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Un visiteur
0,5
Publiée le 13 novembre 2020
La nuit a dévoré George et l'a recraché sans l'avoir digéré. Les quelques idées intéressantes du film (tentative de domestiquer le zombie, choix de la réclusion, danger d'aller vers l'autre...) sont reprises des différents films de zombies du mythique réalisateur. Bref, rien de neuf dans le cinéma français.
On peut crier au génie tant qu'on veut. On peut aimer la prise de risque made-in-France de faire un film de zombies alors le sujet est déjà pas mal exploité. Reste que c'est creux, très creux, on assiste à un parcours très linéaire d'un homme isolé dans un immeuble parisien qui se complait à être seul au monde, sans vouloir penser au lendemain. Et voilà, 1H30 de vide sans réelle progression, sans réelle réponse, avec un final sans réel fin. Anders Danielsen Lie est par moment attachant, il joue son rôle, mais on le sent lui aussi parfois un peu perdu, tout comme nous, devant ce manque cruel d'enjeux.
Si le film a un mérite, c'est celui d'avoir investi dans des effets spéciaux potables. Les rares films de genre Français sont souvent à la traine dans le domaine. Ici ce n'est pas le cas. La réalisation et l'interprétation sont correctes, au service d'un scénario minimaliste, quasi introspectif. Mais c'était le sujet : un héros solitaire bloqué dans son appartement par des hordes de zombies hostiles. L'adaptation du livre est plutôt bien pensée (à l'origine le héros était un auteur, ce qui aurait été plus compliqué à mettre en scène que le musicien du film), mais on y perd la majeure partie du nombrilisme et du mauvais esprit du roman. Ce qui est plutôt une bonne chose. Un zombie movie à Paris (la ville est d'ailleurs joliment filmée) qui n'est pas toujours passionnant mais qui vaut le coup d'oeil.
Je suis assez déçu de cette tentative de film de zombies intimiste. Bon je note que le film tient son concept de nous faire passer 1h30 avec un héros seul dans un appartement parisien, c'est déjà ça. Disons que le huis clos a un petit côté confinement tout à fait sympathique où on voit le type s'occuper, survivre, en faisant des choses bien moins extraordinaires que dans d'autres films du genre. En plus il n'est pas particulièrement doué, donc forcément ça ajoute encore un peu au côté réaliste du film.
Par contre je trouve le film extrêmement mou et mal foutu. Disons que toutes les scènes où il y aurait dû y avoir de la tension, où les zombies auraient dû faire peur, représenter une menace on voit toutes les limites de la mise en scène de Dominique Rocher. Si le côté mollasson colle bien avec la routine du héros, ces scènes là ne tranchent pas réellement et on sent que le réalisateur aurait dû être plus incisif...
Et surtout, il faut le dire, ces scènes puent le manque de budget à plein nez.
On peut le pardonner, mais l'absence de tension non... Disons qu'on ne ressent pas cette menace extérieure et forcément c'est préjudiciable au film.
Enfin, on peut noter quelques bonnes idées, notamment le fait qu'il ne se passe quasiment rien et tenir 1h30 de rien, il fallait quand même réussir à le faire... Il y a juste un passage avec Golshifteh Farahani qui vient rompre la monotonie de la vie du héros mais qui est quand même bien prévisible, mais vu que ça reste « cohérent » on peut pardonner...
En fait le souci du film c'est qu'il n'est pas marquant pour un sous, il ne propose pas grand chose qui soit totalement abouti, notamment formellement et donc c'est un film plus frustrant qu'autre chose où l'on voit le bon potentiel gâché par une exécution maladroite.
Bon et je dois dire que la toute fin du film je la trouve assez grossière, non pas parce qu'elle ne résout rien, mais plutôt parce qu'elle se déclenche un peu n'importe comment. Vu que le personnage de parle pas (vu qu'il est tout seul) on ne peut que deviner ses intentions et il y a des fois où je me demande juste ce qui lui passe par la tête.
En somme c'est un film moyen, avare en émotions, avare en cinéma, malgré son excellent concept... Encore une fois, ça ne suffit pas.
Pas terrible. L'histoire n'est pas très prenante, les scènes de solitude et de détresse n'en finissent pas de se répéter sans avoir vraiment de nécessité. Il y a cependant des passages intéressants mais pas assez pour m’empêcher de m'ennuyer. Dommage, l'idée du lieu était bonne...
