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ffred
1 691 abonnés
4 014 critiques
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4,0
Publiée le 31 mai 2017
Jacques Doillon n’est pas spécialement un réalisateur que j’apprécie. Tout comme Vincent Lindon. Pour être franc, je m’attendais à m’ennuyer ferme. Mais j’aime beaucoup le couple Rodin/Claudel, leur histoire, tout comme leur œuvre est fascinante. Alors certes, on est loin de l’intensité du Camille Claudel avec le duo Adjani/Depardieu. On ressent bien les affres de la création artistique et ce qui unit les deux personnages. Il manque juste ici ce qui faisait le corps et l’épaisseur du film de Bruno Nuytten : le souffle et la passion. Là, on ne les ressent pas vraiment. Le tout est pourtant magnifiquement filmé, très belle direction artistique, et sobrement mis en scène, belle épure. La direction d’acteurs est au diapason. Lindon est plus convaincant, à mes yeux, que dans La loi du marché, mais je n'avais pas aimé le film. Izia Higelin et le reste du casting sont impeccables. Au final, j’ai passé un bon moment, sans ennui contre toute attente, même s’il manque un petit quelque chose, et malgré certaines très belles scènes, une certaine émotion pour en faire un grand film...
Quel ennui... Jacques Doillon ne nous épargne pas en nous infligeant ce biopic terne et monotone. Il me faut bien avouer qu’entre la somnolence et les dialogues inaudibles (Vincent Lindon passe son temps à marmonner et j’ai fini par mettre les sous-titres), je n’ai strictement rien saisi de ce que cette chose pouvait bien raconter.
On sait qu'il existe un style Doillon, austère, peu communicatif et surtout d'une lenteur extrême qui en cela doit beaucoup au cinéma de Robert Bresson. On lui doit des chefs-d’œuvre d'intelligence, mais également quelques films où l'ennui à coup sûr s'invite au bout de quelques minutes. C'est un peu le cas de "Rodin" dont on ne sait au juste s'il s'agit d'un chef-d’œuvre absolu qui couronne une carrière bien remplie ou si l'on a affaire à un de ces films propagateurs d'un ennui mortifère. Peut-être s'agit-il des deux à la fois. Évoquer le monstre Rodin non pas à la manière des trop faciles biopics à la mode mais en érigeant un monument pensé de l'intérieur au sculpteur et par-delà à l'art sous toutes ses formes : voilà sans doute ce qu'a voulu réaliser Jacques Doillon. Et confier le rôle principal à Vincent Lindon, voilà qui relevait de la gageure. Car si l'acteur en impose à coup sûr par sa présence physique et son sens de l'intériorité, il n'a jamais brillé par sa diction. Et l'entendre proférer quelques borborygmes souvent inaudibles, voilà qui nuit considérablement au propos du réalisateur. D'autant que Rodin était aussi un homme de la parole comme en témoignent ses admirables propos échangés avec Paul Gsell. On sera toutefois sensible au duo Rodin-Camille Claudel en l'occurrence interprété par Lindon et la délicieuse Izïa Higelin qui possède la grâce féline de la jeune artiste que va vampiriser le sculpteur. Rodin et les femmes : c'est un pan non négligeable de la vie de Rodin évoqué ici avec subtilité voire sensualité comme en témoignent sur la fin du film les acrobaties dénudées de deux jeunes femmes qui deviendront le sujet de superbes dessins à l'érotisme revendiqué. Rodin et LA femme : en l'occurrence Camille Claudel ci-dessus mentionnée, mais aussi la fidèle Rose Beuret splendidement interprétée par Séverine Caneele qui mériterait bien un César du second rôle féminin. Mais ce rapport aux femmes s'inscrit pleinement dans un contexte précis, celui de la création artistique. Car le film donne à voir un artiste sur son lieu de travail, l'atelier ou plutôt les ateliers successifs - L'Islette, Meudon - où la puissance créatrice va toujours de pair avec le désir amoureux. Et l'on sera sensible à l'érection (que le terme soit ici entendu dans sa double acception) du Balzac qui devait tant faire scandale et qui symbolise à lui seul toute l'audace et la liberté artistique du sculpteur. Rodin par Doillon : en somme un rendez-vous certes ambitieux mais qui s'inscrit dans la logique d'un cinéaste exigeant et qui ne cherche pas à séduire mais à imposer son style, sa manière, sa vision au risque de susciter l'ennui par moments comme nous le disions plus haut. Quant à Vincent Lindon, malgré sa diction broussailleuse, avouons qu'il a de quoi étonner.
On espérait en découvrant l'affiche assister au grand retour de Doillon avec ce biopic consacré au grand sculpteur français, incarné par l'excellent Vincent Lindon. Malheureusement, le film est une succession longue et froide de scènes sans passion, entre les dialogues peu enflammés avec Camille Claudel ou les séances de pose sans grand intérêt si ce n'est de filmer des corps nus de femmes aux positions alambiquées. Nous sommes bien loin ici d'une réflexion sur la condition de l'artiste ou sur l'acte de création comme chez le "Van Gogh" de Pialat ou "La belle noiseuse" de Rivette. Même Lindon est guère convaincant en Rodin marmonnant des dialogues à peine audibles dans sa grande barbe. On est loin de l'acteur inspiré des films de Brizé ou Jolivet. Quant à Doillon, il est loin de retrouver la grace de ses plus beaux films, de "Ponette" au "Petit criminel".
Vincent Lindon exagère un peu....Il marmonne dans sa barbe, on ne comprend strictement à ce qu'il dit...C'est de pire en pire... Quant à l'actrice principale, elle récite du début à la fin....Quel gâchis...
