Ce film, caméra d’or à Cannes en 201, je le précise tout de suite, est une réussite dans le genre dramatique et dans sa tentative d’appréhender le microcosme des banlieues. Il nous amène à suivre deux amies que rien ne peut séparer, prêtes à tout pour se sortir de la misère, mais pleines de vie et d’espoir, du moins lorsqu’elles sont réunies.
"Divines" raconte principalement l’histoire d’une amitié sans faille entre deux jeunes adolescentes qui cherchent à s’en sortir, même si les routes empruntées sortent du droit chemin. Mais comment pourrait-il en être autrement pour Dounia, qui ne pense qu’à se faire de l’argent et survit dans une cellule familiale complètement explosée. L’amitié est ici le seul moyen de ne pas craquer.
Ensuite, le film dresse un portrait sans concession de la violence dans la cité, pas que celle montrée dans les médias, mais aussi celle du quotidien. Alors les habituels clichés sur la banlieue ne seraient ils malheureusement pas une réalité banalisée…
Enfin, on assiste médusé à un crescendo et un final qui laisse sans voix et qui nous rappelle que tout acte à des conséquences, rattrapant parfois même ces zones de non droit ..
Au final, même si quelques longueurs se font sentir, "Divines� est un film dur, âpre, violent, au scénario ciselé, drame mâtiné de polar sans concession sur la banlieue. Mais un film qui offre également des moments de tendre complicité et parfois poétiques. Cette dualité entretenue permet de laisser exploser tout le talent du jeune casting féminin, résolument divin, Oulaya Amamra, petite sœur de la réalisatrice, en tête... Un film choc donc, récit d’apprentissage (on récolte ce que l’on sème) à la fois tragique et drôle, émouvant et débordant d’énergie.
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