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Daniel C.
144 abonnés
721 critiques
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4,5
Publiée le 30 août 2016
"T'as du clitoris, j'aime bien" lui rétorque Rebecca, dealeuse meneuse de ses troupes. "Divines", elles le sont ces deux jeunes filles si opposées dans leur apparence, si complémentaires dans leur tendresse réciproque. Dounia et Maïmouna s'aiment, leur amitié est indéfectible. Dounia a du culot, elle vit dans un bidonville, mais elle veut s'en sortir. Point d'ascension sociale par les études : seul l'argent à profusion peut constituer un objectif. Peu importe les moyens pour y parvenir, le combat est sans limites. Nous allons explorer les tréfonds de l'âme de la cité. Soupiraux, trappes, souterrains, passerelles, caves aussi... La trajectoire intestinale de la cité est arpentée à maintes reprises. Sur le chemin, outre la lutte et les affrontements, il y a la création, la scène où se déploie une chorégraphie masculine. Divines est un film intense, grave, féminin, qui joue sur les contrastes. On n'en sort pas indemne de ce film. L'amie, qui m'avait invité à cette avant-première, me parlait en sortant de son désir d'engagement politique. Parce que oui, il va quand même bien falloir bouger les lignes politiquement pour que quelque chose change du désespoir croissant de nombre de gens en détresse. La hargne plutôt que la misère, mais à quand la fin du caïdat et les mains propres des politiques ?
vue en avant première, ce film est une vrai réussite, de bons acteurs, un bon sénario, qui montre la cité dans beaucoup de ses facettes sans tombés dans les clichés, avec un brin d'humour. bref un bon moment
"Divines" : un vrai choc, une grande émotion, une formidable mise en scène, et une révélation : la fabuleuse jeune comédienne Oulaya Amamra. Ce n'est pas vraiment un film de plus "sur" et "dans" la cité, c'est un film qui parle d'êtres humains, de jeunes êtres humains, de gamines, de vie, d'espoir.... Vous irez peut-être à reculons, mais prenez le risque d'adorer, c'est formidable, un vrai coup de coeur. Caméra d'or à Cannes très largement méritée. Je souhaite le plus grand succés possible à ce film d'où l'on ressort grandi, et ému. Un nouveau regard sur notre époque.
Un excellent film, très bien réalisé. L'interprétation des acteurs est juste et touchante. On ressort de ce film bouleversé par son réalisme et par la violence de l'histoire d'une si jeune protagoniste.
Une caméra d'or bien méritée ! Un très beau film avec un casting réussi pour groupe de jeunes acteurs prometteurs qui nous font vibrer et nous émeuvent. Un grand coup de chapeau à Houda Benyamina pour son premier long métrage qui est un coup de maître. autant par le scénario avec cette double histoire d'amour et d'amitié absolue entre Dounia et Maimouna qui transcende les stéréotypes que l'on peut avoir sur la banlieue, que par la direction d'acteurs où elle s'est totalement impliquée. On n'en sort pas indemne. 4,5/5
Lauréate d'une Caméra d'or bien méritée à Cannes, Houda Benyamina avait enflammé le Festival avec son premier long-métrage Divines, une véritable pépite que je vous invite à découvrir immédiatement en salles. Sans aucun doute, il s'agit là d'un des plus beaux films français vus cette année. Née de la colère de sa réalisatrice et de sa propre perception des émeutes de 2005, Divines est une œuvre pleine de courage et d'audace, un portrait saisissant d'une jeunesse de banlieue révoltée, à deux doigts d'égaler La Haine de Mathieu Kassovitz. Aussi engagé et humaniste que son aîné, le long-métrage est également un choc émotionnel qui nous bouleverse autant qu'il nous fait rire. Passé le véritable coup poing qu'est le dernier acte du film, beaucoup de répliques géniales nous restent en tête, comme l’hilarante « Il t'a regardé comme un Big Mac en plein ramadan », ou encore la déjà culte « T’as du clitoris toi, j’aime bien ! ». Les dialogues sont par ailleurs interprétés avec une énergie folle, que l'on doit notamment à un épatant trio de comédiennes : Oulaya Amamra, Deborah Lukumuena et Jisca Kalvanda, inconnues jusqu'alors, mais déployant ici un naturel tout à fait impressionnant. Le scénario quant à lui est d'une remarquable richesse, j'aime énormément tout ce que cela raconte. De cette touchante histoire d'amitié à cette romance très incarnée, en passant par cette quête de dignité et de pouvoir à la Scarface qui obsède l’héroïne. J'aime la manière dont est abordée la question de la religion (centrale dans l'histoire), j'aime ce militantisme subtil, ce regard respectueux qui est porté sur la jeunesse et la France des banlieues... Tout cela est en plus servi par une mise en scène flamboyante, alternant entre un réalisme social à la Kechiche et un côté très romanesque lors de scènes de danses absolument gracieuses et sensuelles. En bref, il y a à boire et à manger dans ce très grand film d'amour et de rage, qui marque l'entrée fracassante d'une cinéaste en or, Houda Benyamina, dans paysage cinématographique français. Facile mais vrai : Divines, c'était divin !
