Je devrais changer de méthode quant à ma façon de voir des films, ce n'est pas nouveau, je t'en reparle souvent, mais c'est parce que, outre le manque cruel de discipline, je n'ai pas trouvé de méthode simple à laquelle me tenir.
Hier j'ai donc expérimenté pour ma première fois, je crois, noter un conseil tout frais, se procurer une copie du film, le regarder le lendemain.
Pas de question à se poser du genre, mais pourquoi voulais-je voir ce film ?
Pédaler dans la Choucroute.
TheBadBreaker, lui-même, me faisait part du plaisir qu'il avait pris en regardant Mishima de Paul Schrader en me glissant discrètement un p'tit conseil parmi mes notifications.
Je lui enverrais bien un peu de chou aigre.
La légende raconte que cette façon de préparer le chou viendrait de Chine.
Si c'est pas fou ça.
Forcement de fil en aiguille tu découvres rapidement que Kôji a lui aussi réalisé un film sur le bonhomme… Ce qui te rappelle qu'il y a encore tellement de chose à voir.
C'est là que se pointe de nouveau ton penchant à la procrastination.
Étonnamment Paul Schrader ne m'est pas inconnu, mais il se retrouve de plus en plus à titiller mon intérêt. Ne serait que pour son actualité liée à "son" prochain film : Dying of the light.
Pour ma part je ne saurais que trop vous conseiller de regarder ce film accompagné de pop-corn sucrés salés et d'un whisky Nikka, bien que je trouve le mien un peu agressif en bouche, il est pas mauvais pour autant.
The Rite of Love and Death.
Mais, me demandes-tu, pourquoi faut-il, comme toi Ô grand Kenshin, voir ce film ?
Premièrement, Schrader a l'air fasciné par le sujet qu'il nous expose. Bien entendu, ceci n'est pas nécessairement un gage de qualité, encore moins d'objectivité quant au personnage auquel il décide de consacrer un film, mais cela va se traduire par un immense respect culturel.
Naturellement, et bien que ça reste une agréable surprise à mes yeux, le film est tourné en Japonais.
J'ai toujours en tête ce préjugé des américains hyper ethno-centrés, ne s'intéressant aux autres peuples que si un gentil américain vient se joindre à eux…
Le tout tourné en anglais s'il vous plait.
Je n'ai pas vu beaucoup de films présentant cette particularité.
Deuxièmement, Schrader est soigneux. Pour s'en convaincre les premières minutes du film suffisent. Mishima s'est habillé avec minutie, il sort de chez lui, traverse son jardin et la camera se fixe sur un petit garçon qui le regarde partir.
Et nous voilà plongé dans l'enfance de Mishima.
C'est ce genre de petits artifices de mise en scène qui m'intéressent, et Guyness nous en faisait remarquer un autre alors que nous descendions un certain film, et bien qu'il ait parfaitement raison, cela ne pesa finalement pas si lourd dans la balance.
On pourra ainsi compter à plusieurs reprises sur une mise en scène intelligente, sur des décors franchement beaux et bien utilisés comme dans le premier chapitre et son Pavillon d'or. Ou encore avec le décor de la prison : géométrie, minimalisme : brillant.
On en place une pour Yann G. au passage.
Bien entendu, certains points sont effleurés, comme s'il s'agissait de comédons.
Ce n'est pas gracieux, alors Schrader ne va pas alourdir ce que l'on peut entrevoir clairement, comme cette recherche de pureté qui se vautre dans le passéisme et un patriotisme exacerbé.
Sans avoir jamais lu une œuvre de Mishima, je livre alors ici un jugement hâtif, simplement basé sur mon ressentit après avoir vu l'œuvre de Schrader :
Mishima, aux travers de ses écrits, faisait vivre à ses personnages ses propres quêtes, ses secrets difficilement avouables dans une société encore rigide, et ses vœux de pureté tant intellectuelle que physique. Même s'il s'est attelé à entretenir son corps, bien entendu.
Et que dire justement de cette quête de pureté, de mort héroïque.
Se faire recaler pour servir dans l'armée, et regretter toute sa vie de ne pas être mort de la sorte. Mourir dans la beauté de l'âge.
Cette idée n'est pas seulement présente chez Mishima. On la retrouve par exemple dans Saint Seiya, je t'en ai déjà parlé, mais ça me turlupine…
Qu'est ce qu'ils ont avec ce culte de la jeunesse ?
Bon j'men va faire des pompes, j'ai un objectif à atteindre avant fin 2014 et il me reste 2 kilos à perdre et c'est dans la poche.
xoxo