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kibruk
150 abonnés
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4,0
Publiée le 30 mars 2021
Et voici un premier film d'une réalisatrice qui se permet des choses assez rares dans le cinéma français - surtout pour un film à petit budget -, à savoir une très belle image et une belle réalisation inventive (certains plans sont très travaillés et véritablement beaux, quelques scènes comme celle 'de la Ferrari' sont remarquables). Ce choix de l'esthétisme qui ne tombe pas dans le clinquant fait du bien, surtout par rapport au thème traité, on évite la sempiternelle caméra à l'épaule et l'image moche 'pour faire plus vrai'. On peut traiter des sujets de société sérieux, en particulier la banlieue, sans avoir un film qui ressemble à un documentaire télé de fin de dimanche après-midi. Ici non seulement c'est beau, mais les deux jeunes actrices principales sont simplement extraordinaires. Dès la première scène - celle dans la classe - le ton est donné et la qualité finale du film tient pour beaucoup à la prestance de ses actrices. L'histoire est très bonne aussi, même si elle est parfois un peu simpliste ou cliché et force un peu trop le côté misérabiliste (au début on a presque l'impression qu'on va se retrouver dans "Affreux, sales et méchants", heureusement la réalisatrice ne pousse finalement pas le bouchon trop loin). "Divines" est un très bon drame moral - presque shakespearien - et social qui mérite amplement son prix au festival de Cannes.
Un des pires film qui m'ai été donné de voir. Le seul point positif est l'engagement des acteurs. Par la suite le négatif, ils montrent énormément de clichés qui exagèrent par rapport avec la réalité des quartiers. Dans un seul film ils abordent beaucoup trop de thèmes spécifiques qui ne vont pas forcément accord les uns des autres, il y a beaucoup trop de contradictions scénaristique et il fait honte à la classe populaire.
Un premier film de qualité qui porte un regard désespéré sur les banlieues pauvres de région parisienne à la limite du bidonville. Le film met beaucoup d'éléments dans la balance, entre chronique sociale et histoire d'un rêve d'ascension brisé. C'est fort mais ça manque d'un peu de cohérence dans la construction pour totalement nous emmener.
Film que j’ai trouvé assez contrasté pour ma part avec un début du film (45 bonnes minutes pour être honnête) où j’ai eu vraiment du mal à rentrer dans l’histoire Je me suis dit encore un film sur les banlieues qui n’amène pas grand-chose à ce qui a déjà été fait
Les personnages sont un peu caricaturaux (notamment la mère de Dounia), l’histoire avec Djigui est trop lente à se mettre en place et clairement n’apporte pas grand-chose au film j’ai trouvé la relation mal amené mal filmée
Bref j’ai failli lâcher assez vite et puis finalement l’histoire commence enfin à s’emballer au fur et à mesure que Dounia et son ami grimpe dans la hiérarchie de distribution de la drogue pour ne finalement ne plus retomber et nous maintenir sous haleine jusqu’à cette fin magnifique
La réalisation prend clairement de la hauteur et de l’ampleur également dans cette deuxième moitié de film qui réhausse le tout de belle manière même si ces 45 premières minutes ternissent la qualité globale de l’œuvre
4 708 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 21 septembre 2020
Nous avons cette fille qui vit dans un camp dans une banlieue parisienne donc nous savons que c'est un drame social. Ils ajoutent des stéréotypes sociaux autour d'elle, une mauvaise mère, une amie avec des parents musulmans très religieux, un gangster trafiquant de drogue local toutes des personnes sans réelle perspective d'avenir. En plus de cela nous obtenons une partition musicale dramatique très tendue qui se déroule de temps en temps pour nous rappeler que c'est du sérieux et une sorte de romance entre la fille et un danseur qui n'ajoute pas vraiment à l'intrigue mais simplement sert d'excuse pour des images de caméra fantaisistes de danseurs afin que nous puissions faire des allers retours entre des scènes violentes et des scènes avec des danseurs en mouvement. Cela fait-il de l'art ou un film ?. La fille est obsédée par le fait de gagner beaucoup d'argent mais elle est aussi complètement ignorante et passe d'un plan à un autre sans se rendre compte qu'il pourrait y avoir des conséquences pour ses actions. Pour moi il me semble qu'un nouveau réalisateur tout droit sorti de l'école de cinéma et déterminé à faire bonne impression et a juste empilé beaucoup de clichés les uns sur les autres. Et il oublie que les bons films sont animés par de bonnes histoires...
