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    La Tortue rouge
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    246 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 juillet 2016
    Le film d’animation La tortue rouge présenté dans la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes 2016 est une jolie surprise. Co-produit notamment par les studios Ghibli, Wild Bunch et Why Not productions, ce conte philosophique est l’oeuvre d’un seul homme (ou presque), Michael Dudok de Wit, un hollandais d’une soixantaine d’années. Je dis presque car il a été épaulé par Pascale Ferran (Lady Chatterley, Bird People) pour l’écriture deu scénario. Un scénario qui, à priori, n’est pas très bavard et qui pourrait tenir sur une feuille A4. C’est l’histoire d’un homme, naufragé sur une île tropicale, et en filigrane des étapes de la vie d’un être humain. Tout simplement. Une simplicité synonyme de richesse. Avec poésie et émotions, le réalisateur parle d’écologie, d’amour, de tolérance, du temps qui passe. Tout est magnifique. Le dessin, aux traits simples, mais clair, lumineux, pur, arrivant à retranscrire les émotions. Les couleurs, vivantes et vibrantes. La musique, ensorcelante, et les sons, très importants, car c’est un film d’animation sans paroles. L’histoire de cette homme, seul sur cette île, et de cette tortue rouge ne pourra que vous séduire. La magie du conte n’est pas loin, on est très vite happé par l’univers de Michael Dudok de Wit. Un petit bijou à découvrir très rapidement, et à mettre dans toutes les mains dès 7 ou 8 ans.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juillet 2016
    Quelle merveille nous envoient encore les studios Ghibli! Mais cette fois, ce ne sont pas les Japonais qui s'y collent, mais Michael Dudok de Wit, un Hollandais donc, je présume, ce qui nous évite les visages types manga que je détestais, même chez le grand Miyazaki.... Ici ces visages simplifiés à l'extrême, limpides, restent réalistes.

    Un naufragé, un jeune homme rejeté par la mer sur une île, après s'être longuement battu contre des flots déchaînés. Un gros cailloux, très rocheux, cerné de denses forêts de bambous, avec en son milieu une mare d'eau douce. Trois fois, le héros construit un solide radeau pour tenter de s'enfuir. Trois fois, le radeau est mis en pièce par une énorme tortue marine -rouge. A la troisième fois, de rage, il la tue. Et à son réveil, il y aura dans la carapace une belle jeune fille à la crinière rousse....

    C'est tout. La vie heureuse du couple sur l'île, leur fils qui en dépit de son aspect humain nage sous l'eau comme les tortues; le passage d'un tsunami, mais ils nettoieront et replanteront; des années heureuses, juste animées par les ballets aériens des oiseaux de mer, la course pataude des petites tortues, depuis la plage, pour rejoindre leur élément nourricier, et les tribulations des infernaux petits crabes de sable, effrontés et voraces. C'est un hymne à la réconciliation de l'homme et de la nature, une invitation à revenir aux choses simples, à redécouvrir la beauté du monde.... les images, avec leurs couleurs douces et subtiles, sont d'une incroyable poésie. A voir!!
    Marcel D
    Marcel D

    104 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juillet 2016
    Un film d'animation splendide qui enveloppe le spectateur dans son voile de douceur !

    Retrouvez ma critique complète sur le Coin des critiques ciné.
    lacroix p
    lacroix p

