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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 juin 2016
Je suis père d'une fille, j'ai également vecu l'epreuve du deuil, ce film m' a touché par la justesse et la finesse des émotions qu'il montre simplement... A ne pas rater !
un film dont le début est effroyablement lent limite rasoir, il faut mériter la suite pour savourer alors un Très grand film en forme de métaphore, Cet homme qui vient de vivre une tragédie opte, seul contre tous les intérêts et la normalité pour une solution atypique mais tellement réaliste (le film nous balance entre le réel et une sorte d'irréel pourtant bien naturel ! L'interprétation est totalement crédible avec en particulier un l Thierry Lhermitte au top ! Un film à ne pas manquer
Excellent film avec un Thierry Lhermitte dans un rôle inhabituel mais très bien réussi. On est plongé dans une profonde réflexion et on accompagne l'acteur dans sa recherche et son évolution vers un état moral sain. On en ressort chamboulé.
Qbeau film, un peu caricatural par moments (la mère...) mais si touchant. Thierry Lhermitte retrouve une nouvelle jeunesse après des rôles ratés ou des films peu réussis. Film plein de messages sur la société telle que certains la vivent. Très très belle interprétation de TL qui habite son rôle d'une façon formidable.
Scénario (trés) original. C'est capital et ça donne un bon moment de cinéma "à tous les coups". On est "ailleurs" , transporté. On est" dans le film" et pourtant Thierry Lhermitte n'est pas facile à suivre dans cette histoire. Bravo à Thomas Vincent.
Lumière douce et crue comme la mort. La neige ne m'avait jamais semblé aussi blafarde que dans ce film implacable et inclassable. Cette luminosité en berne sera constante jusqu'à la dernière minute, où la scène finale surexposée d'un trait un peu trop épais ne fait pas dans la dentelle. Cette chute un peu grossière mise à part, ce film casse-gueule fonctionne ! Il parvient à retranscrire, avec émotion et pudeur, une réaction de survie. Celle d'un homme confronté à un drame tellement improbable qu'il en devient inhumain. Au côté d'un Thierry Lhermitte un peu figé, à l'aise comme une olive dans un verre de martini, et qui aurait pu apporter plus de contrastes et de folie Zebresque à son personnage, les rôles et histoires secondaires sont the pointe de sel qui relève un chocolat noir premium, fourrés avec quelques savoureux moments de cinéma ! Finalement la morale est bien là : face à l'abjection et la vénalité, l'humanité trouve toujours son chemin, même le plus inattendu.
Paul Sneijder, français installé à Montréal, a vécu un horrible accident. Un accident rarissime (une chute d'ascenseur !) qui a coûté la vie à sa fille mais dont il est sorti indemne. Depuis, Paul se traîne dans l'hiver québécois, la mort dans l'âme. Sa deuxième femme, business-woman attachée à la réussite sociale, le pousse sans cesse à traîner en justice le fabricant de l'ascenseur pour qu'il touche une fortune afin d'envoyer ses fils à Harvard. Paul ne se reconnaît plus dans cette famille et quitte son travail pour devenir promeneur de chiens. Un job singulier qui fait la honte de sa femme (Géraldine Pailhas, parfaite dans son rôle de bourgeoise coincée) mais qui le fait revivre peu à peu. Adapté d'un roman de Jean-Paul Dubois, "La nouvelle vie de Paul Sneijder" brosse le portrait classique d'un homme brisé par une tragédie et qui doit se reconstruire. Jusque là rien de bien nouveau mais la façon dont le scénario aborde cette reconstruction est singulière et se pare d'un ton original, un brin décalé notamment dans le traitement de ses seconds rôles, tous un peu farfelus (le nouveau patron de Paul qui a envie d'uriner dès qu'il stresse un peu, une employée de pompes funèbres proposant des pendentifs permettant de transporter les cendres des disparus passés par leur four crématoire...) Finalement celui qui semble le plus lucide dans tout ça, c'est Paul, sortant peu à peu de sa léthargie et de sa claustrophobie pour changer de vie. Par le biais de son film (dont les décors enneigés et l'humour parfois grinçant rappellent "Fargo" des frères Coen), Thomas Vincent épingle avec humour et absurdité les travers d'une société qui cherche à tout prix la réussite sociale pour briller aux yeux du monde. Forcément, Paul (impeccablement interprété par un Thierry Lhermitte vieillissant et touchant dans une prestation en retenue) saura se détacher de tout ça pour apprécier la vie et aller de l'avant. Si l'histoire du film a des airs prévisibles, elle sait se montrer surprenante notamment dans son dénouement (bien qu'un peu longuet) et ménage quelques jolies surprises quand elle opte pour un ton acerbe. Film mélancolique, "La nouvelle vie de Paul Sneijder" souffre tout de même des lourdeurs de sa mise en scène, insistant trop sur le malaise de son personnage avec cadres oppressants et musique de circonstance. Dommage car un peu plus de subtilité aurait certainement rendu l'ensemble encore meilleur.
