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    Félicité
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    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2017
    Destin d'un roc au féminin. Visage dur et creusé par une chanteuse qui crie tout son désespoir dans sa musique. Le point émotionnel du film réside ici. La faculté de nous transmettre par le chant, tout ce que cette femme a enduré et continuera à subir dans une vie qui ne fait guère de cadeaux. Les siens, comme la majorité des mamans de ce monde, se sont ses enfants. Et quand l'un deux se voit vie brisée à cause d'un système immunitaire démocratique quasi inexistant, c'est le chaos. Et pour moi le film s'arrête là. Tous les efforts de mise en scène pour tirer le film vers la rédemption ne me font aucun effet. Ça manque d'ampleur sur la seconde partie, ce qui ne donne pas le coup de grâce au film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 21 avril 2017
    La première partie du film est envoutante: la musique, la sueur, et met surtout en lumière une dure réalité que nous, certains bobos européens (je m'y inclus) rechignons à voir: la pauvreté engendre de la cruauté et pas tout le temps de la solidarité. En cela le film est intéressant et traite de l'obstination que les pauvres doivent déployer pour survivre. Il devrait être vu par tous les "droitistes" qui disent que les clandestins seraient mieux chez eux. Or souvent mieux vaut attraper les miettes ici que de creuver faute de soins là-bas. Ensuite... le film se perd dans des plans rapprochés à n'en plus finir, des parenthèses oniriques, des scènes inutiles. C'est bien beau de filmer le visage impassible de l'actrice, mais au bout de 20 minutes (en cumulé) on a saisi. Ca ne sert à rien. C'est beaucoup trop long, et pour finir très chiant. Dommage.
    framboise32
    framboise32

    149 abonnés 1 289 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2017
    On est conquis dès l’ouverture du film, cette longue scène dans le bar de nuit où Félicité chante, est magnifique. On sait tout de suite que ce film va nous faire vibrer.
    On la retrouve le lendemain au chevet de son fils Samo victime d’un grave accident. Elle va arrêter de chanter. Félicité va se battre, dévoilant toute sa force . (...) Mais ces épreuves vont adoucir Félicité. Elle est magnifique quand elle baisse la garde, se laisse aller, accepte ses fragilités. Il y a une scène qui résume ce changement. (Félicité et Tabu assis sur une marche de la maison) J’ai pleuré !
    La musique a une place très importante dans le film. Elle est complètement intégrée à l’histoire. (...)
    Le réalisateur a tourné son film à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. (...) Il nous entraine dans un tourbillon sans jamais nous lâcher. La ville est bruyante. (...)
    Véronique Beya Mputu est Félicité, premier role au cinéma. Elle est incroyable. Belle. Papi Mpaka est Tabu.
    Félicité est un magnifique portrait de femme. Un film singulier et captivant
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 avril 2017
    Félicité est une femme forte. Elle gagne sa vie en chantant dans un bar de Kinshasa. Mais quand son fils est victime d’un grave accident de la route, elle doit trouver l’argent exigé pour l’opération qui le sauvera de l’amputation.

    Félicité, c’est deux films en un.

    C’est d’abord un "Rosetta" (1999) ou un "Ma’Rosa" (2016) congolais. Deux films, le premier belge, le second philippin, qui portaient le nom de leur héroïne, à l’instar de Félicité. Une héroïne, présente à chaque plan, qui devait se battre contre la terre entière, la première pour trouver un travail et le garder, la seconde pour réunir l’argent exigé par des policiers corrompus pour relâcher son mari. Comme Rosetta, comme Rosa, Félicité, filmée caméra à l’épaule par Alain Gomis, souvent de dos comme une héroïne dardenienne, déploie une mutique énergie à sauver son fils. Pour y parvenir, ses allers et retours dans Kinshasa sont l’occasion d’une visite kaléidoscopique de cette capitale chaotique.

    Alain Gomis aurait pu se borner à tourner ce film-là. Mais l’auteur de "L’Afrance" et de "Aujourd’hui" a placé la barre plus haut. Ce premier film ne dure qu’une heure et cède la place à un second, plus poétique, moins linéaire. Ce n’est pas révéler l’issue du premier que d’évoquer la sortie de l’hôpital du fils de Simo et le soudain abattement dans lequel sombre Félicité. Comment en sortira-t-elle ? C’est l’enjeu de cette seconde moitié. Le récit est entrecoupé de longues plages musicales durant lesquelles l’orchestre symphonique kimbanguiste joue la merveilleuse musique d’Arvo Pärt – décidément très utilisé au cinéma sous toutes les latitudes ("Knight of Cups", "El Club", "The Place Beyond the Pines", "There Will Be Blood", "Gerry"…). Félicité, lentement, s’adoucit au contact de Tabu, un voisin dont la force physique n’a d’égale que la douceur de ses sentiments pour la belle chanteuse.

