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Un visiteur
5,0
Publiée le 19 janvier 2018
Superbe réussite que ce film plein de surprises à de multiples égards. La réalisatrice, comme souvent dans une première œuvre, essaie beaucoup de choses, que ce soit dans la mise en scène, le jeu d'acteurs, la lumière, le scénario ou encore le montage. Tout ne fonctionne pas, mais elle a le mérite de chercher à sortir des sentiers battus, ce qui en soi est particulièrement louable et de plus en plus rare dans un cinéma mondialisé devenu convenu au possible. Je ne me souviens pas avoir été autant marqué par un film depuis "Sombre" de Philippe Grandrieux.
J'ai rarement vu des critique autant divisees. Curieux de voir Gael Garcia Bernal tourne dans un film francais (meme si il avait deja fait avec Gondry pour la science des reves) je m'en suis alle donne une chance a Si tu voyais son coeur. Et curieusement je suis un peu d'accord avec toutes les critiques, les assassines comme les dithyrambiques.
Alors pourquoi 4 grosses bonnes etoiles ? Parce que je ne mesure pas la qualite d'un film, au plaisir que j'ai eu a le regarder, mais plutot a son impact sur le spectateur, et a ce jeu la, si tu voyais son coeur, a tout bon.
Film tres dense, tres riche, fouilli, esthetique lechee, rien n'est laisse au hasard. 1h30 d'un voyage sensoriel eprouvant pour des heures de reflexion, d'emotion et de questionnement. Je suis pas si loin de voulour y retourner !
Joan Chemla n'abdique jamais dans cet ovni du cinema francais. INCONTOURNABLE !
Joan Chemla réalise un film de caractère et d'une grande beauté. L’esthétisme prédomine dans la mise en scène, la photographie, et le jeu d'acteur Cette réussite est d'autant plus frappante qu'il s'agit d'un premier long métrage, ce qui explique aussi pourquoi ce film a tant marqué les esprits à Toronto. Dans ce contexte, il est à souligner une capacité à diriger des acteurs de premier plan tels que Gael Garcia Bernal, Marine Vacth et Nahuel Perez Biscayart.qui montrent une nouvelle fois tout leur talent. Ce film est sans nul doute l'attraction de ce début d'année, et je le recommande vivement !
Une fois n’est pas coutume : la bande-annonce m’a donné envie de voir ce film. Cela commence d’ailleurs plutôt bien. La scène d’ouverture avec le mariage gitan est prometteuse. J’ai très vite déchanté. La mise en scène, un peu trop tape à l’œil, m’a très vite énervé. Elle se donne des airs de virtuosité mais s’avère bien trop prétentieuse. Pas mieux pour le scénario. A coup de flash-backs rabâchés, bourré de clichés, le récit part dans tous les sens, tourne un peu trop en rond et finit par ne plus nous intéresser du tout. Les personnages sont peu aimables, on a beaucoup de mal à s’attacher à eux et à éprouver un peu d’empathie. La réalisatrice n’arrive pas à imposer le moindre style personnel et donc à nous plonger dans une ambiance qui voulait paraître noire, glauque, mystérieuse. Le tout manque cruellement d’originalité, de profondeur et surtout d’émotion. Très vite l’ennui s’installe. Les deux seuls points positifs sont la beauté des images (et quelques jolis plans) et la qualité de l’interprétation. J’étais curieux de voir Gael Garcia Bernal dans un film français. Il s’en sort très bien et à lui seul apporte un minimum d'intérêt. La révélation de l’année Nahuel Perez Biscayart est lui aussi très bien. Tout comme Marine Vacth mais le rôle est tellement peu développé que la pauvre n’a pas grand-chose à défendre. Tandis que Karim Leklou est assez terrible. Malgré tous leurs efforts, ils ne parviennent pas à sauver grand-chose. Sur le papier, on avait tous les ingrédients d’une magnifique histoire d’amour et de rédemption, déchirante et désespérée tragédie grecque. Au final, Si tu voyais son coeur tourne à l'exercice de style un peu vain. Un beau gâchis pour un premier film presque complètement raté. Une déception donc...
ce film n'est pas enthousiasmant. Il n'y a pas vraiment d'histoire. Des successions de plans . Malgré l'interprétation de l'acteur principal Gael García Bernal impeccable ce film reste flou et pas abouti. Des personnages sombres lunaires.
Je suis allé voir ce film, entre autres, car le casting était très alléchant (Marine Vatch, Gael Garcia Bernal et Nahuel Perez Biscayart sont deux acteurs et une actrice que j'apprécie) Le hic, c'est que le réalisateur, même si l'on peut comprendre le message qu'il a voulu faire passer à travers ce film, semble un poil trop prétentieux et finalement nous plonge dans un ennui total.
Difficile de comprendre comment il est possible de réussir et de rater à ce point un film.
La première scène par exemple est magnifique. On se retrouve projeté dans un mariage gitan extraordinairement filmé par un plan-séquence d'anthologie.
La chronologie est très audacieuse, puisque les séquences de différentes temporalités alternent sans aucune indication spécifique : c'est donc la subtilité du scénario qui fait tenir l'ensemble debout.
