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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 août 2016
Une véritable claque cinématographique un regal du début à la fin porté par une réalisation impeccable et une bande son sublime, un regard sur les cités mais pas que . Les thèmes comme l'amour et surtout l'amitié sont abordés avec une profondeur absolue. Merci pour ce moment
film vu en avant première en compagnie de l'équipe, " divines" récompensé au festival de cannes est un film âpre et difficile sur la " condition " de la femme dans les cités de France. Au fur et à mesure des minutes l'ambiance est étouffante, électrique et envoûtante passant par mille émotions. bravo pour ce petit chef œuvre.
Difficile de faire une critique à chaud d'un tel film tant il se révèle être un presque trop plein d'énergie, d'humour et d'émotions. Un vrai tourbillon, qui force parfois le trait mais qui est d'une générosité telle qu'on oublie assez vite ses défauts (notamment certains passages un peu fleur bleue) et certaines de ses invraisemblances scénaristiques. C'est souvent (très) drôle, parfois dure et finalement très touchants. La mise en scène montre également de belles qualités esthétiques mais c'est surtout le casting qui détonne et donne au film une puissance de feu.De quasi tous les plans, Oulaya Amamra en est la grande révélation mais Déborah Lukumuena marque aussi les esprits, en étant dotée d'un sens du comique indéniable tout en étant extrêmement touchante.
"T'as du clitoris, j'aime bien" lui rétorque Rebecca, dealeuse meneuse de ses troupes. "Divines", elles le sont ces deux jeunes filles si opposées dans leur apparence, si complémentaires dans leur tendresse réciproque. Dounia et Maïmouna s'aiment, leur amitié est indéfectible. Dounia a du culot, elle vit dans un bidonville, mais elle veut s'en sortir. Point d'ascension sociale par les études : seul l'argent à profusion peut constituer un objectif. Peu importe les moyens pour y parvenir, le combat est sans limites. Nous allons explorer les tréfonds de l'âme de la cité. Soupiraux, trappes, souterrains, passerelles, caves aussi... La trajectoire intestinale de la cité est arpentée à maintes reprises. Sur le chemin, outre la lutte et les affrontements, il y a la création, la scène où se déploie une chorégraphie masculine. Divines est un film intense, grave, féminin, qui joue sur les contrastes. On n'en sort pas indemne de ce film. L'amie, qui m'avait invité à cette avant-première, me parlait en sortant de son désir d'engagement politique. Parce que oui, il va quand même bien falloir bouger les lignes politiquement pour que quelque chose change du désespoir croissant de nombre de gens en détresse. La hargne plutôt que la misère, mais à quand la fin du caïdat et les mains propres des politiques ?
vue en avant première, ce film est une vrai réussite, de bons acteurs, un bon sénario, qui montre la cité dans beaucoup de ses facettes sans tombés dans les clichés, avec un brin d'humour. bref un bon moment
"Divines" : un vrai choc, une grande émotion, une formidable mise en scène, et une révélation : la fabuleuse jeune comédienne Oulaya Amamra. Ce n'est pas vraiment un film de plus "sur" et "dans" la cité, c'est un film qui parle d'êtres humains, de jeunes êtres humains, de gamines, de vie, d'espoir.... Vous irez peut-être à reculons, mais prenez le risque d'adorer, c'est formidable, un vrai coup de coeur. Caméra d'or à Cannes très largement méritée. Je souhaite le plus grand succés possible à ce film d'où l'on ressort grandi, et ému. Un nouveau regard sur notre époque.
Un excellent film, très bien réalisé. L'interprétation des acteurs est juste et touchante. On ressort de ce film bouleversé par son réalisme et par la violence de l'histoire d'une si jeune protagoniste.
