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Votre avis sur Compte tes blessures ?
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Cinéphiles 44
Après Essaie de mourir jeune, le cinéaste de trente ans réalise une nouvelle œuvre au titre poignant, Compte tes Blessures. Dans ce premier long-métrage, Kévin Azaïs est un jeune adulte recouvert de tatouage, qui vit par dépit avec son père depuis la mort de sa mère. Ce père est fatigué par son train de vie et ne parvient pas à nouer une relation saine avec son fils trop occupé dans son groupe de hard rock. C’est alors que chacun va se lier de relation avec une jeune femme, qui va tantôt endosser le rôle d’amante, tantôt celle de mère, pour se conclure sur une scène déstabilisante et illustrant parfaitement le complexe d’Œdipe. Violente et émouvante, énervante et attirante, Compte tes Blessures est une œuvre qui peut laisser dubitatif de par son rythme aléatoire. Mais le casting est brillamment dirigé et la leçon finale reste saisissante.
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Du Xavier Dolan hétéro, pourquoi pas. M'enfin les interprètes sont bons mais l'histoire ne suscite qu'un intérêt presque dérangeant.
Un homme de 24 ans faisant partie d'un groupe de musique et habitant toujours chez son père qui est poissonnier fait la rencontre d'une femme que ce dernier fréquente.
Ce film aborde essentiellement les relations conflictuelles entre père et fils, mettant en avant la difficulté de communiquer entre deux générations et les présentant essentiellement du point de vue du jeune homme de 24 ans. Ainsi, les rares moments de légèreté laissent souvent la place aux disputes. Au-delà de cette thématique, une certaine errance de la jeunesse est mise en avant. Je me suis questionné sur le message et la morale que le récit souhaite transmettre, la fin spoiler: présentant tous les personnages dans une posture où chacun semble avoir beaucoup de regrets
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Ce film aborde essentiellement les relations conflictuelles entre père et fils, mettant en avant la difficulté de communiquer entre deux générations et les présentant essentiellement du point de vue du jeune homme de 24 ans. Ainsi, les rares moments de légèreté laissent souvent la place aux disputes. Au-delà de cette thématique, une certaine errance de la jeunesse est mise en avant. Je me suis questionné sur le message et la morale que le récit souhaite transmettre, la fin spoiler: présentant tous les personnages dans une posture où chacun semble avoir beaucoup de regrets
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Vu et avis le 20170207
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Film très réussi par sa,proximité avec ses personnages sans jugement
.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.
Je suis assez surpris d'avoir apprécié ce film. Si le synopsis avait consisté en ce que raconte factuelle ment le film "c est un adolescent chanteur de hard rock, en conflit avec son père, orphelin de sa mère, ... La nouvelle compagne de son père". Je ne l' aurait probablement pas vu, j aurais eu la flemme de voir encore un film sur des sujets qui ne me parlent pas forcément, pour lesquels je n ai pas d appétence, ...
...
Cependant je suis content de l avoir vu. J ai découvert un trio d acteurs qui m a semblé troublant chacun dans son genre, mais tout particulièrement le père, dont je ne savais jamais lorsqu il commençait une phrase s il allait être gentil ou méchant, calme ou exploser, primaire ou subtil.
Une histoire finalement très bien maîtrisée, intéressante et assez inhabituelle.
Une situation crédible bien que difficile à imaginer, d ou l' importance qu'un film me la décrive et explique car je ne l'aurais peut être pas comprise sans aide.
.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.
A la réflexion, pour moi, la principale qualité du film, est qu elle nous montre des personnages chacun avec ses raisons, ses sentiments et qu'il n'y a pas de jugement du réalisateur sur eux. Ainsi, nous spectateurs, on a nos affinités qui voguent de l' un à l' autre au gré du point de vue qui nous est montré. C' est d' autant plus remarquable que chacun des trois est charmant par moment, et à d autre l est moins, ou en tout cas, pourrait attirer des jugements négatifs.
La fin est intelligente et assez ouverte.
.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.
Dans les anecdotes allociné, j ai bien apprécié celle où le réalisateur dit que sur scène, Vincent peut s exprimer, s épancher, alors que face à son père il n y arrive pas. Il me semble que c est un point très fort et très intéressant du film.