Un film de zombie à la française, c'est déjà curieux. Quand celui-ci opte pour une approche très minimaliste afin d'évoquer les problèmes de communication, c'est encore plus curieux. Alors que dire sinon que le résultat, en dépit d'un petit manque d'originalité dans les péripéties, s'avère à la hauteur des attentes? Quasiment sans dialogues, sans exagérer sur l'action et en plongeant peu à peu dans la psychologie de son personnage central quasi unique, le film se montre presque hypnotique et d'un cachet franchement singulier dans cet exercice. Il n'est pas exempt de maladresses mais est quand même efficace.
Film de zombies et huit clos dans un hosmanien parisien, en ces temps de confinement, c'est le film à voir. Parce que, sous ses airs de premier film fragile, se cache une vraie idée du questionnement de la solitude face à l'apocalypse. Anders Danielsen Lie y campe un personnage qui, à force de ruminer du chaos qui l'entour, en référence à cette scène ou il amorce un jogging dans l'immeuble, tombe peu à peu dans une folie liée à son emprisonnement et son extrême isolement. Novateur dans le genre de l'horreur, le film est une réussite d'ambition dans le scénario. Il manque du budget pour valoriser le tout, mais l'idée de base est très pertinente.
Se retrouver seul, du jour au lendemain, dans une ville envahie par des zombies agressifs. Un pitch peu novateur qui sent le déjà-vu à plein nez. Sauf que cette fois le projet ne lorgne pas du côté spectaculaire badasse, comme l'avait voulu les réalisateurs de "La Horde" avec un résultat décevant. "La nuit a dévoré le monde" n'est pas non plus un film bricolé avec des bouts de ficelle. Même si le budget semble limité, le réalisateur tire brillamment parti des contraintes. Son scénario suit le cheminement d'un personnage seul en imaginant les contours d'une ville française, que nous connaissons bien, désertée. Que ferions-nous ? que fera-t-il ? Si la première partie de "Je suis une légende" et du film original "Le survivant" exploitait ces problématiques, l'idée suivante était avant tout d'axer sur le spectacle et les effets spéciaux. Ce que ne fait pas cette "Nuit a dévoré le monde". Un rien est un évènement, une rencontre est un espoir. L'espace et la solitude sont parfaitement utilisés pour créer l'angoisse. Et la folie qui guette le héros est rendu crédible par le talent de son interprète, déjà excellent dans le superbe "Oslo, 31 août". La mélancolie qu'il dégage correspond parfaitement au climat du film. Un climat surnaturel et étrange tout en restant familier. Idéal pour situer l'histoire. Le film est une véritable réussite.
Pas mal dans l'ensemble si on se réfère à 28 jours plus tard, zombie et seul au monde. Un film four tous mais interresant pour un film français apocalyptique assez minimaliste mais efficace. On entre aussi dans l'aire de Shining par moment. Un huit clos avec de l'humour et du drame, du suspens.
Un survival français en milieu zombiesque qui vaut le coup d’œil déjà rien que pour ça, mais également pour sa sobriété et sa poésie. Malheureusement on s'ennuie aussi pas mal devant...
Surfant sur la vague du zombie très en vogue au cinéma et jusque dans quelques séries, un long-métrage français qui, malgré une idée de base assez intéressante, se révèle sans originalité, une construction accumulant les références notamment à "Je suis une légende" avec Will Smith ou "28 jours plus tard" de Danny Boyle mais aussi à Gaspar Noé et "Enter the void". Un synopsis certes ambitieux mais une écriture conceptuelle qui se veut artistique et qui en devient par conséquent terriblement prétentieuse, difficile d'accès et ennuyeuse. Un personnage central, même s'il est plutôt bien interprété par Anders Danielsen Lie, franchement détestable, hautain. Reste une bonne bande originale, une plongée dans la folie de la solitude d'un monde post-apocalyptique plutôt bien vue mais clairement pas un ensemble inventif. Sans plus.
Premier long-métrage réalisé par Dominique Rocher, cette tentative de film de zombie à la française ne marquera pas forcément les esprits. La faute surtout à une mise en scène qui manque tout de même quelque peu de suspense et de tension et a une histoire qui se résume finalement a peu de chose. Reste la bonne prestation du comédien principal et la présence de maquillage plutôt réussi pour ce film qui se déroule dans un Paris post-apocalyptique.