    19 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2016
    Magnifique visuellement, ce film comporte une succession de plans superbes, chacun est une vraie planche à encadrer.
    Pour le reste, j'ai trouvé deux temps : la première moitié du film mystérieuse et la seconde plus convenue et ennuyeuse, dommage.
    Tout cela vaut largement la séance !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juillet 2016
    Prix Spécial du Jury dans la catégorie Un Certain Regard à Cannes 2016, La Tortue Rouge est la première collaboration entre les prestigieux studios Ghibli et une équipe extérieure. Car si la spécificité de ce long-métrage est qu’il est multilingue du fait d’être sans dialogue, il s’agit bien d’un film d’animation franco-belge. Nous voici donc dans la mer avec un homme qui se noie. Les vagues sont effrayantes de par leurs mouvements et leurs sons. Puis ce nouveau Robinson, échoué sur une île, va devoir apprendre à se débrouiller pour survivre et repartir. C’est alors qu’il fera la connaissance d’une tortue rouge. La suite ne se raconte pas, elle se vit. En effet, le conte prend une tournure imaginative incroyable, teinté d’idées surprenantes. Le scénariste laisse la part belle à l’interprétation. Ce qui est vrai, ce qui est imaginé, aucune limite n’est fixée à nos pensées. Car c’est nos émotions qui prennent vie dans cette œuvre de toute beauté. La musique signée Laurent Perez del Mal est exceptionnellement poignante. Ses mélodies bercent chaque émotion sans la bousculer tout en respectant les ambiances de la nature. Avouons-le La Tortue Rouge est une œuvre qui nous saisit et provoque en nous de multiples sensations au point de nous troubler et de nous faire oublier que nous sommes au cinéma.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2016
    Un très beau film d'animation qui s'impose comme une fable humaniste et écologiste, alliant simplicité des trait et virtuosité, fantastique et réalisme. La Tortue rouge raconte de manière simple, sans paroles et avec une poésie infinie les sentiments que peut éprouver un être humain au cours de sa vie, entre peur, courage, haine, culpabilité, amour ou transmission. Il dénonce également les méfaits du changement climatique tout en montrant la possibilité d'une autre vie, d'autres comportements. Un bémol toutefois : il y a quelques longueurs, le rythme est lent, et l'aspect contemplatif du film me fait notamment penser qu'il s'adresse plus à des adultes qu'à des enfants (quelques gamins dans la salle se sont endormis...).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 juillet 2016
    Un très bon film...déconcertant au début car sans parole...mais le choix est judicieux...le film brille par sa poésie,sa musique,son propos humaniste...une sorte de Robinson Crusoé très original
    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juillet 2016
    En opérant sur le plan formel une sorte de marche en arrière délibérée, "La tortue rouge" se démarque magistralement de l'air du temps. Ses grandes, très grandes qualités esthétiques se placent sur un registre contemplatif et le parti pris de simplicité, qui touche jusqu'à la conception du scénario, n'empêche pas la recherche de la perfection. Perfection de la fluidité pour l'animation, perfection de la mise en couleur et en lumière, perfection de l'économie de moyens. Le gigantisme de la nature surgit des cadrages, point n'est besoin d'effets spéciaux ou de 3D spectaculaire. L'écoulement du temps qui passe sur une vie d'homme n'a même pas besoin d'une succession de saisons avec leurs changements d'ambiance colorée ou lumineuse pour s'imposer à nos ressentis. La fantaisie n'a pas besoin de dialogues pétillants, seule lui suffit la danse des petits crabes pour exister, comme un rythme gentiment comique en contrepoint à la dramaturgie de la vie et de la mort...
    On pourrait regretter le caractère un peu rabattu des couleurs choisies (même le rouge, qui n'apparaît me semble-t-il que sur la tortue, n'est pas un rouge qui "claque"), l'absence de toniques pour animer autant les verts des bambous que les jaune-beiges du sable ou les bleu-verts de l'eau si présente, mais les ciels de levant, de couchant, de nuit étoilée ou de tempête rattrapent le coup. La terrible scène d'intro avec ses vagues gigantesques est une des plus réussies, autant que la tempête qui précède la dernière partie....
    La bande son est au diapason : une musique symphonique en grande partie composée spécialement si j'ai bien lu le générique, capable d'installer des tensions dramatiques ou de nous apaiser, bien servie par des bruitages ou des sons super raccords avec l'image. Elle compte d'autant plus que réussir à ne pas rendre ennuyeux un film aussi long sans aucun dialogue était une gageure.
    Dans cette sorte de parabole sur la place de l'homme dans le monde fini, dans la nature avec l'eau, la terre, l'air, le bois et le feu, je n'ai pourtant pas vraiment compris comment Dudok de Witt perçoit l'élément feu (d'autant moins d'ailleurs qu'on pourrait voir dans son film, soit dit en passant, une apologie silencieuse du "crudivorisme"). La brève séquence où le feu apparaît m'a semblé un peu plaquée et c'est le seul point qui n'a pas emporté d'emblée mon adhésion enthousiaste...
    Pour finir, je dirai que je suis sorti du film rêveur et apaisé, mais plus conscient que nous nous éloignons peut-être de l'essentiel. A cause de cela, je remercie l'équipe de Dudok de Wit et les studios Ghibli, qui ont dû oeuvrer ensemble des années pour créer ce très beau film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 octobre 2016
    La Tortue rouge est un film réalisé et écrit par le Belge Michael Dudok de Wit, un réalisateur de courts et moyens métrages d’animation, avec à la direction artistique le studio Ghibli. En l’absence d’acteurs et de doubleurs, on signalera le compositeur Laurent Perez Del Mar, qui a travaillé pour des films d’animation (Par exemple Pourquoi j’ai pas mangé mon père, ou Zarafa) ou en prise de vue réelle (avec Maintenant ou jamais ou Désordres). Le scénario consiste, dans ses grandes lignes, à la survie d’un homme livré à lui-même sur une île déserte. Mais le résumer à une énième itération de Robinson Crusoé serait simpliste et malhonnête tant le film ambitionne d’être un poème sur pellicule plutôt qu’un roman d’aventure.

