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alain-92
318 abonnés
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2,0
Publiée le 23 octobre 2016
Le début du film n'est rien de plus qu'une succession de fêtes, dans lesquelles une certaine jeunesse chilienne, riche et désœuvrée, sombre dans l'alcool, le sexe et la drogue. Gueule de bois assurée jusqu'à la fin de ce long-métrage. La musique anxiogène, et la fadeur de la photographie accentuent la sensation de malaise. Le réalisateur a déclaré : "J’ai toujours été intéressé par la justice ; dans le film, cette idée de justice est liée à beaucoup d’autres sujets. Je suis retourné au Chili en 2007 et les profondes inégalités que j’ai y trouvées m’ont beaucoup heurté." Le scénario s'inspire d'un fait divers mais peine à trouver la juste voie pour étayer son propos. La mise en scène devient d'une lourdeur excessive, quand, quantités de sms apparaissent sur l'écran. Contrairement à ce qu'avait souhaité le réalisateur, ils n'ont rien de violent. "Mes personnages sont toujours assez faibles moralement, très peu conséquents…" a déclaré Alejandro Fernández Almendras. Cela se révèle tout à fait exact avec le principal protagoniste. D'une neutralité confondante, il ne donne, à aucun moment, un relief quelconque à son personnage. Les personnages secondaires sont, en revanche, parfaits. Pauline Gracia, incarne une mère aimante mais dépassée. Luis Gnecco dans la peau d'un avocat véreux. Alejandro Goic, en oncle impuissant, déjà remarquable dans Gloria, No, Les vieux chats et par dessus tout dans El Club.
Après le bon "tuer un homme", le nouveau film d'AFA s'avère moins prenant et bien en-dessous. Le film s'éparpille un peu, ça commence comme un portrait d'une jeunesse chilienne aisée, puis ça bascule dans le fait divers pour terminer sur un semblant de procès et le pouvoir de l'argent. Le personnage principal est un peu fade et manque cruellement d'empathie. Innocent ou coupable, tout le monde ne pense qu'à garder son petit confort et personne n'éprouve la moindre compassion pour le défunt. Le seul tort du désigné coupable est d'être un peu moins riche que les autres, mais il fait partie de la même bourgeoisie et son comportement n'est pas sans reproche. Du coup, on se désintéresse assez vite du sort de chacun des protagonistes. D'autres films sud-américains ont déjà évoqué le sujet (accuser un innocent pauvre) de meilleure manière.
Avec des films comme "Huacho", "Près du feu" et "Tuer un homme", le réalisateur chilien Alejandro Fernández Almendras a pris une importance grandissante dans le cinéma mondial. Alors que ses deux premiers films étaient très contemplatifs, il a pris un tournant avec "Tuer un homme" qui, par certains côtés, s'apparentait à un thriller. C'est cette veine qu'il continue de creuser dans "Tout va bien", un film dont le scénario s'inspire d'un fait divers qui fit beaucoup de bruit au Chili : l'histoire du fils d'un avocat et politicien chilien qui faucha mortellement un piéton alors qu'il conduisait en état d'ébriété. Dans "Tout va bien", le personnage principal n'est pas Manuel, le fils de, mais Vicente, une vague connaissance que la bande d'amis de Manuel va accuser d'avoir causé l'accident. Comme le dit, Julio, avocat pénaliste et oncle de Vicente, "La vérité, c'est ce qu'on peut prouver. Point. La Vérité n'est pas la vérité". Le film fait beaucoup appel à des textes de SMS qui ne correspondent pas toujours aux personnages qu'on voit à l'écran : pour Alejandro Fernández Almendras, l'importance des conversations via SMS est de plus en plus grande et il pense que ce type de conversation est souvent plus "violent" que celles qu'on peut avoir face à face. Dans la distribution, on remarque la présence de plusieurs comédiens chiliens de grande réputation : Paulina Garcia, qui joue la mère de Vicente, Alejandro Goic, qui joue Julio, et Luis Gnecco, qui joue Barria, un avocat à la réputation sulfureuse.
Près du feu, Tuer un homme ... Il faut se pincer pour croire que c'est le même homme qui a réalisé Tout va bien, violent réquisitoire sur la jeunesse dorée chilienne et surtout les parents d'une certaine élite prêts à toutes les compromissions et magouilles pour éviter des ennuis judiciaires à leur descendance. Le film est passionnant parce qu'à partir d'un fait divers, il décortique façon thriller les us et coutumes d'une certaine caste au bras long comme un discours de Pinochet (hum). C'est un film très chilien mais aussi universel intégrant au passage les réseaux sociaux comme autant de ponctuations écrites à l'écran. Mis en scène sans artifices superflus, avec la conscience que l'histoire se suffit à elle-même, le film laisse pantois quant à un certain cynisme de classe. La démonstration, loin d'être lourde, est subtile et limpide. Le meilleur Fernandez Almendras et de loin.
Il y a beaucoup de références et de repères dans ce récit que le réalisateur malmène joliment en biaisant d’emblée les véritables données de l’enjeu. Responsable d’un accident de la circulation, un jeune homme de la bonne société chilienne accuse un ami de rencontre d’être à l’origine du sinistre. Vicente voit alors sa vie basculer tranquillement, mais tragiquement vers des abîmes qu’il ignorait totalement. Magouilles et faux témoignages s’accumulent devant sa résignation à dire une vérité que ne personne ne veut entendre, tandis que la caméra enregistre avec une quasi bienveillance (et c’est d’autant plus redoutable) les errements de l’enquête. Un ami de la famille de Vicente va tenter de l’autopsier mais ce qu’il y décèle confirme que la collusion du pouvoir et de l’argent, héritage d’un passé dictatorial encore puissant va freiner les ardeurs d’une vérité sans lendemain Pour en savoir plus
heureusement que dussolier etait là et ainsi que charlotte rempling D'ailleurs elle a tourné quelques films avec Ozon SM n est pas absolument pas prodigieuge dans son role boff .. !! enfin !!