    J’ai moins aimé cette seconde partie que la première. Je l’ai trouvé trop longue, moins rythmée, moins cohérente. Pour autant, cette légère déception n’a pas assombri le plaisir pris à ce film qui a largement mérité le Grand Prix du Jury au Festival de Berlin et l’Étalon d’Or au Fespaco de Ouagadougou.
    Hugo D
    Hugo D

    3 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 avril 2017
    Un film qui selon moi part d'une bonne intention ( surtout dans la première partie du film ), mais qui demeure très long. Il y a beaucoup de scènes "expérimentales" et contemplatives ( dans lesquelles la lumière est mal gérée ) qui n'ont aucun intérêt, voire incompréhensibles parfois. Le scénario se perd après la première heure, et le spectateur aussi. Même si le rôle de la musique est intéressant, la bande originale du long-métrage n'est pas marquante ( sauf dans la première scène du film qui est plutôt sympa, et quelques séquences pendant les concerts de la protagoniste ).
    En bref Félicité est un film qui dépeint à merveille l'ambiance et l'euphorie de la musique congolaise, mais aussi les difficultés du pays et sa pauvreté fracassante. Il est dommage que les 3/4 du film soient ennuyant...
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 663 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2021
    Une belle mise en scène combinant néoréalisme, art baroque et musicalité. Un beau portrait de Mère courage interprétée par une sublime actrice. Malgré quelques longueurs, ce film est un jalon du cinéma congolais.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2017
    C'est la rencontre et le dialogue homme/femme dans le milieu africain, qui est ici mis en scène. Les conduites de prestance sont légion, le verbe est haut, les coups pleuvent parfois, le sang gicle parfois lors de lynchages. La colère, l'alcoolisation, la misère extrême, la corruption également se déroulent tout au long de la quête d'argent de Félicité pour payer l'intervention chirurgicale de son fils blessé lors d'un accident de moto. La protection sociale, que nous connaissons ici, n'a pas cours là-bas. Pour se soigner, il faut payer. Confiance, duperie ne s'articulent pas comme en occident. Il y a une dimension anthropologique dans ce film d'Alain Goomis. La caméra est audacieuse, elle filme dans la proximité et parfois nous emmène dans Kinshasa, tantôt dans les zones urbaines goudronnées, riches et tantôt dans ce qui s'apparente à des bidonvilles. Je me suis un peu perdu dans le parallèle entre l'orchestre à cordes accompagné de choeurs et l'endroit où chante Félicité le soir. Il y a aussi les errances nocturnes de Félicité, où la sorcellerie semble en jeu. Là non plus, je n'ai pas tout compris. Ce qui ressort clairement, c'est combien le prix de la vie n'est pas le même selon l'endroit du monde où l'on vit. La puissance de Félicité, c'est son regard digne, sa pugnacité à ne pas s'en laisser conter : lorsqu'elle veut quelque chose, elle le réclame et ne lâche pas l'affaire. Elle réclame, mais n'implore jamais. Point de soumission ou de rabaissement chez cette femme, même lorsqu'un homme la menace. Cet aspect est sans doute la meilleure réussite du film.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 avril 2017
    De nos jours, à Kinshasa, Félicité est chanteuse dans un bar où elle se produit tous les soirs avec passion. Lorsque son fils se brise la jambe dans un accident de moto, Félicité doit trouver l'argent qui paiera l'opération.

    Le film se découpe en deux parties. La première dessine le portrait de Félicité femme forte et indépendante dans une vie sans argent et une ville de désordre. La caméra la suit dans son combat sans merci pour sauver son fils. Véro Beya Mputu interprète avec force Félicité. Sa présence à l'écran impressionne et suffit à nous embarquer dans cette histoire. Alain Gomis parsème dans sa réalisation brute, rythmée par la musique africaine, des moments d'apaisement. Des scènes d'évasion dans la forêt, sans doute rêvées par Félicité et des moments de calme posé par la musique d'Arvo Part joué par l'orchestre de Kinshasa. Ces instants soulignent un peu plus la violence, la frénésie désespérée qui entourent Félicité. Dans la seconde partie, le réalisateur se concentre sur les hommes, Tabu, l'amoureux transit de Félicité, ivrogne et coureur, et le fils mutique. Sans que l'on comprenne pourquoi Félicité passe au second plan, comme si cette femme affaiblie n'intéressait plus Gomis. L'ennui s'installe durablement. Plus rien ne se passe. Les moments de silence ne disent pas grand-chose. Tout semble interminable. Cette seconde partie suffit à donner au film l'image d'une oeuvre au final trop confuse.
    Philippe G.
    Philippe G.