    Une réflexion sur la communication

    L’une des premières choses qui sautera aux yeux – ou plutôt aux oreilles – du spectateur est qu’aucune réplique, aucune phrase, aucun mot n’est employé dans l’œuvre. Nous débarquons en effet dans le film, dans le déchaînement d’un océan, dont les remous perdent sans arrêt notre personnage principal masculin, sans nom. Rapidement, le personnage cède aux flots, et s’éveille sur une plage déserte, doucement réveillé par le mouvement d’un crabe. Et là commence l’enchaînement des réflexes de survie, un topo qui n’a pour but que de délivrer le spectateur de questions trop concrètes (Que mange-t-il ? Que fait-il pour survivre ?). Rapidement, après une exploration fouillée de la petite île qui accueille en son sein plage, falaises, forêt tropicale et bambouseraie, un mécanisme de survie supplémentaire se déclenche : la volonté de fuir l’île.

    Tout cela est clair pour le spectateur : en vingt minutes, on comprend le caractère du personnage, ses limites, la puissance de sa volonté. On comprend aussi sa relation d’opposition avec la nature : il est le mouvement dans l’immobile, il est l’animation numérique dans des décors au fusain, il est la voix, le cri qui jure avec la nature ; il est le personnage minuscule noyé en permanence dans le cadre. Il est, en somme, l’homme qui n’arrivera pas à communiquer avec les éléments, qui le lui rendront bien en faisant avorter toutes ses tentatives d’évasion.

    Une volonté de communion

    À la fin de la première moitié du film pourtant, suite à un évènement déclencheur qu’il serait dommage de dévoiler, un nouveau personnage, féminin, apparaît et offre des échanges plus clairs, moins fous, étrangement plus réels. Nous sommes en permanence coincés dans un lieu entre le réel et la fable, une zone brumeuse qui emprunte à la fois au rêve et à la folie.

    Cette communion, cette résignation en somme entre l’homme et la nature, passe par une définition de ce qui fait l’homme (la survie, à n’importe quel coût, qui va nuancer la bienveillance, la charité, la pureté) et la nature (qui offre les moyens de la vie, jamais totalement morale ou immorale puisqu’amorale).

    L’ennemi d’hier, l’ambiance globalement sombre (bien que nuancée par des moments d’insouciance apportés par quelques crabes destinés à relâcher la tension) devient une raison de vivre. L’harmonie, qui était demandée par la nature, qui était visiblement nécessaire, est enfin souhaitée par l’homme. Et cette harmonie passe par l’image, par l’animation (entre numérique et traditionnelle pour la nature, avec par exemple les mouvements animaux, ou les mouvements d’eau), par les sons bruts, et par les musiques qui servent de dialogues, qui parlent autant aux personnages de l’œuvre qu’au spectateur.

    Plus que ça, le film lui-même dans sa conception est une volonté d’harmonie : c’est une demande du studio japonais Ghibli (connu pour les films d’Hayao Miyazaki) faite au réalisateur belge Dudok de Wit. On y retrouve les forces de deux cultures : des scènes naturelles japonaises qui font penser aux œuvres d’Hokusai, et le style de dessin belge qui semble caractériser le personnage principal du film (il semble difficile de ne pas voir une sorte d’hommage au trait de crayon d’Hergé dans les personnages).