Thierry Lhermite est magistral dans ce film tout comme les acteurs canadiens. C'est un film assez noir, voire dérangeant qui vous fait entrer complètement dans le personnage, c'est excellemment bien réalisé. En contrepartie c'est un film qui met assez mal à l'aise avec une ambiance tres pesante et n'est pas bien gai. En revanche la bande son est complètement ratée
Un très bon film avec un excellent Thierry Lhermitte qui incarne P.Sneijder !!! Le choc, qu'il subit du fait d'un grave accident dont il est victime et dont sa fille succombera, l'amène à se reconstruire tout doucement mais à contre-courant des ambitions démesurées de sa femme qui ne pense qu'à l'argent et aux carrières de ses enfants. A
pour ma part, un film très moyen même si il y a une bonne idée de scénario et un "thierry lhermitte" assez convainquant. mais, il se passe pas grand chose, peu voir pas de rythme donc je me suis assez ennuyée, il y a juste le début et la fin qui fut potable selon moi. voilà plus que déçu, vite vu vite oublié.
Quelle affiche puérile ! Quel pitch idiot ! On dirait le générique de 30 Millions d'Amis ! Une pub pour Royal canin ! Fan de Disney et ami des bêtes, ne te laisse pas berner : ce film n'est pas pour toi.
Mieux que son affiche, mieux que son pitch, le film s'éclaire par son titre. Depuis l'accident d'ascenseur (sic) qui a emporté sa fille, Paul Sneijder (Thierry Lhermitte) est en dépression. Ce Français, expatrié au Québec, a perdu goût à la vie. Sa femme, qui veut qu'il intente un procès contre la compagnie d'ascenseur, et ses enfants lui sont devenus haïssables. Claustrophobe, il ne peut plus reprendre son travail et se cherche une activité professionnelle qu'il puisse exercer au grand air.
La meilleure clé d'entrée à "La nouvelle vie...", c'est encore l’œuvre de Jean-Claude Dubois. Ce romancier discret écrit depuis trente ans des petits livres grinçants. Ses héros névrosés posent sur leur couple déliquescent et sur le monde en général un regard désabusé et doucement ironique. J'avais adoré "Kennedy et moi" adapté au cinéma en 1999 avec Jean-Pierre Bacri dans le rôle titre.
Le problème des livres de Jean-Paul Dubois est qu'ils reproduisent un peu trop le même schéma. Et c'est précisément le problème de "La nouvelle vie..." : Thierry Lhermitte reprend le rôle joué par Jean-Paul Bacri, l'action se déplace du Pays basque au Québec dont le climat enneigé puis le retour du printemps collent parfaitement aux humeurs changeantes du héros, la rédemption du premier passe par l'achat de la montre soi-disant portée par JFK à Dallas le 22 novembre 1963 tandis que celle du second se réalise en promenant des chiens sur les bords du Saint-Laurent.
