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titicaca120
384 abonnés
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4,0
Publiée le 20 mars 2017
vu aujourd'hui en V.O.S.T bien sur pour garder l'authenticité du récit. le parcours difficile pour ce réfugié syrien d'obtenir un visa pour rester en Finlande et la vie d'un homme ordinaire dont les péripéties sont hilarantes. ces deux destins croisés font se rencontrer bien sur. j'ai beaucoup aimé le ton du film et le charisme des personnages.
Après "Le havre", Kaurismaki repart dans son pays finlandais pour une nouvelle histoire pleine d'humanité dont il a le secret. On retrouve dans ce film tout le style de Kaurismaki, une façon simple mais subtile de raconter la dérive de nos contemporains. Ici, Kaurismaki évoque avec sa sensibilité unique et habituelle le sort cruel des migrants traités comme des criminels. La force de Kaurismaki dans ce film comme dans beaucoup d'autres de ces précédents, c'est de savoir apporter une touche d'humour dans les situations dramatiques et de ne pas tomber dans le misérabilisme total.
véritable petit bijou cinématographique où chaque plan est soigné, théâtre visuel, personnages ringards poussés à l’extrême, kitch élevé en art, et propos sérieux qui interpelle malgré qu'il soit tourné à la dérision. Les "Deschiens" grande période autant le père Jacques Tati planent sur cet OVNI réussi de bout en bout, ou les silences en disent souvent plus que les mots, ou les situations ubuesques amusent comme elle font sourire. Coup de coeur pour cette perle venue de Finlande.
Un bijou À voir absolument Des acteurs magnifiques et un sujet très actuel et une mise en scène qui m' à fait penser à Jacques TATI et ce restaurant qui change de spécialité En Restaurant japonais ça vaut le détour
Pour son dernier film, le réalisateur finlandais, Aki Kaurismaki a choisi un sujet d'actualité, celui des réfugiés syriens "accueillis" en Europe. "L'autre côté de l'espoir", c'est l'histoire d'une rencontre, celle de Wikhström, la cinquantaine, qui refait sa vie en quittant sa femme alcoolique et en ouvrant un restaurant, et Khaled, syrien quittant les atrocités commises dans son pays pour tenter de trouver une vie meilleure ailleurs. Ou du moins différente. D'une maîtrise formelle quasi-parfaite (effets visuels absurdes et burlesques, images suintant les sous-entendus et faisant le contrepoint parfait avec les visages graves et fermés des finlandais), le dernier film de Kaurismaki se démarque surtout par la subtilité avec laquelle il traite un sujet brûlant et grave. Le cinéaste n'a pas peur de regarder son pays droit dans les yeux et de nous le montrer sous son pire jour comme sous son meilleur. Mais le film est aussi l'histoire d'une rencontre, de deux cultures différentes qui vont se tirer vers le haut lorsque les deux auront compris le bénéfice qu'ils pourront tirer de cette relation. Film au ton solennel avec une touche d'absurde dans sa première partie, il devient beaucoup plus léger et propice à l'humour (sans pour autant qu'il y ait la moindre cassure entre les deux morceaux) lorsque Khaled et Wikhström travaillent main dans la main pour tenter d'assurer la réussite d'un restaurant qui s'apparente plus à une troupe de théâtre comique qu'à une véritable entreprise sérieuse. Profondément humaniste, sachant dire les choses avec fermeté et neutralité tout en nous glissant sous les yeux une réalité que l'on aimerait tout autre, le dernier film de Kaurismaki est un indispensable du moment. Une oeuvre sans jugement qui nous fait comprendre que la société européenne ne s'en sortira que lorsqu'elle aura décidé de s'ouvrir aux autres plutôt que de vouloir assimilé, formaté et intégré à tout prix.
Doit on accueillir les réfugiés syriens - et d'ailleurs - sur notre sol ?