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Film très réussi par sa,proximité avec ses personnages sans jugement
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Je suis assez surpris d'avoir apprécié ce film. Si le synopsis avait consisté en ce que raconte factuelle ment le film "c est un adolescent chanteur de hard rock, en conflit avec son père, orphelin de sa mère, ... La nouvelle compagne de son père". Je ne l' aurait probablement pas vu, j aurais eu la flemme de voir encore un film sur des sujets qui ne me parlent pas forcément, pour lesquels je n ai pas d appétence, ...
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Cependant je suis content de l avoir vu. J ai découvert un trio d acteurs qui m a semblé troublant chacun dans son genre, mais tout particulièrement le père, dont je ne savais jamais lorsqu il commençait une phrase s il allait être gentil ou méchant, calme ou exploser, primaire ou subtil.
Une histoire finalement très bien maîtrisée, intéressante et assez inhabituelle.
Une situation crédible bien que difficile à imaginer, d ou l' importance qu'un film me la décrive et explique car je ne l'aurais peut être pas comprise sans aide.
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A la réflexion, pour moi, la principale qualité du film, est qu elle nous montre des personnages chacun avec ses raisons, ses sentiments et qu'il n'y a pas de jugement du réalisateur sur eux. Ainsi, nous spectateurs, on a nos affinités qui voguent de l' un à l' autre au gré du point de vue qui nous est montré. C' est d' autant plus remarquable que chacun des trois est charmant par moment, et à d autre l est moins, ou en tout cas, pourrait attirer des jugements négatifs.
La fin est intelligente et assez ouverte.
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Dans les anecdotes allociné, j ai bien apprécié celle où le réalisateur dit que sur scène, Vincent peut s exprimer, s épancher, alors que face à son père il n y arrive pas. Il me semble que c est un point très fort et très intéressant du film.
Compte tes blessures est une oeuvre dans la veine des films français dont les auteurs sortent de la FEMIS. Néanmoins, Morgan Simon arrive dans ce premier long-métrage à distiller sa patte de cinéaste, très prometteur pour la suite de sa filmographie.
Finalement, tout ce que je retiendrai de ce film sera la scène
spoiler:
"du couple à trois" dans le lit du père.
, scène accompagnée d'une magnifique bande son à propos. Mis à part ça, pas grand chose à retenir. Un film assez insipide malgré une performance charismatique de ses trois acteurs. Et puis cette mode de films sans fin m'exaspère !
, scène accompagnée d'une magnifique bande son à propos. Mis à part ça, pas grand chose à retenir. Un film assez insipide malgré une performance charismatique de ses trois acteurs. Et puis cette mode de films sans fin m'exaspère !
L'Info Tout Court
Une psychologie approfondie. Si Compte tes blessures repose sur une histoire, a priori simple, de relations conflictuelles entre un père et son fils, elle est renforcée par des personnages bien construits. Que ce soit leur caractère, leur vécu ou leurs sentiments, on comprend immédiatement la complexité de leur âme. On plonge alors dans une exploration du cœur humain et de ses tensions.
Film intense et poignant sur le mal être d'un jeune homme qui veut se rapprocher de son père tout en essayant de lui voler sa petite amie !! Les acteurs sont épatants, l'histoire prenante et émouvante et j'ai beaucoup aimé !! Seules les scènes de concert de hard rock m'ont un peu soulé mais autrement c'est un film puissant à voir absolument !!
Ce film est un très grand et beau film.
Comment peut-on mettre en scène au cinéma la difficulté de communication dans une famille sans en dire ou en faire trop ?
Tout comme le film " Toni Erdmann " y était parvenu grâce à la facétie comique et poétique, celui-ci y parvient très bien, mais avec d'autres ingrédients.
Et notamment, grâce à une petite astuce cinématographique que l'on retrouve sur l'affiche du film: la représentation du père et de la mère à travers 2 tatouages dessinés sur le cou du jeune homme.
Entre le père et son fils, le silence est la règle d'or, le torchon brûle: on ne parle pas du personnage principal du film: la mère disparue, décédée.
