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Maé A.
2 abonnés
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4,5
Publiée le 16 avril 2019
Premier film d'une intensité rare porté par des acteurs poignants. A l'aide d'un scénario très original, d'images marquantes et d'une bande son saisissante, on assiste à un film puissant et aboutit.
Le point fort du film s’est sans nul doute l’interprétation et précisément le face à face entre Kévin Azaïs et Nathan Willcocks qui dans leurs silences comme dans leurs mots expriment toute la tension entre ces deux individus qui ne savent plus ou n’ont jamais su se dire les choses. Un premier film qui dans une histoire très simple réussit à nous plonger dans la tragédie d’un couple père-fils dont on sent la fin inéluctablement approcher. Une œuvre que je recommande chaudement.
Compte tes blessures vient nous présenter toutes les difficultés relationnelles d’un père avec son fils où le premier fuit ses échecs dans de longues journées de travail pendant que le second trouve son exutoire dans la musique. Cette incommunicabilité vient être alourdie d’un contexte social et familial lourd, les dialogues entre les deux hommes sont brefs, froids, l’atmosphère est pesante autour de ce duo d’hommes où leurs sensibilités émergent parfois et partent dans tous les sens, tant les deux hommes, Hervé le père et Vincent le fils n’ont jamais appris à se connaître et à partager plus qu’un toit. La rencontre du père avec Julia, une femme bien plus jeune que lui, vient bousculer encore d’avantage ce dur équilibre jusqu’à l’implosion. C’est un beau premier film pour le jeune réalisateur Morgan Simon, empli de poésie par la musique, sans doute inaccessible pour beaucoup car la forme musicale omniprésente du film (le Hardcore) reste incomprise par un grand nombre de personnes. C’est en tout cas un choix assumé de la part du réalisateur que de faire de Kevin Azaïs un chanteur à la voix puissante au sein d’un groupe, cette rage au micro vient contrebalancer la grande pudeur avec laquelle il échange avec son père, dans ces deux facettes Kevin Azaïs est remarquable, les compositions du groupe dédiées uniquement au film le sont également. Nathan Willcocks, le père, se montre lui aussi très juste dans une interprétation très dure, très fermée avec peu d’affect. Monia Chokri joue quant à elle le rôle de Julia divinement bien, fragile et touchante, ce n’est sans doute pas pour rien qu’elle rencontre Hervé, car elle aussi paraît perdue dans sa vie et en manque de repères avec les autres… Certes le thème social, relationnel entre un père et son fils a de nombreuses fois été traités mais le brillant du duo additionné à une belle réalisation et dans un style musical jamais exploité font de ce film une très belle découverte et un bon moment passé derrière un écran.
Très beau film on est en immersion totale, bonne mise en scène, le jeu des acteurs est également à la hauteur. Ce film est une belle surprise qui plus est pour un tout jeune réal !
Dans l'esprit film coup de poing et le récent "Toril" de Laurent Teyssier, le jeune cinéma français tire la sonnette d'alarme sur une génération qui hésite encore entre responsabilité ou renoncement. Un cri d'alerte qui s'exprime par une extériorisation violente de leur mal-être, souvent dû une enfance abîmée par des parents absents ou pas assez attentifs. Une génération énervée qui prend comme un de ses étendards Kevin Azaïs. Physique frêle et jeune rebelle peu crédible de prime abord, il suscite l'audace et la persévérance dans des rôles pas facile à interpréter - et il s'en sort pas mal. Ce premier film de Morgan Simon manque pour autant d'audace visuelle et de réel parti pris sur la fin de son scénario.
C’est un drame intéressant que Morgan Simon nous offre pour son premier long-métrage et qu’il offre à Kévin Azaïs avec un rôle qui lui permet d’exprimer son impressionnant talent. Ici, il incarne Vincent, 24 ans, chanteur d’un groupe de hard rock qui vit avec son père poissonnier dans une relation tendue, l’arrivée de la nouvelle chérie de son daron va entrainer une précipitation de tous les non-dits. Ce qui fascine le plus c’est cette relation père-fils non dénuée d’amour, mais aussi et surtout alourdie par des ressentiments de part et d’autre qui empêchent les deux hommes de s’épanouir. Le point fort du film s’est sans nul doute l’interprétation et précisément le face à face entre Kévin Azaïs et Nathan Willcocks qui dans leurs silences comme dans leurs mots expriment toute la tension entre ces deux individus qui ne savent plus ou n’ont jamais su se dire les choses. Un premier film qui dans une histoire très simple réussit à nous plonger dans la tragédie d’un couple père-fils dont on sent la fin inéluctablement approcher. Une œuvre que je recommande chaudement.
Kevin Azaïs crève ici l'écran dans un rôle de jeune à fleur de peau allant jusqu'à se faire tatouer le visage de sa mère (décédée) et de son père qui ne cesse de le rabaisser. Morgan Simon, pour son premier long-métrage, dépeint à merveille cette tension familiale avec l'arrivée d'une nouvelle femme (Monia Chokri) qui va faire monter le désir chez le jeune qui trouve dans le hard-rock un exutoire à ses frustrations. Un film audacieux et sensible sur la relation père/fils.
Quel film intense! Il ne laisse personne indifférent. .. Le jeu d'acteur du père (Nathan Willcocks) et du fils (Kévin Azaïs) sont excellents! On est complètement transporté... Nos émotions s'emmêlent : haine / amour, rire / pleurer, dégoût / envie. ..pfiou vivement le prochain film! Chapeau bas pour ce premier long métrage.
Après Essaie de mourir jeune, le cinéaste de trente ans réalise une nouvelle œuvre au titre poignant, Compte tes Blessures. Dans ce premier long-métrage, Kévin Azaïs est un jeune adulte recouvert de tatouage, qui vit par dépit avec son père depuis la mort de sa mère. Ce père est fatigué par son train de vie et ne parvient pas à nouer une relation saine avec son fils trop occupé dans son groupe de hard rock. C’est alors que chacun va se lier de relation avec une jeune femme, qui va tantôt endosser le rôle d’amante, tantôt celle de mère, pour se conclure sur une scène déstabilisante et illustrant parfaitement le complexe d’Œdipe. Violente et émouvante, énervante et attirante, Compte tes Blessures est une œuvre qui peut laisser dubitatif de par son rythme aléatoire. Mais le casting est brillamment dirigé et la leçon finale reste saisissante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
"Compte tes blessures" est une bonne réalisation sur la relation difficile entre un père et son fils; néanmoins il manque quelque chose pour nous accrocher vraiment au scénario!
Histoire d'une adolescence rebelle difficile sur fond de destruction de soi. Un film plein d'énergie canalisée sur la destruction. PLV : un genre à part
Film intense et poignant sur le mal être d'un jeune homme qui veut se rapprocher de son père tout en essayant de lui voler sa petite amie !! Les acteurs sont épatants, l'histoire prenante et émouvante et j'ai beaucoup aimé !! Seules les scènes de concert de hard rock m'ont un peu soulé mais autrement c'est un film puissant à voir absolument !!
Compte tes blessures n'a pas la prétention d'être d'un film d'auteur, long, sinueux et totalement surfait. On peut apprécier ce film plutôt court. Mais en vérité, si les images valent plus que les mots dans ce film, où le sujet reste quand même tabou, le film ne m'a pas emporté. Entre les cris de chansons de rock, des amis du personnage ou encore du père antipathique, rien ne ressort de concret dans ce film mélodramatique ô combien difficile d'y entrer.