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fasskinder
30 abonnés
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0,5
Publiée le 15 septembre 2016
Énorme déception : ça gueule, c'est pas crédible une seconde, tout sonne faux... du danseur débutant bogosse qui craque pour une beurette assez quelconque et qui répète tout seul dans un énorme théâtre de cité à sa disposition, aux scènes avec "Reda" qui craque lui aussi illico devant sa beauté incroyable et garde des milliers d'euros chez lui dans une cachette qu'elle trouve en 2 minutes après lui avoir facilement cassé la gueule, à la fin qui est digne d'un mauvais téléfilm... la Caméra d'or ???? ils ont fumé quoi à Cannes cette année ???
Je sors de la salle avec l'impression d'avoir reçu un véritable coup de poing dans le ventre, on peut certes reprocher la présence de quelques clichés, mais il y a tant de justesse dans le propos, dans les dialogues et surtout dans l'interprétation extraordinaire de ces deux jeunes filles que ces clichés sont vite effacés. Divines est un film dur, mais aussi tellement beau, drôle, poétique parfois. Houda Benyamina filme ses acteurs avec une telle intelligence, il y a dans ce film des plans d'une telle délicatesse, finesse, beauté. Et que dire de la bande originale? Ce premier film n'est pas un film de plus sur la banlieue, c'est un film qui raconte une histoire malheureusement banale aujourd'hui avec des mots que l'on entend tous les jours, mais tout cela est transcendé par la beauté de Dounia et l'interprétation si pleine de justesse et de sensibilité d'Oulaya Amamra. Quelle magnifique comédienne. Merci Houda de nous avoir fait passé ce merveilleux moment devant votre film, nous aurions tellement aimé que tout se termine bien.....
Film percutant réalisée par une jeune femme sacrément douée. Un film polymorphe, polar, film de jeunesse, film social, film d’amitié, film artistique… Impressionnant par l’aisance et le dynamisme de la mise en scène et surtout par l’interprétation de trois “meufs” exceptionnelles et d’un danseur (ex-Roots) de haute volée. Seules quelques longueurs sont critiquables. Il mérite vraiment son prix.
Un film magnifique à la fois violent, captivant, bouleversant. La sincérité et le talent de la réalisatrice et des interprètes transpirent à chaque minute et nous fait passer par toutes les émotions. Amusé, scandalisé, révolté, compatissant et enfin ému. Sans dédouaner ou excuser le film déroule une histoire qui mène de la petite délinquance à la tragédie et nous amène à la réflexion plutôt qu'à la condamnation. On ressort avec une question à l'esprit : et moi comment agirais-je dans ces conditions de vie ?
Hargneuses est le premier mot qui vient à l'esprit pour qualifier nos deux protagonistes principales. Elles respirent un vécu profond, une haine intérieur, c'est du très grand jeu de comédiennes. La néo-cinéaste en avait apparement gros sur la conscience, et son film coule de source dans un dialogue coup de poing. Malgré ça, j'ai un problème avec une fin qui selon moi n'a pas lieu d'être. Âpre et ambitieux, c'est une bonne caméra d'or.
Le discours de remerciements de la réalisatrice à Cannes lors de la remise de son prix pour la Caméra d'Or était à l'image de son film, rafraichissant, exalté mais assez vite oublié. J'en suis sorti conquis mais avec le recul je n'y pense plus du tout, contrairement au dernier Philippe Lioret (rien à voir, je le conçois), beaucoup plus sobre, beaucoup plus simple. On retiendra donc une mise en scène un peu chaotique, mais rythmée et surtout pleine d'une certaine rage et d'une belle énergie. L'interprétation a les mêmes qualités, les jeunes filles sont formidables, même si souvent à la limite d'en faire trop. Le duo, Oulaya Amamra, sœur de la réalisatrice qui se détache vraiment du lot, et Déborah Lukumuena, agaçant au début, finit par être très attachant. A côté de cela, j'y vois les mêmes défauts que dans le Bande de filles de Céline Sciamma. Quand le constat social, plus ou moins bien mené, dérive vers le romanesque et le thriller, on y croit de moins de moins. Houda Benyamina a voulu mettre beaucoup de choses dans son film, c'est certes louable, mais un peu maladroit. Sentiment mitigé donc, même si une belle émotion traverse tout cela. Au final, un film et des héroïnes tout de même séduisants (sans être captivants), une réalisatrice et une actrice à suivre.