Je ne suis pas convaincu qu’il y ait jamais eu un seul zombie-flick Made in France digne de figurer dans les annales, les quelques tentatives en la matière (‘La horde’ “Mutants’,...), ayant eu en commun de disparaître rapidement des mémoires et ‘La nuit a dévoré le monde’ arrive donc à point nommé pour combler un certain vide. Le fait qu’il se déroule à Paris présente toutefois peu d’intérêt puisque son réalisateur utilise la skyline comme motif décoratif mais absolument pas la géographie de la capitale française : après quelques vaines tentatives de sorties, le survivant choisira de se barricader dans l’immeuble qui l’abritait au moment où la pandémie s’est déclenchée. Particularité bien française de la chose, Dominique Rocher privilégie une approche auteurisante de l’invasion zombie, avec toutes les postures qui vont avec, celle-ci se muant par la force des choses en huis-clos d’une grande économie de dialogues. Certes, on passe par les étapes obligatoires du genre : la disparition soudaine des marqueurs du confort moderne (électricité, chauffage,...), le besoin de nourriture et d’eau, l’exploration minutieuse du nouveau biotope et l’élimination des morts-vivants résiduels. La principale différence avec l’approche classique du phénomène, qui veut que la clé de la survie repose sur un comportement grégaire et l’union des talents et des compétences de chacun, c’est que le survivant est foncièrement un indépendant : bien qu’il ait autant besoin qu’un autre de contacts humains (sa brève rencontre avec une autre survivante, le zombie enfermé dans l’ascenseur qui lui sert autant de défouloir que de confident), il vivote sans déplaisir apparent dans sa forteresse improvisée : il fait son jogging à travers les appartements, crée de la musique expérimentale en toute sérénité d’esprit et tire sur les morts-vivants, au paintball ou à balles réelles. Surtout, il toise, depuis le luxe sécurisé de cet hôtel particulier d’emprunt, la populace zombifiée qui traîne ses croûtes et son cannibalisme dans les rues en contrebas. On sera bien évidemment libre d’y voir - ou pas - une métaphore sociale qui coule de source. Bref, Sam semble aliéné par cette existence vaine et solitaire...mais pas foncièrement plus que ce que les quelques minutes de “normalité” en début de film laissaient à voir. Assez lent et contemplatif, mais frénétique lorsque le besoin s’en fait sentir, ‘La nuit a dévoré le monde’ n’est pas extraordinairement passionnant en tant que tel mais a au moins le mérite de privilégier une approche singulière de la survie dans un nouvel ordre mondial cannibale.
En fait le gros problème, au-delà que l'intrigue soit classique et simpliste, c'est qu'il ne se passe rien... C'est impossible d'être captivé par l'histoire, puisqu'il ne se passe rien du tout... Je ne vois toujours pas l'intérêt de ce film... Il y a aucun développement de l'univers, on ne sait pas d'où viennent les zombies, pourquoi le personnage principal n'est pas infecté, où sont les autres survivants, ce qu'ils font, on ne sait strictement rien, tout simplement parce que le personnage principal reste enfermé à ne rien faire de constructif pendant au moins les 3/4 du film... Du coup, le long-métrage est d'une longueur incroyable... 1h30 ça devrait passer très vite, bah là non...
Pour l'ambiance, le long-métrage est vendu comme un film d'horreur/d'épouvante, j'attends toujours d'avoir peur... Il y a de la tension, oui, mais c'est aussi très souvent ridicule...
Il y a quand même quelques petites choses correctes, et encore, c'est juste correct, rien de plus... Comme la mise en scène, les effets spéciaux, le casting et la bande originale... Mais hormis ça, La nuit a dévoré le monde est vraiment mauvais, il ne sert à rien, je ne vous le recommande pas au risque de perdre 1h30 de votre vie..."
Au ressenti, j'aurai mis un demi-point en moins, car je me suis ennuyé à certains moments. Mais le niveau d'ennui était fort correct pour un film où il n'y a qu'un seul personnage (du moins doué de conscience) pendant les 9/10 du film ! Par cette note je félicite l'acteur principal pour son rôle pas du tout évident mais maîtrisé. En mon sens, ce film représente bien ce qui pourrait arriver à une personne se retrouvant seule au milieu d'une apocalypse zombie.