Le réalisateur Alex Ferrini, son frère Romain Ferrini et son ami Xavier Darbaumont ont décidé de reprendre leur vie en main en partant à l'aventure. Une chance s’est présentée à nous : "Aleix Belov, un vieux loup de mer cherchait trois jeunes pour l’aider à faire le tour de l’Amérique du Sud sur un voilier qu’il avait construit lui-même", se souvient le cinéaste. "Nous avions donc le choix entre laisser notre quotidien, notre confort de vie et la rare opportunité de partir à la rencontre de nous-mêmes, à la découverte d’Hommes de savoir".
Au cours de leur périple de 18 mois, nos trois protagonistes ont traversé l'Amérique du sud et visité le Brésil, l'Argentine, le Chili, le Pérou et la Bolivie. Ils ont rencontré trente personnes qui pour eux incarnent le changement et enregistré pas moins de 200 heures de rush.
Alex Ferrini, qui ne se définit ni comme cinéaste, ni comme globe-trotteur, réalise déja son deuxième long-métrage, cette fois consacré à l'enfance.
Alex Ferrini a quelques conseils pour nous aider à trouver la paix intérieure : "Prendre des risques avec le coeur. Il faut voir au-delà du voyage physique et sentir le cheminement intérieur. Observer, comprendre le mystère de la vie puis, valoriser nos découvertes", affirme-t-il. "Je pense qu’aller vers ce qui nous fait le plus peur est un bon chemin. Il nous sort de notre zone de confort et nous propulse en mouvement dans l’inconnu, vers le savoir qui rime avec évolution. Il est enfin prouvé scientifiquement que notre mode de vie (alimentation, stress, suractivité…) a des conséquences négatives".
Pour Alex Ferrini, il est essentiel de faire un travail sur soi pour améliorer notre qualité de vie et la société dans son ensemble : "Nous ne pourrons pas faire l’économie de nous connaître nous-mêmes, de savoir comment nous fonctionnons, physiologiquement et émotionnellement. (...) Il faut sortir de cette léthargie confortable dans laquelle nous sommes. Le seul moyen d’être libre est d’entrer dans la connaissance afin de devenir le roi de son chemin", déclare-t-il. "Nous avons donc appris à nous réécouter. C’est comme si l’être humain était un instrument, composé d’un corps physique, d’émotions, de pensées et d’un lien avec le sacré. Le voyage initiatique nous a enseigné à mieux jouer de cet instrument. Ces outils, mis dans le bon ordre, nous permettent de créer notre propre réalité. C'est une révélation à nous-mêmes qui nous a permis le désapprentissage... comme si on enlevait les différentes couches d’un oignon pour libérer le centre".