A cette grande question qui secoue l'Europe actuellement, Aki Kaurismäki ne doute pas de la réponse à donner et nous livre un film minimaliste, engagé et nécessaire.
Intéressant sur le fond mais déconcertant et peu enthousiasmant sur la forme
Malheureusement, un grand sujet ne fait pas forcément un grand film. Si je ne me suis pas ennuyée pendant cette heure trente huit que dure la projection, je n'ai pas non plus été transportée. La faute à une mise en scène décalée façon sitcom -sans les rires enregistrés en fond sonore ;-)-, une ambiance surannée et une presque absence de dialogue.
Évidemment, je ne doute pas qu'il s'agissait là d'un choix délibéré de réalisation -et compte tenu du nombre incalculable de prix remportés lors de la dernière Berlinade, l'histoire donne raison au réalisateur finlandais- mais cet univers est beaucoup trop hermétique pour moi.
Je retiendrai tout de même :
- l'humour pince sans rire qui règne tout au long du film,
- les coupures musicales distrayantes et bienvenues,
- un message humaniste qui mérite d'être relayé dans tous les cinémas.
Khaled a fui la Syrie. Il débarque par hasard en Finlande. Il dépose une demande d’asile qui est bientôt rejetée. Sur le point d’être reconduit vers la Turquie, il s’échappe du centre de rétention. Wikstrôm change de vie. Il quitte sa femme et son emploi et rachète un restaurant dont il entend moderniser la gestion. Le destin de ces deux solitaires va se croiser.
Voilà plus de trente ans qu’on connaît les films de Aki Kaurismâki. Cette curiosité et cette fidélité ont probablement deux motifs. Le premier est le snobisme de pouvoir citer et prononcer le nom d’un réalisateur finlandais – je serais bien en peine d’en citer un autre. Le second est l’intérêt que suscite la profonde originalité de son œuvre.
Car les films du géant finlandais, qu’il écrit, produit et réalise, sont reconnaissables au premier coup d’œil. Des plans fixes sans aucun mouvement de caméra. Des personnages taciturnes qui ne sourient jamais filmés en plan américain. Un éclairage très puissant accentuant les couleurs et les contrastes. Un décor intemporel évoquant l’esthétique industrielle de l’URSS (ou de la Finlande ?) des années 50. Une quasi-absence de dialogue et de musique extradiégétique ; mais l’omniprésence de musiciens qu’on écoute jouer longuement Un humour cynique cachant un profond humanisme.
La marque de fabrique des films de Kaurismäki est désormais solidement établie. Au point de remporter un succès grandissant dans les festivals. « L’Autre côté de l’espoir » lui a valu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin. « Le Havre » avait emporté le prix Louis-Delluc en 2011. « L’Homme sans passé » avait reçu le Grand Prix au festival de Cannes en 2002.
Cette avalanche de récompense est suspecte. Elle consacre un cinéma qui creuse un sillon dans lequel Kaurismäki se sent à l’aise et ne se met plus en danger. « L’Autre côté de l’espoir » ressemble trop à son précédent film, « Le Havre », où un jeune immigré gabonais était recueilli par un cireur de chaussures au grand cœur. Quant aux thèmes qu’il aborde (la dénonciation de la xénophobie, l’indispensable solidarité humaine), ils sont si évidemment admirables que leur candide ressassement finit par lasser.
Après "Le Havre", Kaurismaki continue à creuser dans la veine du film humaniste. On ne sait pas si c'est de la naïveté ou un syndrome général de bonté ou de gentillesse, mais on accepte avec plaisir cette bouffée de tendresse. La rencontre d'un petit groupe de Finlandais cabossés par la vie et de clandestins réfugiés par hasard dans un pays qui, visiblement, ne ressemble que de loin au paradis, est remplie de moments émouvants et souvent drôles. Filmé avec une grande empathie pour les divers protagonistes de cette histoire, entrecoupé de séquences musicales exotiques, on avance peu à peu vers une sorte de happy end qui pourrait aussi correspondre à un sommet de désespoir. On regrettera toutefois un rythme un peu mollasson et un montage paresseux...mais rien de grave !