    7 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2017
    Les scènes extérieures et les scènes dans le café concert ou de musique classiques sont captivantes avec des transitions inspirées .
    Hélas des longueurs dans des scènes muettes a l'intérieur de l'appartement qui allongent le film dans sa dernière partie . Dommage
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 avril 2017
    Un 5 bien mérité.
    Ce film est une reussite. Humble comme son auteur, puissant comme son actrice , nécessaire comme son approche, juste comme sa mise en scène, complexe comme son sujet et rare comme son sujet. Un film que ne fait pas les yeux doux à la propagande festivalière qui voudrait nous faire croire que le cinéma est le pendant du politiquement le plus correct. Sublime
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 avril 2017
    Quand elle chante Félicité n’est plus sur terre, elle est dans un autre monde, que rien ou presque ne peut atteindre. Et rien ou presque ne peut l’arrêter, sauf, sauf quand il s’agit de la chair de sa chair.

    Félicité n’est pas aimable, et ne cherche pas – ou plus à l’être. Félicité chante chaque soir, Tabu, lui, boit à s’en abrutir. Chaque soir. Ces deux-là s’échappent, chacun à leur façon. Et, de manière un peu improbable, semblent s’accommoder l’un et de l’autre. La plongée au cœur de Kinshasa est envoutante, puis déprimante plus que flippante. Le règne de la débrouille, de la solidarité sous contrainte, des arnaques petites et grandes, des arrangements incessants avec le quotidien pour vivre une vie à peine digne, finit par épuiser les plus forts. Ou bien les force à trouver un moyen de s’échapper...

    En intégralité sur:
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 avril 2017
    Après un début intéressant, ou le réalisateur pose les bases de son intrigue et de son personnage principal dans un Kinshasa quasi documentaire, le film s'embourbe à la moitié du film pour finir dans un mutisme quasi auteuriste et dérouter les spectateurs, Au risque de les perdre jusqu'à faire sortir les spectateurs de la salle au fur et a mesure.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 avril 2017
    Félicité est chanteuse dans un bar de Kinshasa. Plutôt sensuelle, même si le corps est lourd et le regard vide d’émotion. Dans l’ivresse et le brouhaha général, elle chante jusqu’à la transe des clients. Elle chante pour vivre et bientôt pour résister, quand elle apprend que son fils, victime d’un accident risque d’être amputé. « Si tu manques d’argent, aies des amis », lui susurre son dépanneur de réfrigérateur. Qui s’avèrera d’ailleurs meilleur connaisseur des bobos de l’âme que des frigos... Mais Félicité est une têtue : elle trouvera l’argent.
    Sur ce scénario assez mince, Alain Gomis, déroule sa trame. Avec une caméra à l’épaule pour suivre cette mère courage jusqu’au bout des nuits agitées de la capitale du Congo (RDC). Et dans cette mégalopole de 12 millions d’habitants, les jours sont tout aussi grouillants de monde, de misère et de violence, de débrouille et de corruption. Toute la première partie file à bon rythme. Puis le film tombe ensuite dans une certaine stagnation narrative qui transforme ce portrait ce de femme forte en œuvre au ton mystico-poétique plus étrange.
    Ce déséquilibre entre les deux registres est la limite même de l’œuvre du cinéaste franco-sénégalais. Même si le réalisateur a souhaité « confronter l’invisible au quotidien » pour montrer des personnages hors de tout soutien, comme livrés à eux-mêmes afin de leur donner davantage de force. « Tu seras courageux, puisque tu n’as pas d’autre choix » assure au garçon le réparateur des corps et des cœurs. Reste un film qui avance en équilibre instable entre réalisme ethnologique et lyrisme onirique. Avec Félécité, notre joie est partagée.
    islander29
    islander29

    857 abonnés 2 352 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2017
    un film intéressant quand on le considère sous différents angles, la photographie sur Kinshasa, est pertinente et n'hésite pas parler de misère, de population , ensuite le film est un puzzle musical, avec de brillants morceaux typiques ou classiques..... Enfin les personnages dans les bars sont porteurs d'une grande sincérité, voire humanité;....Cela fait du bien de voir des gens sans arrière pensée ......
    Le petit point faible est le scénario qui parfois est imprécis, vague et qui s'étire par moments.....
    Mais on peut voir que l'Afrique bouge, qu'elle chante et qu'elle a des choses à raconter, cette félicité à la poitrine avenante est un oiseau volontaire dont la voix mérite d'être entendue.....Un fort joli film au fond....
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 avril 2017
    Ça part obligatoirement d’un bon sentiment (raconter le Congo d’aujourd’hui à travers les difficultés financières d’une femme seule) mais ça dérape très vite dans la stylisation. Alain Gomis aime l’architecture du cinéma et le vocabulaire qui va avec. Il en fait dans une première partie une œuvre absolument concrète, compréhensible qu’il transpose quasiment dans la seconde partie en un volet purement abstrait. La force symbolique des images entache alors tout discernement. Le scénario se délite et la bonne interprétation de l’héroïne, Véronique Beya Mputu devient de plus en plus énigmatique, sans qu’aucun signe perceptible ne vienne corroborer ses postures. Ça dure deux heures, et c’est très long …
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