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Nicolas L.
87 abonnés
1 746 critiques
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2,5
Publiée le 18 août 2021
Un petit Bacri jaoui. Décor unique, des personnages bien écrits certes mais Bacri fait du Bacri et le duo de scénaristes ne parlent encore que de leur petit monde de bobos stars. Pas de vrai fous rires et pas de grands dialogues. Juste une petit comédie du dimanche soir qui se laisse regarder certes mais qui finit malgré tout par s'oublier assez vite.
On a un peu l'impression de revoir "le sens de la fête", la drôlerie et la finesse en moins... Si l'on sourit quelquefois, force est de constater que le tandem Jaoui / Bacri a perdu un peu de sa superbe et nous ressert l'éternel constat sur la lutte des classes, l'opposition Paris / province, le cynisme du monde du showbiz... Ils ont déjà fait bien mieux !
franchement déçu par ce film de Bacri et Jaoui : leur dixième collaboration autour de cette pendaison de crémaillère dans la belle maison de campagne "à 45 minutes du périphérique" d'une productrice télé en vogue. Le film est une satire amère du petit milieu de la télé, du show biz et au delà des bobos parisiens avec les problématiques liées au pouvoir et aux travers de la célébrité. Agnès Jaoui a déclaré dans un interview que ce qui l'intéressait c'était précisément ce pouvoir de la célébrité qui l'intéressait et a évoqué la royauté. Au début, on sourit mais assez vite le film résonne bizarrement, comme si les acteurs - du moins les moins jeunes - étaient gênés d'avoir à se critiquer eux-mêmes, à critiquer le milieu qui les fait vivre très agréablement. On y décrit assez bien le décalage net entre générations sur ces sujets de célébrité, de réussite, d'étalage de sa vie privée ou pas du tout. A part quelques répliques acerbes de Jean Pierre Bacri qui font mouche et qu'on adore surtout lorsqu'elles sont cinglantes, Place publique souffre d'ambivalence, de n'avoir pu aller plus loin peut-être car leurs auteurs sont célèbres, ont réussi et sont devenu les héros des bobos justement. On est très loin de la force, de la fraîcheur et de la justesse du "Goût des autres.
Dans ce nouveau film du duo Jeuni-Bacri, Agnes Jaoui critique le jeunisme, les réseaux sociaux et la culture du buzz. Bacri est excellent comme d'habitude avec son personnage qui rappelle beaucoup certains animateurs tv comme Ardisson ou Ruquier. Des moments hilarants et des moments d'émotions dans l'un des derniers films de JP-Bacri.
jean-pierre Bacri joue son rôle habituel de bougon cynique, au milieu d'un méli-mélo de personnages qui n'interagissent pas toujours entre eux, avec en toile de fond une critique un peu légère des médias. Sans être un film honteux, on reste sur notre faim
Cinéaste assez médiocre, mieux connue pour ses bons mots que pour son sens de la mise en scène, Agnès Jaoui prouve avec Place Publique qu'il lui était encore possible de descendre en qualité. Filmant désormais à grand renfort de steadycam et de cadres attrape tout des portraits de personnages déjà critiqués mille fois, Jaoui dévoile juste une panne totale d'inspiration et un profond manque de courage : dans la critique des médias et des artistes aseptisés, où sont les cinéastes ?
Sur le papier, l'idée aurait pu plaire, mais malheureusement, on se retrouve avec une succession de bribes de vie, certes réelle et intéressante, mais trop peu mise en adéquation avec un scénario !
J'aime en général bcp les films de Bacri/Jaoui. Surtout 'le Gout des Autres'. Quand on fait une satire, on est un ligne de crête entre le gentillet d'un côté et le cynisme de l'autre. Le film est tombé dans le cynisme le plus noir. La critique des provinciaux (des bouseux), des artistes (des égocentriques), des jeunes (des débiles) est déprimante. Et puis, le film souffre de la proximité (acteurs, sujet) avec 'le sens de la fête', très réussi lui! Bref, on a l'impression d'être assis à un mariage à côté du vieil oncle réac' qui vous débite sa haine de la vie. Fuyez!
