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    Divines
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    Robin M
    Robin M

    74 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 septembre 2016
    Le cinéma français contemporain, d’Audiard (Dheepan) à Sciamma (Bandes de Filles), tente de construire un regard sur la banlieue. Il cherche à s’accaparer cet univers qui, pour beaucoup, à commencer pleinement à exister par la médiatisation des émeutes de 2005. La périphérie devient paradoxalement le centre (d’intérêt) par une volonté sociale d’un cinéma français soi-disant républicain, mais qui ne cherche finalement qu’à reproduire cet espace à « nettoyer au karcher » comme le disait Sarkozy. On renoue ici avec la tradition des Apaches du début du XXe siècle, cette catégorie sociale – faite d’habitants des faubourgs – inventée par la littérature et le cinéma pour menacer l’ordre bourgeois. La banlieue est présentée, dans la même logique de recherche du sensationnel que les chaînes d’informations continues, comme une « no go zone » où se rencontrent des destins cinématographiques empruntés à Scarface.

    Divines d’Houda Benyamina semble pourtant cerner la banlieue dans son essence même en décidant d’ouvrir son film avec un générique présentant en fond des Snaps de Dounia (Oulaya Amamra, épatante) et Maimouna (Déborah Lukumuena, irrésistible). Par cela, la réalisatrice pénètre alors pleinement dans le « film de banlieue » en collant à la récurrence interactionnelle de l’amitié comme valeur absolue. Mais surtout, elle capte la force de représentation de cette jeunesse qui parvient à exister par les réseaux sociaux, vus comme accès démocratique à la production et à la diffusion d’images. Une façon de survivre, au même titre que la religion présente dans le film, dans un environnement en plein délitement. Le capitalisme a transformé le rêve urbain des Trente Glorieuses en un cauchemar que Benyamina saisit par sa caméra en se focalisant frontalement sur des tours en ruine et particulièrement en ponctuant ses plans de grilles de chantier – vestige d’une action étatique –. Dounia s’insère dans cet espace en survivance en se présentant derrière ces dernières ou en les caressant tel des barreaux de prison.

    Divines présente également en sous-texte la faillite du rêve républicain : les institutions sont devenues les ennemies irréductibles des Banlieusards en participant à la création de cette marginalité précaire et ethnique. L’école ne s’incarne plus que dans son arrêt puisque Dounia la quitte, par choix, après une altercation avec une professeure de BEP Métiers de la Relation aux Clients et Usagers. La force de cette scène est de participer aux cris d’une génération dont l’Etat attend qu’elle se batte, avec entrain, pour atteindre uniquement le bas de l’échelle salariale. Ces jeunes veulent se battre non pas pour un SMIC, mais pour un ailleurs. Un ailleurs d’autant plus politique dans le film qui consiste à une sortie totale de la France – chacun rêvant de la Thaïlande –. Marianne perd sa dimension de patrie maternelle aux profits des phares du capitalisme. Benyamina comprend bien que la banlieue est surtout un microcosme mort d’imaginaires qu’il faut apprendre à reconstruire à l’instar de cette scène, la plus belle du film, où Dounia et Maimouna miment un trajet en Ferrari sur la côte thaïlandaise. Par leur fougue, elles prennent le contrôle de la caméra et de la bande son pour s’échapper d’un monde où le sable est du béton.

    Un horizon qui paraît atteignable seulement, aux yeux de Dounia, par le cercle vicieux de drogue de la même manière que dans Bande de Filles de Sciamma – dont le film reprend clairement la trame –. Par ce choix, Houda Benyamina tombe dans le piège de la représentation de la banlieue comme exotisme morbide pour son spectateur. En effet, elle pousse ses faits à l’extrême pour tenter de trouver un sensationnel qui la distinguerait de ses prédécesseurs. Dans un souci misérabiliste, elle exile sa protagoniste – arabe – de la banlieue vers un camp de Roms pour filmer une misère plus forte médiatiquement, celle du tiers-monde. Divines veut également se présenter comme une œuvre féministe en mettant à l’écran un monde de femmes régenté par un slogan réussi, « T’as du clitoris » annoncé par Rebecca (Jisca Kalvanda), la caïd du quartier. Néanmoins, le vrai féministe aurait été de sortir pleinement des cadres de pensée masculins : ne pas créer un jugement sur cette mère enfantant une « bâtarde » ou encore ne pas voir dans la romance – et les codes éculés de la comédie romantique – la seule échappatoire d’une femme.

