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Un visiteur
3,0
Publiée le 24 mai 2017
Trés déçue par ce film pourtant j'adore V London, grand acteur qui incarne parfaitement le personnage. Je ne parle pas de la bande son : au secours ! Comment peut on mettre sur le marché un film aussi incompréhensible parfois ?
Le film est intéressant et de très bonne qualité. Les acteurs sont parfaits. Le souci c'est que le film est bien trop long et la plupart du temps relativement bien ennuyeux.
Le souffle de la création s'est éteint. Le regard de Rodin - Lindon s'anime un peu pour baiser gouluement la bouche de la gourmande Camille. Rodin est réduit à un petit fonctionnaire du modelage qui s'échine aborieusement à coller des morceaux de glaise sur de pales imitations sans âme des explosions de vie de Rodin.
Je sors désappointé du film de Jacques Doillon « Rodin » présenté ce jour au Festival de Cannes. Désappointé car il faut – je pense - déjà connaître la tumultueuse pour ne pas dire psycho-pathologique liaison de Rodin avec Camille Claudel (je vous renvoie au film de Bruno Nuytten sorti en 1988) et tout le mouvement artistique et littéraire de cette période pour arriver à ce qui est l’essentiel du film, la création artistique. Pour ma part, l’omniprésence de Camille et – mais j’ai peut-être un problème d’audition ? – la difficulté de comprendre par moments les propos de Vincent Lindon qui « marmonne » souvent dans sa grande barbe, pour saisir la subtilité de la réflexion sur la création artistique. Rodin sait que ce que sa création - - symbolisé par la statue de Balzac – est de grande valeur mais d’une part il ne « sait pas se vendre » comme on dit de nos jours même si à l’époque il était déjà reconnu, et il se heurte au conformisme de l’époque et de l’Académie dite des Beaux-Arts. C’est ce mélange de relation passionnelle/physique et de réflexion sur ce qu’est l’art et la vison qu’un artiste en a, m’a perturbé et fait que ce film perd de sa valeur. Dur, dur les films sur les artistes … alors que le « Renoir » de Gilles Bourdos (2013), magistralement interprété par Michel Bouquet, m’avait apporté du plaisir et appris des choses sur l’enfance de Jean Renoir qui – pour moi – est un de mes réalisateurs fétiches. Il est possible que les derniers rôles « sociaux » joués par Vincent Lindon aient contribué à mon désarroi même si le jeu de tous les acteurs y compris Izïa Higelin et Séverine Caneele est excellent ? Ce film est d’une très grande beauté en termes de photo, de lumière et de décor … mais je suis hélas sorti déçu et je ne mettrai que 2,5 !
Film d'un vieux réalisateur, devenu assez libidineux, un peu comme les derniers Antonioni... Très décevant donc, belle lumière mais échanges inaudibles la plupart du temps, pas de scénario. Rodin est un personnage encore plus antipathique en tant qu'homme qu'on ne le connaissait. Izia tire cependant bien son épingle du jeu...
Allons donc voir et revoir les merveilles de Camille dans son nouveau musée de Nogent sur Seine!
Jacques Doillon signe une œuvre peu commune et magnifique : tout en créant sa propre matière, il renvoie en écho l’acte créatif de Rodin comme articulation principale d’un film dont la narration n’est que secondaire. Il faut alors peut-être beaucoup aimer le travail de conception et d’élaboration artistiques en général, et plus particulièrement celui de Rodin pour entrer dans ce film miroir qui loin d’un biopic vise à sacraliser une œuvre à jamais immortelle. Où l’on voit les affres de l’artiste face à la glaise qu’il tutoie sévèrement avant de lui donner la forme adéquate. Et puis Camille Claudel. Son histoire s’inscrit pleinement sur la palette du réalisateur toujours aussi proche de la vérité que les étreintes des amants sont des esquisses sculpturales. De l’écran à la sellette, le même vertige de la création. La même passion. Entre Rodin et Doillon, une belle osmose célébrée par une palette de comédiens ad hoc. Pour en savoir plus lheuredelasortie.com
V. Lindon fait ici exactement ce que J. Doillon lui demande : à savoir nous sortir un Rodin ombrageux, grincheux voire grinçant qui finalement ne trouve de repos que dans la contemplation de "Modèles" dénudées ou lors d’innombrables parties de jambes en l'air avec ces jolies guêpes qui tournent autour de lui comme sur une tarte aux mirabelles. Ce film, c'est un peu ça... Tarte oui, mais sans aucun fruit et AVEC SONOTONE ! ! ! Scénario convenu - donzelles dans le plus simples appareil et une prise de son par moments totalement incompréhensible du sieur Kerzanet ( je sais que la barbe n'arrange rien mais fallait p'tètre s'en douter . . . ) Je voulais du beau - du plastique - de l'Art quoi... or j'ai juste eu droit à de la fesse légère et un sinistre bonhomme omnipotent qui se prend trop souvent la tête :-( Bref, un Doillon de plus.
