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Un visiteur
4,0
Publiée le 24 mars 2017
Pour son dernier film, le réalisateur finlandais, Aki Kaurismaki a choisi un sujet d'actualité, celui des réfugiés syriens "accueillis" en Europe. "L'autre côté de l'espoir", c'est l'histoire d'une rencontre, celle de Wikhström, la cinquantaine, qui refait sa vie en quittant sa femme alcoolique et en ouvrant un restaurant, et Khaled, syrien quittant les atrocités commises dans son pays pour tenter de trouver une vie meilleure ailleurs. Ou du moins différente. D'une maîtrise formelle quasi-parfaite (effets visuels absurdes et burlesques, images suintant les sous-entendus et faisant le contrepoint parfait avec les visages graves et fermés des finlandais), le dernier film de Kaurismaki se démarque surtout par la subtilité avec laquelle il traite un sujet brûlant et grave. Le cinéaste n'a pas peur de regarder son pays droit dans les yeux et de nous le montrer sous son pire jour comme sous son meilleur. Mais le film est aussi l'histoire d'une rencontre, de deux cultures différentes qui vont se tirer vers le haut lorsque les deux auront compris le bénéfice qu'ils pourront tirer de cette relation. Film au ton solennel avec une touche d'absurde dans sa première partie, il devient beaucoup plus léger et propice à l'humour (sans pour autant qu'il y ait la moindre cassure entre les deux morceaux) lorsque Khaled et Wikhström travaillent main dans la main pour tenter d'assurer la réussite d'un restaurant qui s'apparente plus à une troupe de théâtre comique qu'à une véritable entreprise sérieuse. Profondément humaniste, sachant dire les choses avec fermeté et neutralité tout en nous glissant sous les yeux une réalité que l'on aimerait tout autre, le dernier film de Kaurismaki est un indispensable du moment. Une oeuvre sans jugement qui nous fait comprendre que la société européenne ne s'en sortira que lorsqu'elle aura décidé de s'ouvrir aux autres plutôt que de vouloir assimilé, formaté et intégré à tout prix.
Un Bon Kaurismäki dans la lignée de Le HAVRE mais avec un retour en Finlande pour ce qui est avant tout une Fable, mais aussi un portrait au vitriole d'une société du rejet - de la Peur de l'Autre. On sourit souvent mais on chope aussi vite la chair de poule, l'instant suivant. Un Cinéma d'auteur qui ne vraiment lâche rien, comme Ken Loach. Juste une fin un peu tronquée à mon sens...
Bravo les japonais sont des génies un petit film sans prétention qui rivalise d'intelligence et d'ingéniosité. Un jeu d'acteur époustouflant de vérité et de justesse. Un peu à la wongkarwai avec deux histoire au destin totalement différent mais qui vont s'entrecroiser. J'adore c'est un bijou !
Je suis décidément bien incapable d'apprécier ce réalisateur. Certes, je lui reconnais son humanisme. Mais Dieu que ce cinéma désincarné (et sophistiqué) est pénible .. pour ne pas dire plus. Oui, désincarné. Qu'il chiade ses cadrages, ses lumières (usage de filtres .. à outrance), bon, admettons sa spécificité. Mais il chiade ses "ambiances" jusqu'à parvenir à une certaine forme d'irréalité .. voire, à glisser dans un registre "bande dessinée" dans lequel les personnages n'ont pas à proprement parler de chair, sont littéralement désincarnés afin que ne soient mis en lumière que des relations et des comportements "sociaux", assez caricaturés au demeurant. On peut aimer cette forme de stylisation. Moi, pas.
Ce film a un charme fou. C’est inattendu, déroutant, à la fois glacial et chaleureux. C’est le récit de deux trajectoires convergentes qui se joignent au milieu du film. Un immigré clandestin syrien découvre l’accueil nordique en Finlande tandis qu’un représentant, cinquantenaire insignifiant, décide de plaquer sa femme et son travail de VRP en chemise. Les trajets de chacun d’eux sont grinçants et font sourire à la fois. Le traitement est glacial et chirurgical entrecoupé de fulgurances humoristiques toujours inattendues. Ces dernières permettent de supporter la profondeur du message … Une brillante sinistrose !
