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Votre avis sur La Nouvelle vie de Paul Sneijder ?
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Un film touchant et très intelligent qui tente (et réussi) la gageure de nous faire toucher du doigt les bouleversements induits par le complexe du survivant et par le deuil d’un enfant. La première partie (à peine longue) nous décrit le cheminement intellectuel de ce cadre aisé de savoir s’il doit profiter financièrement (lui et sa famille) du douloureux décès de sa fille. La douleur, le décès, la dépression confère au héros un regard décalé sur sa vie et au-delà sur le fonctionnement social du milieu dans lequel il évolue. C’est ce regard décalé qui donne au film toute sa saveur cynique, impertinente mais poétique. Comme le décor évolue de l’hiver au printemps, on assiste à la prise de conscience de cet homme qui ne veut plus entrer dans aucune case. Ce décalage dérange dans ce monde tellement normatif incarné (de façon un peu trop caricaturale) par son épouse obsédée par les « univers à haut potentiel » qu’elle envisage avec tellement de force pour sa progéniture. Le scénario nous emmène toujours où l’on ne s’y attend pas, avec malignité, vénusté et subtilité. Un régal ludique et profond. Thierry Lhermitte est bouleversant de sobriété dans ce qui est peut-être son plus beau rôle.
Je ne suis pas fan de Thierry Lhermitte, mais là je l'ai adoré. Son jeu sobre teinté par moment d'un humour féroce m'a vraiment séduite. Ce retour "à la vraie vie" est pour lui l'occasion de se remettre en question de voir ce qu'était sa vie avant l'accident avec d'autres yeux, qui lui permettent de mesurer ce qui à vraiment de l'importance et ce qui n'en a en réalité plus pour lui. Ce cadre autrefois bien inséré dans le moule de la société, va vivre à l'extérieur de lui et se retrouver déconnecté de sa famille ; il va se rendre compte qu'en fait il ne partage plus rien avec eux, l'argent, le regard des autres tout cela ne va plus avoir d'importance. Sa femme qui, dans un premier temps, fait mine de le comprendre en fait ne vise qu'une chose : toucher l'argent de l'assurance mais à la réalité elle ne le comprend pas, et surtout elle n'accepte pas qu'il ne reprenne pas sa vie comme si de rien n'était ; elle ne lui pardonne pas d'être devenu "promeneur de chiens". Justement, ces nouveaux amis vont l'amener à la rencontrer dans une situation qui la met mal à l'aise et, avec un humour sarcastique, il va enfoncer le clou et la ridiculiser au yeux de son "ami". Mais tout ceci sur fond de "douceur", en prenant son temps. Elle ira jusqu'à le faire interner ... sans révéler comment il va se sortir de cette situation, la fin est à la hauteur de ce qui est annoncé par cette "renaissance". Quelques petits coups de griffes, légers mais qui font mal, tout au long du film nous font respirer, tant cette remise en cause est parfois douloureuse. Le rôle du propriétaire du chenil et de l'avocat sont eux aussi excellents (ils vont être d'une aide importante à la reconstruction de Paul). Vraiment aucun regret d'être allée voir ce merveilleux film.
Un "petit" film tout à fait attachant et qui fait du bien. Le réalisateur n'a pas eu peur de prendre son temps sans que l'on s'y ennuie, les personnages secondaires sont particulièrement soignés, les situations originales et inédites. Un très bon moment... et un "feel-good-movie".
Paul Sneijder est un survivant. Il est le seul rescapé d’un accident d’ascenseur qui a notamment couté la vie à sa fille. Survivant, mais sévèrement traumatisé. Le cadre sup de Montréal n’a plus le goût de se battre pour asseoir une situation enviée. Pas envie non plus de mettre en branle la machine judiciaire pour toucher une grosse prime d’assurances. Malgré la pression de sa femme, il se refusera « à mettre un prix sur ce qui n’en a pas ». Et il ne se servira donc pas de la perte de sa fille pour payer l’université à ses fils…
Pour bien marquer la rupture, Paul Sneijder sera promeneur de chiens dans son quartier chic. Et accessoirement présentateur mondain lors d’un concours d’élégance ! Faut dire que ramasser des crottes le ramène à des ambitions plus terre à terre. Insensible au qu’en dira-t-on, cet apprentissage de l’humilité lui permet de se retrouver lui-même. Avec un semblant de réussite : « vous êtes le meilleur par ce que vous ne maîtrisez rien du tout », s’entend-il dire.
