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Francis L.
28 abonnés
122 critiques
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3,5
Publiée le 9 juin 2016
Je ne raconterai pas l'histoire la bande annonce est explicite mais le film vaut surtout pas l'interprétation et aussi par les liens d'amitiés qui peuvent se créer entre des êtres qui ne se connaissent pas plus que ça. Thierry Lhermitte est vraiment convaincant et le film sait ne pas tomber dans un mélo qui aurait pu être au demeurant tout à fait logique. C'est un sujet assez différent des autres films du coup il se laisse voir ou suivre sans ennui.
Film parfait qui laisse une emprunte longtemps après être sorti de la salle. Magnifiquement filmé avec des gros plans superbes belle musique en accompagnement, c'est le règne des non-dits ou deux mots explicitent, un sourire, un clin d'oeil valent toutes les longues tirades inutiles. Thierry Lhermitte mérite un César d'interprétation et ses deux complices l'avocat et le gardien de chien le comprennent sans mot dire. Quel humanisme sort de ce film merci et Bravo
Ce film est une adaptation de l’oeuvre littéraire dramatique « Le cas Sneijder » de Jean-Paul Dubois. Grand défi que de réaliser une oeuvre aussi abstraite de manière cinématographique et c’est un pari relevé ! Le sujet de fond porte sur la reprise d’une vie après un accident ou un deuil important, les deux dans le cas présent. La mise en place de l’intrigue est relativement longue mais nécessaire pour que chacun puisse être imprégné du mal-être du personnage. Cette tirade donne une impression d’étouffement, une volonté du scénario qui nous oblige à être empathique et à développer en nous cette envie de fuir cette vie que Paul Sneijder finie par détester. Malgré ce que le synopsis promet, son changement de profession et les chiens ne sont pas les élément centraux du film mais ils amènent de manière métaphorique le personnage à une issue. En effet, comme si les chiens le guidait, il les promène continuellement pour petit à petit s’échapper de cette vie empoisonnante. Fluide et bien amené, le décor canadien est superbe et rentre en totale corrélation avec les sentiments du personnage : Montréal sous la neige au début, au printemps en milieu de film puis une vue de Dubaï pour le final.
Bilan : L’histoire est magnifiquement bien amenée mais il est fort compréhensible que les longueurs relatives à la mise en place ne plaise pas à tous.
Film sur le travail de deuil, la dépression suite à un décès lié à un accident. Une certaine lenteur, introspection du personnage principal. Beaucoup de non dit mais grande sensibilité. Lermitte est très juste dans ce rôle. Des personnages secondaires intéressants. Le film m'a fait penser à 'La vie très privée de Monsieur Sim" qui parle aussi d'un personnage au fond du trou de la dépression et qui finit par retrouver un sens à sa vie. Sorte de parcours initiatique comme celui de M. Sim . Beau film qui permet de réfléchir avec le personnage au sens de la vie.
Fabuleux bravo!!! Montréal superbe!! Thierry au top Géraldine qui nous manque et que l'on ne voit pas assez au cinema! Une mention spéciale pour Pierre Curzi : extra! Courez voir ce film qui vous emporte et vous chamboule
La nouvelle vie de Paul Sneidjer: un film doucement mélancolique, une distribution remarquable, Thierry Lhermitte m'a impressionné dans sa quête rédemptrice, Guillaume Cyr, jeune acteur canadien tout en rondeur, est bonhomme, il dégage un profond sentiment d'empathie, l'avocat Wagner à une humanité bienveillante prenant en compte la douleur de Sneidjer. La musique est douce, elle prend au tripe, rien n'est lourd, tout est poétique, Pahillas en obsessionnelle tyrannique est à mourir de ridicule, La fin est puissante sans que je vous en dise plus Ce film m'a énormément touché car c'est un ode à la liberté!
Je ressors du film énormément touchée par ce que je viens de voir. On est touchés et émus par tout ce que vit ce monsieur qui a survécu à un accident et qui a perdu un enfant. On ne peut qu'être en empathie avec lui, surtout qu'il a en face de lui un entourage hostile.
Très bon film. Touchant, joliment réalisé. Un Thierry Lhermite plutôt surprenant, tendre et tellement humain. Une petite perle à ne pas raté. Un film comme on aimerait en voir plus souvent. Ne passez pas à coté. Ce serait vvraiment dommage.
Paul Sneijder est interprété par un Thierry Lhermitte épatant, à la fois sobre et magnétique en bourgeois qui veut revenir à ce qui est important et nécessaire plus que ce monde aseptisé et matériel auquel sa femme a particulièrement pris goût. A ses côtés son épouse est jouée par la très belle Géraldine Pailhas dans un rôle particulièrement ingrat, pour ne pas dire pire dans lequel elle est formidable. La musique sied au film alliant poésie ironique, fable cruelle et drame touchant. Ce délicat mélange des genres fonctionne parfaitement jusqu'à cette dernière partie un peu plus lourde et surtout un peu trop longue.