Qui se rappelle avec nostalgie de "Kennedy et moi" de Sam Karmann sorti en 1999 où Jean-Pierre Bacri en écrivain dépressif devenu soudain étranger aux siens faisait une fixation sur la montre de son psychiatre ayant prétendument appartenu à John Kennedy, ignore peut-être que le scénario de ce réjouissant film au ton insolite avait été écrit par Jean-Paul Dubois à partir de son roman éponyme paru en 1996. Ce préambule pour dire que les amoureux du film précité se retrouveront, même déportés à Montréal, en territoire connu avec "La nouvelle vie de Paul Sneijder" de Thomas Vincent, tiré lui aussi d'un roman de Jean-Paul Dubois paru en 2011 ("Le cas Sneijder"). Thierry Lhermitte a remplacé Jean-Pierre Bacri dans le rôle de celui qui tout doucement largue les amarres mais le contexte dramatique de cette nouvelle adaptation lui donne une tonalité plus grave. Paul l'antihéros est ici dévasté par la mort de sa fille qui sert de catalyseur pour lui faire prendre conscience qu'il est peut-être passé à côté de sa vie à force de compromission et de lâcheté. Si Jean-Pierre Bacri est unanimement reconnu comme un grand acteur, jouissant de l'aura que lui procure son statut d'auteur, Thierry Lhermitte à la filmographie foisonnante et hétéroclite souffre encore, malgré sa popularité, d'un déficit de reconnaissance lié à ses rôles mythiques de beau gosse un peu veule au sein de l'équipe des "Bronzés". Il démontre ici comme il l'avait fait dans "Une affaire privée" de Guillaume Nicloux (2001) où il jouait un privé victime d'une manipulation que son registre est bien plus large et que la patine du temps lui apporte une gravité très bien exploitée par Thomas Vincent. Ingénieur exilé au Canada, Paul Sneijder doit faire face à un terrible traumatisme ayant survécu à la chute d'un ascenseur dans lequel il se trouvait avec sa fille issue d'un premier mariage, morte dans la catastrophe. Comme souvent en pareille circonstance, la personnalité de la victime évolue de manière radicale. Paul prend en effet conscience du côté matérialiste de sa vie menée jusqu'alors et fait le choix de solliciter un poste de promeneur pour chiens. Ce nouveau job est le point de départ de diverses rencontres tout aussi pittoresques que chaleureuses, parfaitement gérées par le scénario et la réalisation, qui font tout le sel de "La nouvelle vie de Paul Sneijder". Ainsi l'avocat de la compagnie d'ascenseur responsable de l'accident joué par l'acteur québécois Pierre Curzi occupe la même place que celle que tenait Bruno Raffaelli qui jouait le psychiatre dans "Kennedy et moi", et devient le nouveau point d'ancrage de Paul qui petit à petit s'éloigne de sa famille qui ne le comprend plus. Mais d'autres rencontres viendront pimenter le parcours de Paul comme le gérant bonhomme (Guillaume Cyr) de la société de soins canins qui l'emploie, passionné par les nombres premiers. Géraldine Pailhas autre comédienne française du film est parfaite en épouse surtout préoccupée par les dommages et intérêts potentiels qu'a fait éclore l'accident subi par Paul. Le film en dehors de ses saynètes drolatiques ou touchantes, pose la question essentielle de savoir pourquoi il faut souvent une catastrophe pour que de manière égoïste un être humain parte à la recherche de lui-même sans se soucier de la réaction de ceux qui l'ont accompagné jusque-là. L'ensemble est formidablement agencé et dirigé tout en nuances par Thomas Vincent, cinéaste rare et sensible qui s'est adapté sans problème à son tournage canadien. A recommander chaudement à ceux qui aiment les films qui tout en vous ouvrant les yeux, vous font voir la vie autrement.