Il paraît que le film Budapest avec Monsieur Poulpe a fait flop. Je ne l'ai pas vu à vrai dire alors je ne sais pas si c'est réellement pourri et je serai déçue de le découvrir car je l'aime bien moi Monsieur Poulpe. Mais peut-on parler du film "Un couteau dans le cœur" ??? Je suis allée le voir et j'ai cru à une farce. J'aime beaucoup Vanessa Paradis et sur AlloCiné on dit que c'est un film d'amour dramatique. Parfait ! Comme assez souvent, je lis le synopsis en diagonale et essaie de ne pas regarder la bande annonce j'aime bien être surprise. Ah bah pour être surprise... Je m'attendais à tout sauf à un film... comique ! Ce film est très étonnant je ne saurais le qualifier. C'est l'histoire glauque d'une productrice de cinéma porno gay. La musique pop/electro/house/underground/wave inqualifiable mais démentiel accompagne bien l'univers coloré, acidulé et décalé du film. Finalement, on pourrait dire que c'est un hommage à Red is dead ! Je n'ai cessé de penser à Émile, le projectionniste de la cité de la peur et je me demandais sans cesse "quand est-ce que ça va trancher ?" Bon ici le Serial Killer n'avait pas de faucille ni de marteau et l'idée du godemiché dissimulant un couteau je crois que même les Nuls n'y auraient pas pensé... J'ai ri a plusieurs reprises mais était-ce ce que souhaitait Yann Gonzalez ?? Cette série z a des scènes tellement irréelles, je pense notamment à la scène dans l'oisellerie avec l'homme et sa main... d'oiseau ? Je suis sortie dubitative, j'ai essayé de recoller les morceaux. Pourquoi ce Serial Killer a décidé de tuer ces pauvres gays à coup de godemiché ? Puis j'ai arrêté de me poser des questions. Anne Pareze est un peu l'Odile Deray de cette fiction, sans elle pas de promo, sans promo pas de film. Bon là, ce serait plus sans Homo pas de film. Allez haut les coeurs, les Nuls ne devraient pas porter plainte pour plagiat... Si vous voulez voir un thriller n'allez pas voir ce film. En revanche, si vous souhaitez voir une comédie, courrez-y ! C'est un film drôle (dans les deux sens du terme) provoquant, surprenant et loufoque. On sent bien que le réalisateur a été inspiré par les films d'horreur de série b. Il fait partie de ces films où tu hésites : est-ce un chef d'oeuvre ou un navet ?
Bref, si j'avais voulu voir une comédie je serai allée voir Budapest...
Quelques bonnes choses et beaucoup de remplissage référencé dans ce deuxième long-métrage de Yann Gonzalez.
L'esthétique du film est volontairement cheap (décors approximatifs, jeu des acteurs pas toujours juste, dialogues artificiels, caméra filmant à la va-comme-je-te-pousse), dans l'esprit des films pornos homos qu'on voit tournés à l'écran.
Si vous n'êtes pas rebuté par cet aspect queer et carton-pâte, il y a une chance que vous trouviez un intérêt à cette histoire de tueur en série qui assassine ces victimes au godemichet tranchant. Le film est finalement bien construit et la révélation finale de la raison des assassinats est assez plaisante.
Il manque toutefois un degré de maîtrise au film (ou un grain de folie supplémentaire, c'est selon) pour déclencher une franche adhésion. Vanessa Paradis doit jouer une grande palette d'émotions, qui semblent excéder ses compétences : c'est aussi une des limites de ce film, qui emprunte au giallo son esprit, sans en en posséder la démesure baroque.
Je recommande vivement ce film qui ne ressemble qu à lui meme... les acteurs sont magnifique et Vanessa Paradis tient le film jusqu'au bout des doigts...Yann Gonzales nous emmene dans un univers complement barrer dans une époque que j' ai tjs aimer... Et puis cette histoire d' amour poignante ...je le conseil bien évidement car ca c' est du cinema
A part certaines scènes plutôt réussies et d’un ton parfois expérimentales, ce film est difficile à ovationner, que se soit par le scénario affligeant et l’interprétation fausse et assez désastreuse en générale, peu de choses donc à retenir de ce film qui ne sera pas à marquer d’une pierre blanche. Très décevant.
