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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Spielberg et ses complices (Zemeckis, John Milius) brocardent gentiment larmée et le patriotisme béats de leurs compatriotes dans cette comédie délirantes. Le film va à toute vitesse et enchaîne les scènes de pures folies sans temps mort. Au milieu de ce foutoir géant et jouissif on aperçoit James Belluci en pilote de chasse dingo, Tochiro Mifune en capitaine de sous-marin japonais qui rêve de bombarder «Hollywood », Christopher Lee en officier allemand, et même Samuel Fuller en opérateur radio, pour ne citer queux les Américains appréciant très peu cette pourtant sympathique satire, le film fut un bide immérité au box office.
Un Spielberg inhabituel mais ô combien drôle et spectaculaire. Le talent des comédiens n'est pas négligeable et la musique est un pur joyau. Réalisé par Steven Spielberg, produit par Robert Zemeckis, écrit par John Millius ("Conan le barbare"), que demander de mieux ? Foncez, regardez-le.
C'est du burlesque tout ça, du cinéma burlesque ! On retrouve des blagues et des quiproquos potaches, c'est-à-dire propres au sens américain de l'humour. Autant vous dire que tout n'est pas drôle, puisque je suis français. On pourrait comparer ça à un Hot Shots mais avec des scènes beaucoup moins dévergondes. C'est rarement très drôle, mais voir cette bande d'éclopés réagirent à leur manière devant l'attaque de Pearl Harbour, nous fait parfois décrocher un sourire ! Pour être plus précis, c'est une caricature de la société des années de début de seconde guerre mondiale. Le Japon est caricaturé à travers le personnage d'un général nippon sarcastique et au ton de parole haché et dur. L'Allemagne est représenté par le général nazi. On sent que Spielberg a ironisé puisque si le nippon est méchant, le nazi l'ait encore plus. On sent que c'est le nazi qui tire les ficelles, comme cela a été le cas en 39-45. Film burlesque puisque ces deux généraux sont pendant tout le film dans un sous-marin, et qu'ils ne sont repérés par les Américains qu'en fin de film. Spielberg aurait donc voulu ironiser sur l'incapacité des Américains à anticiper et prévoir l'attaque de Pearl Harbour. Le général américain, en charge des armées de Californie et donc de Los Angeles (où se situe le film en entier), répond souvent avec humour et désintérêt aux gens qui lui disent qu'il faut réagir, que les Japonais ne vont pas en rester là et qu'ils vont débarquer en Californie. Au lieu de prendre en compte ces avertissements, ce général préfère aller au cinéma voir pour la je n'sais combientième fois un pauvre film ridicule certes, mais qui lui tient à coeur. Et on le voit se marrer devant son film. Burlesque et ironique tout ça ! Des jeux d'images humoristiques, quelques scènes sont très duynamiques. A vrai dire on ne s'ennuie presque jamais tant ce paysage habité de benêts en tout genre est sympathique à voir. Tout le monde y passe, du général à la simple secrétaire !
Bien que l'époque où l'histoire se déroule sert rarement aux comédies, Spielberg nous livre une comédie simple et amusante, où règne l'absure le plus totale (le générale devant Dumbo).