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Un visiteur
5,0
Publiée le 31 août 2016
Sur un fond moralisateur, un film humaniste semé de rebondissements inattendus et de répliques déjà cultes. A noter aussi un jeu d'acteurs remarquable.
C'est l'histoire d'une société qui tombe et qui se répète sans cesse pour se rassurer: "jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien...". Si la moralité de cet emprunt au leitmotiv du film de Kassovitz consiste dans le fait que ce n'est pas la chute qui importe mais l'atterrissage, force est de constater que près de 20 ans après "La Haine", plus on se rapproche du sol plus les choses se précisent en terme d'infamie d'une politique sociale qui n'aura jamais retenu les leçons du passé, préférant accélérer une fuite en avant quitte à s'enfoncer encore plus dans la tartufferie et les faux semblants.
Chronique d'un système victime de sa propre hypocrisie, voilà venue la nouvelle mutation sociologique plébiscitée par le culturo-mondain bien pensant, persuadé de sa bienveillance à l'égard des "beurettes" suffisamment intelligentes pour donner les "bons" gages de "bonne intégration" en lui offrant la caméra d'or d'un festival jet set ayant depuis belle lurette capitulé face à un progressisme rimant d'avantage avec totalitarisme qu'avec égalitarisme républicain.
En cela, inutile de dire à quel point Houda Benyamina semble avoir parfaitement intégré tous les codes en vigueur pour passer du statut de prolo à celui de bourgeoise (y compris celui du népotisme, sa soeur tenant le rôle principal de ce film), le misérabilisme côtoyant ici comme à l'accoutumée le rejet inconditionnel du Musulman pratiquant sa religion (dans la même cave que celle des trafiquants de drogue, forcément) dans un environnement exclusivement peuplé de Noirs et d'Arabes (forcément tous délinquants qui plus est) MAIS où le féminisme à la Elisabeth Badinter aura malgré tout donné le droit aux femmes d'êtres des racailles et des beauf(ette)s (écriture inclusive oblige) comme les autres (et ça tu vois, c'est bien!).
Ainsi donc, c'est avec un dégout pour le moins prodigieux que nous assistons à cet étalage de grotesque, cumulant les pires clichés qu'il soit possible de montrer pour mieux servir les vues d'une réalisatrice ne faisant que réinterpréter son propre parcours pour mieux le faire correspondre aux standards idéologiques du moment, ou comment conceptualiser de la manière la plus caricaturale qui soit le parcours d'une apprentie michetonneuse justifiant sa bassesse morale (voir la façon dont elle méprise l'un des seuls personnages s'efforçant d'aider dignement mais modestement cette jeunesse en péril) par du pathos à ne plus savoir quoi en faire (ben ouais quoi, la fin justifie les moyens t'as vu!), quitte à passer successivement par la case délinquance (le modèle semi-rappeuse), la case prostitution (le modèle Zahia ou Nabilla) ou la case plus chic justement du culturo mondain (le modèle "femme de" mari de bonne famille aux débouchés autrement plus juteux à la N. V. B.) visiblement retenue par la réalisatrice sur les traces des pionnières à la Saphia Azzedine dont le "confidence à Allah" fait étrangement "écho à ce "Divines" dans sa propension à compter au final sur une miséricorde céleste pour mieux se faire pardonner un péché à la Marie Madeleine!
Exit donc le courage, l'abnégation, le modèle positif propre à susciter l'empathie puisque qu'au final, il ne s'agit pas véritablement de transmettre quelque valeur que ce soit mais bien de permettre à une réalisatrice de se dédouaner dans les choix honteux que son ambition lui aura fait commettre. C'est dire l'état de délabrement moral d'un pays aussi bienveillant envers de telles personnes...
Un film touchant et attachant de part ses 2 héroïnes liées par une profonde amitié. Assez bien filmé et réalisé. L'action est soutenue et cohérente. On ne s'ennuie à aucun moment. Le propos en revanche n'est pas vraiment original et décrit une xème variation autour de jeunes dans une cité. Mais c'est plutôt bien fait.
Toutes les personnes des cités qui ont voulu s'enrichir par la drogue ont perdu gros ! Voila le résumé de Divines. Une triste réalité, bien reportée et ficelée. Le seul défaut restera la relation entre dounia et le danceur, on n'y croit pas une seule seconde, mais aussi quelques incohérences... Une aventure humaine !
J'y allais avec quelques reserves ... je suis sortie de là complètement admirative de cette jeune nouvelle actrice. c'est un film touchant, violent, prenant avec un casting digne de ce nom. Cependant, quelques longueurs ... Film à voir
Sans intérêt quelconque. Quand est-ce que le film de Banlieue sortira vraiment des chemins balisés pour exprimer une voie plus singulière comme La Haine avait pu le faire à l'époque? Ce ne sera pas avec Divines vraisemblablement...
Un film jouissif par la performance de ses jeunes actrices, ses dialogues et l'équilibre de son scénario. Ni misérabiliste, ni Angéliste, à la fois noir et drôle, un vrai grand film qui a du clito!
C'est très bien filmé (Caméra d'Or au Festival de Cannes), c'est intense, parfois drôle, parfois triste, beaucoup d'émotions, les acteurs sont excellents.
vue en avant première, ce film est une vrai réussite, de bons acteurs, un bon sénario, qui montre la cité dans beaucoup de ses facettes sans tombés dans les clichés, avec un brin d'humour. bref un bon moment
Un film très puissant duquel on ressort forcément différent ! Enfin un film qui fait réfléchir tout en faisant passer le public par un tas d émotions. Un film fort et très bien réalisé qui ne laisse pas indemne. Un vrai coup de coeur pour ce trio d actrices qui nous font rire et pleurer. Allez le voir les yeux fermés, vous ne le regretterez pas !
Quelle belle surprise ! Divine nous plonge au cœur d'une amitié profonde et sincère entre deux jeunes de cités Dounia et Maimouna. Bercées par des fantasmes de gloires et de richesses, elles empruntent ensemble le dangereux chemin des dealeuses de drogue. A priori un scénario classique, déjà vu et sans grand intérêt... Mais c'est réellement par la réalisation (et l'excellent jeu des comédiens ! ) que ce film se distingue. La réalisatrice, transforme chaque séquences en un spectacle grandiose, souvent décalé avec le "décorum" de la cité. Au début tout semble emprunt de poésie et de liberté ; mais le film bascule tout en finesse dans la violence et la dure loi du ghetto, tant et si bien qu'on se demande à quel moment la légèreté a prit le large. Houda Benyamina, pour son premier long métrage, nous offre un film d'une belle profondeur entre douceur, sensualité, violence et injustice qui, finalement, nous laisse un arrière gout doux-amer reflet d'une cruelle réalité.
Il faut aller voir ce film, il s'agit bien d'une fiction même si il se base sur certaines réalités difficiles des quartiers pauvres. Une actrice principale absolument exceptionnelle! Oulaya Amamra est une révélation! Grâce à la réalisatrice, Uda Benyamina, on fait le yoyo entre admiration devant la beauté pure des images et retour violent à une certaine réalité, une écriture d'une précision extrème et malicieuse!
que dire ? film excellent, époustouflant, divin, Bien mis en valeur par la musique d'opéra. Actrices (amateur ?) excellentes. La réalisatrice l'a dit, "il n'y a pas de jugement, juste un constat", et on peut constater que ca va mal.