Pour les costumes et les décors, les feux d'artifice et le portrait d'une cour comme on ne l'a jamais vu à l'écran je mets superbe! Malheureusement le scénario reste un peu mince malgré quelques lignes magnifiques sur la véritable quête de Vatel (quand il répond à Condé). Mais comment traiter de la futilité d'une époque, de la méchanceté d'une cour et de la problématique des fêtes somptueuses (à cette époque) dans un même scénario?Est-ce un mauvais sujet de film? peut-être si on ne peut transcender la réalité. Aussi comment ne pas se demander si un scénario aussi mince n'est pas le reflet d'une époque qui finalement était bien “petite” malgré toute sa grandeur? Les scénaristes sont piégés dès le départ alors cette mise en abîme scénaristique était peut-être une solution ? À moins de trahir l'Histoire avec un grand H? Donc difficile de faire mieux sur un sujet aussi mince? Je donne ma langue ou ma plume au cuisinier.
Une poésie de la gastronomie ainsi qu'une mise en scène magnifique, Vatel nous a laissé sur notre faim J'aime aussi cette association d'acteurs français et (en partie) américains.
Que dire ? C'est sûr que le budget "costume" force le respect. Mais dans le genre "plus j'en fais trop, plus j'en fais encore plus", on atteint le comble de l'indigestion.
Depardieu surjoue au-delà de tout, sans qu'on puisse croire que c'est un parti-pris. Il en fait des tonnes, quoi. Arielle Dombasle en fait des tonnes, le scénario en fait des tonnes (deux moment d'anthologie dans le ridicule : Vatel inventant la Chantilly - fou rire -, Vatel refusant de devenir le mignon d'un marquis poudré - consternation.
Bref, l'ensemble est lourd, la morale est douteuse et ce n'est même pas drôle...
Le cinéma a souvent traité l'époque de la royauté ou encore plus précisément du Roi Soleil: Louis XIV; mais jamais en prenant le parti de nous conter son histoire via l'intendant d'un prince. Ce prince est en difficulté financière et invite le roi, trois jours durant, en son honneur pour tenter de retrouver une crédibilité et donc une avance pécuniaire du roi.Roland Joffé nous offre alors toutes les partitions qui font la renommée de l'époque; les gens du peuple se démènent pour permettre à cette haute bourgeoisie de vivre entre enfantillages et batifolages, qui font les principaux ingrédients des diverses intrigues "amoureuses" de la cour...Mais lorsque la caméra se pose sur l'intendant, Vatel, alors tout devient magie et poésie, tant la conception de chaque met nous est offerte avec délectation. Gérard Depardieu incarne cet intendant avec une retenue qui sied parfaitement au rôle secondaire du personnage qui malgré son statut, se permet de se rebiffer contre les princes et autres marquis qui tentent de lui dicter une quelconque conduite.Le film se veut finalement une ode à la beauté entre buffets et feux d'artifices.