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ffred
1 696 abonnés
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2,0
Publiée le 20 avril 2018
Depuis son excellent premier film (Le goût des autres, 2000) en tant que réalisatrice, Agnès Jaoui fait un peu moins bien à chaque fois. Déjà assez déçu par Au bout du conte, elle ne fait pas beaucoup mieux cette fois-ci. Une mise en scène vraiment pas dynamique pour une histoire banale sur des personnages de la télé et du cinéma qui vivent en vase clos autour de leur nombril. Rapports enfants/parents, maris/femmes, patrons/employés, voisins/voisins, riches/pauvres, vedettes/fans, vieillesse/jeunesse etc...tout y passe dans un méli-mélo tragi-comique plus pathétique qu’autre chose. C’est rarement drôle, souvent poussif, bourré de clichés. L’interprétation a bien du mal à sauver quelque chose. Seule Léa Drucker s'en sort honorablement. Pour les autres, Bacri fait du Bacri comme jamais, et personne ne sort vraiment du lot. Au final, un film chorale qui manque un peu de tout, de corrosif, de décalé, de politiquement incorrect, de dynamisme, d’un certain humour piquant, etc...plutôt raté donc...
Jadis star de la télé, Castro, 65 ans, est un animateur en mal d’audience. Quelques groupies donnent encore le change en quêtant des selfies, mais pour les jeunes, il n’est plus que « l’idole des vieux ». Ce n’est pas une pendaison de crémaillère chez sa productrice, qui va lui redonner le moral. Ni son ex et leur fille, qu’il retrouve à l’occasion. Car cette fête, c’est le bal des apparences. Avec coup d’œil par-dessus l’épaule sur le temps qui passe… Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri n’en finissent pas de dérouler la pelote de nos hypocrisies. De dénoncer l’illusion de la fausse célébrité du monde médiatique. Et de moquer nos propres contradictions, quand au nom du pragmatisme, nous renonçons à nos idéaux. Fins observateurs de l’air du temps et de nos travers, les deux complices ont un sens de l’observation toujours aussi aiguisé. Avec l’humour en plus, qui accompagne leur jeu de massacre champêtre. Plus caustique que jamais, Bacri est excellent, y compris quand il chante Montand et Bashung. Mais son rôle est moins fouillé que dans le « Le sens de la fête » auquel le film ressemble par son côté chamboule tout. Les deux belles-sœurs ne sont pas en reste, avec une belle composition sur le temps qui passe d’Agnès Jaoui et une confirmation de Léa Drucker. Il n’empêche, on tourne un peu en rond sur cette « Place publique ». A moins que certaines réparties aient perdu de leur fraicheur lors de la bande annonce qui disait déjà presque tout.
Ce film a un charme qui se diffuse lentement et on prend plaisir à repenser à certaines scènes, à discuter des situations filmées avec ses amis co-spectateurs. Ils ne sont pas si nombreux les films et interrogent chacun sur sa propre lucidité et celle des autres, entre autres...
Après "Le sens de la fête" sorti en 2017, revoilà Jean-Pierre Bacri dans une réception : ce n'est plus un mariage cette fois mais une pendaison de crémaillère à la campagne. Il incarne un présentateur TV sur le déclin avec le look de Thierry Ardisson : vêtements noirs, lunettes noires... Agnès Jaoui, réalisatrice ici, l'accompagne à l'écran dans ce film choral drôle et cynique abordant les rapports humains sous toutes les coutures : conflits de générations, conflits de classes sociales, l'amour, l'amitié, les idéaux perdus, le temps qui passe... Le rythme est bon, on passe d'un couple à l'autre et d'une personne à l'autre avec plaisir dans cette soirée festive. Un divertissement grinçant mais sympathique : assez savoureux. --> Site CINEMADOURG <--
On les adore tous les deux, mais ce film donne le bourdon. Jean-Pierre Bacri n'aime pas ce monde actuel, moi non plus. Son personnage comme réplique cinglante d'un Thierry Ardisson est bien vue. Mais outre la jeunesse insipide, qui ne réfléchit,ni ne pense, il y a également un manque de profondeur chez les autres. Le remake du "sens de la fête" ne m'a pas exalté. Je suis sorti triste du cinéma et insuffisamment nourri par cette histoire. Le cynisme ne m'amuse, ni ne me transporte et c'est dommage.
On va voir du Bacri, Jaoui et on a du Bacri, Jaoui. Pas surprenant mais toujours aussi efficace dans l’écriture et l’interprétation. On retrouve le cynisme habituel de Bacri et si l’on est client de ce style alors on se régale, on rit, on s’indigne.
L'air du temps, c'est depuis toujours leur domaine à Jaoui/Bacri. Et avec l'émergence des réseaux sociaux, ces "Big Brother(s) avec des usagers consentants", il y assurément du grain à moudre. Sans oublier le cynisme de l'époque, le vieillissement des être et des idées, la vacuité de la célébrité, le parisianisme, et tutti quanti. Beaucoup de sujets pour Place publique que ses auteurs ont résolu de traiter en un même lieu et en l'espace de quelques heures. Avec énormément de personnages, bien trop, censés chacun refléter un courant de pensée ou un comportement typique, du youtubeur à l'agriculteur bio en passant par l'ancienne présentatrice météo avec des velléités d'actrice. Autant dire que l'on s'approche assez du cliché voire de la caricature. Mais on en acceptait l'augure à condition que cela soit drôle et un peu vachard. Stupeur : ce n'est pas vraiment le cas comme si la plume de ses auteurs s'était quelque peu affadie avec le passage du temps. Cela ne fait pas pour autant de Place publique un film ennuyeux à regarder mais il manque de peps, alourdi par ses séquences musicales, et souffrant manifestement de la comparaison avec Le sens de la fête, même si ce dernier se veut plus dans la tradition de la comédie française. Problèmes de rythme, de soudure entre les différents protagonistes, le film d'Agnès Jaoui s'étiole peu à peu et n'est pas loin de sombrer dans l'aigreur à mesure que l'amer qu'on voit danser prend le dessus. Dans un sens, cela pourrait être presque sinistre s'il ne restait quelques bonheurs d'écriture et surtout le talent de l'interprétation, à commencer par celle du duo vedette.
