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Stéphane R
24 abonnés
348 critiques
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4,0
Publiée le 16 août 2021
Fresque impressionniste. En écho choral au car qui serpentait déjà entre les montagnes de l"Atlas dans le magnifique Babel d"Iñaritu. Les entrelacs des différents arcs sont ici plus lâches, on se perd parfois, mais l'impression est forte et durable, avec une vraie beauté dans cet hymne à la liberté et les rejets de tout obscurantisme. Sans doute le plus grand film de Nabil Ayouch
C'est presque un regard sociologique qui nous est proposé ici, avec des vrais gens, dans leur sensibilité et leur intimité, une porte ouverte sur le bouleversement amené par la religion et son arrivée au pouvoir. Poignant, inéluctable, superbe, terrible, on assiste, sans pouvoir agir, à l'arrivée du replis culturel. Encore un témoignage sur l'importance de l'émancipation des peuples et la place des femmes
Entre lutte des classes et recherche de liberté, RAZZIA veut nous présenter un portrait du Maroc actuel. Cette liberté sera cristallisée avec le personnage joué par la sublime Maryam Touzani. Malgré que le film soit assez brouillon dans sa construction, passant un peu aléatoirement d’une histoire à l’autre, il va vous prendre aux tripes. Loin de vouloir caricaturer un pays, cette production franco-marocaine va se cibler sur le mal être de certaines catégories sociales. On pourra y voir un panel comprenant une jeunesse diplômée ne trouvant pas de diplôme et qui est au bord de l’implosion, mais aussi, une jeunesse dorée qui a grandi dans le luxe et l’opulence dénigrant le peuple. Au-delà de ça, le film va aussi s’attaquer à plusieurs sujets de société comme la monté des courants religieux, l’homosexualité ou encore la prostitution. C’est dernier lui ont d’ailleurs valu d’être interdit au moins de 18 ans au Maroc. Un film qui au premier abord pourrait paraitre sombre en dressant un portrait désespéré de la société Marocaine, va avec du recul, nous donner un message d’espoir de jours meilleurs loin de la haine qui montent dans certaines classes du peuple
Révélé par l'excellent "Much loved" , le réalisateur Nabil Ayouch nous sert un film superbe sur le Maroc d'aujourd'hui et d'antan à travers les histoires de cinq personnages. Même si l'oeuvre peut sembler confuse au début, la force de ce film est de traiter une multitude de sujets : l'émancipation de la femme, l'homosexualité, l'enseignement en langue berbère ou encore la place des juifs dans la société orientale. C'est un film dont on ne ressort pas indemne par sa force à ne rien nous cacher, quitte à s'attirer les foudres d'un pays partagé entre deux modes de vie. C'est militant et filmé avec justesse.
J'ai apprécié ce film dont l'histoire se passe au Maroc et notamment à Casablanca. Les personnages décrits sont tous à couteaux tirés, nerveux et électriques. L'histoire se passe à deux époques, début des années 80 et milieux des années 2010. On y suit différents personnages dont les histoires vont se percuter dans un final assez violent. Mais c'est subtilement fait et bien écrit. A recommander.
En observant les tourments de 5 personnages, Nabil Ayouch aborde les maux du Maroc contemporain, la violence d'une société aveugle qui refuse de voir le monde changer. La jeunesse, les inégalités sociales, la difficulté d'être juif, berbère, femme, homosexuel ou juste différent sont abordés dans ce film subtil et poétique.
Nabil Ayouch arrive très simplement et avec poésie à dépeindre la société marocaine et critiquer ce qui ne va pas à travers ces 5 personnages tragiques. C'est d'un réalisme assez fou et c'est pour ça que c'est aussi triste ! Des thèmes très importants comme l'éducation, la transmission du savoir, la liberté, les rêves, l'importance d'être ce qu'on veux être librement... Jolie bande son et de bons acteurs notamment. A voir !
Le film de l'année, un mix entre BABEL et CORPS ETRANGER, un film grave qui vous prend aux tripes; un film réaliste aux paysages envoutants, entre mer et montagne, qui a le goût du sel de mer et du miel de gommage au hammam; a voir absolument.
Déjà le précédent film du réalisateur était excellent, mais celui-ci le dépasse en tous points. C'est d'une maîtrise incroyable, chaque scène est aux petits oignons. Je crois que tout y passe dans cette description de la société marocaine. Excellents acteurs, excellent scénario, et super prenant. Je ne vois pas comment il pourrait faire encore mieux dans son prochain film vu le niveau atteint.
Acteurs et réalisation vraiment excellents. Sur le fonds le télescopage entre modernité et tradition est bien traité, même si les sujets autours de la liberté sexuelle sont un peu crus. La beauté des images, la qualité du jeu des acteurs, la musique très réussie donnent lieu à de très belle scènes parfois émouvantes. La fin finalement assez imprévue cloture bien le film. Du très beau spectacle.
Bouleversant. Une société marocaine à l'arrêt confrontée à toutes ses contradictions, excès, extrêmes... Une révolution pour le modernisme ou l'obscurantisme ?
Ravissant film sur la vie quotidienne au Maroc. Intolérance dans la société, l’intégrisme, dans la famille, l’homophobie, la place des femmes, des hommes... C’est extrêmement bien filmé, les personnages sont attachants. A voir.
Magnifique. Poignant. Émouvant. Esthétique. Fort. Cinq vies dans le Maroc d'hier et d'aujourd'hui. Cinq personnages qui fuient. Cinq destins qui se croisent et se côtoient... Un vrai bonheur de cinéma �
Un très beau film, bien documenté, des paysages de rêve marocains, des acteurs bien dans leur peau, un scénario qui ne ralentit jamais voilà un résumé de Razzia. Beaucoup de sujets actuels et brûlants sont évoqués sans fards et sans complexe. Ayoud est un grand réalisateur.