Histoire de rappeler en préambule qui sont les forces en présence, Sadako, c'est la chemise de nuit sale, les bras ballants, la VHS, le puits et les longs cheveux noirs filasses. Kayako, c'est la chemise de nuit sale, les membres repliés dans le mauvais sens, la maison hantée et les longs cheveux noirs filasses : The Ring contre The Grudge, enfin, je crois...j'ai tendance à les confondre à vrai dire. Malheureusement, ce qui se présentait comme un titanesque affrontement au sommet n’est en fait un gros pétard mouillé, que personne n'a même jugé utile de distribuer en Occident.. Le réalisateur, pourtant spécialisé dans les franchises horrifiques, s'épuise à tenter d'échafauder une histoire à peu près fonctionnelle pour justifier l'affrontement entre les deux entités maléfiques, et n'a presque plus le temps de songer à terrifier le spectateur. Du coup, il se contente de recycler scrupuleusement tous les gimmicks flippants de ces deux Ju-on fondateurs. Alors, oui, ces éléments ont fonctionné du tonnerre en leur temps mais vu le nombre de films originaux, de remakes et de remakes-de-remake américains dont on a écopé pour l'une et l'autre de ces franchises depuis une vingtaine d'années, tout cela dégage forcément une forte odeur de réchauffé. En fin de compte, c'est le classique procédé de la Battle Royale de Monstres sacrés, style Freddy contre Jason ou King Kong contre Godzilla, dont les Japonais sont particulièrement friands, qui prime ici...sauf que les duellistes ne font pas 100 mètres de haut et ne possèdent pas d'attirail aussi iconique que des griffes d'acier ou un masque de hockey...et du coup, la baston vire quand même très vite à un pénible combat de cheveux...