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    Razzia
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    59 abonnés 460 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2018
    Un film poignant, poétique et militant très bien réalisé, aussi bien que Much Loved.
    Je le conseille vivement ✔�
    Yves G.
    Yves G.

    1 482 abonnés 3 498 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2018
    Quatre personnages vivent à Casablanca en 2014 sur fond de troubles sociaux. Salima étouffe : elle ne supporte ni son mari ni la société marocaine qui entendent contrôler ce qu'elle fait, ce qu'elle porte, ce qu'elle dit. Joe est un restaurateur prospère qui vit au jour le jour, dans ses rapports avec les femmes et avec les êtres, la difficulté d'être Juif à Tanger. Hakim adule Freddy Mercury dont il reprend les standards sur les scènes ; mais il est en butte au mépris de son père qui conteste ses choix de carrière. Dans une maison luxueuse, entre des parents invisibles et une nounou qui lui sert de mère de substitution, Inès est en pleine crise d'adolescence.
    Le fil rouge qui les relie est peut-être un vieil instituteur chassé de sa salle de classe au début des années quatre-vingts. Son crime : avoir enseigné aux enfants de l'Atlas en berbère et pas en arabe.

    L’œuvre de Nabil Ayouch dessine un portrait amer du Maroc contemporain. "Ali Zaoua, prince de la rue" (2001) suivait une bande de gamins sur le port de Casablanca. "Les Chevaux de Dieu" (2012) montrait comment l'islamisation avait pu devenir une réponse à la colère sociale. "Much Loved" (2015) son film le plus puissant et le plus controversé racontait la vie de quatre prostituées à Marrakech. "Razzia" est l'aboutissement et la synthèse de ses précédents films.

    Le procédé pourrait sembler lourdement démonstratif. Il ne l'est que sur le papier. Le film choral est un procédé complexe sans être compliqué : prenez quatre ou cinq histoires, entrelacez les, tâchez de les faire se rencontrer à un moment ou à un autre ("Razzia" n'y parviendra qu'à moitié dans une scène de fête), ça marche à tous les coups. Les années 2000 avaient vu se multiplier les films choral ou films mosaïques (qui se dit en anglais "hyperlink cinema") : "Traffic", "Crash", "Syriana", "Babel"... Les séries TV les plus réussies ont repris le procédé : "Les Sopranos", "Downton Abbey", "Game of Thrones"... À force d'être utilisée, la ficelle semble usée. Mais Razzia montre qu'elle fonctionne encore.

    Ce qui relie ces quatre personnages, c'est bien sûr leur quête de liberté. Liberté de la femme qui ne supporte plus qu'on lui dicte sa conduite. Liberté du Juif qui en a assez d'être ramené à sa judéité. Liberté de l'artiste qui veut exercer son art sans censure. Le personnage d'Inès - qui est introduit très (trop ?) tard dans le film au risque de le surcharger - est peut-être le plus intéressant car il ne s'inscrit pas dans cette grille simpliste : cette adolescente ne sait pas que faire de la liberté qui lui confère son statut social.

    En creux de ces quatre histoires, c'est une fois encore un portrait sans concession que Nabil Ayouch brosse du Maroc. Un pays sous la double menace du nationalisme (les drapeaux sont omniprésents en arrière-plan) et de l'islamisation rampante des esprits. Un double mouvement corrosif qui réduit les libertés individuelles et entend dicter une norme de comportement. Le tout avec une hypocrisie que "Much Loved" avait soulignée et que le personnage d'Inès met en relief : tandis que les plus pauvres des Marocains vivent dans la misère et versent dans l'islamisme, les plus riches se livrent à la débauche derrière les murs surélevés de leurs riads. Les plus fragiles en sont les premières victimes : les femmes, les Juifs, les homosexuels...

    Le film est illuminé par la beauté de Maryam Touzani. Épouse de Nabil Ayouch, elle a co-signé le scénario de "Razzia". Avec des faux airs de Jeannette Bougrab, elle y interprète le rôle de Salima. Les esprits mesquins trouveront que Nabil Ayouch la filme avec complaisance. Les autres s'en féliciteront.
    Daniel C.
    Daniel C.