Que c'est ennuyeux ! Il faut vraiment être un fan inconditionnel de l'artiste pour se laisser convaincre un minimum par ce "Rodin" ! A part découvrir légèrement sa façon de travailler et son comportement, ce qui de plus, paraîtra ici clairement survolé au profit de ses histoires d'amour dont on se moque éperdument, on assiste à une véritable non-histoire nullement passionnante. On ne comprend donc pas vraiment l'utilité de ce film qui n'apportera strictement rien, et ne laissera ressentir aucune émotion.
Quelle grande déception, quel gâchis. 2 Heures de cinéma avec des dialogues inaudibles et incompréhensibles . Vincent Lindon là pour le coup parle dans sa barbe durant tout le film, on ne comprend quasiment rien des dialogues et de ce fait le film est complètement raté. Malgré une très belle photo et un bel effort de reconstitution de l'époque, des lieux, des œuvres d'art le film est ennuyeux . Dommage
Voir ce "Rodin", c'était aller à la rencontre de Vincent Lindon. Magnifique dans son rôle, ses discrètes mimiques laissant apparaitre un léger sourire indiscible reflètent la personnalité complexe de cet homme massif. Il modèle, sculpte des corps. Il puise la sensualité des rondeurs dans les nouages torturés des arbres. La cathédrale de Chartres a constitué une source de formation pour lui, raconte-t-il à Rilke. La folie de Camille Claudel se déploie peu à peu. Le narcissisme de l'une est attaqué par le succès croissant de Rodin, tandis que l'indéniable talent féminin reste incertain, comme dans l'ombre du maître. La folie de Rodin reste plus tempérée, mais elle est palpable parfois. Izïa Higelin campe une Camille plus en chair que les actrices, qui l'ont précédée. Ses rondeurs sont en accord avec l'univers de Rodin. Elle invente une interprétation inédite de la sculptrice talentueuse. Et puis, ce film de Jacques Doillon nous permet de criser tous les créateurs contemporains de Rodin : Zola, Hugo, Pompom, Cézanne, Monet, Mirbeau... L'impossibilité d'assumer une paternité et donc une descendance est aussi un symptôme du sculpteur. L'avortement de Camille Claudel n'est sans doute pas sans effet sur elle...
C'est du cinéma exigeant, sobre, élégant, naturaliste mais pas du grand cinéma. Direction artistique réussie, le parti pris d'une succession de scènes sans souci d'un vrai scénario n'est pas gênant. Doillon n'a pas voulu faire un biopic.Le film se termine sur une très belle scène filmée avec grâce qui Nous emporte. Merci à tous ceux qui ont parlé des dialogues très souvent inaudibles de Lindon et Higelin et qui m'ont rassuré sur mon audition: c'est un des gros problèmes des comédiens français (et pas de la prise de son). C'est même un scandale pour le public français mais aussi étranger: donner à entendre un français marmonné incompréhensible est honteux. Trop de films et téléfilms souffrent de ce problème.J'avais lu un article sur les ingénieurs du son qui s'arrachent les cheveux face à cette incapacité à articuler un minimum.Dommage.
Si j'avais compris quelque chose à ce que marmonnent Vincent Lindon et Izïa Higelin j'aurais pu donner un avis sur le film. Hélas la bande son est à ce point calamiteuse que je n'ai pratiquement rien compris. Comment peut-on oser en 2017 présenter un film à Cannes avec un tel défaut technique ? Ne me dites pas que c'est volontaire, car cela signifierait que le réalisateur n'a que mépris pour les spectateurs. Mais peut-être au fond est-ce bien ainsi, car les dialogues sont peut-être à ce point médiocre qu'il est préférable de ne pas les entendre... Je ne comprends pas que la critique soit aussi enthousiaste pour un film aussi médiocre ; l'écart entre les notes de la presse et celles des spectateurs en dit long !.... Décidément le snobisme intello est sans limite.
C'est sans doute ingrat d'incarner un personnage comme le grand sculpteur dans une mise en situation bien austère, aux fulgurances cyniques (le Balzac nu) ou érotiques (les jeunes filles excitantes) sûres d'apporter le piment exigé d'une grande production exportable. Prises de vue et décors irréprochables, détails techniques au cordeau. Vincent Lindon inonde l'image de sa carrure et pourtant à moitié convaincant seulement avec cette barbe mangeant son propos malgré les sous-titres pour sourds et malentendants. La fille de Jacques Higelin tient le rôle de la muse (dont la production reste dans l'ombre à part "La Valse"). Rose convainc un moment, et puis lasse dans sa position de parfaite cruche à l'ombre du grand homme (et même si c'était exactement cela !). Seul bénéfice en sortant de ces méandres entre Rose et Camille dont on finit par se f... éperdument, se rabattre sur le spectacle de leurs oeuvres, parentes sans le faire exprès.
La bande son dessert le film : on ne comprend parfois rien aux échanges entre les acteurs ce qui nuit fortement à une appréciation du film. Comment peut-on commercialiser un film de cette importance en négligeant autant le son ? Avec les moyens techniques dont on dispose en 2017 c'est impensable ....
C'est bien dommage de devoir en permanence tendre l'oreille pour tenter de décrypter une phrase sur deux. La prise de son est peut être médiocre ou bien le marmonnage incessant ou les deux. Après c'est effectivement long, lent et ennuyeux. L'artiste regarde son œuvre, recule de quelque pas, fronce les sourcils, rajoute un peu d'argile, re-recule, soupire, rajoute encore un peu d'argile et ceci pendant de trop longues séquences. La mise en scène du couple légendaire Rodin / Claudel par Lindon / Higelin peine à nous attacher et m'a laissé perplexe
Rodin et un film magnifique avec de beaux decor et de bon acteur . Oui defoit on comprend pas trop les dialogue des scene mais honnêtement sa me dérange pas