Deux histoires totalement différentes qui meme si elles se recoupent par la suite en font un film decousu. Deux personnages avec des comportements un peu bizarre et qui laisse un peu pantois. Difficile de voir une vraie coherence dans tout cela.
Un bijou À voir absolument Des acteurs magnifiques et un sujet très actuel et une mise en scène qui m' à fait penser à Jacques TATI et ce restaurant qui change de spécialité En Restaurant japonais ça vaut le détour
" de l'autre côté de l'espoir " ours d'argent au dernier festival de Berlin et acclamé par la critique est surcote selon moi .En effet en dépit de toute la bonne volonté du réalisateur à nous démonter le dur quotidien des réfugiés en Finlande et c'est en partie réussit tombe dans l'amateurisme dans son montage comme l'interprétation. De plus les séquences censés être drôle tombe à plat ne comprenant pas le message véhicule.
Personnellement je l'ai vu deux fois . Un film dont le classicisme et la photo fait parfois penser à du Renoir et dont certains dialogues sont dignes des meilleurs surréalistes ou des meilleurs auteurs du cinéma Francais de la grande époque . Certaines transitions entre réalité et chanson sont admirables . Comme toujours avec AKI KAURISMAKI il y a des gueules , des rockers et beaucoup de coeur mais ce qui frappe c'est la justesse de l'interprétation. Le burlesque affleure comme dans les meilleurs Chaplin dans les scènes du restaurant ou AKI semble inventer le burlesque lent. La scène de fin est a la fois simple et puissante , c'est le Kid et Aki est géant .
Franchement ennuyeux. D'habitude une froideur habitée par l'émotion ou les acteurs. Mais là des scènes longues et interminables. La musique par contre est toujours sympa.
Après "Le Havre", Kaurismaki continue à creuser dans la veine du film humaniste. On ne sait pas si c'est de la naïveté ou un syndrome général de bonté ou de gentillesse, mais on accepte avec plaisir cette bouffée de tendresse. La rencontre d'un petit groupe de Finlandais cabossés par la vie et de clandestins réfugiés par hasard dans un pays qui, visiblement, ne ressemble que de loin au paradis, est remplie de moments émouvants et souvent drôles. Filmé avec une grande empathie pour les divers protagonistes de cette histoire, entrecoupé de séquences musicales exotiques, on avance peu à peu vers une sorte de happy end qui pourrait aussi correspondre à un sommet de désespoir. On regrettera toutefois un rythme un peu mollasson et un montage paresseux...mais rien de grave !
Quand le réfugié syrien Khaled débarque en Finlande caché au fond d’un cargo, il pense son calvaire terminé. Dès lors, il n’aspire plus qu’à démarrer une nouvelle vie en travaillant et retrouver sa sœur, rescapée comme lui d’un bombardement qui a détruit leur maison à Alep et anéanti leur famille. Au même moment, Waldemar Wickström, un type fatigué, quitte sa femme alcoolique et son boulot de représentant en chemises, pour se reconvertir dans la restauration. Sans imaginer ce qu’il y a de « l’autre côté de l’Espoir ». C’est l’histoire de ces destins croisés que raconte Aki Kaurismaki. Comme dans Le Havre, il parle de l’hypocrisie ambiante face à l’immigration et des dégâts de la crise sur les gens ordinaires. Car la politique n’est jamais loin et la mélancolie toujours présente. Mais sans dénonciation, ni amertume. Juste en s’appuyant sur des valeurs de solidarité et de partage. Ses personnages sont cabossés par la vie, mais intraitables en humanité. Le cinéaste finlandais cultive l’élégance du désespoir. On devrait sortir triste d’un film de Kaurismaki. Mais on est heureux de retrouver son univers. Un port, la nuit, des lueurs qui brillent, des bistrots accueillants, des héros au regard intense et fier. Et toujours un humour décalé qui évite la compassion. Et encore le rokabilly des vieux routards. Oui, le petit monde de Kaurismaki est sympa et son film est formidable. Avec un vrai talent formel teinté de couleurs chaudes. Avec une économie de dialogues, mais un grand brio narratif. Avec une famille d’acteurs qui ont de la gueule autant que du cœur.