    147 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2018
    Que l'usage politique du Coran ait conduit à un tel désastre me conduit à penser que les religions ne devraient pas se mêler de la conduite d'un pays, que le pouvoir politique ne devrait en aucun cas leur être confiés. L'idéologie religieuse s'attaque d'abord à l'éducation : par la langue imposée, on empêche de penser. On ne se cultive plus, on raisonne à partir de ce qui nous est inculqués. Ensuite, il y a les femmes, qu'il s'agit de dompter, de domestiquer. J'ai été très choqué par cette manifestation, qui met en scène hommes et femmes s'opposant à ce que l'héritage soit réparti à parts égales entre hommes et femmes. Mais une femme ne doit pas fumer, ne doit pas se montrer sous des atours séduisants. Les personnages de Nabil Ayouch revendiquent une liberté : liberté de penser, de choisir comment vivre, qui aimer, liberté de chanter, de danser. Il y a aussi les juifs, qui ont de tout temps vécu parmi les arabes et qui, aujourd'hui, au nom du Coran, se voient incarner le mal. Etre traité de "juif" devient une insulte et déclenche une bagarre entre enfants. L'océan peut-il incarner une voie vers la liberté? Je suis ressorti assez triste et pessimiste de ce film engagé tourné par un franco marocain, qui nous montre son attachement à Casablanca et au Maroc. Nous parcourons de magnifiques paysages au cours de ces récits intriqués dans le temps et dans l'espace. Temps historique, temps de l'adolescence, du rêve, de l'amour, de la révolte, du refus de se soumettre à un régime, qui voudrait faire taire qu'on peut être homosexuel.le.s, athé.e.s, femme, homme, non conformes aux attendus prescrits et nénmoins avoir sa place ailleurs que dans l'exclusion ou n'exister que de façon souterraine. Evidemment, la lutte des classes, l'écart entre riches et pauvres participe également de la révolte.
    ATON2512
    ATON2512

    59 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2018
    De Nabil Ayouch (2018) -
    Lumière et espoir pourraient être les deux qualificatifs du film . Un film essentiel sur le Maroc sur l'amour fusionnel que porte le réalisateur sur son pays . L'histoire de ces destins croisés pour nous faire sentir tous les aspects, contradictions, forces et espoirs qui parcourent toute la société marocaine . C'est parfois dûr . Le film est un cheminement au travers de tout ce qui bouge et se passe au maroc . Entre l' obscurantisme qui guette et l'espoir en écho à la tourmente qui gronde . J'ai trouvé et ressentit plein d'obtimisme dans ce film . Et puis les personnages touchants, très attachants souvent beaux comme notamment le jeune Abdelilah Rachid et Arieh Worthalter . Quand à Maryam Touzani belle, sensuelle et éblouissante.
    PLR
    PLR

