Le moins qu’on puisse dire c’est que la très maigre filmographie d’Assonitis ne présente guère d’intérêt. J’avais fait la critique de son médiocre Tentactules, de sa médiocre co-réalisation Les Piranhas volants, et maintenant j’en termine avec Madhouse. Un slasher à la bonne idée de départ, et qui déçoit par son manque de générosité évident.
En fin de compte Madhouse est un pétard mouillé. Quelques rares scènes sanglantes, une histoire très prévisible, un déroulé des plus classiques, Assonitis signe un film très quelconque, mou, que quelques moments viennent parfois pimenter, mais tellement peu ! La présence des aveugles aurait par exemple pu venir apporter de l’originalité au film et c’est totalement inexploité, tout comme l’idée du chien, qui reste le plus souvent peu concluante. Cela aurait pu nous offrir quelques attaques à la Cujo, finalement on reste déçu, le film se montrant d’une rare timidité.
D’effets horrifiques on en aura peu. Malgré des scènes chocs assez rares (je n’en dévoilerai pas trop mais il y a des morts de personnages originaux !), on ne voit rien le plus souvent, pas de sang ou rien de marquant, les meurtres ne sortant pas du tout de l’ordinaire et de la moyenne basse des slashers. Tout n’est pas à jeter, certaines scènes sont sauver par une mise en scène plutôt correcte, Assonitis faisant au bout du compte un travail pas déplorable, mais c’est souvent très timoré, alors que ça ne demandait qu’à exploser !
Après la mise en scène est honorable donc, les décors pas calamiteux, et il y a quelques bonnes idées, qui, à mon avis, sont relativement pionnière vu l’âge du film (notamment pour le final qui rappelera pas mal de slashers postérieurs). La bande son quoique peu originale est correcte aussi, signée par Riz Ortolani. Cela rattrape en partie le peu d’intérêt de l’histoire, tandis qu’un casting acceptable soutien le film. Je n’ai pas été toujours convaincu par les prestations (surjeu final par exemple), mais les acteurs restent investis, et on appréciera aussi ne pas avoir à faire aux éternels jeunes en mal de sexe dans un slasher.
En clair Assonitis signe un film d’horreur pas mauvais, mais souvent mollasse, pas assez généreux, avec de bonnes idées manifestes mais rarement exploitées. Cela déçoit forcément, en dépit d’une mise en scène acceptable. Je donne 2, mais je suis presque généreux.