Je découvre ce film le jour du décès de Jean-Pierre Bacri. C'est forcément émouvant. C'est une très jolie réussite que cette comédie douce amère réalisée par Agnès Jaoui. L'écriture est fine et le casting est royal. Jean-Pierre Bacri campe un animateur télé sur le déclin et aussi très cynique. Il est fabuleux dans ce rôle. Agnès Jaoui joue son ex-femme et Léa Drucker incarne à merveille la productrice de Bacri qui organise la pendaison de crémaillère de sa nouvelle maison à la campagne. Tout le film se déroule durant cette fête et on prend énormément de plaisir à suivre les rapports entre ces personnages, entre coups bas et moments drôles. Jaoui analyse en même temps certains travers de notre société et c'est très bien fait. A voir sans hésiter.
Décevant malgré le jeu jouissif de Jaoui et Bacri. Scénario amusant, dialogues parfois ciselés, mais la mayonnaise ne prend pas. N'est pas Nakache et Toledano qui veut… Sans doute le manque de rythme explique-t-il cette déception. mais la galerie de portraits est magnifique, le voisin qui fait du bio, le fermier en colère, etc, etc.
4 546 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 12 août 2020
À l'instar de leur grand ancêtre La Bruyère et de ses célèbres Caractères (1670-1694), Agnès Jaoui et son partenaire Jean Pierre Bacri en plus d'être les comédiens talentueux que l'on connaît ont corrigé les mœurs de leur temps. Ils frappent à nouveau avec Place publique leur dernier projet en date. Place publique est tout simplement excellent. Une intrigue intelligente renforcée par des lignes intelligentes prononcées par des professionnels intelligents aguerris ou encore à leur apogée. Il y a des choses pires sur terre n'est-ce pas ? Vous prendrez certainement plaisir à une satire qui mord constamment. Et vous pouvez également vous réjouir de la volonté des auteurs de ne pas sombrer dans une amertume stérile. La causticité de Jaoui Bacri est en effet (et à juste titre à mon sens) adoucie par leur manipulation de deux personnages, Manu le chauffeur de Castro et Nina la fille d'Hélène et Castro. Les deux ne sont pas des personnes insensées qui se débattent avec la vie telle qu'elle vient sans tricher ni se présenter. Manu et Nina font tout simplement de leur mieux dans une société insensible si inconsciente. Une manière pour les Bruyères des temps modernes de rendre hommage à la nouvelle génération et de professer leur foi en ceux qui prendront le relais. À la fin de l'histoire les deux jeunes sont sur le point de former un couple et c'est une belle façon de conclure un film qui autrement aurait été aigre et rien d'autre...
Dans ce film, on va avoir le genre de comédie que j’apprécie beaucoup car elle est basée sur le cynisme. Plus particulièrement grâce à la fracture générationnelle. Jean-Pierre Bacri est l’ancienne star qui n’accepte pas de devoir tourner la page, et plus le temps passe, plus il est acerbe. Il sera pour cela confronté au phénomène du net Yvick Letexier, dit Mister V. Son rôle est le symbole des nouvelles célébrités qui crée leur buzz sur les réseaux sociaux. On aura ici une carricature sévère mais juste que le Youtubeur exécute à merveille. On tourne la page de son premier rôle dans LE MANOIR qui était vraiment raté. J’ai aussi apprécié les deux prestations sobres mais très juste de Kévin Azaïs, déjà présent dans LE SENS DE LA FETE, et de Nina Meurisse. Pour finir, Léa Drucker en maitrise de cérémonie chapote parfaitement ce petit manège. C’est vraiment un délice de voir ce film car chaque personnage a sa symbolique et sa critique de la société. Mais contrairement à LE SENS DE LA FETE, le dernier Bacri, ici on ne rigole pas des événements mais de ce que représente chaque personnage et leur manière de le montrer. Dans PLACE PUBLIQUE, on se régalera donc de ce remue-ménage sous forme de fête mondaine.
Une film qui est supposé être une comédie mais je n'ai ri à aucun moment et les personnes qui étaient avec moi non plus. Le scénario est bien trop léger et je me demande toujours quelle est l'histoire et ce que le scénariste et le réalisateur ont voulu montrer. Heureusement que quelques magazines sont là pour m'indiquer que l'objectif était de dénoncer l’obsession de la célébrité et le besoin grandissant de reconnaissance.
Bref, encore un film sans intérêt qui n'a pu être réalisé que grâce à un système de subvention public aberrant qui, en supprimant le risque commercial, permet aux pires navets d'être réalisés car les producteurs sont certains de rentrer dans leurs frais.