    468 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2018
    Un film d'auteur assurément. Sur le registre social et sociétal mais davantage au travers de touches successives, comme un tableau de peinture, plutôt que dans un style narratif classique. Le réalisateur montre, et ainsi démontre, mais sans fournir trop de détails. Adressant sans nul doute principalement son message à des spectateurs marocains, nécessairement cultivés et informés (les autres ne vont guère au cinéma), il part du principe que chacun comprendra, traduira et réfléchira en conséquence. Le public hexagonal, par forcément très au courant de la réalité de la société marocaine et de ses tensions, captera sans doute nettement moins bien ce message. D'une manière générale, Nabil Ayouch n'hésite pas à s'attirer les critiques de larges pans de la société marocaine en montrant ce qui, avec la bien-pensance devrait rester caché. Nul n'est prophète en son pays. Cette fois-ci, il n'a pas subi la censure, ce qui ne fut pas le cas pour Muched Loved (2015) que personnellement, j'avais effectivement trouvé assez cru et sans nuances. Ayant posé la question à une marocaine, sa réponse fut : "On ne peut pas censurer à chaque fois !". Il y a moins matière aussi, sans compter une certaine évolution inévitable et souhaitable. On verra d'ailleurs quelques images de ce que ici on qualifierait de "réaction" à cette évolution.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Un film touchant et bouleversant...un feuilleté de destinée , une jeunesse déboussolée et un mélange d’espoir et désespoir amer .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 mars 2018
    J'attendais ce film depuis longtemps , surtout après la déception ressentie après much loved , un film qui à mon gout voulait faire passe un message qui se veut heurter la bienséance mais qui a surtout mis en porte à faux la vie d'une actrice mais surtout d'une jeune femme marocaine Loubna Abidar, j'aurais voulu que Nabil Ayouch anticipes et la protège plus . Le mal est réparé, comment ai-je pu me poser des questions sur le devenir de Nabil ayouch au maroc ? Chaque plan est un réel plaisir, les acteurs sont incroyables ( le juif = joe ) la BO est magnifique, et l'histoire ! C'est un réel film casse-gueule, puzzle, tout ce que vous voulez, mais alors si simple. Beaucoup de films comme ça laissent à réfléchir longtemps mais je ne trouve pas que c'est le cas du film de Nabil ayouch . Il se laisse regarder tellement aisément, c'est un plaisir des yeux. On rit, on pleure (enfin dans mon cas, et plutôt beaucoup je dirais !) on est perplexe, on imagine. Ce film traite des choix dans la vie, pour moi c'est vraiment le premier sujet, puis le choix des combats que nous menons au quotidien , le choix d'un combat recentré sur l'essentiel , celui de la quête de la liberté , de la fierté d'être ce qu'on est le combat quotidien contre les pressions de tous les pouvoirs y compris celui du conformisme et du suivisme . Tellement bien fait, pensé, réalisé, joué... Je suis conquis, c'est incroyable. Si vous êtes branché(e)s films tortueux style l'Effet Papillon, Memento, Shutter Island, Fight Club et j'en oublie surement, ce film est pour vous. Les 1h50 passent si vite, on reste emu devant ce chef d'œuvre ! Courez y
    Toni N.
    Toni N.

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Film saisissant. Cinq destins de personnes dans un même et seul Maroc déchiré entre tradition et modernité. Chacun des personnages est pris au piège entre son identité, ses désirs et les limites ou contraintes de la société qui l’environne. Aucun second rôle que des personnes vraies, fortes et fragiles, toutes émouvantes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 mars 2018
    Une claque. Et la salle qui applaudi au générique, c'est rare. Il y avait de quoi. Qu'est-ce-que le courage ? Jusqu'où assumer ses rêves, ses convictions ? Si le titre suggère que des forces obscures chassent partout la lumière, l'oeuvre de Nabil Ayouch célèbre pourtant les résistants.
    vidalger
    vidalger

    323 abonnés 1 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Après le très remarqué Much Loved, Nabil Ayouch continue à ausculter la société marocaine et, le moins que l'on puisse dire, c'est que son diagnostic laisse peu de place à l'optimisme. Que l'on examine la situation des jeunes sans travail après parfois de longues études, des femmes corsetées dans une société machiste quel que soit leur milieu social, des juifs - du moins les quelques uns qui n'ont pas émigré -, des immigrés de l'intérieur, berbères de l'Atlas qui ont cru accéder à une meilleure vie dans une grande ville, des homosexuels moqués, tout converge vers un blocage général, sujet à de rares explosions (les manifestations de 2015) vites matées par un pouvoir écartelé entre respect des traditions et de la religion et la nécessité d'une réponse aux demandes d'un peuple assoiffé de justice.
    À partir d'un patchwork de situations différentes, caractéristiques du cas d'hommes et de femmes se situant à divers niveaux de la société, et étalées sur deux époques (1980 et 2015), le réalisateur explore peu à peu le mal de vivre de ses concitoyens. L'absence de proposition de solutions, laissant le spectateur imaginer les causes et les responsables de tous ces problèmes, empêche le film de devenir un brûlot politique et ...lui permet de représenter officiellement le Maroc aux Oscars, après l'interdiction de Much Loved dans son pays !
    Le jeu des acteurs est marqué par la sincérité et l'on excusera les approximations des quelques non-pros de la distribution. Belles images, caméra intelligente, montage rythmé, dialogues naturels, beaux portraits d'hommes et de femmes courageux. Au final, un film indispensable.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 mars 2018
    Quelques belles images dans un film très décousu montrant une vie impossible au Maroc surtout pour les filles.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 mars 2018
    J'ai pas été touchée par ce film là, j'ai l'impression que tout est très fabriqué, modelé pour plaire, c'est un film un tantinet racoleur. Là où much love était réussi, celui ci peine à se tenir, et s'égare dans le destin de ces 5 personnes, l'émotion n'est pas au rendez-vous et c'est domage.
    poet75
    poet75