    Faut-il aller le voir ?

    Oui. Écrire sur ce film est une chose difficile : sur 1h20, cet article essaie de ne pas dépasser l’évocation de vingt minutes du long-métrage. Si vous acceptez d’être touché au plus profond de vous-même, si l’abstrait ne vous effraie pas, je vous conseille vivement ce film, et plus particulièrement si vous avez été sensible à la réalisation de Mamoru Hosoda (réalisateur de Summer Wars, Les enfants loups Ame & Yuki ou Le Garçon et la Bête).

    C’est un poème sur l’acceptation de ce que l’on est, sur la nécessité et le souhait d’une harmonie, sur la découverte de ce que l’on souhaite vivement. Mettre plus de mots sur cette œuvre reviendrait soit à en briser la magie, soit à pousser les personnes qui voudraient le voir à l’interpréter avant le début même de la projection. Je vous encourage donc à découvrir par vous-même le génie de l’œuvre, et le sens que vous souhaitez lui donner.
    7eme critique
    7eme critique

    530 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2017
    "La tortue rouge" démarre comme un Robinson Crusoé avant de se transformer en conte pseudo-philosophique sur les étapes de la vie. "La tortue rouge" se décrit comme un film d'animation très épuré, poétique et philosophique, dénué du moindre dialogue, et laissant les interprétations du spectateur prendre la relève en essayant de déceler ce qui est réel et quel message s'y cache. L'originalité est donc là, mais elle ne rime pas forcément avec qualité ! Effectivement, ce film, s'inscrivant pourtant parfaitement au sein du studio Ghibli, ressortira malheureusement trop mielleux et trop vide, et n'arrivera pas à nous étonner avec ce qui ne restera finalement qu'une tentative poétique, devenant plus ennuyeux qu'autre chose. Sans réelle trame directrice, le film se cherche un genre malickien en vain, où le spectateur ira chercher ce qu'il veut là-dedans tant celui-ci ne propose rien en définitive. Original mais inintéressant donc, Michael Dudok de Wit nous met des pièces sur le tapis en oubliant la magie, tout comme les fameux détails qui font que, et laissera l'imagination et la réflexion du spectateur faire tout le boulot. Finalement bien plus facile qu'il ne laissait présager, "La tortue rouge" agira avant tout comme un somnifère !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juin 2016
    Projet atypique, né de la volonté du Studio Ghibli de travailler avec le réalisateur Michael Dudok de Wit, LA TORTUE ROUGE a en revanche été réalisé à 100% en France par le studio français Prima Linea avec des animateurs venus de toute l'Europe. Ghibli - et notamment Isao Takahata, crédité en tant que producteur artistique - ont apporté leur aide et leur regard sur la conception scénaristique et artistique, se contentant en revanche de superviser la production. Cette rencontre inédite entre l'animation française et japonaise offre un film poétique et onirique, emprunt de magie et de féérie, visuellement sublime.

    Le scénario est prévisible et convenu - la vie d'un être humain dans tout ce qu'elle a de plus simple - mais définitivement touchant et émouvant. La force du film est dans sa beauté : la beauté du message tout d'abord, mais surtout la magie des images et de la musique. Pendant près de 5 ans, l'équipe du film s'est attelée à un véritable travail d'orfèvrerie, offrant un niveau de détail et de richesses, tant dans l'animation que dans les décors, rarement (jamais ?) atteint en animation 2D. L'environnement sonore, aussi bien la musique de Laurent Perez del Mar que les nombreux effets sonores, nous immergent encore plus sur l'île.