Toutes les personnes des cités qui ont voulu s'enrichir par la drogue ont perdu gros ! Voila le résumé de Divines. Une triste réalité, bien reportée et ficelée. Le seul défaut restera la relation entre dounia et le danceur, on n'y croit pas une seule seconde, mais aussi quelques incohérences... Une aventure humaine !
Juste un chef-d'oeuvre. En fait, je crois n'avoir jamais ressenti autant d'émotions durant la projection d'un film : Il est drôle, violent, émouvant, crédible et fait réfléchir. Incroyable.
Pour une fois, je suis assez d accord avec les taglines qui annonçait le nouveau "La Haine"... "Divines" est en effet une grosse grosse claque! C'est comme une mise à jour de la vie dans ces mêmes quartiers mais ici on suit cette p'tite nana qui a envie de vivre la grande vie, celle qu' on nous montre à la télé... Et choper le même respect qu on donne à la caïd du quartier Rebecca (Jisca Kalvanda, impressionnante) . Mais pour ça, pas le choix: Il va falloir se faire un nom, grimper les échelons et se faire sa place quitte a perdre de vue ses valeurs et ses principes... Malheureusement , quand on commence à palper l'argent facilement, il est difficile de s'arrêter surtout avec une Rebecca qui y perdrait beaucoup... L'histoire est captivante d'entrée de jeu, on rentre vite dans le truc grâce à Oulaya Amamra (frangine de la réalisatrice) avec son incroyable interprétation qui en aura bluffé plus d' un à Cannes apparemment, j'avais donc vachement hâte de voir ça et en effet Elle porte tout simplement le film à elle toute seule! Toujours juste, jamais elle n'en fait jamais trop, elle rend son personnage spontanée et naturelle ce qui la rend très attachante et émouvante... D'autant plus que les autres acteurs sont aussi très convaincants et que la mise en scène est impeccable: Dynamique, pas de temps morts juste ce qu'il faut pour laisser le spectateur bien cerner les personnages dans centaines séquences et ressentir cette ambiance malsaine, étouffante de ces quartiers. J'en suis ressorti tout retourné et avec cette chouette impression d'avoir vu un grand film... Une bonne claque comme je vous le disais ! Bravo et merci !
Film très bien joué par de jeunes actrices remarquable. Interessant à partir du moment ou il présente un quartier défavorisé, résultat désespérant de la politique capitaliste, et paradoxalement c'est dans ce genre de quartier que le mythe libéral de qui veut gagner de l'argent, peut devenir riche, mais aussi le culte de la richesse, est très présent. Malheureusement cela se fait souvent pas des moyens illégaux et cela fini dans la souffrance et les larmes.
Houlala, et comme dire .... Je suis ressortie sonné ! par cette séance ....bravo au César pour cette ressortie ....mêmes trop limité. Puissance, determination, violence, brutalité, rire, beauté, corps, sueur, sang et larmes. Ce sont ces mots qui me viennent à l'esprit en repensant au recit de ces Laurel et Hardy moderne et black Beur français.... Malgré ces patronymes burlesques et tragiques, le scénario est d'une extrême finesse, ne touchant jamais la caricature des banlieues, mais avec une rage une ambition de ce sortir de ce m....ier... Yes même si la "Money Money " fait rêvé comme un antidote à la misère ambiante, cette Money est tres chèrement payé... Ce couple improbable à la "c'est moi Laurel, c'est toi Hardy" nous emporte dans un tourbillon haletant de rires et de larmes, avec un prix toujours très cher à payer. Le scénario toujours sur la retenu monte d'un ton à chaque épreuve vers le paroxysme final... La caméra alterne entre regards tendres sur une vie rêvée d'ado ou de femme en devenir ou de camaraderie complice Fellinienne vers une brutalité froide et une violence de véritable voyou, afin faire toucher du doigt à nous spectateur confortable assis les émotions explosives de nos banlieues! La danse incarnée par ce garçon au corps sculpté comme un apollon est particulièrement mise en valeur. Non seulement magnifié par le regard de l'héroïne, les prises de vue zénithal mettent en valeur les corps, les mouvements et la gestuelle.... Elle l'héroïne le dévore des yeux, c'est d'une très grande intensité érotique et de désir....avec un point de vue particulier du fait que c'est le garçon qui en est l'objet. Yes et c'est un monde de femme, ou l'homme est au pire un Larbin lâche et veule et au mieux l'apollon dévoré des yeux mais inaccessible par ce monde de jeune fille soit victime soit proie.... Finalement ces Divines sont fatalement ramenées à leurs conditions, et à leurs prisons que leurs environnement ne leurs donnent comme seule possibilités... Anti thèse de la "haine", il n'y a aucun jugement de ces Divines c'est juste une vision d'un constat d'un immense gâchis ....
Bombe ! Le film le plus volcanique de l'année, l'électricité se fait ressentir dans les scènes comiques comme dans les passages tragiques ... Houda Benyamina débarque dans le cinéma français de la meilleur des manière ! Les actrices se taillent la part belle, elles resplendissent et marque les esprits. Divines, le titre était tout trouvé et des plus juste.