Un Thierry Lhermitte qui sort de la comédie pour un rôle sérieux, à l’instar d’un « Tchao Pantin » avec Coluche ça peut augurer du bon, puis c’est tiré d’un bon bouquin parait-il donc je tente. Et finalement c’est pas ça. Entre le rythme lent, certes attendu mais qui traine vraiment trop, les innombrables longueurs, la musique, qui pour moi ne convient pas et n’est pas belle mais a le mérite d’être originale, une fin plus que moyenne (où trouve-t ’il l’argent ?) et le réalisme des dialogues et de l’histoire, omniprésent (quoique un avocat avec des valeurs humanistes…) mais ch.iant, on s’ennuie et le décrochage n’est pas loin (puis rien ne donne envie de se remettre dedans). Certes il y a une histoire poignante sans mélo, un jeu d’acteur convaincant de l’éternel Popeye et une photographie intéressante du Canada, mais c’est loin de suffire malheureusement. Non le meilleur atout du film c’est : la critique de la mentalité capitaliste/vénale de la famille et de la société qui l’érige en modèle, au point que le psy trouve anormal de ne pas agir avec ces valeurs. Cette dérive égoïste et exacerbée partout qui néglige les êtres, mêmes proches, pour améliorer une vie déjà aisée est bien mis en avant, peut-être pas encore assez ou pas de façon assez virulente pour moi mais c’est déjà ça. J’aurai aussi préféré que le héros claque tout pour mener une grande aventure genre : explorer l’Arctique en traineau avec des chiens, là juste se balader et voir son simulacre de vie s’écrouler c’est triste et ça met mal, sans empathie particulière. On a plus l’impression qu’il l’a cherché et que ça finit sur une petite revanche perso inexplicable, là où j’aurai préféré qu’on parte sur du un peu plus grandiloquent histoire de casser l’ennui réaliste de l’ensemble.
Perturbé par la mort accidentelle de sa fille dont lui-même a réchappé par miracle, le cadre supérieur Paul Sneijder est devenu claustrophobe et se métamorphose en promeneur de chien, un boulot "payé des queues de cerise" mais qui lui permet de passer sa vie à l'extérieur. Un boulot que n'apprécie pas du tout son épouse Anna, une arriviste obsédée par l'argent et la réussite sociale et qui n'a qu'une idée en tête : les dommages et intérêts que devrait obtenir son mari suite à son accident, une grosse somme d'argent qui permettrait de payer les études de leurs deux fils dans ce qui se fait de mieux aux Etats-Unis. Adaptation du roman "Le cas Sneijder" de Jean-Paul Dubois, "La Nouvelle vie de Paul Sneijder" se déroule à Montréal. Servi par une excellente distribution, avec, en particulier, un Thierry Lhermitte tout en retenue, le film se penche avec finesse et sans aucun effet morbide sur l'appât du gain qui gangrène certaines personnes, sur l'impossibilité de donner un prix à une vie, sur les métamorphoses qui peuvent s'opérer sur une personne suite à la mort d'un(e) proche. Certaines images sont superbes, en particulier celles liées à l'hiver à l'hiver canadien qui arrivent à faire penser à des tableaux d'Hendrick Avercamp ou d'un des Pieter Brueghel. De temps à autre, on entend des chansons du groupe canadien Timber Timbre, dont le chanteur Taylor Kirk a une voix qui rappelle celle de Léonard Cohen.
La salvation par le renoncement. La sérénité par l'oubli. Un film plutôt optimiste et beau par sa lenteur et la fabrication du bonheur retrouvé. Celui-ci passe par les nouvelles rencontres de personnes sympathiques qui donnent à réfléchir sur le sens de la vie.
Excellence du traitement du sujet, de la réalisation, de la distribution des rôles. Un drame mis en scène par touches successives. Le spectateur est accompagné dans la compréhension de ce qui est arrivé au personnage principal. Un homme brisé, cassé par la mort de sa fille dans un improbable et inattendu accident d'ascenseur, lui-même ayant été gravement blessé (spoiler: courte scène de reconstitution à ce sujet qui peut impressionner des personnes sensibles). Une histoire de deuil, mais pas seulement. Du besoin de reconstruction et de prise de distance avec le monde aussi. Thierry Lhermitte est parfait. Lui qui, comme le soulignent beaucoup de critiques, nous a pourtant davantage habitués à jouer dans le registre comique. Ce n'est pas si vrai que ça, la preuve ici dans ce film mais il y en a eu d'autres. Je pense à "Un été d'enfer" et "Elles n'oublient jamais". On peut ouvrir la boîte à prix et autres nominations pour ce film et cet acteur dans ce rôle là. Mais le reste de la distribution n'est pas en reste. Qui est donc cet acteur, ce second rôle (le responsable de l'entreprise de promenade des chiens), qui crève l'écran ? (Gullaume Cyr). Quel plaisir de le voir interpréter avec réalisme et puissance un rôle pas si évident que ça. A tel point que, d'une scène à l'autre, je me suis pris à attendre son retour. Décidément le cinéma canadien (franco-canadien ici) réserve de sacrés bonnes surprises. Film à voir absolument. Il restera une référence dans la carrière de Thierry Lhermitte. Et, au-delà, prend d'ores et déjà rang dans les très bons films dont on se souviendra longtemps.
Au rythme ralenti de son personnage principale, cette tranche de vie de Paul Sneijder, homme psychologiquement et physiquement blessé, est réalisé avec la grâce et la sobriété qui sied à un tel sujet. Thierry Lhermitte en vieillard usé et Géraldine Pailhas en manipulatrice vénale sont épatants.