » avait été bâtie sur un schéma sensiblement identique mais le cinéma a évolué en près de quarante ans!

    C’est affligeant à tel point que même les acteurs sont à la traîne ou mal dirigés. Ryan Coogler, qui avait mis en scène avec brio le premier et qui est depuis devenu le réalisateur du carton « Black Panther », a laissé sa place à un parfait inconnu. Ce qui aurait pu être un pari artistique se révèle une grave erreur, l’homme ne semblant être qu’un yes man à la solde d’une production ne voulant pas prendre de risques. Stallone grimace à souhait, les ennemis russes sont inexpressifs et sans grande profondeur alors que leur histoire aurait pu être bien plus passionnante que réduite à cette simple vengeance sur le passé et Michael B. Jordan développait un jeu bien plus nuancé dans l’opus précédent. L’histoire est prévisible à souhait, enchaînant laborieusement trois actes attendus que l’on pourrait nommer comme suit : provocation, défaite et revanche. Et dans chacun des ces actes, les mêmes moments répétés à l’infini, ce que le film précédant parvenait la plupart du temps à éviter en semant les bases de la nouvelle saga avec intelligence. L’ajout d’un bébé dans la dramaturgie n’ajoute rien et se révèle bien trop vite mis de côté.

    De ce fait, il n’y a strictement aucune tension et cette production nous plonge dans une torpeur jamais dérangée. Aucune surprise ne vient enrayer la mécanique bien trop huilée mise en branle ici et d’énormes fautes de goûts viennent couronner le tout poussant parfois le film à la limite de la caricature voire du ridicule. Quand Tessa Thompson, qui a bien du mal à faire exister son personnage comparé au premier film, arrive en chantant sur le dernier match, on ne sait plus si on doit rire ou pleurer. Le caméo de Brigitte Nielsen est pitoyable au lieu de réveiller la fibre nostalgique et les dialogues sont soit bien trop pompeux et écrits soit d’un banal à toute épreuve, à l’image d’une réalisation digne d’un téléfilm. Ne parlons même pas des combats qui ont été déjà vus mille fois et en bien mieux. Honnêtement, c’est le film de trop, le film raté, celui qui brise les espoirs mis dans une nouvelle saga aussi mythique que l’originale. Il faut soit vraiment revoir tout ça de fond en comble soit arrêter les frais au plus vite. Seules les dernières scènes s’avèrent un temps soit peu émouvantes mais il est déjà bien trop tard.

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    shindu77
    shindu77

    91 abonnés 1 605 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2019
    Ce film est dans la continuité du premier Creed. En effet, selon métrage réussi à rassembler à la fois le combat à travers les matchs de boxe, le thème autour de la famille que ce soit à travers ses enfants et ses amis. La mise en scène est classique mais de bonne qualité. Les différents protagonistes sont aussi au diapason dans le film. Toutefois, un élément me semble moyennement crédible à savoir le boxeur qui combat face aux héros. On voit quand même qu’il y’a une différence de gabarit, limite ce n’est pas la même catégorie de poids-lourds.
    thenewchamp
    thenewchamp

    41 abonnés 299 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 novembre 2018
    Le film est fidèle à l univers des précèdents Rocky on y retrouve des valeurs comme l'abnégation, le devouement. J ai adoré le film on passe par toutes les emotions. Dans ce volet des efforts ont ete fait au niveau du tournage des scènes de combat qui sont justes époustouflantes, cependant je n'ai pas aimé la bande son à part ça le film est énorme
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