Comme la reconstruction du héros, le film de Thomas Vincent prend son temps. La mise en scène est parfois un peu appuyée et les décors bien sobres malgré la neige de Montréal. Mais le sujet est original et on ne s’ennuie pas. Grâce au propos, toujours balancé entre ironie et gravité, tendresse et poésie. Un certain charme opère. La qualité des rôles secondaires n’y est pas pour rien. Et la prestation de Thierry Lhermitte non plus. Parfait de retenue et de sobriété, il habite parfaitement ce personnage qui lâche prise et lui convient si bien...
Pour bien marquer la rupture, Paul Sneijder sera promeneur de chiens dans son quartier chic. Et accessoirement présentateur mondain lors d’un concours d’élégance ! Faut dire que ramasser des crottes le ramène à des ambitions plus terre à terre. Insensible au qu’en dira-t-on, cet apprentissage de l’humilité lui permet de se retrouver lui-même. Avec un semblant de réussite : « vous êtes le meilleur par ce que vous ne maîtrisez rien du tout », s’entend-il dire.
Comme la reconstruction du héros, le film de Thomas Vincent prend son temps. La mise en scène est parfois un peu appuyée et les décors bien sobres malgré la neige de Montréal. Mais le sujet est original et on ne s’ennuie pas. Grâce au propos, toujours balancé entre ironie et gravité, tendresse et poésie. Un certain charme opère. La qualité des rôles secondaires n’y est pas pour rien. Et la prestation de Thierry Lhermitte non plus. Parfait de retenue et de sobriété, il habite parfaitement ce personnage qui lâche prise et lui convient si bien...
Il est vrai que je lis les critiques des cinéphiles en général les plus mauvaises afin de me faire une idée équilibrée avec celles de la presse. Concernant ce film j ai lu par deux fois - film long ennuyeux... Je le dis tout net c'est faux!! voila un film qui prend son temps, tout son temps pour décrypter la lente métamorphose d'un cadre expatrié dans le monde ultra libéral et capitaliste du Canada d'aujourd'hui... et le monde mortifère d'une famille recomposée dans un environnement rigide, minimaliste et froid. La mise en scène, le jeux de T Lhermitte est exceptionnel de méditation de recul et de justesse du propos. Je me refuse de donner le moindre indice sur les raisons de ce parcours initiatique et la stratégie qui sera suivie...et appliquée.. C'est une sorte d American Beauty revisité de manière habile et originale. Les acteurs canadiens sont d une rare authenticité et ont un verbe juste. Tout est rupture dans ce film tourné a Montréal qui se découvre dans sa plus pure expression de ville en hiver glacé et sec. Pas un seul cliché, pas une fausse note, dans ces 2 heures ou je ne regarderais ma montre qu une fois !! Miracle j ai adoré ce film français décalé.
Un vrai bonheur, ce film ! Drame émouvant avec quelques touches d'humour. On s'attache au personnage de Paul, Thierry Lhermitte excellent du début à la fin. Un homme en deuil, effondré de chagrin mais qui va tenter de revivre en prenant conscience de ce qu'était sa vie avant le drame. Il va refuser d'obéir à tous les diktats de cette société et n'obéir qu'à lui même.
Très très bon, Thierry Lhermitte est méconnaissable!
Dans un Québec américanisé à l'extrême, face à sa femme trop ambitieuse et à ses enfants (qui ont un petit air de Jean Sarkozy rigolo), aux avocats impitoyables, aux psychiatres qui veulent le ramener à la raison, Paul Sneijder essaye de résister et de redonner du sens à sa vie, de retrouver certaines valeurs.
La scène d'introduction donne le ton : l'employée de pompes funèbre aux immenses yeux maquillés, qui propose un charmant pendentif contenant une portion des cendres de sa fille, avec un grand sourire, dans l'univers aseptisé du local commercial très "à l'américaine" des pompes funèbres, sur une grande aire commerciale. Le thème récurrent de ce film est la monétisation de tout ce qui nous entoure, même ce qui ne semble pas pouvoir l'être. Intéressant. Triste mais fascinante image du Québec/Canada/États-Unis.
C'est très drôle, assez grinçant, très bien joué, les personnages ont du caractère et sont attachants
(l'avocat qui roule en Jaguar mark 3, spécialiste des questions d'ascenseurs, le patron de Dog Dog Walk fanatique de nombres premiers, le psychologue qui tient à tout prix à faire de Paul un "Handler"...