    Cependant, le principal problème discursif de Divines est le besoin d’avoir recours à la « Grande Culture » pour légitimer son propos. En dehors de la place donnée de manière bancale à la danse contemporaine, c’est l’utilisation de la musique qui synthétise principalement cette nécessité de se rapprocher d’un regard extérieur pour englober le plus de spectateurs possible. Comme si ces derniers devaient être protégés d’une immersion totale. La scène avec Diamonds de Rihanna chez Sciamma était forte, car elle se plaçait au niveau de ses protagonistes pour écouter les idoles qui façonnent leurs imaginaires et rendent possible une sortie de la précarité. Benyamina donne l’impression que l’émotion devrait être uniformisée à la manière des classes supérieures. Elle ne laisse affleurer le sentiment que sous les sons d’instrument légitimes pensés par Mozart ou Vivaldi. La musique originale de Demusmaker ne déroge pas à la règle en proposant une transcription sonore à base de violons pour les moments tristes ou de guitares électriques pour les moments de rage. Divines réduit la musique urbaine – présente à travers Azealia Banks et le rappeur Siboy – à n’être qu’une musique de boîte de nuit.

    Avec son premier long-métrage, Houda Benyamina montre ainsi un véritable potentiel cinématographique. Néanmoins, elle fait de la banlieue un Disneyland pour festivaliers. Elle en reproduit les archétypes médiatiques en se choisissant un réalisme trafiqué pour répondre à son besoin de sensationnel. Une position d’autant plus alarmante qu’elle provient, pour une fois, d’une voix interne de la culture urbaine.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2016
    Un premier film qui fait l’effet d’une petite claque et qui souffle un gros vent d’air frais sur le cinéma français en dépit de quelques scories. On pourra en effet trouver à redire sur le fond qui a tendance à verser un peu trop dans le misérabilisme social, un peu comme le « Precious » de Lee Daniels. Le portrait est très chargé pour le personnage principal et le film n’évite pas quelques clichés. Pareillement, on regrette que la banderole du féminisme pur et dur soit si fortement mise en avant quitte à froisser une échelle des valeurs ancestrale. Il n’est parfois pas nécessaire de ruer autant dans les brancards pour faire passer un message et Houda Benyamina n’y va pas de main morte en inversant la polarité des genres de manière excessive.

    Si l’on fait l’impasse sur ces excès, souvent inhérents aux premiers films et encore plus lorsqu’ils portent un message, on se prend plus d’une heure et demie de cinéma fort en pleine tête, un cinéma engagé qui prend aux tripes. La réalisatrice aime ses personnages et les filme avec une énergie folle qu’on peine à trouver sur grand écran actuellement. La Caméra d’Or à Cannes est amplement méritée tant ses images virevoltent au diapason de ses héroïnes. Certains plans sont même empreints d’un certain lyrisme qu’on n’attendait pas ici. Un lyrisme épique lors d’une fin déchirante mettant en branle la cité et un lyrisme romantique lorsque Dounia rencontre un danseur qui la fascine (merveilleux Kevin Mischel). Leurs scènes en duo sont d’ailleurs envoûtantes et apaisent un peu la guérilla féminine qui se joue en parallèle.

    Il y a quelques invraisemblances, certaines images sont un peu grandiloquentes et un peu trop inspirées mais, embarqués que nous sommes dans cette histoire, on suit « Divines » avec passion. Un film qui fait miroir à « Bande de filles » de Céline Sciamma en version encore plus enragée et qui nous rappelle au bon souvenir de « La Haine » au travers de quelques plans. Les actrices sont de surcroit exceptionnelles et Oulaya Amamra ne volerait pas un prix du meilleur espoir féminin aux prochains Césars. Ce film c’est beaucoup : c’est l’histoire d’une fille qui veut s’en sortir, d’une fille qui n’a pas eu de chance dans la vie, un récit d’apprentissage autant qu’une belle histoire d’amitié et d’un début d’histoire d’amour. La conclusion est cinglante et le film imprègne la rétine durablement car il parvient à émouvoir tout autant qu’à révolter avec une sincérité et une énergie folle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 septembre 2016
    Complètement chamboulé par ce chef d'œuvre. Les personnages sont touchants, la réalisation soignée. Et le parcours de cette jeunesse en perdition semble plus vrai que nature. Bouleversant.
    franco456
    franco456