L'un des grands bonheurs de la vie d'un cinéphile, me semble-t-il, c'est celui d'assister à l'apparition d'un acteur ou d'une actrice, de quelqu'un qui irradie littéralement l'écran, qui vous submerge, vous bouleverse, vous renverse. Qu'ensuite, pour bien des raisons, cet acteur ou cette actrice fasse "carrière" ou pas, n'est pas forcément important par rapport à ce "surgissement" miraculeux dont on aura été témoin. "Divines" est un film qui divise : certains - comme moi - se sont laissés emporter par l'énergie du film, sans trop se préoccuper d'un certain nombre de "fautes" de goût (l'horreur !), de narration ou de mise en scène, alors que d'autres ont calé sur ces maladresses. C'est leur droit le plus strict, et il est facile de comprendre combien le manque de subtilité, d'intelligence même de certaines scènes du film, le condamne à échouer dans ce qu'il aurait pu être, une chronique bien sentie de ces "banlieues" dont on parle tant depuis une ou deux décennies, sans en dire grand'chose de pertinent : finalement, "Divines" peut s'inscrire entre "De Bruit et de Fureur" (un grand film) et "La Haine" (un petit film) dans la liste pas si longue que cela des occasions manquées. Mais ce relatif échec politique, dialectique et esthétique du film ne me paraît que secondaire quand Oulaya Amamra est à l'écran, qu'elle aspire littéralement les regards et les émotions des spectateurs (même si le reste du casting ne démérite pas, loin de là : Déborah Lukumuena déploie en particulier une énergie comique remarquable…). On sort de ces deux heures époustouflés par ce petit bout de femme, qui a rallumé pour nous tout au long de "Divines" la flamme : espérons seulement que cette flamme ne la consume pas comme elle consume les personnages du film…
Que la banlieue est triste du côté de Bagnolet ! Les filles portent des burqas pour tromper les surveillants des magasins, d'autres dealent de la drogue, mettant à leurs genoux les hommes du quartier, les habitants prient dans les caves, la police et les pompiers se font canarder, heureusement, il y a des garçons gracieux qui dansent dans les théâtres et des enfants Rom qui s'amusent au milieu de leur misère. Le plus mystérieux dans cette œuvre, au-delà de tristesse sociale qu'elle dégage, c'est cette Caméra d'Or dont on aurait espéré qu'elle récompense un film de cinéma. Car "Divines" est tout sauf un film de cinéma. Evidemment, on pense au très beau "Bande de filles" sauf que Céline Sciamma a une véritable idée de la mise en scène. Cette histoire compassionnelle se perd dans une série de ralentis, de vagues effets de lumière pour mieux masquer une mise en scène parfaitement absente. Certes, on retiendra quelque expression digne de la plus mauvaise anthologie, mais cela ne suffit pas à faire un film. La référence explicite au grand film de Kassovitz "La Haine" est presque gênante, car ce film avait de la hauteur, une classe certaine, et surtout défendait une vision du cinéma. Les actrices sont touchantes, mais hélas, il ne s'agit pas d'actrices. Elles jouent ce qu'elles pensent comprendre de ce récit, en l'absence d'une direction d'acteurs digne de ce nom. Elles jouent, disons elles se perdent dans des cris, des larmes, des rires. On imagine la réalisatrice pressant la jeune Oulaya Amamra d'en rajouter dans la vulgarité et les pleurs. Non, ce film ne grandit pas la banlieue. Il la réduit à une série de stéréotypes agaçants qui peut-être fait craindre un prix à Cannes de la bonne conscience. "Divines" avait fait naître un espoir de cinéma, le spectateur en ressort pas moins épuisé par autant de démagogie.
On entre dans ce récit par la grille d’aération d’une mosquée de fortune. Sur le trottoir, Dounia interpelle par texto Maimouna, qui écoute le prêche de son imam de père dans une salle de prière située au sous-sol. Le haut et le bas, la verticalité et l’horizontalité, deux niveaux chargés de symboles qui vont se confronter tout au long de ce récit. Un rap rageux, scandé dans une salle sans fenêtre, contrebalancé par les envolées baroques de Mozart, Vivaldi ou Händel. La noirceur d’un quotidien linéaire, percée de lueurs d’espoir représentées par des sommes astronomiques d’argent et de la drogue planquées dans les plafonds ou les murs. Les chorégraphies hystériques d’un danseur en quête de reconnaissance sur une scène surplombée d’un perchoir qui sert d’échappatoire aux deux amies. Les yeux de Dounia qui se lèvent lentement vers l’image du Christ, tandis qu’elle échange de la drogue contre de l’argent dans une église. Là-haut : la reconnaissance, la puissance et la gloire ; ici-bas : l’ennui et le sacrifice. Bref, autant de plans, d’images, de détails, qui marquent une dualité irréconciliable.
