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virnoni
102 abonnés
578 critiques
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4,0
Publiée le 12 septembre 2016
Attention film coup de poing! On repense à ce film plusieurs jours après. Houda Benyamina, réalisatrice, nous propose un film mélangeant plusieurs genres sans jamais se contredire : drame social, thriller/policier, comédie, romance...brassant de nombreux thèmes donc et surtout démontrant tout son amour pour les arts (cinéma - il y en a dans chaque scène! - et la danse mais aussi la musique - la BO est à tomber). Elle ose les images, les cadres et les idées spoiler: (voir la simulation d'un trajet en voiture de luxe par les 2 héroïnes!!) . Le spectateur a droit alors à de véritables envolées lyriques, des moments de pures grâce et poétiques. C'est juste beau! Les moments entre Dounia et le danseur sont un havre de paix et d'amour dans ce monde brutal et sans merci pour elle, tout en étant d'une extrême naïveté aussi (mais touchante). On pardonne alors très facilement (et à ma grande surprise) les facilités ou scènes et personnages caricaturaux. Car ce monde tel qui nous est présenté est cash, sans sortie et violent, mais aussi plein de clichés et raccourcis qui pourraient énerver. On pense bien sur à la Haine et on se dit que décidément, rien n'a changé en 20 ans. Honteux! L'ode de Oulaya Amamra/Dounia (LA révélation de l'année!! César en vu j'espère! Elle est juste...divine! Le film c'est elle, le rôle c'est elle. J'ai rarement vu un tel engagement et une telle âme) est bouleversante de générosité, d'amour, de drôlerie aussi, de courage comme de mauvais choix, de mauvaises rencontres et de dureté implacable dont elle ne ressortira pas vainqueur. Et c'est pour moi là que le bat blesse : spoiler: pourquoi ce final destructeur et aussi noir ? Le message n'était-il pas passé pour autant ? N'y a-t-il rien à sauver dans leur/notre monde alors ? La réalisatrice a-t-elle eu peur que l'héroïne soit véritablement sauvée par l'amour avec un grand et naïf A ? Dommage à mes yeux car oui il y en a qui s'en sortent et trouvent la paix, malgré un environnement pourri.
spoiler: Mais la réalisatrice a donc choisi la voie du divin qui demande le sacrifice de ses héros! C'est certes beau mais si inutile aussi. N'oublions aussi l'ensemble du casting : juste époustouflant de vérité. Peu de réalisateurs arrivent à autant de rendu à l'écran. J'ai eu presque pitié de son discours à Cannes mais je me mets à comprendre son emballement, dans ce monde aseptisé et superficiel cannois! Un choc visuel et émotionnel donc. A recommander mais attention aux âmes sensibles.
Comme chaque année, Cannes nous livre son œuvre surestimée, telle cette Caméra d'or de Uda Benyamina. Il est vrai que "Divines" possède une certaine énergie et quelques scènes inventives. D'autant que Ouyala Amamra livre une bonne performance. Mais ces qualités sont si l'on peut dire inhérentes aux premiers films et ne présagent rien de sûr pour la suite. Dans la presse, l'œuvre est souvent présentée comme un film coup de poing, ce qui est déjà contestable. D'une part, le cinéma français a livré ces dernières années des œuvres sur le même sujet autrement plus puissantes. Dans un second temps, les longs-métrage admirables sont sont ceux qui n'ont pas besoin de sortir les gros sabots pour prouver qu'ils sont des films coup de poing. En cela "Divines" serait davantage qualifié de film pathos, à la réalisation appuyée et au traitement noyé dans un misérabilisme pompeux. Sans même parler de la narration en elle-même, avec des scènes prévisibles à des kilomètres. Rien de marquant.
encore un film sur les banlieues et ses caricatures de cailleras dignes d'un téléfilm par des gens qui en sont sortis. On a déjà vu ça à plusieurs reprises et cela devient lassant. Quel intérêt ?
Des actrices en herbe qui ont de l'énergie à revendre, à quoi l'on peut rajouter une réplique déjà culte, c'est très bien mais cela ne suffit pas à faire un bon film. A vrai dire, la réalisation de "Divines" est très inégale: elle offre quelques scènes intéressantes, mais d'autres partiellement, voire complétement, ratées. Le scénario du film n'a d'ailleurs rien de très original: des filles fascinées par l'argent ("Money, money, money!") prêtes à tout pour en obtenir, une histoire de voyeurisme, un peu de romance. Et de la violence. La fin du film bascule dans la violence extrême et, une fois de plus, elle est filmée d'une manière que je récuse. Le pire, c'est une séquence qui fait alterner des plans de danse et des plans de violence. Je déteste ce genre de montage. Reste des actrices touchantes et deux scènes de demande de pardon qui sont les plus intenses du film. 4/10
Un film poignant, juste, touchant et drôle. Un moment intense, un duo amical exceptionnel, un trio dangereux. Le premier rôle nous transporte, j'en suis restée bouche bée. Une descente aux enfers sur un arrière-plan musical émotionnel : du classique, de l'opéra.
Film extraordinaire. Mise en scène époustouflante. Des actrices talentueuses, des personnages aussi détestables, qu'attachants. On ri, on pleure beaucoup. à voir de toute urgence. L'héroïne du film est LA révélation du film.
si je ne suis pas toujours d'accord avec les prix attribués a cannes, il en va pas de même avec celui çi. Car beaucoup de punch et de sincérité ! en plus d'une histoire attachante entre deux petites nanas d'une banlieue difficile qui essayent de s'en sortir par tous les moyens, il y a surtout une profonde connaissance de la part de la realisatrice des milieus voyous et des codes pour "reussir"...beaucoup d'energies ( pas toujours positives malheureusement ), qui contrairement a d'autres pitreries françaises du moment a le merite de ne pas laisser indifferent !