Allez-y, vous passerez un très bon moment, et ressortirez requinqués.
Dans un Québec américanisé à l'extrême, face à sa femme trop ambitieuse et à ses enfants (qui ont un petit air de Jean Sarkozy rigolo), aux avocats impitoyables, aux psychiatres qui veulent le ramener à la raison, Paul Sneijder essaye de résister et de redonner du sens à sa vie, de retrouver certaines valeurs.
La scène d'introduction donne le ton : l'employée de pompes funèbre aux immenses yeux maquillés, qui propose un charmant pendentif contenant une portion des cendres de sa fille, avec un grand sourire, dans l'univers aseptisé du local commercial très "à l'américaine" des pompes funèbres, sur une grande aire commerciale. Le thème récurrent de ce film est la monétisation de tout ce qui nous entoure, même ce qui ne semble pas pouvoir l'être. Intéressant. Triste mais fascinante image du Québec/Canada/États-Unis.
C'est très drôle, assez grinçant, très bien joué, les personnages ont du caractère et sont attachants
(l'avocat qui roule en Jaguar mark 3, spécialiste des questions d'ascenseurs, le patron de Dog Dog Walk fanatique de nombres premiers, le psychologue qui tient à tout prix à faire de Paul un "Handler"...
Allez-y, vous passerez un très bon moment, et ressortirez requinqués.
Un peu long à démarrer avec la narration d'un père en déphasage avec sa vie professionnelle et familiale suite à un accident d'ascenseur où il perd sa fille. Les chiens vont l'aider à prendre conscience de son désir de liberté vis à vis des carcans d'une monétisation du deuil via un procès et la menace d'un enfermement psychiatrique. Une dramaturgie réussie avec un Thierry Lhermite touchant. Les chiens sont très drôles.
Voilà un très joli film.
C'est une histoire poignante, émouvante, sensible.
C'est beaucoup plus dramatique que comique.
L'acteur principal a là un rôle superbe d'un homme en grande souffrance.
C'est une histoire poignante, émouvante, sensible.
C'est beaucoup plus dramatique que comique.
L'acteur principal a là un rôle superbe d'un homme en grande souffrance.
Un homme vieillissant et blessé et par un évènement tragique se trouve en rupture avec la superficialité et le snobisme de ses proches et de la société au point que sa recherche d'authenticité le fait passer pour fou. Un Canada à la fois beau et déprimant, dommage que le rythme un peu lent et des approximations dans l'écriture affaiblissent un peu la belle prestation de Thierry Lhermitte.
Film d'une extrême lenteur qui laisse le temps à Paul Sneijder de faire le deuil de sa fille mais aussi de sa vie passée.
Scénario bien construit et qui ne laisse pas indifférent.
Thierry Lhermite attachant dans un rôle dramatique qu'il interprète brillamment.
Scénario bien construit et qui ne laisse pas indifférent.
Thierry Lhermite attachant dans un rôle dramatique qu'il interprète brillamment.
certainement le meilleur film de Thierry Lhermitte depuis tres longtemps, franchement j'ai bien
aimé ce film d'une aventure existentielle et spirituelle ( renforcé par la rigueur hivernale québécoise ), qui a le mérite de n'être absolument pas pretentieux contrairement a d'autres propos de "films". Qui raconte tres simplement un accident de vie qui vous change totalement en bien ou en mal. Dans le cas du maladroit Paul Sneijder c'est qu'en BIEN...en sortant du film vous relativisez vos soucis du moment, en appreciant
le bonheur de l'avoir vu.
aimé ce film d'une aventure existentielle et spirituelle ( renforcé par la rigueur hivernale québécoise ), qui a le mérite de n'être absolument pas pretentieux contrairement a d'autres propos de "films". Qui raconte tres simplement un accident de vie qui vous change totalement en bien ou en mal. Dans le cas du maladroit Paul Sneijder c'est qu'en BIEN...en sortant du film vous relativisez vos soucis du moment, en appreciant
le bonheur de l'avoir vu.
film atypique servi par un comédien étincelant Thiery Lhermitte mêne le film avec brio , sans excès , toujours d'une justesse parfaite , les dialogues simples mais très efficaces. la mise en scène nous entraine dans une galerie de portraits surprenants drôles inattendus sur la critique sociale . Géraldine en grande bourgeoise assez ignoble est parfaite . On passe un moment délicieux entre joie et peine c'est du vrai cinéma sans maniérisme , un superbe moment de plaisir
Film particulièrement excellent.