Pendant les 30 premières minutes du film, on se demande un peu sur quoi on est tombé. Quand le film se termine, on est content d'avoir fait ce voyage. Ce film, très joliment tourné et bourré de références, ne ressemble en rien à ce que j'ai pu voir jusque là, mélangeant polar, sexe, amour, mystique, versant tantôt dans le glauque, le violent, le dérangeant, tantôt dans l'esthétique, la passion, le rire. Magnifique long-métrage à recommander... mais pas à n'importe qui, non pas à cause du sujet mais de certaines scènes qui peuvent heurter un public non averti !
Quel plaisir de voir un tel film dans le paysage cinématographique français en 2018 ! Avec "Un couteau dans le cœur", Yann Gonzalez rend hommage à tout un pan du cinéma qu'il admire. Nous sommes à Paris à l'été 1979. Anne est productrice de pornos gays et follement amoureuse de Loïs dont elle a du mal à accepter son choix de rupture. Lorsqu'un tueur armé d'un gode-michet dissimulant un couteau commence à s'en prendre à des acteurs ayant tourné pour Anne, celle-ci voit sa vie basculer. Dès le début, "Un couteau dans le cœur" frappe par son imagerie digne d'un giallo des années 70. Meurtres sauvages, couleurs vives et saturées, fétichisme morbide, tout est là pour le pur plaisir des cinéphiles. A mi-chemin entre Dario Argento et Nicolas Winding Refn, Yann Gonzalez impose son style avec une telle vivacité et un tel amour du cinéma qu'on ne peut qu'adhérer à la proposition. Le problème vient finalement du scénario dont l'intérêt s'étiole un peu au fil du récit. Il est vrai que c'est la forme qui prime ici avec des images superbes. Et puis des acteurs incroyables. Vanessa Paradis, se livrant totalement dans son rôle de productrice follement amoureuse (quitte à en faire un peu trop) mais aussi l'irrésistible Nicolas Maury ou encore la fascinante Kate Moran. De quoi alimenter bien des fantasmes cinéphiles et d'en faire découvrir d'autres !
Malgré un côté glauque inhérent à l'histoire, j'ai aimé ce film qui tient en haleine et dont l'atmosphère est assez envoûtante par rapport à la réalisation et à la reconstitution des années 70. A ne pas mettre devant tous les yeux mais c'est réellement un film très intéressant à voir.
Dans le (dé)montage des corps, et le rectum des cinémas morts, Gonzalez tranche ses chagrins refoulés en lames de passions perdues. Soporeux.
Je suis conscient de toutes les qualités du film (son visuel, sa fantasmagorie, ses hommages, etc.) mais je n'ai pas su "rentrer" dedans. Je suis resté extérieur à celui-ci, et l'ennui s'est vite pointé malheureusement. Mais bon, cela reste plus ou moins subjectif. Nicolas Maury est particulièrement bon dans son rôle, y insufflant authenticité, et perversion. Vanessa Paradis exaspère un peu par moments je trouve, mais s'en sort correctement, à travers son jeu si singulier. Le rythme est plutôt lent, presque contemplatif et lyrique à certains instants. Il y a parfois de la grâce, côtoyant l'ennui. Plus objectivement, je dirais que Gonzalez essaye de revisiter un certain cinéma "d'époques" (le giallo, les effets façon Brian de Palma, un certain cinéma libéré des années 1970,...) tout en le pervertissant, le "démontant" pour lui donner une nouvelle vie. Un peu comme la démarche de Mandico, ou du récent "Laissez bronzer les cadavres" (que je n'avais que moyennement apprécié). Je trouve que le tout manque un peu de vie, d'énergie, malgré quelques fulgurances. D'autant plus que le traitement général me laisse un goût amer en bouche, un peu comme cette fin un peu bâclée et décevante. Dommage !
