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    Royal Orchestra
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    3,4
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    3 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 mars 2016
    Ce film est tout simplement génial parce qu'il aborde l'orchestre par le petit bout. On y voit quelques portraits pris au sein des sections, en commençant par le percussionniste. Il nous dit : le rôle principal du percussionniste est d’attendre. Et il explique ensuite son rapport à la musique. On y découvre que les musiciens, lorsqu’ils ont quitté leurs oripeaux, ont tous quelque chose à dire. Tous le disent différemment, et leur rapport à la musique et au monde devient une valse étourdissante. Le réalisateur croise ses regards à ceux des spectateurs, qu’il ne choisit certainement pas au hasard. Car, nous sommes à chaque fois surpris des portraits dressés devant nous. Un chauffeur de taxi en Argentine, deux jeunes filles en Afrique du Sud, un vieil homme rescapé des camps de la mort, etc. Et tous ont en commun l’amour de la musique classique. Il y a une très grande poésie dans ces images, et nous comprenons à demi-mot que la vie d’un musicien est quelque chose de complexe. Le spectateur qui cherchera une répétition sera déçu, tout comme celui qui s’attendra à comprendre le fonctionnement d’un orchestre. Le réalisateur s’attèle à bien autre chose, comme à l’étrange immatérialité qui se noue entre les gens, le temps d’un concert. Et si la musique avait cette capacité à créer un lien intemporel et universel, pourrait être al phrase de conclusion.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mars 2016
    Un orchestre symphonique constitue un fascinant objet d’étude sociologique. Étonnamment, le cinéma documentaire ne s’en est pas emparé. Si Frederick Wiseman a installé sa caméra à l’école de danse de l’Opéra de Paris (2009), avant de l’installer au Crazy Horse, à Berkeley ou à la National Gallery , l’immense documentariste américain – qui n’a jamais été aussi productif qu’à quatre-vingts ans passés – ne s’est jamais intéressé à un orchestre.

    C’est bien dommage car Heddy Honigmann n’a pas son génie pour décrypter les ressorts d’une institution. Qu’est-ce qui unit les membres d’un groupe ? Quel est leur affectio societatis ? Comment une somme d’individualités produit-elle de l’action collective ? Quel est leur environnement ? Quels sont leurs défis ? Comment les relèvent-ils ? Aucune réponse à ces questions. Seulement, un album photo des tournées effectuées par le prestigieux Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam à l’occasion de son 125e anniversaire. Buenos Aires, Johannesburg, Saint-Pétersbourg. À chaque fois, en contrepoint aux scènes glanées durant les répétitions et les concerts, des portraits d’authentiques mélomanes : un chauffeur de taxi argentin qui écoute la musique classique pour supporter sa solitude, une jeune Sud-Africaine de Soweto qui ne vit que pour la musique mais se destine à une carrière juridique (sic), un vieux rescapé du goulag stalinien et des camps hitlériens.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 mars 2016
    Je pense que l'idée du film était très bien. Hélas, son traitement l'est nettement moins. J'aurais aimé en savoir plus sur cet orchestre, comment les musiciens sont recrutés, les relations entre les membres de l'orchestre, la vie quotidienne des musiciens... Tout cela n'est que survolé ou tout simplement zappé au profit de séquences à caractère quasi politique, notamment en Afrique du Sud (d'ailleurs, et il faudra qu'on m'explique le gros plan intentionnel de plusieurs secondes sur une banderole sur le conflit israélo-palestinien... quel rapport avec l'orchestre royal?) ou à caractère anecdotique comme en Russie (évidemment, on éprouve de l'émotion pour ce vieil homme, mais la réalisatrice a confondu émotion et pathos, si bien que ça fait émission de téléréalité voyeuriste - quel intérêt à filmer éhontément un homme pleurer lorsqu'il dit qu'il est seul et qu'il se détourne de la caméra?). Donc, décevant à mon sens car hors sujet une bonne partie du documentaire. Ce que je reproche au côté manifesto politique, ce n'est pas tant le contenu que la forme qui fait donneur de leçon. Bref, bof bof.
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