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Gko
36 abonnés
64 critiques
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3,5
Publiée le 18 avril 2018
Il y a cette scène où l’espèce de Dechavanne incarné par Bacri fait une pitoyable imitation de Montand et quelqu’un admet que s’il la fait à chaque fois c’est que personne n’a osé lui dire qu’il n’était pas bon. C’est un peu ce que je reproche à l’entourage de Jaoui-Bacri, ils n’osent pas leur dire qu’ils roupillent. Ce duo a encore plein de choses à dire, mais c’est mou. On passe le film à attendre la prochaine excellente réplique, mais les rouages grincent. C’est un peu triste car j’aurais toujours de la bienveillance pour ces auteurs. Fins et incisifs. Mais on traine, trop d’intermèdes musicaux, qui font retomber les soufflés. Ce côté théâtre filmé qui nous lasse un peu. Allez Agnès, plus de méchanceté et de vigueur dans le prochain ou alors remonte celui-ci en plus serré, sans trop de musique. PS: la scène de la farandole vaut quand même à elle seule le détour. Jaoui sait filmer, arrétez vos conneries. Et TOUS les acteurs sont épatants mention spéciale pour Sarah Sucoh.
Pour autant que je me souvienne, je n'avais jamais été déçu par un film du duo Jaoui / Bacri. Eh bien, c'est fait ! Certes, ce film aborde plein de bonnes questions sur la condition de la femme, sur les rapports de classe, sur les rapports entre citadins et ruraux, sur l'accueil des migrants, sur la vanité de certains, sur les luttes de pouvoir, par exemple, à la télévision, sur le vedettariat de certains qui ne repose sur rien, etc., mais le traitement qui en est fait n'est pas à la hauteur de ce qu'on était en droit d'attendre de ce couple qui nous avait tant gâtés jusqu'à présent. C'est très superficiel, c'est cynique et pessimiste, beaucoup trop à mon goût.
Les films qui donnent l'occasion de passer un moment agréable sont souvent rare en ce moment. Comme dans un marivaudage, après une mise en place, les situations s'enchainent dans le plus pur bonheur. Ce film est un rafraichissement au moment où la France retrouve les premiers éclats de soleil. Idéal pour ce détendre et pour passer un excellent moment. Jean Pierre Bacri est au top accompagné par d'excelle second rôles. Je sais que le terme « feel good movie " est souvent galvaudé en ce moment et servi à toutes les sauces, mais il prends tout son sens ici. Courez voir place publique...
Enfin une comédie française vraiment drôle et touchante! Le regard de Jaoui et Bacri est toujours juste, incisif et souvent hilarant, sans jamais être cynique ou manichéen. Et puis, ce casting est totalement savoureux : Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Léa Drucker, Kévin Azaïs... Un film choral comme on les aime, à ne pas manquer!
Bien sûr, le dernier opus de Jaoui-Bacri n'est pas dépourvu de défauts, mais il faut bien reconnaitre que son niveau de qualité reste très au dessus des habituelles comédies françaises. La qualité des dialogues à elle-seule, à défaut d'une quelconque originalité cinématographique, en fait un petit bijou dans la veine habituelle de ses auteurs qui n'ont pas leurs pareils pour moquer les petits défauts de notre société, de l'usage des smartphones aux célébrités frelatées de la télévision en passant par la défaite des couples " classiques". Les acteurs, y-compris quelques seconds rôles, ne sont pas étrangers à la réussite de cette pièce classique (les trois unités !) qui donne le beau rôle aux femmes face à des hommes pour la plupart égoïstes, mesquins ou sinistres.
Pas assez objectif, je le concède, pour ces deux monstres du cinéma Français. La réalisation d'Agnès Jaoui est très drôle et puise sa source dans notre vie quotidienne. Idée que les anciens doivent laisser place, sauf quand ils arrivent à tirer leur épingle du jeu. Ici Jean-Pierre Bacri, avare de paroles, mais pas de mimiques cultes, sait tout de même en répartir de très bonnes (et certaines musclées !!). Les dialogues sont amusants, les motifs d'origine professionnelle ou plus proches du ... coeur, on va dire, s'entremêlent parfaitement et tissent ce mélange savoureux ! Léa Drucker est particulièrement en verve, on apprécie Héléna Noguerra, et surtout je trouve, et tant mieux, car on le voit un peu plus, Frédéric Pierrot En droite ligne d'"un air de famille" ou de "cuisines et dépendances", tout aussi plaisant, on y retrouve aussi des similitudes avec le récent "sens de la fête"... on n'est pas tordu de rire en permanence, mais je crois avoir eu le sourire du début à la fin ! Et l'interprétation toute personnelle de la chanson "Joséphine" par J-P Bacri en générique est magnifique et touchante. Du très bon film....Un grand Monsieur !! **
Le film a tout l'air d'une comédie, et à juste titre. Mais derrière leur façade de pantins comiques, la plupart des personnages cachent mal leur véritable personnalité, qui saute aux yeux très vite: mal de vivre, désir d'être reconnu, de montrer qu'on est vivant et que sa vie est unique et intéressante (et le selfie est évidemment le plus accessible moyen de se donner cette illusion), désir acharné d'être aimé, encore et toujours, et, si ce désir n'est pas comblé, envie de mordre tout ce qui passe à portée. Oui c'est une comédie qui se déroule sous nos yeux, et une comédie superficielle: les psychologies sont assez grossièrement dessinées, ce qu'on apprend de chacun sera certes amplifié au besoin, mais pas approfondi. Et paradoxalement, c'est cette légèreté qui peut donner l'impression profonde que derrière la comédie se dissimule un sombre drame: trop légers, on devine que les protagonistes avides de cette farce seront emportés par le premier souffle, comme des feuilles mortes. Ils luttent déjà pour échapper à l'oubli, pour rester vivant le plus longtemps et le plus remarquablement possible. Les voir danser en farandole est un peu moins drôle que de voir les vacanciers de "camping" faire la même chose. Ici les pantins ont déjà l'air d'avoir aux fesses le feu d'une brûlure qui n'est pas près de finir. Moins marrante qu'elle n'en donne l'air cette Place Publique.