    De manière épurée, profonde et pourtant tellement intense, le long-métrage nous dépeint une très belle fable sur la vie de l'Homme, tel le cycle de la vie. Encore plus qu'un film, la nouvelle réalisation de Michael Dudok de Wit est une ode au voyage et à l'évasion, une invitation à se laisser porter et emporter, universelle et intemporelle. Véritable claque cinématographique comme on n'en voit très rarement au cinéma... LA TORTUE ROUGE est un chef-d’œuvre du 7e art, à voir et revoir pour en apprécier toute la richesse !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 avril 2017
    Dessin-animé, plus réalisation belge, plus production Ghibli = « La Tortue rouge. » Déjà, moi, rien que pour cette équation incroyable, je voulais voir ce film. Et maintenant que je l’ai vu, certaines de ses caractéristiques me sont apparues comme évidentes. Première évidence : c’est beau. Mais c’est vraiment trèèèès beau. Le dessin est riche mais épuré à la fois. Il est subtil et plein de caractère. Ne serait-ce que d’un point de vue visuel, cette « Tortue rouge » pose indéniablement sa marque. Rien que pour cela : chapeau. Deuxième évidence : c’est créatif et cohérent. L’air de rien, l’histoire, les dialogues et la musique, sont totalement dans le ton du visuel. Riches, subtils, mais très dans l’épure. Les dialogues se limitent à quelques râles de temps en temps (ce qui n’empêche pas l’intrigue à vivre même qu’avec ça) ; la musique est discrète mais véritablement envoutante ; l’histoire est très simple, mais émaillée de quelques bons moments et quelques belles trouvailles qui lui permettent de se déployer sans trop d’efforts. Seulement voilà, une troisième évidence a fini par s’imposer également. L’évidence de trop ; la plus cruelle aussi. Cette troisième évidence c’est que cette « Tortue rouge » est aussi trop longue. Trop longue. Beaucoup trop longue. Alors certes, le film ne dure qu’une heure et vingt minutes, ce qui est peu par rapport aux standards actuels. Seulement, pour moi, l’excès de longueur d’un film n’est pas une question de limites fixes à ne pas dépasser. Pour moi l’excès de longueur se juge en fonction de ce que le film avait à nous dire. Or, je trouve que cette « Tortue rouge » n’avait clairement pas de quoi tenir 1h20. Alors certes, je comprends la nécessité de se rapprocher le plus possible du format long-métrage pour être en mesure de toucher l’exploitation en salle, mais pour moi, les conséquences sur l’œuvre finale sont désastreuses. Le film a quasiment tout dit au bout de quarante minutes, et encore en délayant pas mal. Toute la seconde moitié n’est qu’un effort désespéré pour atteindre la limite fatidique d’1h20 ; un effort qui dilue la qualité de l’œuvre et la fait même sombrer dans quelque-chose que j’ai trouvé redondant et – osons utiliser les mots – chiant. Très chiant. Alors après ça va, 1h20 ce n’est pas le calvaire non plus. Mais bon, d’un autre côté, quand on voit comment se finit le film, et qu’on constate qu’au final, toutes les meilleures idées étaient au début, et que la conclusion ne se limite en fin de compte qu’à l’idée la plus banale qui soit, sans subtilité aucune, alors forcément on est en droit d’être frustré. Moi, j’ai été frustré. Pour le coup, je me suis dit qu’un long-métrage ne pouvait pas tenir sur aussi peu. Pourtant Michael Dudok de Wit a visiblement considéré que oui. Isao Takahata aussi. Je trouve ça fort présomptueux, voire limite prétentieux. Au cinéma, l’audace visuelle ne peut suffire. Sans le reste, l’édifice perd en cohérence et donc du coup en pertinence. Dommage, on était proche, et s’en est presque rageant. Je comprends d’ailleurs ceux qui encensent ce film. Moi aussi j’aurais envie de stimuler et d’encourager ce type d’audace. Seulement voilà, ne nous mentons pas : si aujourd’hui je devais me demander à moi-même si je me conseillerais ce film, je me répondrais clairement que « non ». Paradoxalement, la bande-annonce m’a bien plus fait rêver que le film en lui-même. Heureusement d’ailleurs que j’ai vu celle-ci après avoir découvert le long-métrage, sinon il ne me serait plus resté grand-chose. Donc vous voilà prévenus. Et comme le dit le dicton : un naufragé averti en vaut deux…
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juillet 2016
    Une animation sublime, un sujet universel et une immense poésie habitent ce projet ambitieux.

    LA SUITE :
    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2018
    Très ému par cette fable écolo, poétique et profondément humaniste; sans dialogue, les images plutôt épurées parlent d'elles-mêmes ...
    Jerome Barbe Fontaine
    Jerome Barbe Fontaine

    19 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2016
    Sublime conte moderne, images très poétiques. A voir tout de suite. J'ai bcp aimé le rythme. On pense a Vendredi.
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