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    The Free World
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    FaRem
    FaRem

    8 560 abonnés 9 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2017
    Jason Lew, acteur et scénariste de "Restless", passe derrière la caméra pour la première fois et met en scène Martin devenu Mohamed en prison qui après avoir montré toute sa compassion pour les animaux se prend d'affection pour Doris qu'il trouve dans un mauvais état au refuge où il travaille. On peut facilement faire le raccourci sur son attention pour ceux en difficulté, mais ce qui est sur, c'est que les deux qui sont des écorchés vifs se sont bien trouvés. La base de l'histoire n'est peut-être pas originale, mais est bonne avec des personnages qui ont du vécu seulement, ils sont très renfermés et n'ont pas grand-chose à raconter ce qui fragilise l'intrigue notamment la longue partie en huis clos dans l'appartement qui n'avance pas et est plutôt ennuyeuse. Quand ils décident de sortir de là, c'est bien mieux et cela se concrétise par une dernière partie différente, car axée sur l'action, mais qui est plus intense et divertissante. Cela n'efface malgré tout pas les longueurs d'avant donc même si c'est un film qui se laisse regarder et qui finit bien en plus d'être porté par un très bon Boyd Holbrook, je suis resté sur ma faim. 5,5/10
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    61 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    « The free world » n’a de prime abord, rien de bien novateur. Un ex-détenu qui tente de se réintégrer dans la société mais qui s’attire des problèmes, c’est du déjà vu. Mais, c’était sans compter sur la patte de Jason Lew qui, pour un premier long métrage en impose pas mal en la matière ! Le trentenaire est cependant loin d’être un novice dans l’univers du cinéma. Après avoir consacré une bonne partie de sa carrière au théâtre, il travaille comme scénariste avec Gus Van Sant pour le film « Restless », une adaptation de l’une de ses propres pièces. Avec « The free world », le jeune réalisateur réitère l’exercice et offre un scénario original qu’il a mis près de cinq ans à écrire. Le résultat vaut la peine d’être vu, tant pour son approche que pour sa direction d’acteurs.

    Jason Lew aime ses comédiens et cela se voit : il les sublime, donne une ampleur à leur personnage et ne cesse de les mettre en valeur, que ce soit dans l’affrontement, la complicité ou la fuite. Au centre de l’intrigue Mo (Mohammed), nouveau nom que s’est choisit ce jeune sorti de prison en quête de rédemption. Pour l’aider à réintégrer la société, il a choisi de se convertir à l’Islam et de travailler dans un refuge pour chiens aux côtés de Linda (remarquable Octavia Spencer). Bienveillante, elle le protège des petites agressions mesquines extérieures sans jamais juger son potentiel passé criminel. D’autant plus que son assistant peine à accepter la souffrance et la maltraitance des petits animaux et semble bien sensible pour quelqu’un qui aurait commis d’atroces crimes…

    Mo est très justement interprété par Boyd Holbrook, acteur dans la série « Narcos » ou dans quelques longs métrages tels que « Entre les tombes », « Night Run » et prochainement à l’affiche du très attendu « Morgane ». Marqué par son passage en prison, son personnage est devenu méfiant, s’est replié sur lui-même et supporte peu les grands espaces. Sa vie tranquille explose en mille éclats lorsque qu’il décide de prendre Doris sous son aile. Pourquoi cette jeune femme se retrouve-t-elle au beau milieu de la nuit dans le refuge? Pourquoi est-elle couverte de sang ? Que s’est-il passé de tragique dans sa vie ? Mo ne cherchera pas à le découvrir. Seule l’aide qu’il peut apporter à Doris compte. La jeune femme est incarnée par une Elisabeth Moss fabuleuse. Héroïne de la série « Mad Men » (Peggy Olson), elle opte pour une interprétation très différente de ce qu’on lui mais tout aussi concluante. De la panique à l’apaisement, elle fait siennes toutes les émotions de son étrange personnage. Les deux comédiens évoluent dans une réalité de jeu probante au point de nous faire oublier que ce ne sont pas leurs propres vies qui se déroulent sous nos yeux.

    Le sujet du film est doublement intéressant. Tout d’abord parce qu’il réhabilite les valeurs nobles de l’Islam (bien mal jugé en ces temps de radicalisme et d’amalgames) et montre combien Mo puise dans cette religion (et sa philosophie), des ressources lui permettant d’aller de l’avant, de trouver la rédemption et permettre d’aider Doris au mieux sans hésiter une seule seconde à sacrifier ce qu’il a mis des mois à reconstruire.

    L’autre intérêt réside dans la façon dont les personnages principaux (l’employeur de Mo, Doris et lui-même) parviennent à faire abstraction du passé de chacun, de ne pas vouloir savoir à tout prix ce qui les a conduit à la situation qui les occupe mais de s’accepter tels qu’ils sont au moment présent, sans jamais se juger les uns et les autres. Cette vision des choses est à l’opposée de celles des policiers de la ville qui n’ont de cesse d’accabler Mo de tous les maux régionaux.

    La réalisation est bien maîtrisée et la dynamique du film nous tient en haleine tout au long de cette heure quarante. De nombreux twists viennent ponctuer la trame générale au même titre que cette ambiance tendue qui cueille le spectateur avide d’aventure. Les émotions divergent nous offrant tantôt de la tendresse, tantôt de l’adrénaline ou de la colère. Là où Jason Lew fait preuve d’intelligence, c’est qu’il nous conduit peu à peu vers une fin attendue… qui virevolte vers une issue moins prévisible.

    Difficile de se prononcer sur la possible récompense de ce film. Rempli de valeurs, formidablement interprété par ses acteurs, « The free world » recèle de belles qualités et mérite de s’y attarder.
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