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Jean-luc G
63 abonnés
773 critiques
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3,5
Publiée le 2 avril 2017
Lent a démarrer, après une sobre et sombre intro. Ce premier contact avec Kaurismaki m'a laissé le goût d'une ambiance décalée comme dans la partie islandaise de l'Effet aquatique ou dans Bagdad café; pas de grandes causeries, seul le récit de deux destins qui se croisent. Reste surtout un film d'atmosphère, un cocktail d'humanité et de fascisme ordinaire, de poésie, d'entre-aide et d'égoïsme. Il y a de beaux cadrages, serrés comme il faut, des personnages loufoques - le personnel du restaurant par exemple-, et enfin un groupe de rock country sur le retour, dont la musique donne la pêche aux soixantenaires. Un film en petites touches, un tableau impressionniste, dans lequel apparaitront dans le désordre un petite soeur au regard triste, des joueurs de poker blasé, une alliance abandonnée dans un cendrier, un khaled condamné. A nous spectateurs de retenir ce qui nous émeut, alors qu'Alep tombe sous les bombes. Cinéma vo mars 17
Poétique et positif, le film a quelque chose d'intemporelle. Impossible de placer l'histoire dans une réalité et pourtant le message passe et si on s'accroche un peu et qu'on accepte le côté théâtre-filmé alors on passe un bon moment même si on regarde un peu sa montre au 3/4 du film.
le démarrage est un peu long, avec des images vues et revues à la télé. le propos est toujours le même : la vie des émigrés après le "passage" il faut vraiment attendre la dernière demie heure pour arriver a un réel bon film , mais il n'y a rien de nouveau dans la façon de traiter le sujet . les bons sont toujours les mêmes, les méchants sont toujours les mêmes, et la Finlande n'est ni mieux ni pire qu'un autre pays d'Europe .
Une atmosphère décalée et hors du temps, des dialogues soignés et un jeu d'acteur troublant par son absence de naturel. Et pourtant, on se laisse prendre au jeu de ce scénario parfois aux limites de l'improbable, comme intrigué ou envouté par la magie du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki. Des pointes d'humour savamment dosées, des personnages étranges donnent à l'ensemble une poésie toute particulière et fort agréable.
Film sublime, nécessaire. Tellement de paroles, de bruit partout, alors que cette œuvre à l'esthétique élégante raconte avec une simplicité qui vous claque la réalité en pleine gueule, celle des réfugiés en Europe. A voir et à montrer.
Kaurismäki fait partie de ces réalisateurs qu'on reconnait immédiatement après quelques plans. On se retrouve dans un restaurant qui cherche sa voie, dans un univers noir, désenchanté. C'est un film sur l'entraide, l’accueil des étrangers, la bienveillance. Dès lors, progressivement, se dévoile une réalité très belle : c'est la solidarité, l'entraide, qui rendent la vie plus belle et plus humaine.
On ne l’avait plus vu derrière la caméra depuis six ans et son fameux “Le Havre” en 2011, mais Aki Kaurismäki est bien de retour au cinéma avec son nouveau film, “L’autre côté de l’espoir”. Le réalisateur finlandais, qui fêtera ses 60 ans le 4 avril prochain, traite ici un sujet actuel mais surtout délicat : l’immigration des réfugiés en Europe. Et il s’en sort très bien.
Un Kaurismaki décevant. Sa volonté - louable - de défendre les réfugiés nuit à son film, qui verse dans le démonstratif loin du style épuré et tout en nuance habituel. Le contraste est saisissant entre le traitement des 2 histoires parallèles : Celle du réfugié, très faible, où n'apparaît que par instant la patte Kaurismaki, et celle du personnage qui quitte sa femme où l'on retrouve l'univers si unique de l'auteur. L'homme révolté a pris le pas sur l'artiste, on peut le comprendre mais on peut aussi le regretter d'un point de vue cinématographique.
Tellement beau !!! Ce film transpire la générosité et l'humain. Il redonne de la force et de l'espoir lorsque l'on pourrait se perdre dans le "à quoi bon". BEAU, et BEAU.
Un film admirable, dans la même veine que le précédent "Le havre" Le croisement de 2 destins qui vont se rapprocher. Comme toujours dans le cinéma de Kaurismaki c'est émouvant, parfois drôle (la scène des sushis !!) sans apitoiement ni mièvrerie, du très bon cinéma
Comme souvent avec Aki Kaurismäki, le thème est fort, la bande-annonce donne envie et finalement on se retrouve devant un film terne et ennuyeux. Sur un scénario humaniste ancré dans la réalité d'aujourd'hui, le réalisateur nous propose encore une fois un univers atemporel, qui ne nous permet jamais de croire à cette histoire (surtout les scènes dans le restaurant) et qui finit très vite par lasser. Au bout du compte seuls les scènes musicales accrochent notre attention, c'est trop peu.
Aki Kaurismäki est de retour dans ce beau film où l'on retrouve son flegme bienveillant et son univers teinté d'humour absurde. Il reprend avec plus de réussite que dans Le Havre la figure du réfugié pour livrer une fable humaniste. La maitrise formelle du cinéaste est éclatante. A voir. Ma critique complète sur mon blog :
Drôle, elliptique, sans pathos dégoulinant ni de leçon de morale, un coté Tati de playtime, des décalages subtils, une atmosphère inimitable et non forcée. Un film humaniste qui prend son temps. Petit bémol : les neu-neus fachos un peu caricaturaux et une ou deux scènes vraiment très longues
Si vous avez aimé « l’homme sans passé » (rediffusé l’autre soir sur Arte ), vous aimerez aussi « l’autre côté de l’espoir », une variation du premier dans lequel Kaurismäki décline de nouveau la notion de fraternité, dans un langage cinématographique hors du commun.
A Helsinki, Wikhström quitte sa femme et son emploi puis rachète un restaurant. Au même moment Khaled arrive dans un cargo, il vient d’Alep. Les deux hommes vont bien sûr se croiser.
Là où le système a ses limites, malgré quelques « méchants » croisés en route, c’est au niveau des individus que les choses se jouent. Kaurismäki donne un visage et un passé au réfugié, mais aussi à quelques citoyens finlandais. Une fraternité spontanée et sincère va se développer entre les protagonistes.
Ce qui rend ce film remarquable et exceptionnel c’est ensuite surtout la forme. Comme dans « l’homme sans passé » , on trouve des images industrielles, des endroits simples, une place pour la musique populaire, un jeu presque théâtral, un chien au rôle non négligeable, des acteurs peu loquaces, des couleurs en clair obscur, des cadrages très précis prenant du temps pour chaque plan, un mélange d’objets technologiques anciens et neufs qui brouille la temporalité … et surtout de l’humour.
Un humour décalé, unique (Déjà le premier plan dans le cargo, ou la scène de la rupture avec les bigoudis de l’épouse et le gros cactus sur la table), pour une histoire dans le fond grave et dramatique. Cet humour, comme la fraternité entre les héros, permettent de la distance, de la légèreté et c’est de là que naît l’espoir.