Et ainsi, comme une soupape de respiration, à cause d'un deuil qui visiblement n'a pas été fait et où les non-dits ont été la règle, ce qui n'a pas été dit entre le père et son fils se déplace ailleurs, autrement, sous une autre forme, dans les tatouages qui couvrent le corps du fils et dans son défoulement criard dans un groupe de hard-rock.
Pour ne pas trop en dire à ceux qui vont aller voir ce film sachez que le talent du réalisateur, de scènes en scènes, en mettant en lumière ou en cachant alternativement les tatouages respectifs du père et de la mère, nous donne une clef de compréhension qui permet de savoir ce qui traverse les pensées des personnages ou ce qui est au centre de chaque scène ( puisque les mots sont absents ou presque ).
L'arrivée d'une femme dans ce couple père-fils silencieux et conflictuel va poser sur la table ce dont on ne parle pas et qui pourtant est omniprésent dans les têtes.
Elle va cristaliser, en se plaçant entre les 2 personnages de ce couple bancal, le conflit, les ressentiments et les blessures liés à la difficulté de communication.
Là encore, le talent du film réside dans l'émergence, dans les deux têtes, du sujet principal du film, à travers la présence de cette femme: la mère disparue et pourtant si présente.
Mais le couple père-fils comprendra finalement qu'il est trop tard, que ce qui n'a pas été dit ne pourra pas l'être, ne pourra sans doute jamais l'être, comprendre que le silence est devenu " incassable ".
domi
Comment peut-on mettre en scène au cinéma la difficulté de communication dans une famille sans en dire ou en faire trop ?
Tout comme le film " Toni Erdmann " y était parvenu grâce à la facétie comique et poétique, celui-ci y parvient très bien, mais avec d'autres ingrédients.
Et notamment, grâce à une petite astuce cinématographique que l'on retrouve sur l'affiche du film: la représentation du père et de la mère à travers 2 tatouages dessinés sur le cou du jeune homme.
Entre le père et son fils, le silence est la règle d'or, le torchon brûle: on ne parle pas du personnage principal du film: la mère disparue, décédée.
Et ainsi, comme une soupape de respiration, à cause d'un deuil qui visiblement n'a pas été fait et où les non-dits ont été la règle, ce qui n'a pas été dit entre le père et son fils se déplace ailleurs, autrement, sous une autre forme, dans les tatouages qui couvrent le corps du fils et dans son défoulement criard dans un groupe de hard-rock.
Pour ne pas trop en dire à ceux qui vont aller voir ce film sachez que le talent du réalisateur, de scènes en scènes, en mettant en lumière ou en cachant alternativement les tatouages respectifs du père et de la mère, nous donne une clef de compréhension qui permet de savoir ce qui traverse les pensées des personnages ou ce qui est au centre de chaque scène ( puisque les mots sont absents ou presque ).
L'arrivée d'une femme dans ce couple père-fils silencieux et conflictuel va poser sur la table ce dont on ne parle pas et qui pourtant est omniprésent dans les têtes.
Elle va cristaliser, en se plaçant entre les 2 personnages de ce couple bancal, le conflit, les ressentiments et les blessures liés à la difficulté de communication.
Là encore, le talent du film réside dans l'émergence, dans les deux têtes, du sujet principal du film, à travers la présence de cette femme: la mère disparue et pourtant si présente.
Mais le couple père-fils comprendra finalement qu'il est trop tard, que ce qui n'a pas été dit ne pourra pas l'être, ne pourra sans doute jamais l'être, comprendre que le silence est devenu " incassable ".
domi
Premier film du réalisateur Morgan Simon, « Compte tes blessures » est un drame bouleversant porté par un trio d’acteurs magnétique. Le tout enrobé d’une bande-son délicieusement punk.
