Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
AMCHI
5 915 abonnés
5 936 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 14 mars 2011
Plutôt pas mal ce court-métrage de Polanski ou l'on voit surgit 2 hommes de la mer pour traverser la ville mais ils n'y feront que des mauvaises rencontres. En 15 minutes Roman Polanski ne montre pas l'être humain sous son plus bel aspect. Intéressant à découvrir ; parmi les acteurs jouant les voyous on reconnaîtra le cinéaste lui-même.
Bien qu’étant encore étudiant en école de cinéma, Roman Polański a réussi à obtenir plusieurs récompenses internationales avec Deux Hommes et une armoire, son premier film à être proposé au grand public. Il faut reconnaitre que ce court-métrage muet possède une assez grande originalité. Porté par une musique légère signée par son fidèle Krzysztof T. Komeda et permettant de voir le jeune Polański tenir un petit rôle, on y trouve un ton humoristique proche de l’absurdespoiler: (comment une armoire peut-elle se trouver dans la mer ?, pourquoi les personnages principaux la sortent et se baladent avec pour finalement la remettre à l’intérieur ?...) qui se voit confronter à des accès de violence surprenants et pouvant paraitre totalement gratuitspoiler: (le meurtre en premier plan n’apporte rien à l’intrigue) . Chose très rare pour un film d’étudiant, Deux Hommes et une armoire est donc une œuvre assez étonnante qui montre une véritable personnalité de cinéaste.
Deux hommes et une armoire (1958) est un court-métrage d'une dizaine de minutes en noir & blanc. Un film plutôt surprenant, de part son histoire. Deux hommes sortent de la mer en portant une armoire. Arrivés en ville, ils tentent de s'en séparer en l'offrant au premier venu, mais tous refusent. On suit leur errance dans les rues de cette ville, trainant inlassablement cette armoire, de rencontres en mésaventures. A noter enfin, une violence toujours aussi virulente, comme cela avait été le cas dans son précédent court-métrage Cassons le bal (1957).
Polanski donne en 1958 enfin quelque chose à se mettre sous la dent, pour son quatrième court-métrage, profitant de la traversée d'une ville par deux hommes avec une armoire à glace pour, premièrement, s'amuser visuellement avec le miroir, et deuxièmement, montrer encore quelques autres tares humaines. C'est plutôt convaincant. A noter que Polanski s'attribue le rôle d'un voyou passant à tabac un des deux hommes, dans une scène qui semble préfigurer celle où il coupe le nez de Nicholson dans "Chinatown", une quinzaine d'années plus tard. La musique est au demeurant excellente.
Format court écrit et réalisé par Roman Polański en 1958. Le scénario pour le moins original nous offre une suite de scénettes tragi-comiques dans un climat surréaliste. Ce film en noir et blanc, sans dialogues, nous délivre de belles images et une musique intéressante, Le pitch : Deux hommes transportent une armoire à glace …
Polanski s'amuse avec ces deux petits bonhommes et leur miroir, reflet d'une société déjà bien provocatrice. Un passant se regardant dans cette armoire à glace, non interpellé à l'idée de "rencontrer" ce genre de chose dans la rue. La perversion à l'oeuvre également. Et enfin l'affrontement inégal entre hommes. Un retour vers la mer précoce, signe d'un profond malaise sur la terre. On ne peut même pas sauver les meubles !