1988 : « Camille Claudel » Du grand cinéma français ! Isabelle Adjani immortalisait Camille Claudel par sa beauté et ses sentiments pour Rodin, hystérique, folle amoureuse. 2017 : « Rodin » : L’interprétation de Izïa Higelin sonne faux. De longs moments de silence, un film ennuyeux…
J’ai non seulement été touché mais j’ai la sensation d’avoir touché ce film. Doillon réussi à faire du cinéma haptique. C’est non-spectaculaire, délicat, charnel. Le cinéaste trouve en Rodin un double créateur, intègre et d’une détermination à la hauteur des doutes. L’interprétation est impeccable, joyeuse, la photo de Beaucarne sobre (ça fait un bien fou !). En outre la scène finale est d’une grâce…
Très décevant. J'ai une admiration sans borne pour Rodin ce génial sculpteur, qui pendant des heures, les mains dans la glaise, façonnait des visages, des corps, recherchant l'exception, une pleine satisfaction dans les oeuvres qu'il cherchait à présenter et à immortaliser. Mais jamais, j'aurais imaginé une vie personnelle aussi décousue et inintéressante. Camille Claudel, son élève, l'amour de sa vie, sa passion puis son enfer. Cette jeune concurrente exigeante, voulant tout de lui, à la fois aimante et colérique, voire rageuse, et Rose, sa compagne, femme de ménage et cuisinière, toutes deux ayant besoin de lui, n'étaient pas pour lui faciliter la vie et faire en sorte qu'il ne soit accaparé que par ses sculptures. Grand dommage, il aurait été reconnu plus tôt. Quant au scénario d'une banalité sans nom, la réalisation ? des longs moments de silence, avec des regards dans le vague qui font que par instant ce film est fort ennuyeux. Que dire de plus...rien.
Enfin la confrontation Claudel-Rodin décortiquée et portée à l'écran avec une version qui fait réfléchir sur les sentiments de ces deux créateurs de génie. Mais le film fait mieux que cela car il nous entraîne dans la création artistique, jusqu'à l'obsession pour obtenir ce que nous apprécions aujourdhui comme des chefs-d'œuvre. Il faudra aimer l'Art pour aimer le film, son rythme, ses silences. Lindon acteur caméléon, surprend une nouvelle fois avec une prise de risque à la hauteur de son talent.
Le principal intérêt de ce film à la gloire d'un artiste de légende (la France commémore cette année le centenaire de sa disparition), c'est justement le portrait qu'il en fait. Auguste Rodin était un homme un peu rustre, issu d'un milieu modeste et pas très doué avec les mots. Bourreau de travail, sûr de son talent, immensément sensuel, amoureux de l'amour, obsédé par les femmes et par la beauté des corps, il n'a eu de cesse de les magnifier par la rigueur et la précision de son regard. Le film se concentre sur le début de sa relation passionnelle avec Camille Claudel jusqu'à la rupture qui les laissera tous deux exsangues et meurtris (Camille ne s'en relèvera jamais). Mais là où le film de Bruno Nuytten prenait clairement parti pour la jeune sculptrice, Doillon a une vision plus nuancée et, sans faire de Rodin un saint -loin s'en faut- on comprend mieux ce qui a pu conduire à tant de souffrance et de drame. J'ai aussi aimé voir Rodin au travail, son perfectionnisme, son sens inouï de l'observation que Vincent Lindon, extrêmement habité, incarne magnifiquement. Robuste, intense et sévère, il EST Rodin jusqu'au bout des doigts. Et même si Izia Higelin ne fera sans doute pas oublier la performance incandescente d'Isabelle Adjani, elle s'en sort avec les honneurs, dans le rôle de cette femme amoureuse, ambitieuse, fragile et exigeante. La reconstitution est remarquable (les décors sont dingues -l'atelier particulièrement) et le film, rêche et dépouillé, bien qu'un peu long, surprend et séduit.