Cela raconte l'histoire d'un homme en plein drame existentiel suite à un accident d'ascenseur.
Il s'en est sorti mais pas son enfant.
Il est en deuil et a beaucoup de mal à reprendre pied mais il y arrive, grâce notamment à un nouvel emploi qui lui fait promener des chiens.
Cela lui fait beaucoup de bien.
Mais c'est sans compter sur sa femme désagréable, qui ne le comprend pas et qui ne pense qu'à toucher de l'argent par l'intermédiaire d'un procès spoiler: (c'est sa seconde épouse, donc de n'est pas la mère de l'enfant décédé).
La dernière demi-heure prend un tournant inattendu.
Ce film est sobre, poignant, bref impeccable.
Cela raconte l'histoire d'un homme en plein drame existentiel suite à un accident d'ascenseur.
Il s'en est sorti mais pas son enfant.
Il est en deuil et a beaucoup de mal à reprendre pied mais il y arrive, grâce notamment à un nouvel emploi qui lui fait promener des chiens.
Cela lui fait beaucoup de bien.
Mais c'est sans compter sur sa femme désagréable, qui ne le comprend pas et qui ne pense qu'à toucher de l'argent par l'intermédiaire d'un procès spoiler: (c'est sa seconde épouse, donc de n'est pas la mère de l'enfant décédé).
La dernière demi-heure prend un tournant inattendu.
Ce film est sobre, poignant, bref impeccable.
Un film sombre et qui ne laisse pas indifférent.
Dès la première scène, qui se déroule à l'accueil d'un funérarium, le ton est donné.
De nos jours, au Québec, Paul Sneijder (Thierry Lhermitte), s'aidant d'une cane, vient y chercher l'urne contenant les cendres de sa fille, décédée deux mois plus tôt.
On apprend assez rapidement qu'elle a péri dans un accident d'ascenseur et que son père est le seul rescapé de la tragédie.
S'en suit toute une série de comportements, qui va de l'avocat bouffi d'orgueil et obsédé par le fric, en passant par le type qui a présente sa chienne à des concours canins pour se valoriser lui-même, jusqu'à la femme du héros 'Géraldine Pailhas) qui voit dans la disparition de sa belle-fille l'occasion d'un procès pouvant permettre à son mari de toucher une somme rondelette, ce qui permettrait à leurs deux fils de suivre des études aux Etats-Unis. Sa froideur glace les sangs, jusqu'à son attitude vers la fin du film, quand elle parvient à faire interner son mari.
La seule personne vraiment humaine que le héros va croiser dans se quête en vue de se reconstruire est l'avocat des ascensoristes.
Au final, un film difficile, parfois dérangeant, qui donne à réfléchir et une belle prestation de Thierry Lhermitte, qu'on n'a pas l'habitude de trouver dans ce genre de rôle
Dès la première scène, qui se déroule à l'accueil d'un funérarium, le ton est donné.
De nos jours, au Québec, Paul Sneijder (Thierry Lhermitte), s'aidant d'une cane, vient y chercher l'urne contenant les cendres de sa fille, décédée deux mois plus tôt.
On apprend assez rapidement qu'elle a péri dans un accident d'ascenseur et que son père est le seul rescapé de la tragédie.
S'en suit toute une série de comportements, qui va de l'avocat bouffi d'orgueil et obsédé par le fric, en passant par le type qui a présente sa chienne à des concours canins pour se valoriser lui-même, jusqu'à la femme du héros 'Géraldine Pailhas) qui voit dans la disparition de sa belle-fille l'occasion d'un procès pouvant permettre à son mari de toucher une somme rondelette, ce qui permettrait à leurs deux fils de suivre des études aux Etats-Unis. Sa froideur glace les sangs, jusqu'à son attitude vers la fin du film, quand elle parvient à faire interner son mari.
La seule personne vraiment humaine que le héros va croiser dans se quête en vue de se reconstruire est l'avocat des ascensoristes.
Au final, un film difficile, parfois dérangeant, qui donne à réfléchir et une belle prestation de Thierry Lhermitte, qu'on n'a pas l'habitude de trouver dans ce genre de rôle
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