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    Un Couteau Dans le Coeur
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    128 critiques spectateurs

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    Jorik V
    Jorik V

    1 273 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2018
    Yann Gonzales propose quelque chose de vraiment peu commun avec « Un couteau dans le cœur », étrangement sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes cette année (alors que vu la teneur du film on l’aurait plutôt vu en séance de minuit). Un film qui a du interpellé le jury et ne pas le laisser indifférent malgré le fait qu’il n’ait pas reçu de prix. C’est un bien curieux mélange de cinéma suranné, d’hommage au(x) cinéma(s) bis des années 70 et 80, de thriller, de parodie, de plongée dans le milieu interlope gay de l’époque et d’érotisme, tout cela mâtiné d’une bonne dose d’onirisme et de fantastique. Et oui, tout ça à la fois! Un vaste programme en somme pour une production baroque qui flirte parfois avec le giallo à l’italienne et qui tient toujours en équilibre mais ne tombe jamais! C’est peut-être étonnant - et il faut avouer que le film ne plaira pas à tout le monde – mais tout cela fonctionne une bonne partie du temps et on est absorbé dans ce drôle d’univers durant plus d’une heure et demie. Le film tient la route sur la durée que ce soit narrativement comme sur son versant esthétique.

    Gonzales convoque tout un certain imaginaire du spectateur (qu’il ait connu cette époque ou qu’il l’ait fantasmée) ainsi que tout un pan d’un cinéma aujourd’hui révolu. Parfois, à la limite de la caricature et du ridicule, il réussit cependant à y échapper grâce à un amour que l’on sent véritable pour toutes ces peloches oubliées d’un septième art marginal, adoré par les puristes comme vénéré par les connaisseurs. Si l’intrigue criminelle a tout du prétexte et qu’elle ne tient pas toujours la route (certaines déductions des personnages et avancées de l’enquête tiennent trop du hasard), on est quand même relativement tenu en haleine par sa résolution. On a également droit à quelques notes d’humour bienvenues, en majeure partie dues aux répliques du personnage d’Archibald incarné par l’inénarrable Nicolas Maury et sa voix si caractéristique, qui détendent une atmosphère volontairement glauque et poisseuse. Si Xavier Dolan devait avoir un petit frère turbulent et diabolique, le réalisateur français en serait la personnification parfaite.

    Mais là où le cinéaste frappe dans le mille c’est au niveau formel. Si, parfois, certaines scènes semblent tout droit sorties d’un vieux clip de Mylène Farmer, cela colle parfaitement au propos et au contexte gay du film. Et l’imagerie très Pierre & Gilles, trash et dark, sied comme jamais à « Un couteau dans le cœur ». Il nous assène certains passages totalement hypnotiques à l’esthétique léchée et emballée par une bande originale adéquate, particulièrement les scènes de clubs (celle dans la discothèque lesbienne et la première scène de meurtre dans un cruising bar gay). D’ailleurs, lorsque le long-métrage se mue en slasher avec des meurtres bien sordides et violents, c’est du tout bon tant ils sont originaux dans leur mise en scène et leur exécution. Il y a bien un petit ventre mou dans la seconde partie mais l’investissement du casting dans ce film, pareil à nul autre, fait plaisir à voir. Une succession d’éphèbes, de gueules de cinéma (de Yann Collette, inoubliable dans « La Maison assassinée » à Jacques Nolot) et de retour imprévu mais délicieux (Romane Bohringer) dominée par une Vanessa Paradis peroxydée qu’on a plaisir à revoir dans un premier rôle, surtout si déjanté que celui-là. Une célébration d’un certain cinéma, du méta-cinéma presque, pour un curieux mélange de sexe, de violence et de poésie qui marque durablement les esprits.

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    Richard Gauthier
    Richard Gauthier

    39 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2018
    Un objet cinématographique audacieux et réussit ! Les références sont multiples au cinéma de genre des années 70 et aux séries Z ! rien ne sonne faux, les ambiances, les couleurs, les atmosphères. Enfin une Vanessa bien dirigée !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 juin 2018
    Yann Gonzalez ne cesse d’affirmer son style et son engagement. Avec audace, il ose des prises de risques comme on en voit rarement au cinéma.

    En plein milieu sulfureux du porno gay des seventies, Un couteau dans le cœur est un vibrant hommage aux films de genre de tous bords de ces années-là. Avec lyrisme, Yann Gonzalez mélange les genres cinématographiques comme sexuels. Rempli de clins d’œil et d’hommages, on sent la maitrise et la culture du cinéaste. Il multiplie les références pour rendre grâce au Cinéma avec un grand C, à ceux qui le font et ceux qui le regardent, dans un scénario où le septième art est un personnage à part entière. Entre violence et sensualité, l’humour est toujours sous-jacent et aussi savoureux que le second degré des films de genre. Comment ne pas rire quand le tueur tue à l’aide d’un godemichet ?!

