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Un visiteur
4,5
Publiée le 27 mars 2018
« Ville monde, ville tombeau » dit l’un des personnages qui fut lui-même, trente ans auparavant, rejeté par le système. A Casablanca la « ville monde » est nue : les diplômés n’ont pas de travail et hurlent leur désespoir dans des manifestations sans issue. Derrière de hauts murs une jeunesse dorée laissée à elle-même perd ses repères. Les couples vacillent incapables de conjuguer modernité et tradition ou bien se fracassent sur les différences entre communautés. Les destins individuels atypiques sont moqués d’abord, broyés ensuite. Cette ville tombeau engloutit l’amour qu’on arrête de rechercher, se repait des combats qu’on n’a pas eu la force de mener et propose des prostituées pour combler les frustrations qu’elle engendre. L’art de Nabil Ayouche fait de ces éléments épars un film profondément juste où la tension est constante, où les individus ne peuvent tracer leur voie qu’au prix d’efforts démesurés et où le collectif ne propose que violence ou retour au passé (on remarquera l’ahurissante manifestation où des femmes protestent contre la loi leur donnant en matière d’héritage les mêmes droits que les hommes). Un très beau film qui pose de vraies questions.
Une claque. Et la salle qui applaudi au générique, c'est rare. Il y avait de quoi. Qu'est-ce-que le courage ? Jusqu'où assumer ses rêves, ses convictions ? Si le titre suggère que des forces obscures chassent partout la lumière, l'oeuvre de Nabil Ayouch célèbre pourtant les résistants.
UN pur moment de bonheur, après Much Love Monsieur AYOUCH nous offre un film plein de réalisme et de sensibilité, mettant à jour toutes les contradictions de son pays, Madame TOUZANI toujours aussi superbe dans ce rôle de femme rebelle. Les acteurs et actrices sont tous et toutes d'un réalisme et d'une justesse cinématographique. Merci à toute l'équipe.