Ce film est un drame social et humain. Une adolescente de banlieue de 16 ans vit dans un camp de roms avec sa mère. Sa mère est totalement irresponsable et ne s'occupe pas de sa fille. L'adolescente en BEP est très amie avec une fille de son âge. Elles passent leurs journées ensemble. Le souci supplémentaire, outre que sa mère ne s'occupe pas d'elle, c'est que l'adolescente s'acoquine avec une fille de la même cité qui fait du trafic de drogue. A partir de là, pour elle et son amie, spoiler: les choses vont s'aggraver petit à petit. En parrallèlle, cette adolescente se lie avec un apprenti danseur. Tout ceci est assez dur et pénible à suivre, il faut bien le reconnaître. Toutefois, il y a quelques moments touchants et surtout spoiler: la fin qui est bouleversante.
L'un des grands bonheurs de la vie d'un cinéphile, me semble-t-il, c'est celui d'assister à l'apparition d'un acteur ou d'une actrice, de quelqu'un qui irradie littéralement l'écran, qui vous submerge, vous bouleverse, vous renverse. Qu'ensuite, pour bien des raisons, cet acteur ou cette actrice fasse "carrière" ou pas, n'est pas forcément important par rapport à ce "surgissement" miraculeux dont on aura été témoin. "Divines" est un film qui divise : certains - comme moi - se sont laissés emporter par l'énergie du film, sans trop se préoccuper d'un certain nombre de "fautes" de goût (l'horreur !), de narration ou de mise en scène, alors que d'autres ont calé sur ces maladresses. C'est leur droit le plus strict, et il est facile de comprendre combien le manque de subtilité, d'intelligence même de certaines scènes du film, le condamne à échouer dans ce qu'il aurait pu être, une chronique bien sentie de ces "banlieues" dont on parle tant depuis une ou deux décennies, sans en dire grand'chose de pertinent : finalement, "Divines" peut s'inscrire entre "De Bruit et de Fureur" (un grand film) et "La Haine" (un petit film) dans la liste pas si longue que cela des occasions manquées. Mais ce relatif échec politique, dialectique et esthétique du film ne me paraît que secondaire quand Oulaya Amamra est à l'écran, qu'elle aspire littéralement les regards et les émotions des spectateurs (même si le reste du casting ne démérite pas, loin de là : Déborah Lukumuena déploie en particulier une énergie comique remarquable…). On sort de ces deux heures époustouflés par ce petit bout de femme, qui a rallumé pour nous tout au long de "Divines" la flamme : espérons seulement que cette flamme ne la consume pas comme elle consume les personnages du film…
"Divines" : un vrai choc, une grande émotion, une formidable mise en scène, et une révélation : la fabuleuse jeune comédienne Oulaya Amamra. Ce n'est pas vraiment un film de plus "sur" et "dans" la cité, c'est un film qui parle d'êtres humains, de jeunes êtres humains, de gamines, de vie, d'espoir.... Vous irez peut-être à reculons, mais prenez le risque d'adorer, c'est formidable, un vrai coup de coeur. Caméra d'or à Cannes très largement méritée. Je souhaite le plus grand succés possible à ce film d'où l'on ressort grandi, et ému. Un nouveau regard sur notre époque.
Invité en avant première avec l'équipe du film Film excellent. Cataloguer ce film comme un film de banlieue aurait autant de sens que de cataloguer ET comme un film sur les extra terrestres ou South of africa sur un film sur la nature. L'idée de mettre des femmes comme héroïnes permet de casser cette image et de dépasser les genres. Excellemment joué, bien cadré, lumière, scénario. Une montée en puissance avec une fin qui donne une nouvelle dimension au film. 2 M€ seulement de budget mais cela ne souffre pas à l'image. Aussi l'idée du dealeur homme plus âgé me paraît une bonne idée au final car cela permet la confrontation au monde des puissants. On le retrouve avec plaisir après l'excellent film "le prodige" Encore bravo pour la caméra d'or et désolé de ne pas avoir écouté le discours lors de la remise (cf question du premier rang). Bien aussi de ne pas trop intervenir sur la scène politique car les artistes se suffisent à mon avis à travers leurs œuvres.
Hargneuses est le premier mot qui vient à l'esprit pour qualifier nos deux protagonistes principales. Elles respirent un vécu profond, une haine intérieur, c'est du très grand jeu de comédiennes. La néo-cinéaste en avait apparement gros sur la conscience, et son film coule de source dans un dialogue coup de poing. Malgré ça, j'ai un problème avec une fin qui selon moi n'a pas lieu d'être. Âpre et ambitieux, c'est une bonne caméra d'or.
La jeune réalisatrice Houda Benyamina révèle tout le talent de sa sœur (Oulaya Amamra) dans un coup de maître mené par une main de fer. Oulaya Amamra brille et crève l’écran de volonté et de vérité dans cette fatalité moderne. Des scènes inégales, des chorégraphies pas toujours maîtrisées, mais un film choc, incontournable avec un fin magistrale.
Magnifique ; en sortant j'ai eu l'impression de n'avoir respiré qu'une fois tant ce film tient en haleine. Très dense, une cadrage serrée, une magnifique et terrible histoire d'amitié, un environnement qui ne pardonne rien ou tout ! bravo la caméra d'or est plus que méritée ! Merci pour ce moment. Annie