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2016
    Invité en avant première avec l'équipe du film
    Film excellent.
    Cataloguer ce film comme un film de banlieue aurait autant de sens que de cataloguer ET comme un film sur les extra terrestres ou South of africa sur un film sur la nature.
    L'idée de mettre des femmes comme héroïnes permet de casser cette image et de dépasser les genres.
    Excellemment joué, bien cadré, lumière, scénario. Une montée en puissance avec une fin qui donne une nouvelle dimension au film.
    2 M€ seulement de budget mais cela ne souffre pas à l'image.
    Aussi l'idée du dealeur homme plus âgé me paraît une bonne idée au final car cela permet la confrontation au monde des puissants. On le retrouve avec plaisir après l'excellent film "le prodige"
    Encore bravo pour la caméra d'or et désolé de ne pas avoir écouté le discours lors de la remise (cf question du premier rang).
    Bien aussi de ne pas trop intervenir sur la scène politique car les artistes se suffisent à mon avis à travers leurs œuvres.
    Lucas D.
    Lucas D.

    31 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 août 2016
    Sans intérêt quelconque. Quand est-ce que le film de Banlieue sortira vraiment des chemins balisés pour exprimer une voie plus singulière comme La Haine avait pu le faire à l'époque? Ce ne sera pas avec Divines vraisemblablement...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 septembre 2016
    si je ne suis pas toujours d'accord avec les prix attribués a cannes, il en va pas de même avec celui çi. Car beaucoup de punch et de sincérité ! en plus d'une histoire attachante entre deux petites nanas d'une banlieue difficile qui essayent de s'en sortir par tous les moyens, il y a surtout une profonde connaissance de la part de la realisatrice des milieus voyous et des codes pour "reussir"...beaucoup d'energies ( pas toujours positives malheureusement ), qui contrairement a d'autres pitreries françaises du moment a le merite de ne pas laisser indifferent !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 août 2016
    Réalisé par Houda Benyamina, Divines se place ni plus ni moins comme l’un des films français de l’année. Puissant et plein d’espoir.

    Caméra d’or lors du dernier Festival de Cannes, Divines – premier long-métrage de Houda Benyamina – est la vraie sensation de cette fin août. Une plongée fascinante dans le trafic de cité en compagnie de deux jeunes filles qui ont des rêves plein les yeux. Après un été très riche niveau sorties, la rentrée commence très bien.

    Caméra d’Or du dernier Festival de Cannes

    Au printemps dernier lors de la cérémonie de clôture du 69e Festival de Cannes, Divines avait créé le buzz grâce aux propos de la réalisatrice à la remise de la Caméra d’Or. Au moment de son discours de remerciement, Houda Benyamina avait prononcé « T’as du clito ». Une des répliques du film balancée au plein milieu d’une allocution militant pour une plus grande place des femmes dans le monde du cinéma.

    Mais heureusement, Divines va bien au-delà de cette phrase. Autodidacte, la réalisatrice a voulu aller beaucoup plus loin que le simple film de banlieue qu’on peut voir habituellement. Divines, c’est le qualificatif qu’on donne haut à la main aux deux personnages principaux. Dounia et son amie Mamounia vivent au cœur d’un ghetto où règne trafic en tout genre. Désireuses d’une autre vie faite de réussite et de pouvoir, elles vont se lancer dans le business de stupéfiants en bossant pour la dealer du coin Rebecca. Leur objectifs est simple : « Money Money, Money », un rêve très capitaliste, mais qui ouvre les portes d’un Nouveau Monde.

    Who run the world?

    Interprété par l’excellente Oulaya Amara (César du meilleur espoir féminin direct pour elle en 2017), le personnage de Dounia est froid, avide, mais plein d’espoirs et d’abnégations. Celui de voir un changement dans notre société et la fin d’une injustice. Elle est le reflet de cette génération battante qui évolue très vite. Magnifique dans ce rôle, Oulaya Amara est une actrice qu’on reverra très rapidement.

    Divines est par ailleurs un film profondément féministe. La réalisatrice a voulu ici montrer que la femme n’est pas une victime par nature, mais une battante capable de gérer aussi bien et même mieux qu’un homme un business de drogues. On voit à travers Dounia notamment la volonté de faire bouger les choses. De ce point de vue, Divines prolonge ce qu’on a pu apercevoir dans des films comme Mustang sorti l’an dernier.

