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Annelise.B
6 abonnés
39 critiques
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4,0
Publiée le 14 octobre 2018
Bacri Jaoui sont magnifiques. On ne se lasse pas de ce duo de ces rôles de ces vies mêlées. Ce film est tendre beau émouvant et tous les personnages sont attachants et l'atmosphère est tellement palpable. C'est fin drôle sarcastique comme on les adore et Bacri qui chante mémorable ... J'ai eu l'impression d'être invitée à cette soirée
Depuis 1993, Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui n'ont jamais cessé d'écrire ensemble des scénarios dans lesquels le plus souvent ils étaient acteurs ou réalisateurs (Agnès Jaoui cinq fois). Le couple qu'ils formaient à la ville n'est plus mais les liens artistiques demeurent. "Place publique" marque donc la dixième collaboration d'un parcours commun de 25 ans. La satire assez amère qu'ils brossent du milieu du showbiz à travers la pendaison de crémaillère organisée par une célèbre animatrice de télévision (Léa Drucker) ânonnant à qui mieux-mieux que son petit coin de paradis verdoyant n'est qu'à "35 minutes" du périphérique, résonne bizarrement avec "Le sens de la fête" d'Eric Tolenado et Olivier Nakache dans lequel Jean-Pierre Bacri tenait sensiblement le même rôle. On retrouve la même perception acérée de l'air du temps dans les deux films mais le propos est sans aucun doute plus désabusé dans le scénario écrit par Jaoui et Bacri. Un décalage que l'on peut attribuer à la différence de générations qui sépare les deux duos mais aussi à la lassitude qui doit gagner les Jabac (surnom donné au couple par le réalisateur Alain Resnais) bien obligés de dresser le constat que leur public se restreint de film en film. La plongée à pieds joints dans les petits travers égotistes du petit monde fermé du showbiz n'est donc certainement pas étrangère à une volonté salutaire de mettre à jour une vacuité des consciences tous les jours un peu plus voyante qui fatalement se ressent dans les propositions faites au public. Reconnaissons-leur enfin le mérite de retranscrire cet état d'esprit dans les deux personnages qu'ils se sont attribués. Notamment celui de Castro interprété par Jean-Pierre Bacri rappelant furieusement un animateur de talk show toujours habillé de noir qui depuis les années 80 joue la surenchère dans le domaine de la provocation pour ne pas disparaître définitivement des écrans de télévision. "Place publique" qui est en fait une chronique un peu à la manière du "Mariage" de Robert Altman (1978) souffre de l'absence d'une véritable structure dramatique qui empêche l'expression claire d'un point de vue dont on n'entrevoie que les contours et vaut surtout pour les répliques cinglantes qui font rarement défaut chez Bacri et Jaoui.
La rançon de la gloire. Bacri et Jaoui au générique, on sait à quoi s’attendre et quand on aime le style, on passe forcément un bon moment. Là, en gros, c’est une pendaison de crémaillère à la campagne mais (très) proche de Paris. Le décor bucolique sera le théâtre d’un massacre. Au sens figuré. Dans le lot, on trouve le petit milieu de la télé et des médias, des stars en cartons, des riverains à l’ouest et beaucoup de rancœur. Mais la véritable vedette de ce drôle de drame c’est bien sûr l’éternel Bacri. Grimé d’un postiche, il est proprement hilarant du début à la fin. Alors c’est sûr qu’on connaît le numéro du vieux ronchon méchant mais qui n’a pas toutes ses dents pour mordre efficacement tous ceux qui l’agacent. Mais il vaut à lui seul le visionnage du film. Franchement. Pur le reste les charges sont virulentes et bien envoyées, drôles souvent. Et puis on trouve aussi dans ce récit un brin d’émotion et de nostalgie, une sorte de combat de générations. Il ne faut certes pas s’attendre à vraiment autre chose que du théâtre filmé à la française mais l’ensemble est bien fichu.
Le couple Jaoui / Bacri revient sur les grands écrans avec une critique acerbe du monde des médias, des réseaux sociaux, du temps qui passe et de la célébrité éphémère. S’appuyant sur des punchlines acides où Bacri fait du Bacri en vieil aigri, ils nous livrent un film abouti, facile certes mais tellement réel, cynique et vrai. Dans l’air du temps, ça fait du bien.
Trop de clichés, superficiel, pas terrible. L'immigrant qui ne parle pas bien le francais (haha), la serviteuse qui est conne et non responsable, le petit paysan brave et limité, le conférencier (il n'était pas déjà le caractère principale dans un policier de Chabrol??) et puis la brave fille frustrée, fille à papa. Les dialogues parfois drôles.Mon highlight était le voisin faché qui tire sur la fête avec son fusil pour éteindre le bruit et la lumière. Pourquoi pas finir avec cette scène??
Si l’ensemble n’est pas déplaisant à visionner, si certaines réparties font mouche et si Jean-Pierre Bacri en ersatz de Thierry Ardisson, parvient encore à nous amuser dans un énième rôle de ronchon, « Place publique » manque singulièrement d’enchantement et d’innovation qui faisaient tant le sel de « Un air de famille » ou de « Le goût des autres ». Certes, les dialogues sont pas mal avec le cynisme ou la bonne conscience qui caractérisent (trop ?) certains personnages et le script est adapté à la société moderne en intégrant les réseaux sociaux et le sort des réfugiés, mais ça sent tout de même le réchauffé à tout va voire la fin de cycle, dommage !