Et pourtant, malgré tous ses atouts et un casting exceptionnel pour un premier film (Nahuel Perez Biscayart avant qu'il explose dans 120 BPM, Karim Leklou très bon comme d'habitude, Gabriel Yared à la musique), Si tu voyais son coeur ne parvient jamais à vraiment emporter le spectateur. Gael Garcia Bernal est trop mou, trop lisse. Marine Vacth est trop belle pour être crédible dans son rôle de Madonne du pauvre et leur histoire ne nous intéresse pas. Le film hésite et se perd entre plusieurs sujets : documentaire sur la communauté gitane, film de rédemption, puzzle sensoriel, histoire d'amour. La recherche de la belle image est aussi par moment un peu pesante.
Le film de Joan Chemla est comme un kaleidoscope qui proposerait alternativement le meilleur et le pire du cinéma, tout en partant dans tous les sens. Au final, le projet du film, son intention me semble bien plus intéressant que le produit final, mal maîtrisé.
Un atmosphère sombre, glauque et sordide pour ce scénario. Fil conducteur autour d'un personnage central qui revoit sans cesse (le spectateur avec lui bien entendu) l'image de son comparse faisant une chute mortelle lors d'un larcin (vol de cuivre). Accident qui le rendra redevable d'une dette et le verra exclu de son clan, le conduisant dans cet hôtel social où il croisera quelques autres éclopés de la vie mais sans grande démonstration ni sociale, ni autre, pour essayer de donner un sens, quel qu'il soit, à tout cela. La réalisation use et abuse du flash-back en dévoilant la fin d'une scène avant qu'elle n'ai été présentée à l'image. Une fois ça va, c'est une technique narrative comme une autre, mais plusieurs fois c'est assez déroutant à la longue. On se laisse entraîner par les images et l'esthétisme mais en restant toujours en attente d'un rebond puis d'un dénouement. Lequel ne viendra pas trop. A la scène de fin : oui et alors ? Eh bien alors, à vous spectateurs de vous débrouiller avec ça. On n'est pas loin du fil d'auteure. Jusqu'au titre qui reste abscons. Pour un public averti, amateur de ce genre cinématographique.
Un film qui semblait promettre de rares émotions au début, mais hélas le scénario n’arrive pas à s’équilibrer pour prendre un essor et manque de réel tension pour captiver totalement. Dommage !
Quel dommage de voir un aussi beau casting résigné à jouer un scénario aussi vague qu’incohérent. Suite à la mort du personnage de Nahuel Perez Biscayart, celui de Gael García Bernal échoue dans un hôtel minable et vit de braquages malmenés. Il va y rencontrer Marine Vatch, tout autant paumée que les autres. Pour son premier long-métrage, Joan Chemla cherche à enjoliver sa mise en scène par des effets de style soignés mais qui n’améliorent pas l’ambiance déjà trop troublante pour tout comprendre. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Il est des films qui font du bien au cinéma et celui-ci relève le niveau bien médiocre d'un cinéma qui a perdu son âme. Je ne m'attendais à rien. La bande annonce m'avait intriguée. Et c'est une véritable claque! Un film d'une radicalité rare dans le paysage français. Un film qui ne peut laisser indifférent. Je suis ressortie anéantie de sensations diverses. Impossible d'en parler tellement j'étais submergée par des sentiments forts. Cette mise en scène digne des plus grands cinéastes, cette musique envoutante, ces acteurs tous formidables! Et cette histoire, ce conte, ce rêve, ce cauchemar et cette main qu'on voudrait posée sur nous également pour nous apaiser, nous libérer de toutes les turpitudes notre vie bien misérable. Bravo Joan Chemla, votre intelligence transparait à travers vos images fortes, votre ironie à décrire ce cauchemar envoutant. Häte de voir votre prochain film! Et vive le cinéma qui n'est pas encore mort, la preuve!
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1,0
Publiée le 21 septembre 2020
Si tu voyais son cœur est une histoire qui se déroule en France chez les Tsiganes, les Indiens français (des apaches ?) et des sortes de parias. Vous avez dans ce film un personnage étrange qui est très inhabituel et il est impliqué avec des Tsiganes d'une manière complexe que je n'ai jamais vraiment compris. De nombreux éléments manquent dans cette approche du récit. Mais le montage étrange ne facilite pas les choses pour comprendre totalement ce film qui ne vaut pas vraiment la peine. Car c'est vraiment trop étrange a mon gout...
Casting intéressant, pitch accrocheur. Mais les personnages flottent, dans cet hôtel des "perdus" dont l'atmosphère n'est finalement pas très creusée. Les scènes s'enchaînent sans saveurs. Dommage, l'idée et l'esthétique n'étaient pas mauvaises.
Film fascinant, beau et émouvant. On y découvre le désespoir d'un homme tiraillé par ses craintes et le souvenir de son ami dans un environnement que l'on prend plaisir à découvrir. La jeune réalisatrice, très prometteuse avec un premier long mettrage savamment orchestré, affirme un style personnel et osé que l'on a hâte de retrouver dans un prochain film.