    Outre son écriture magistrale, Houda Benyamina est une metteur scène qui a déjà tout d’une très grande. Divines est un concentré de moments très forts. On ne compte donc plus les scènes puissantes, mais on retient par exemple celle où Dounia et Mamounia imaginent leur vie de rêve faite de fortune, de beaux mecs et de décapotables. Un plan séquence très inventif et mémorable.

    Divines se place définitivement comme la très grosse claque de la rentrée. Plus qu’un simple film de banlieue, ce long-métrage est celui du changement. Prenant en considération les émeutes de 2005, Divines peut-être largement comparé à La Haine. Le film de Mathieu Kassovitz a trouvé en Divines son successeur.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 août 2016
    C’est un peu un retour aux sources que Houda Benyamina, diplômée en 2002 de l’École Régionale d’Acteurs de Cannes, a vécu lorsque « Divines », son premier long métrage, s’est retrouvé sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2016. Un retour aux sources particulièrement fructueux puisque son film s’est vu attribué la Caméra d’Or par le jury présidé par Catherine Corsini. "Divines" fait partie de ces films a priori alléchants mais dont on ressort déçu, même si on leur reconnait un certain nombre de qualités. C’est en fait un mélange de fulgurances, de scènes très fortes ou très belles (celles qui réunissent Dounia et le danseur, par exemple) et de maladresses et de facilités. C’est ainsi que Houda Benyamina use et abuse des retournements de clichés, en donnant à Rebecca, la dealeuse en chef, toute la panoplie des comportements des mecs dans les films de gangsters, en faisant de Djigui, le danseur, le personnage le plus féminin du film, en donnant à Dounia le rôle habituellement aux hommes consistant à mater l’objet de son désir. Certes, ce retournement de cliché peut donner « Toi, t’as du clitoris », cette réplique qui va peut-être devenir culte, lancée par Rebecca à propos de Dounia, mais l’abus qu’en fait la réalisatrice a tendance à en émousser les effets auprès des spectateurs. Il reste toutefois que le plus gros reproche qu’on puisse faire au film réside dans la part beaucoup trop importante faite au culte du fric. C’est ainsi que, dès le début du film, lorsque Dounia s’oppose à sa prof, son argument ultime consiste à dire qu’elle arrivera à gagner plus d’argent que cette enseignante miséreuse ; le rêve de Dounia : une Ferrari ; ses premières entrées financières, l’achat de fringues et de chaussures de marque ; le fantasme qu’elle réalise : s’ébattre dans une baignoire remplie de billets de banque. Il est possible que Houda Benyamina ait cherché à montrer ainsi la puissance nocive de l’imaginaire ultra-libéral, mais, en supposant que cela soit le cas, elle l’a fait avec tellement de maladresse qu’on ressort du film en ayant en tête que la quête d’un maximum de fric peut justifier à peu près tout. Dommage, d’autant plus que ce n’est pas ainsi que tout un chacun pourra ressentir sans réserve une empathie généreuse pour Dounia et toutes ses sœurs !

    Une réalité : "Divines" a obtenu une récompense prestigieuse, la Caméra d’Or, et, malgré un certain nombre de réserves sur son film, on ne peut que souhaiter une carrière florissante à Houda Benyamina. Il est fort possible que cette carrière lui tende les bras, à condition qu’elle arrive à garder le dynamisme de sa mise en scène tout en éliminant les facilités et les maladresses qui émaillent son premier long métrage.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2016
    Qu'il est bon d'aimer et de défendre un film dont les nouveaux bien-pensants (Les Cahiers du Cinéma par exemple) diront qu'il se distingue par son mauvais goût !

    En effet, le film de Houda Benyama ne brille pas, à l'image de sa réalisatrice, par son sens de la réserve et par la subtilité de son approche. Divines carbure à la gouaille de quartier, aux répliques qui claquent, aux sentiments faciles et à l'énergie brute.

    Dans ce portrait d'une jeune fille qui est prête à tout pour réussir, y compris dans l'illégalité, il y a un peu de Scarface et beaucoup de Pagnol. Houda Benyama ose ce qu'on ose uniquement dans les premiers films (le film a obtenu la Caméra d'Or à Cannes cette année) : des astuces de mise en scène originales, des idées de cinéma frappantes (ce superbe décor dans les cintres), des contrastes de couleurs inhabituels. Bref, tout un attirail de coups divers et variés, destinés à l'évidence à frapper le spectateur au plexus. Dans mon cas, cela a marché, et je me suis viscéralement attaché aux jeunes Dounia et Mamounia.