Ce qui est problématique sur les films ayant pour sujet la banlieue, les cités, la jeunesse etc.. C'est que l'on est face a une autoroute. On sait où on va en sachant que l'on va pas avoir plus de soucis aucun autre. Et rajoutons le fait primordiale qu'unr autoroute est sur emprunter jusqu'aux bouchons. Vous l'aurez compris ça ne joue pas en l'avantage d'une œuvre artistique d'être associé à plein d'autres œuvres parfois meilleures qu'elle. Pourquoi ? Par ce que l'on aura plus envie de la comparer avec un oeuvre différentes mais traitant d'un sujet similaire au sien. Maintenant le film de banlieue n'est pas un simple film d'autoroutes. Puisque ça n'est pas un film tcheque liste. Par ce que la mise en scène ou même le scénario. Alors oui c'est un sujet que l'on pourrait qualifier de grand public. Sauf que ça ne fait pas du film une merde. Par conséquent si l'on regarde le film en lui même et rien d'autre. Je trouve Divines extrêmement sincères et bienveillant. Rajoutons un charme évident avec le casting ne manquant pas de talent. On ne peut que se réjouir d'une mise en scène peu pompeuse. C'est donc assez simple dans la photo et peu élitiste dans sa conception. Maintenant je peut comprendre que l'on ne soit pas touché par cet essai peu original. Pour finir je dirais que dans un drame pareil on en ressort souvent un peu sonné ou perdu. Et que si on ne l'est pas c'est qu'il y a sûrement quelque chose qui cloche.
Film sur le quotidien de banlieues défavorisées: assez manichéen mais courageux et lucide mais qui renferme quand même une certaine poésie par moments: Bon.. tout y passe, du social au sentimental: zone urbaine sensible, éducation, religion, amitié, amour, haine... Pas de jugement ni morale ici dans tous les sens du terme: fatalité.. L'histoire est excellente, les actrices aussi, le film est bien ficelé et très bien réalisé.
Un film de banlieue, conte grand public, comédie teintée de romantique finissant en drame, Divines c'est tout ça à la fois et c'est presque trop. Heureusement tout va tellement vite et avec un tel enthousiasme qu'on passe un bon moment avec l'illusion de regarder un film réaliste. Il y a bien l'ambition de décrire une réalité sociale chez la réalisatrice mais les scènes sont tellement sur-écrites qu'elles délivrent leurs messages avec une subtilité pachidermique peu crédibles (l'humiliation de la prof et le "money, money, money" repris en chœur). Et surtout on retrouve un poncif des films de banlieue : le héros est jeune, tchatcheur, débrouillard, obsédé par l'argent et fasciné par le consumérisme. Il ou plutôt Elle car si le prototype du banlieusard reste immuable, les boules se sont fait clito. Divines est résolument féministe, passe le test de Bechdel haut les ovaires et renverse avec jubilation (et là encore une subtilité limitée) le male gaze (M. "tablette-chocolat-boxer"). On parle peu de religion mais plutôt de mystique et de la "loi universelle" la plus célèbre : la fameuse loi de l'attraction "visualise la thune et elle viendra à toi". Là encore est-ce vraiment un phénomène ancré dans les banlieues ? Difficile à dire pour le provincial que je suis. Par contre c'est une nouvelle occasion pour la réalisatrice de placer de nouvelles répliques bien senties qui mise bout à bout travestisse ce film "social" en divertissement. Sur le fond on retrouve un discours anti libéral consensuel et assez peu réaliste : sortir de la cité et de son déterminisme ne passe pas par l'argent mais par l'art et la danse. Le final à l'intensité émotionnelle indéniable a emporté beaucoup de spectateurs, moi compris. On y croit grâce à la performance des acteurs et au rythme effréné de la réalisation qui ne permet à aucun moment de se poser. Le problème c'est que quand arrive la bande annonce et que le cerveau, ses dopamines digérées, se remet à tourner : une impression de trahison émerge. Le final est en effet problématique à deux niveaux. spoiler: il est invraisemblable, comment Dounia aurait pu ne pas se douter qu'il y aurait des représailles ? Et surtout il a des relents moralisateurs abjectes : finalement si son amie brûle c'est de sa faute ? Une scène : la virée en Ferrari
Très belle réalisation du point de vue technique, de magnifiques plans notemment avec le parallele de la danse, où lorsque les 2 comédiennes s'évadent sur le parking en voiture. Très bon jeu d'actrices. Je reste néanmoins sceptique sur le scénario, dans l'art la première question à se poser est "qu'est ce que le réalisateur cherche à délivrer ?" je reste sur ma faim, doit on considérer le milieu des banlieues comme des victimes de la société s'engouffrent dans le cercle vicieux de leur destin, ou comme des "rois divins" régnant sur leur terrain? Quelle est la position, nous meme spectateur nous n'arrivons pas à se positionner. Un soupçon de colère en trop dans le film, qui vient malheureusement renforcer le cliché. Dommage!