Avec Place Publique, j'ai l'impression que le duo Bacri Jaoui a retrouvé quelque chose qu'il avait perdu depuis un moment dans ses scénarios : une peinture intelligente de l'époque, d'un milieu, et des humains qui la font, ainsi qu'un certain sens de l'humour. caustique Place publique est un mélange bien équilibré de chronique sociale et d'étude humaine, laissant une part belle aux défauts des personnages, très attachants par ailleurs. On parle beaucoup de la vie privée à propos de ce film, mais il me semble que le film ne parle pas vraiment de ça. Plutôt d'un certain rapport à la notoriété, ou à l'anonymat, aux rapports humains sous-tendus par ces différences, non pas de classe sociale, mais de "classe publique". Voire de rivalité entre privilégiés de la notoriété, dont la différence d'âge est ici le facteur tension. Le casting donne un moment à chaque personnage de vivre, et s'il semble que certains morceaux n'ont pas été montés, la chronique fonctionne quand même avec beaucoup d'équilibre. Le plus important, c'est à quel point il est agréable de voir jouer des acteurs et des actrices qui ont l'air vrai, qui jouent juste. Bref de voir des personnages auxquels on croit Là, c'est une réussite - léger bémol pour MisterV qui incarne un peu superficiellement son archétype. Enfin dernier plan du film est vraiment remarquable. Vivement le prochain.
Un film qui colle bien à l’époque, vue sous un angle totalement cynique et cousu main pour Jean-Pierre Bacri. Quelques scènes et répliques qui claquent bien ! Avec une mention spéciale pour la dernière scène et son « osez Joséphine… Samantha ! ». Très bon Kevin Azaïs dans le rôle du chauffeur.
"Place publique" est typiquement le genre de comédie française qui me plait, une comédie dynamique, finement écrite et bien interprétée. Les dialogues sont savoureux, fusent dans tous les sens à mesure que les situations s'enchaînent sans jamais baisser de rythme. Les personnages paraissent un peu cliché au premier regard mais ils connaissent tous une évolution qui contribue à les rendre sympathiques auprès du spectateur. Il faut également dire que les acteurs sont tous au top, le duo Bacri/Jaoui faisant des étincelles tout comme le casting secondaire, Léa Drucker en tête. Le long-métrage n'est pas un modèle d'inventivité et n'évite pas certains passages obligés mais reste un moment de cinéma très agréable. J'ai pour ma part beaucoup rigolé et, même si "Place publique" ne restera surement pas dans les mémoires collectives, le film n'en demeure pas moins une comédie sympathique qui fait le job.
Je me suis régalée, j'ai eu le sourire tout le temps, c'est une telle satyre de notre société ! c'est très bien joué et tout le monde à sa place dans ce monde de fous ! à ne pas manquer
Un film consacré aux célébrités médiatiques que le temps ternit puis efface qui, malheureusement, remplit trop bien son office. Agnès Jaoui et Jean Pierre Bacri n’ont plus grand-chose à dire. Le scénario est lourd, lent, croulant sous les clichés (le paysan, l’écolo, la femme d’affaires, le sexagénaire amoureux, la nouvelle coqueluche des médias, …). Les passages musicaux sont interminables, la prise de vue très approximative. Le comique de répétition a du mal à fonctionner. Jean Pierre Bacri était plus inspiré dans le sens de la fête Sa prestation, bonne mais sans plus ne parvient pas à dissiper un ennui de déjà vu, déjà ressassé.
Franchement je ne suis pas un fan de Jaoui Bacri mais ce film est sympa à voir. Bacri a un rôle qui lui va comme un gant et celle qui joue Samantha, la serveuse, est excellente : c'est Sarah Sucoi. Sinon Jaoui fait comme d'habitude et c'est un peu lourd. Quant à la maison, le décor du film, elle est vraiment sympathique.
Grosse décéption du couple Jaoui/Bacri. Dans place publique, on rit un peu mais on s'interroge beaucoup; Un peu l'impression de rester sur sa faim, de revoir le "sens de la fête" en moins bien, en moins abouti. Un entrechoc de personnalité présentées de manière absolument cynique et caricaturale, n’hésitant pas à user de grosses ficelles vues mille fois. Ça manque de but et ça manque de la finesse, pourtant chère aux yeux des Jaoui/Bacri
Bien sûr, le dernier opus de Jaoui-Bacri n'est pas dépourvu de défauts, mais il faut bien reconnaitre que son niveau de qualité reste très au dessus des habituelles comédies françaises. La qualité des dialogues à elle-seule, à défaut d'une quelconque originalité cinématographique, en fait un petit bijou dans la veine habituelle de ses auteurs qui n'ont pas leurs pareils pour moquer les petits défauts de notre société, de l'usage des smartphones aux célébrités frelatées de la télévision en passant par la défaite des couples " classiques". Les acteurs, y-compris quelques seconds rôles, ne sont pas étrangers à la réussite de cette pièce classique (les trois unités !) qui donne le beau rôle aux femmes face à des hommes pour la plupart égoïstes, mesquins ou sinistres.