Malheureusement le dernier cru Bacri/Jaoui est une énorme déception, non seulement parce qu'il fait pale figure par rapport aux désormais classiques (Un air de famille, On connaît la chanson, Le goût des autres, Cuisines & Dépendances...) qu'ils ont co-écrits mais aussi parce que le film est un véritable naufrage en lui-même. En effet il n'y a pas grand chose à sauver dans ce film, le principal problème venant de l'écriture. Les personnages sont tous plus antipathiques les uns que les autres, la palme revenant au personnage joué par Bacri qui ressert pour la énième fois la même salade. Mais surtout la critique sociale acerbe qui a toujours caractérisé leur oeuvre a laissé la place à un cynisme et une misanthropie extrêmement antipathiques. Les personnages de leurs films ont toujours eu des failles et étaient parfois même assez insupportables mais on sentait qu'ils posaient sur eux un regard tendre. Or l Il n'y a plus rien d'attachant dans les personnages qui peuplent le monde de Place Publique. A cela on peut ajouter qu'il y a un vrai manque d'inspiration (c'est très similaire au Sens de la fête en nettement moins bon) et de réelles maladresses. La critique de la culture de la célébrité via le blogueur youtube est très artificielle. Que fait il lors de cette réception? Il aurait fallu lui donner un lien avec les autres personnages car on ne comprend ce qu'il fait ici. A cela on peut ajouter que l'on s'ennuie profondément et qu'on ne rie jamais. A éviter donc.
Le film aborde divers sujets de société comme la vieillesse face à la jeunesse, le rapport conflictuel entre Parisien et provinciaux, la soif de célébrité... etc... Les messages passent très clairement, rien ne surprend mais on aura connu Jaoui-Bacri un peu plus subtil. Le véritable soucis, c'est qu'obnubilés par leur "mission pédagogique" le duo en perd le sens du rythme d'abord, le sens du divertissement ensuite. Le duo confirme leur incroyable acuité à décrypter notre société et les gens mais cette fois il semble que leur "sens citoyen" ait beaucoup trop empiété sur leur devoir cinématographique. Site : Selenie
Si à première vue, "Place Publique", nouvelle réalisation d'Agnès Jaoui co-écrite avec son complice de toujours Jean-Pierre Bacri a des airs de déjà-vu, c'est normal. Le film partage plusieurs similitudes avec "Le sens de la fête" sorti l'année dernière : une fête, Jean-Pierre Bacri et Kevin Azaïs. Nul doute qu'aujourd'hui, "Place publique" souffre d'ailleurs de la comparaison qui ne reste en tête qu'un temps puisque Jaoui dirige rapidement son film vers autre chose. Comme toujours avec le tandem Jaoui-Bacri, le film va croquer des personnages savoureux et tâcher de lorgner tous les petits défauts de notre époque en brocardant les apparences. S'il est vrai qu'on a connu le duo plus inspiré, "Place publique" fait néanmoins mouche à de nombreuses reprises, offrant une fois de plus un fabuleux rôle de composition à Jean-Pierre Bacri en ersatz de Thierry Ardisson bougon et cynique. Le reste du casting, choisi avec soin, n'est pas en reste et vient dispenser au final un discours assez touchant sur le temps qui passe et sur ce que cela fait de ne plus "être dans le coup". Bien que parfois un peu trop écrit pour être honnête, le film n'en demeure pas moins une belle chronique croquant à pleine dents des personnages dépassés et touchants.
Une galerie de personnages haute en couleur et parfaitement bien interprétée. Un décor enchanteur qui fait rêver. Le thème de la personne vieillissante est superbement incarnée par Richard Bacri que j’ai trouvé excellent. Agnès Jaoui et Léa Drucker sont géniales. J’ai vraiment aimé l’histoire et l’ambiance de film.
Je me suis régalée, j'ai eu le sourire tout le temps, c'est une telle satyre de notre société ! c'est très bien joué et tout le monde à sa place dans ce monde de fous ! à ne pas manquer
On les adore tous les deux, mais ce film donne le bourdon. Jean-Pierre Bacri n'aime pas ce monde actuel, moi non plus. Son personnage comme réplique cinglante d'un Thierry Ardisson est bien vue. Mais outre la jeunesse insipide, qui ne réfléchit,ni ne pense, il y a également un manque de profondeur chez les autres. Le remake du "sens de la fête" ne m'a pas exalté. Je suis sorti triste du cinéma et insuffisamment nourri par cette histoire. Le cynisme ne m'amuse, ni ne me transporte et c'est dommage.