Contrairement à ce que les critiques laissent entendre, ce film est loin d'être le chef d'oeuvre annoncé. Copinage? Sans aucun doute, ou alors un problème de vue qu'il faut vite régler. Le problème de ce "couteau dans le coeur" n'est pas son côté soit disant "ovni" qui lui confèrerait un statut particulier, c'est surtout d'un manque de travail qu'il souffre. Piquer des plans ça et là à De Palma, Hitchcock ou Dario Argento, dans un grand mouvement de cinéphilie fétichiste n'excuse pas un scénario mal écrit et un cruel manque de mise en scène ou de direction d'acteurs. Vanessa Paradis est en roue libre, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Mais la pauvre n'y est pas pour grand chose, elle n'est pas aidée par des dialogues indigestes et des situations grotesques. Il n'y a aucun mystère dans ce "couteau" là, tout est expliqué, ré-expliquée à grand renfort de voix off et d'un montage en flashback lourdingue. Bref, l'ennui pointe le bout de son nez assez vite. "Le couteau dans le coeur" vous fera penser à ces gens qui aiment les mêmes films que vous, mais clairement pas pour les bonnes raisons. Ce petit sentiment agaçant de voir ses cinéastes, films, musiques aimés singés sans talent par quelqu'un qui dit les aimer autant que vous. Un couteau dans le dos en résumé.
On a des scrupules à dénigrer un film dont on suppose que le maniérisme est délibéré et que tout le reste n'est que références parodiques qu'on se doit d'apprécier à je ne sais quel degré mais, au risque de passer pour l'hétéro beauf de service, j'ai failli quitter la salle dès la première scène : dialogues ridicules (Vanessa Paradis au téléphone : "caresse-moi avec ta voix, tiens-moi la main"). Mais je suis resté pour profiter de la climatisation
L'intrigue est aussi invraisemblable que le jeu des acteurs : Même Vanessa (encore elle, la pauvre) est mauvaise quand elle crie "c'est lui, c'est le meurtrier !"
On a l’impression d'être le témoin d'un film complaisamment fétichiste, plus kitsch qu'esthétique, plus boursouflé que baroque, plus névrotique qu'onirique
C'était pourtant sans a priori que je suis allé voir le second film de Yann Gonzalez mais peut-être que ma raison a pris le dessus et m'a laissé démuni face à tant de fantasmagorie ? Au début intrigué, voire même séduit par ses teintes rétro et cet humour vicieux, je me suis retrouvé totalement lessivé quand les genres se conjuguent pour former un gros pot-pourri étrange et vraiment indigeste... Entre thriller psychologique, histoire d'amour, porno gay et slasher, "Un couteau dans le coeur" étouffe notre interêt par un trop plein d'esthétisme, extrêmement bourratif et une ligne narrative brouillon et mal agencée. Ce qui pouvait être de la pure curiosité dans la première partie se transforme en un ennui, un questionnement face à une oeuvre qui ne nous parvient absolument pas, paraissant absurde, sale et bâclée. Pourtant, voir Vanessa Paradis à contre emploi dans ce rôle de productrice alcoolo de porno gay, à la fois agressive et dévastée, et Nicolas Maury, en bras droit maniéré, très drôle par son décalage naturel ne suffit pas pour adhérer à cette créature difforme. De plus, les nombreuses images mentales et saturées ainsi que les scènes de club électrisantes font pencher le film vers l'expérimentation ce qui fait perdre en qualité et en longueur : j'ai personnellement trouvé ces passages laids digne d'un vidéaste qui expérimentent tous les filtres de sa nouvelle caméra ou son nouveau logiciel de montage. Même si ça répond à une volonté esthétique en mode 70's, le résultat est pathétique et diminue considérablement l'intensité narrative. Exercice de style kitsch et fétichiste, absurde malgré lui et au final surjoué, je me suis fait la réflexion pendant tout le film "Mais à combien s'élève le salaire de Paradis pour qu'elle ait accepté de jouer dans un tel navet ?... Et en plus le rythme est lent, mal dégrossi : c'est de l'esthétisme au détriment des acteurs pour au final un résultat ridicule. Dommage, car en voulant trouver quelque chose à sauver, la trame du thriller était pourtant bien partie.
J'ai adoré l'esthétique de ce film plus que l'histoire, un peu trop tirée par les cheveux. Il est cependant très amusant tellement il puise dans la ringardise d'une époque magique et qui plus est, dans l'univers du porno gay en 16 mm.