Ce drame est vraiment excellent. Il avait fait parler de lui il y a 4 ans notamment pour ses récompenses aux Césars et à Cannes. Un beau palmarès pour une première réalisation. Il faut dire que la mise en scène est une vraie réussite. On va voir la violence sociale qui règne dans les quartiers populaires avec une jeunesse voulant avoir la « vie de rêve ». La misère que Dounia fréquente quotidiennement, va lui donner une rage pour s’en sortir. Malheureusement, elle ne va pas choisir la bonne option. C’est intéressant de voir comment elle évolue. Oulaya Amamra se débrouille merveilleusement bien dans ce rôle. En témoigne le César du Meilleur jeune espoir féminin qu’elle a remporté. Pour la petite anecdote, c’est la petite sœur de la réalisatrice. Un choix qui s’est avéré payant. Elle donne la force nécessaire pour que son personnage soit marquant. J’ai beaucoup apprécié la bande originale qui joue beaucoup sur la musique classique. Cela donne de la puissance et va faire un décalage avec la haine qui ressort de cette histoire. J’y ai même trouvé de l’émotion. Car malgré tout ce qu’elle peut faire, on sent de l’innocence et que finalement son attitude est une carapace. C’est dommage que Déborah Lukumuena, qui fait sa meilleure amie, en fasse un peu trop. Surtout que par la suite elle sera excellente dans LES INVISIBLES (2019) et montrera son talent. Par contre, je n’ai pas trouvé que la partie avec le danseur Kevin Mischel apporté une valeur ajoutée.
Cette histoire d’une « petite » qui essaie de s’émanciper dans une ville du « neuf trois » en s’accoquinant avec la caïd du coin mais qui semble subjuguée par un beau danseur, vigile au centre commercial du coin, c’est celle de Dounia. Cette dernière veut s’en sortir à tout prix car elle n’a pas toujours eu la vie facile, sa mère logeant dans un camp de roms. Que dire de cet énième film de banlieue ? Tout d’abord qu’il s’agit là d’un métrage de filles (réalisation et actrices principales), ce qui est assez rare dans ce type de productions pour être signalé ! De plus, le récit mélange des éléments qu’on n’a pas l’habitude de voir ensemble (la danse, la banlieue, les bidonvilles de fortune) et surtout, il révèle une formidable actrice, Oulaya Amamra, criante de réalisme ! Aussi, malgré quelques clichés faciles (la transposition du mythe de Scarface chez les filles et tout ce qui va avec, l’entraînement façon Karaté Kid, etc.), on se laisse porter par cette trajectoire hors du commun sublimée par le fait que le casting soit composé de têtes peu connues, ce qui renforce son authenticité et son côté quasi documentaire !
Film coup de poing où le sordide et le sublime se côtoient et se toisent. La bande son colle parfaitement aux images et la révolte de Dounia est vibrante. Magnifique interprétation et final à la hauteur du film : la force, la rage et l'ambition des deux figures fortes féminines causeront leur perte.
Vraiment pas ouf. Pleins de clichés "retournés", les femmes qui tiennent une cité entière... je n'ai pas aimé le contexte, l'histoire.. ça sonnait trop faux. Certains acteurs laissaient à désirer..