Il y a longtemps que je n'avais pas vu un film qui vous reste dans la tête plusieurs jours. J'ai adoré, les acteurs et plus particulièrement Dounia est saisissante, un film d'une extrême force, la musique en total accord avec les différentes scènes. Honnêtement un film à voir. On ressort de la salle complètement abasourdi. Bravo à toutes les filles qui ont joué dans ce film.
Une ultime histoire de banlieue, un mélodrame un peu surfait, mais surtout surchargé de tout et un peu de n’importe quoi, pour beaucoup de cinéma et relativement peu d’intérêt.
Quelques tirades en mode punchline pour créer l'événement, mais surtout cette manière de tout mener dans le sens de ce qui plaît, de ce qui fait mouche, sans jamais vraiment traiter de ce qui fâche.
La belle part faite à l'amitié “à la vie à la mort” pour faire face à la misère, et la magie des situations improbables qui sauvent ou qui tuent in extremis, créent une ambiance un peu racolage, mais elle ne manque pas de charme malgré tout. La pincée hype 2.0 s’active régulièrement en mode SnapChat, rajeunit ce descendant de La Haine pour un résultat qui n'est pas désagréable, plutôt étonnant visuellement, mais à la limite du too-much.
De la (trop) grande musique accompagne les plans or et noir du danseur directement surgi de Free Dance, les chorégraphies trop travaillées tranchent avec le réalisme qui reste encore très inspiré du mode Kechiche. Et puis le cinéma reprend le dessus dans une baignoire remplie de billets qui tombent du ciel en pluie, ou dans un travelling directement produit par l'imagination des deux héroïnes Black&White. La scène finale où le feu s’empare de l’écran, dans un hurlement de désespoir crié en sourdine, alors que la police s’oppose aux jeunes de la banlieue, couronne le tout d’un gigantesque cliché qui affiche saturation complète de sentiments bon marchés.
Et pourtant, l'ensemble se laisse bien voir, malgré l’impression diffuse d'avoir été un peu abusé, d'avoir marché à des stratagèmes cinématographiques dont les ficelles ne sont franchement pas subtiles, mais plaisantes, spectaculaires, pas très originales mais toujours aussi efficaces.
Sur un thème quasiment unique, celui de l’émancipation et de l'amitié, Houda Benyamina brasse des milliers de sujets qui de l’immigration à la vie des cités, de la quête amoureuse à l’apprentissage de la vie (sociale et religieuse) conduit la jeune héroïne (extraordinaire Oulaya Amamra pour la première fois à l’écran) dans les arcanes de la création chorégraphique et les bas-fonds du trafic de drogue. Le tout se joue naturellement d’interactions bien souvent inattendues que la mise en scène explore à son tour avec bonheur, humour, et violence. Un quotidien que le cinéma a su déjà explorer mais à qui la jeune cinéaste offre de nouvelles perspectives dans un discours moins radical, une liberté de ton plus conciliante. Si le jeu est toujours aussi dangereux prévient-elle, il lui faut peut-être alors prendre en compte les propres acteurs de sa survie. Le dénouement est à ce titre un peu symptomatique d’une critique indirecte de la vie des cités. Comme un retour de boomerang d’un système social et politique toujours aussi mal appréhendé. Son constat n’est guère optimiste. Pour en savoir plus
Une très belle histoire. Une histoire sur des pauvres et leurs principales sources d'émancipation. La gloire, l'argent, le risque. Divines parce-que c'est une fable, une histoire et non un récit. L''histoire d'amour romancée le démontre bien. Divines aussi parce-que la relation avec le ciel, avec l’élévation de soi mais aussi la vie et la mort sont autant de facettes de ce chef-d'oeuvre. Ne pas prendre ce film de travers, pour ce qu'il n'est pas, ce serait le risque de passer à côté de la magie.