Une caméra d'or bien méritée ! Un très beau film avec un casting réussi pour groupe de jeunes acteurs prometteurs qui nous font vibrer et nous émeuvent. Un grand coup de chapeau à Houda Benyamina pour son premier long métrage qui est un coup de maître. autant par le scénario avec cette double histoire d'amour et d'amitié absolue entre Dounia et Maimouna qui transcende les stéréotypes que l'on peut avoir sur la banlieue, que par la direction d'acteurs où elle s'est totalement impliquée. On n'en sort pas indemne. 4,5/5
Lauréate d'une Caméra d'or bien méritée à Cannes, Houda Benyamina avait enflammé le Festival avec son premier long-métrage Divines, une véritable pépite que je vous invite à découvrir immédiatement en salles. Sans aucun doute, il s'agit là d'un des plus beaux films français vus cette année. Née de la colère de sa réalisatrice et de sa propre perception des émeutes de 2005, Divines est une œuvre pleine de courage et d'audace, un portrait saisissant d'une jeunesse de banlieue révoltée, à deux doigts d'égaler La Haine de Mathieu Kassovitz. Aussi engagé et humaniste que son aîné, le long-métrage est également un choc émotionnel qui nous bouleverse autant qu'il nous fait rire. Passé le véritable coup poing qu'est le dernier acte du film, beaucoup de répliques géniales nous restent en tête, comme l’hilarante « Il t'a regardé comme un Big Mac en plein ramadan », ou encore la déjà culte « T’as du clitoris toi, j’aime bien ! ». Les dialogues sont par ailleurs interprétés avec une énergie folle, que l'on doit notamment à un épatant trio de comédiennes : Oulaya Amamra, Deborah Lukumuena et Jisca Kalvanda, inconnues jusqu'alors, mais déployant ici un naturel tout à fait impressionnant. Le scénario quant à lui est d'une remarquable richesse, j'aime énormément tout ce que cela raconte. De cette touchante histoire d'amitié à cette romance très incarnée, en passant par cette quête de dignité et de pouvoir à la Scarface qui obsède l’héroïne. J'aime la manière dont est abordée la question de la religion (centrale dans l'histoire), j'aime ce militantisme subtil, ce regard respectueux qui est porté sur la jeunesse et la France des banlieues... Tout cela est en plus servi par une mise en scène flamboyante, alternant entre un réalisme social à la Kechiche et un côté très romanesque lors de scènes de danses absolument gracieuses et sensuelles. En bref, il y a à boire et à manger dans ce très grand film d'amour et de rage, qui marque l'entrée fracassante d'une cinéaste en or, Houda Benyamina, dans paysage cinématographique français. Facile mais vrai : Divines, c'était divin !
Toutes les personnes des cités qui ont voulu s'enrichir par la drogue ont perdu gros ! Voila le résumé de Divines. Une triste réalité, bien reportée et ficelée. Le seul défaut restera la relation entre dounia et le danceur, on n'y croit pas une seule seconde, mais aussi quelques incohérences... Une aventure humaine !
Juste un chef-d'oeuvre. En fait, je crois n'avoir jamais ressenti autant d'émotions durant la projection d'un film : Il est drôle, violent, émouvant, crédible et fait réfléchir. Incroyable.
Pour une fois, je suis assez d accord avec les taglines qui annonçait le nouveau "La Haine"... "Divines" est en effet une grosse grosse claque! C'est comme une mise à jour de la vie dans ces mêmes quartiers mais ici on suit cette p'tite nana qui a envie de vivre la grande vie, celle qu' on nous montre à la télé... Et choper le même respect qu on donne à la caïd du quartier Rebecca (Jisca Kalvanda, impressionnante) . Mais pour ça, pas le choix: Il va falloir se faire un nom, grimper les échelons et se faire sa place quitte a perdre de vue ses valeurs et ses principes... Malheureusement , quand on commence à palper l'argent facilement, il est difficile de s'arrêter surtout avec une Rebecca qui y perdrait beaucoup... L'histoire est captivante d'entrée de jeu, on rentre vite dans le truc grâce à Oulaya Amamra (frangine de la réalisatrice) avec son incroyable interprétation qui en aura bluffé plus d' un à Cannes apparemment, j'avais donc vachement hâte de voir ça et en effet Elle porte tout simplement le film à elle toute seule! Toujours juste, jamais elle n'en fait jamais trop, elle rend son personnage spontanée et naturelle ce qui la rend très attachante et émouvante... D'autant plus que les autres acteurs sont aussi très convaincants et que la mise en scène est impeccable: Dynamique, pas de temps morts juste ce qu'il faut pour laisser le spectateur bien cerner les personnages dans centaines séquences et ressentir cette ambiance malsaine, étouffante de ces quartiers. J'en suis ressorti tout retourné et avec cette chouette impression d'avoir vu un grand film... Une bonne claque comme je vous le disais ! Bravo et merci !