    272 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mars 2018
    Faire un film choral n’est jamais chose aisée et, malheureusement, Nabil Ayouch n’a pas su totalement éviter de lorgner du côté des simplifications et des clichés. « Razzia » brasse large, très large, convoquant des personnages de différentes époques et de différents lieux, tous victimes de préjugés, dans le but évident de réclamer davantage de tolérance. Cet objectif ne manque pas de noblesse, bien évidemment, mais les personnages et les situations mis en scène dans le film ressemblent tout de même un peu trop à des stéréotypes pour convaincre entièrement. Le réalisateur semble s’être contenté de dérouler le catalogue de toutes les exactions et de tous les partis pris possibles dans son pays, le Maroc, les illustrant par une galerie d’individus représentatifs et évoluant entre le Haut-Atlas et Casablanca sur une trentaine d’années.
    Défilent donc à l’écran un instituteur laïc, un homosexuel, un juif, une femme insoumise et une adolescente en rébellion, chacune et chacun étant la cible d’une répression plus ou moins affirmée. Chaque histoire et chaque personnage apportent leur lot d’émotion, c’est certain, et l’on ne peut que ressentir de la sollicitude pour chacun d’eux. L’instituteur enseignant dans les montagnes de l’Atlas devient la cible d’envoyés du gouvernement parce qu’il parle à ses élèves en berbère et non pas en arabe et parce qu’il leur apprend la poésie (les poètes libres et insoumis ne sont-ils pas toujours persécutés par les autocrates et les dictateurs ?). Le juif de Casablanca essaie de rassurer son père comme il peut : « Il y aura toujours assez de juifs à Casablanca pour nous enterrer », dit-il.
    L’homosexuel, qui ne peut afficher sa différence, se réfugie dans la musique. Les femmes aux tenues jugées provocantes risquent d’être injuriées par les passants. Et quand elles veulent danser, il est préférable qu’elles le fassent entre elles. Le courroux des religieux intégristes, au Maroc comme dans beaucoup de pays musulmans, menace volontiers les réfractaires. En tant que spectateurs, on a de quoi être émus et indignés à juste titre et, de ce point de vue, le film atteint son objectif : on le perçoit vraiment comme un vibrant appel à la tolérance. Dommage tout de même que le cinéaste n’ait pas su davantage éviter les schématisations, par exemple en penchant systématiquement du côté de la culture anglo-saxonne dès qu’il s’agit d’affirmer une certaine liberté de penser (la musique du groupe Queen, « Sur la route » de Kerouac et le film « Casablanca » avec Humphrey Bogart sont les références bégayantes du film !).
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 mars 2018
    franchement je suis surprise mais c'est beaucoup moins bien que much love. là où il y avait une intensité, une intrigue, on a avec razzia tout perdu. L'arrogance du propos est très pénible, tout est ultra fabriqué, contrôlé, aucune place pour l'émotion. c'est comme si le realisateur avait fait ce film pour que ça marche, il a trouvé le bon filon, la difficile condition des femmes maghrébines.
    y a rien de neuf et c'est dommage.
    Joce2012
    Joce2012

    205 abonnés 587 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mars 2018
    film un peu compliqué et assez violent, un peu pessimiste et inquiétant, on ressort déboussolé et pas très détendu
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