    Mais le récit n’est que prétexte à une esthétique queer, baroque et ensorcelante, le tout enrobé d’une musique hypnotique signée M83. Quand dans Les rencontres d’après minuit, les dialogues avaient une part prépondérante et magnifiaient le fond, ici dans Un couteau dans le cœur, la forme vaut plus que le fonds. Mais cette forme est un écrin, un bijou de cinéma rendant grâce aux techniques de l’image sous toutes ces formes.

    Avec talent, Un couteau dans le cœur ose, esthétise et sublime le cinéma.

    Petit conseil : allez jusqu’à la fin du générique !
    de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 365 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2018
    Certains diront que « Un couteau dans le cœur » n’a ni queue ni tête, d’autres confirmeront cette idée instaurée de sperme et d’eau fraîche. Petite pastiche au Festival de Cannes 2018, Vanessa Paradis est une productrice de films porno gay à la fin des années soixante-dix. Les étalons et les garçons de tout style défilent derrière la caméra de son réalisateur interprété par Nicolas Maury actuellement dans la série télévisée « Dix pour cent ». A mi-chemin entre Bertrand Mandico, Nicolas Winding Refn et John Carpenter, le dernier film de Yann Gonzalez est un film d’horreur sur fond d’érotisme parodié. Ce film aux couleurs, musiques, décors et costumes vintages est aussi une fable poétique inclassable entre fantasme abjecte et blague sensuelle. Car entre chaque production, un tueur masqué équipé d’un énorme godemiché noir rôde et inflige de terribles douleurs à ses victimes homosexuelles. Vanessa est lumineuse et ses collègues sont fantaisistes. « Un couteau dans le cœur », on accroche ou on n’accroche pas mais une chose est certaine il ne vous laissera pas indemne.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2018
    De temps en temps, arrive dans la compétition cannoise un film dont l’immense majorité des spectateurs se demande ce qui a pu justifier une telle sélection. A ce sujet, on se souvient encore de "Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)" de l’ineffable Apichatpong Weerasethakul. C’était en 2010 et l’incompréhension avait bondi à des niveaux stratosphériques lorsque ce que beaucoup considéraient comme un navet fumeux s’était vu décerner la Palme d’or. Cette année, "Un couteau dans le cœur" est venu s’ajouter en dernière minute dans la sélection et, de nouveau, on se demande quelle mouche a bien pu piquer Thierry Frémaux au moment de ce choix. Entendons nous bien : nous n’avons aucun a priori négatif sur les films queer, sur les thrillers mettant en scène un tueur en série homo, sur les films s’intéressant aux tournages de films pornos gay en 1979 ainsi qu’aux amours contrariées d’une productrice portée sur l’alcool et incarnée par Vanessa Paradis. Aucun a priori ! Mais encore faut-il que le résultat ne soit pas ennuyeux, affligeant et grotesque, que la mise en scène soit solide, encore faut-il que le jeu des comédiens soit convaincant. La moindre des choses lorsque les modèles revendiqués par le réalisateur ont pour noms Dario Argento, Brian De Palma et Paul Verhoeven. Or, même si on a l’indulgence de voir dans le personnage de l’homo tueur d’homos l’annonce de l’arrivée imminente du sida, on se retrouve face à un film tellement bête qu’on se demande s’il faut en rire ou en pleurer.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 18 mai 2018
    Un navet sidérant..tout sonne faux dans ce film..scénario ridicule..dialogues dignes des plus grands films de série z ..et une Vanessa Paradis complètement perdue ..on a mal pour elle qu on a tant aimé par le passé et dont la carrière risque d être entaché par ce nanar de haute volée
    Alexis R.
    Alexis R.

    6 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juillet 2018
    Vanessa Paradis est parfaite mais j’avoue n’avoir rien compris au film. Ce n’est qu’une succession de scènes auxquelles on a du mal à relier entre elles
    Franchement très déçu
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juin 2018
    film ovni mais d'une grande beauté !!
    un mélange de genre qui en déconcertera plus d eux mais après tout c'est bien ça le cinéma : nous faire sortir de notre "zone de confort", nous interroger, nous déranger, nous questionner, nous bouleverser...
    la réalisation est excellente, les couleurs, la musique, un nicolas maury excellent et une vanessa en très grande forme dans un rôle ou justement elle ne l'a pas
    Je recommande sans hésiter !!
    et en effet rester après le générique car la scène finale est sublime
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