    Le scénario est assez malin, mélangeant les genres habilement, de la comédie au drame, en passant par le simili-documentaire, le film de genre et la comédie romantique. Plutôt que de se demander ce qu'on regarde exactement, il faut se laisser emporté par cette brindille de Dounia, femme en bourgeon et enfant effrontée, magnifiquement interprétée par l'incroyable Oulaya Amamra.

    Une petite bombe émotionnelle à qui on peut prédire un beau succès en salle. Je le recommande chaudement.
    Nyns
    Nyns

    219 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2016
    Divines s'incrit dans la nouvelle vague du cinéma français, avec ses constats âpres sans ton moralisateur. Bien écrit, bien filmé et bien interprété, on peut retenir cette première réalisation qui fait son effet. J'ai surtout apprécié pour ma part l'histoire en globalité, un scénario qui me fait penser à une classique tragédie grecque, car dans le fond on semble confronté à une énième représentation des banlieues. Quel que soit le but de la démarche, il est habillement mené sans "trop" politiser l'ensemble. Le côté documentaire est vite écarté quand on est face à des invraisemblances à la limite de la complaisance facile (surtout le côté dealeuse et besoin d'argent facile), mais finalement la fin redresse correctement l'ensemble. Un très beau contraste qu'offre la danse, l'amoureux danseur, qui permet un montage très séduisant par moment. Difficile de ne pas noter l'élan féministe aussi, et les portraits sont disparates donc intéressants malgré le même milieu social et culturel, c'est d'ailleurs le tandem de l'affiche qui est tout le film. Après ça crie beaucoup, les dialogues font un peu peur parfois (second degré) mais pour un petit budget de la rentrée l'impression reste suffisamment positive.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    191 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2016
    Une caméra d'or méritée et une belle claque, c'est ce que l'on ressent en sortant de la projection de "Divines". Suivant les péripéties dures et difficiles, et même parfois drôles, d'une adolescente des banlieues qui rêve d'en sortir, on est complètement subjugué par la richesse du propos (l'adolescence, la drogue, les banlieues, la société de consommation), la justesse du scénario, l'inventivité de la réalisation et le talent des acteurs. Tout est bien orchestré pour rendre crédible cette descente aux enfers. Il y a juste la pseudo-histoire d'amour avec le danseur qui a un peu du mal trouver sa place dans cet univers, mais pourquoi pas après tout... Bravo à Houda Benyamina qui met la barre haute dès son premier film, film dans la veine du très remarqué "Bande de filles".
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 août 2016
    Sur un fond moralisateur, un film humaniste semé de rebondissements inattendus et de répliques déjà cultes. A noter aussi un jeu d'acteurs remarquable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 août 2016
    Un grand film tout simplement. Comédiennes en état de grâce, un vrai regard de cinéma : caméra d'or méritée.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2016
    Personne n'a oublié l'enthousiasme exubérant de Houda Benyamina à la réception de sa Caméra d'or à Cannes. Divines lui ressemble t-il ? Oui, en grande partie, dans cette sincérité énergique qui est tout sauf une façade et avec la volonté inexpugnable de bousculer les codes, ceux qu'on a l'habitude d'accoler aux banlieues, notamment, et aux filles et femmes qui l'habitent, en particulier. D'où une appropriation des clichés machistes par ses deux héroïnes, des Laurel et Hardy pour l'apparence, et des rebelles pour le comportement. Il y a tellement de rage dans Divines que le film charrie nécessairement quelques scories, quelques facilités d'écriture et un dénouement véritablement plaqué. Mais c'est peu de choses face à une oeuvre qui loin de jouer la carte du naturalisme, pour cela on a les reportages télé, offre une ambition et un regard franchement originaux, dans la lignée de Bande de filles, mais en plus radical. Et puis le film a de purs moments de grâce et de temps suspendu, des bouts de rêves étoilés qui transcendent un quotidien désespérant. Divines est marqué par une mise en scène agile et incandescente, aussi efficace dans la comédie que dans la tragédie, et une interprétation hors pair où brille la petite soeur de la réalisatrice, Oulaya Amamra.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 août 2016
    Des filles, la banlieue parisienne, une amitié forte, un voyage initiatique : une impression de déjà vu, non ? Et pourtant, grâce au talent de Houda Benyamina et de ses jeunes actrices, la magie opère. Auréolé de la Caméra d’or lors du dernier Festival de Cannes, « Divines » est un très bon et beau premier film. Certes il y a encore quelques erreurs mais elles sont minimes face ce bloc d’authenticité.
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