Comme toujours, Agnès Jaoui et Jean Pierre Bacri sont au top ! Un grand bravo également à tous les autres acteurs, seconds rôles ou non , ils assurent un max ! On reconnaît parfaitement l'animateur télé dégommé quand il n'est plus dans le coup , les gens de la télé parisiens et snobinards , le monde des youtubers , celle qui veut sauver la terre entière mais qui oublie de s'occuper de sa famille , etc... Beaucoup de vérités et un peu d'humour ( la serveuse Samantha) , bref , du bon film .
Ah que voilà un nouveau réjouissant jeu de massacre orchestré par le duo Bacri/Jaoui. Un présentateur télé sosie de Thierry Ardisson sur le déclin pour une pendaison de crémaillère, des invités issus du monde du show-biz. Un buffet. De la musique. Un prétexte tout trouvé pour un règlement de compte en bonne et due forme. Surtout que le monde des médias, ils le connaissent d'autant mieux depuis le temps qu'ils écrivent des scénarios ensemble. Tout le monde en prend donc pour son grade. Il n'y a pas de jaloux comme ça. Les producteurs télés accrochés aux audiences et qui se servent de ces dernières pour déterminer si Castro est has-been ou pas. Les parisiens, d'une manière générale, particulièrement snobs. Les provinciaux têtus comme des mules, enfermés dans un quotidien morne, répétitif qui les rend incapable de voir plus loin que le bout de leur nez. La jeune génération n'est pas non plus épargnée. Ingrate envers ses parents. Passant son temps vissée au téléphone ou à se prendre en photo pour mieux ensuite aller étaler sa vie insipide sur les réseaux sociaux. Une vision particulièrement juste de la société française dans son ensemble. Signe que Bacri/Jaoui arrivent à rester connectés à la réalité et non pas enfermés dans leur bulle comme d'autres artistes. Qu'ils continuent longtemps comme ça.
Lors de ma première vision, je n'avais pas été séduit par ce film qui me paraissait reprendre les mêmes recettes que les précédents films du duo. Et puis, le revoir une seconde fois me l'a fait apprécier beaucoup plus (pourquoi revoir un film qu'on n'a pas aimé ? Pour être sûr de ne pas se tromper. Et j'ai bien fait). J'ai beaucoup aimé toutes ces histoires qui s'entremêlent, ces différents personnages bien caractérisés, cet humour saignant que Bacri et Jaoui savent si bien écrire. Une bonne cuvée du duo en fait...
Après le "Sens de la Fête", Jean-Pierre Bacri nous revient dans une comédie très inspirée par la réalisation du duo Toledano/Nakache. "Place Publique" sorte de satire d'un animateur/chanteur du monde du showbiz français, nous plonge dans une crémaillère ou les interactions vont s'enchaîner, s'entrechoquer et par moment exploser. Seulement, au contraire du "Sens de la Fête", le casting n'est pas exceptionnel et l'humour bien moins présent.
Un bon cru des JABAC même si loin de leurs meilleurs œuvres. Une galerie de personnages originaux et attachants, dont certains sont un peu caricaturaux. Jean-Pierre Bacri toujours au top dans son rôle de bougon cynique.
A la fin des années 90 les films de Jaoui et Bacri (Un air de famille, Le gout des autres, etc.) étaient originaux, novateurs et apportaient une vraie fraicheur au cinéma français. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Pourtant ni la qualité d'écriture, ni le talent d'acteur des deux principaux protagonistes ne sont vraiment en cause. Alors c'est quoi le problème ? Peut-être que depuis 20 ans ils font toujours la même chose justement...
Ça tient à peu de choses, mais on les sent moins en phase avec notre époque, un peu comme un phénomène de mode qui tout d'un coup serait "has been"... C’est bien la preuve que le monde évolue rapidement, on peut avoir été à l'avant garde et puis tout d'un coup paraître ringard.
Pas de doute, on sait très vite que l’on est dans un film du tandem Jaoui Bacri non pas dès les premières images mais dès les premiers dialogues. Présentation donc des personnages haut en couleurs mais un poil trop connotés avant de les lacher non pas sur une place publique mais dans une garden party privée mais avec les réseaux sociaux, l’intimité n’existe plus pour les personnalités connues. C’est l’un des sujets évoqués par Jaoui et Bacri dans ce nouveau film. On évoque aussi la difficulté de viellir et la perte ou non de ses idéaux pendant cette fête où l’on va criser une multitude de personnages, un peu comme chez Altman ou Woody Allen. Les dialogues sont excellents, c’est la force de Bacri & Jaoui, mais cette fois-ci, la mise en scène d’Agnès Jaoui est plus alerte, son film possède un rythme que n’avaient pas ces précédents films. Les acteurs sont tous épatants (La mauvaise imitation de Montant par Bacri est un grand moment). Donc, on ne s’ennuie pas même si tout çà est un peu convenu et peu surprenant
Même si le jeu de massacre se profile dès le début, la séquence de la vérité est franchement bien emmenée. Le coup de la jeunesse!!!!! Jaoui peint toujours très bien la nature humaine. C’est une sorte de Coline Serreau en fait. Mais il y a cette touche de nostalgie d’un monde meilleur. Une jolie musique et un beau générique de début.