Les premières minutes sont muettes, reposant entièrement sur une mise en scène d’une apparente simplicité et d’une grande intelligence. En à peine trois plans, on comprend les enjeux du couple formé par Wikhström et sa femme et pourquoi il la quitte, sans haine ni cris. (...) L’autre côté de l’espoir est une ode à la fraternité dans toute sa complexité (...). En dépit de toutes ces qualités, le film peine toutefois à convaincre autant que Le Havre, peut-être parce que le goût de l’ellipse et de l’épure de Kaurismäki est poussé parfois trop loin
Khaled a fui Alep. Il arrive par cargo à Helsinki et demande immédiatement l'asile politique. Pendant ce temps là, Wikhstrom abandonne simultanément son travail de VRP et sa femme, et décide d'ouvrir un restaurant après avoir joué ses économies au poker.
On retrouve l'univers étrange du réalisateur Finlandais. Ses personnages sont taiseux, peu expressifs et à tendance dépressive. Les situations, elles, sont inattendues, poétiques et cocasses. C'est ce contraste entre la nature des personnages et leur environnement qui crée le burlesque, ici essentiellemnt chez Wikhstrom. Pour Khaled, le réalisateur essaie d'être au plus près de la réalité des réfugiés. Le récit de sa fuite de Syrie, la façon dont les autorités finlandaises le reçoivent, sa vie de clandestin se déroulent au premier degrés et sont complétées par des images réelles d'Alep bombardée. Cette différence de traitement perturbe un peu la lecture du film. Si chaque partie est parfaitement réussie, leur assemblage donne au récit une tonalité étrange dont on ne sait que penser.
Lent a démarrer, après une sobre et sombre intro. Ce premier contact avec Kaurismaki m'a laissé le goût d'une ambiance décalée comme dans la partie islandaise de l'Effet aquatique ou dans Bagdad café; pas de grandes causeries, seul le récit de deux destins qui se croisent. Reste surtout un film d'atmosphère, un cocktail d'humanité et de fascisme ordinaire, de poésie, d'entre-aide et d'égoïsme. Il y a de beaux cadrages, serrés comme il faut, des personnages loufoques - le personnel du restaurant par exemple-, et enfin un groupe de rock country sur le retour, dont la musique donne la pêche aux soixantenaires. Un film en petites touches, un tableau impressionniste, dans lequel apparaitront dans le désordre un petite soeur au regard triste, des joueurs de poker blasé, une alliance abandonnée dans un cendrier, un khaled condamné. A nous spectateurs de retenir ce qui nous émeut, alors qu'Alep tombe sous les bombes. Cinéma vo mars 17
Ours d'Argent du Meilleur réalisateur à la dernière Berlinale, De l’autre côté de l’espoir trace l’histoire d’un réfugié syrien qui va avoir la chance inestimable de rencontrer un gérant de restaurant qui va le prendre sous son aile. Au-delà d’une mise en scène particulièrement hors du temps, la comédie dramatique est une ode à la solidarité et à l’acceptation de l’autre. Après la question des migrants en Europe avec Le Havre sortie quelques années plus tôt, Aki Kaurismäki aborde de nouveau la question mais en Finlance. Entre centre de réfugiés, police et instance judiciaire, le réalisateur montre sa vision du système tout en dénonçant son absurdité. De l’autre côté de l’espoir repose alors sur l’élan d’humanité du citoyen lambda. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une comédie satyrique en plein cœur de l’actualité européenne, le drame des réfugiés, j’ai bien compris le message que veut faire passer le réalisateur, sans nous inciter à être partisan, dénoncer la xénophobie, un brin idéaliste, naïve, mais non dénué de sens avec son humour et sa fin qui me redonne le sourire.