On retrouve dans le film des thèmes que Morgan SIMON a déjà traités, notamment, dans « American football » : personnage chantant dans un groupe de Hard Rock (Kevin AZAÏS) et fan de tatouage : ici, dans le groupe « 7 days diary » et au corps recouvert de tatouages, le dernier étant le visage de sa mère (qui vient de décéder) sur le cou, faisant pendant à celui de son père. Ce dernier (Nathan WILLCOCKS) est poissonnier à St-Ouen (93) et dévalorise constamment son fils de 24 ans. Le film relate un triangle amoureux : le père, Hervé, prend rapidement comme maitresse une caissière de supermarché (Monia CHOKRI), de la même génération que son fils Vincent ;
spoiler:
ce dernier lui est hostile au début puis, suite à un concert du groupe auquel elle a assisté, il se rapproche d’elle pour finalement…prendre la place de son père. La scène finale est cruelle : les 3 personnages, assis sur un canapé, regardent la télévision et un nouveau couple se reforme…
Le film vaut surtout par la qualité des interprètes et la maitrise du scénario (sous influence œdipienne). .
Après la projection, Morgan SIMON (29 ans) a expliqué que le scénario (écrit pour la fin de ses études) avait fait précédemment l’objet d’une lecture au festival d’Angers. Il a rencontré Nathan Willcocks (44 ans, britannique) à la Fémis et ont fait plusieurs courts-métrages ensemble. Quant à Monia Chokri (33 ans, québécoise), il l’avait vue dans « Laurence Anyways » (2012) de Xavier Dolan. Le tournage a duré 6 semaines et s’est déroulé de façon chronologique (la dernière scène dans le canapé est donc très tardive). Concernant les tatouages de Vincent, il s’agit de décalcomanies dont la pose prenait 1 heure. Le titre vient d’un tatouage porté sur la poitrine par Kévin Azaïs : « Count your blessings » (« Prend la mesure de tes bienfaits », « Compte tes bénédictions », « Compte tes avantages ») et détourné, pour des raisons phonétiques, en « Compte tes blessures ». C’est aussi le titre d’un album (2006) du groupe britannique de deathcore [mélange de death metal et metalcore pour les non spécialistes !], « Bring me the horizon » (= BMTH).
Le film vaut surtout par la qualité des interprètes et la maitrise du scénario (sous influence œdipienne). .
Après la projection, Morgan SIMON (29 ans) a expliqué que le scénario (écrit pour la fin de ses études) avait fait précédemment l’objet d’une lecture au festival d’Angers. Il a rencontré Nathan Willcocks (44 ans, britannique) à la Fémis et ont fait plusieurs courts-métrages ensemble. Quant à Monia Chokri (33 ans, québécoise), il l’avait vue dans « Laurence Anyways » (2012) de Xavier Dolan. Le tournage a duré 6 semaines et s’est déroulé de façon chronologique (la dernière scène dans le canapé est donc très tardive). Concernant les tatouages de Vincent, il s’agit de décalcomanies dont la pose prenait 1 heure. Le titre vient d’un tatouage porté sur la poitrine par Kévin Azaïs : « Count your blessings » (« Prend la mesure de tes bienfaits », « Compte tes bénédictions », « Compte tes avantages ») et détourné, pour des raisons phonétiques, en « Compte tes blessures ». C’est aussi le titre d’un album (2006) du groupe britannique de deathcore [mélange de death metal et metalcore pour les non spécialistes !], « Bring me the horizon » (= BMTH).
Bon film sur le milieu post-hardcore qu'il faut apprécier : musique très présente, tatouages, etc...
Mais la relation entre un jeune homme accro à ce milieu et son père via une rivalité amoureuse séduit par bien des points : les acteurs d'abord puis le découpage scénaristique très réussi.
Mais la relation entre un jeune homme accro à ce milieu et son père via une rivalité amoureuse séduit par bien des points : les acteurs d'abord puis le découpage scénaristique très réussi.
"Compte tes blessures", réalisé par Morgan Simon, est un film qui tente de naviguer dans les eaux tumultueuses de la jeunesse en révolte, des dynamiques familiales compliquées et de l'expression personnelle à travers la musique et les tatouages. Avec Kévin Azaïs dans le rôle de Vincent, le film dépeint le portrait d'un jeune homme écorché vif, confronté à l'arrivée d'une nouvelle femme, Julia, dans la vie de son père, et aux tensions qui en découlent. La performance d'Azaïs, à la fois brute et nuancée, est le pilier sur lequel repose le film, offrant une fenêtre sur l'âme tourmentée de son personnage.
Le film brille par sa capacité à capturer l'intensité brute des performances musicales et la douleur silencieuse des moments intimes, grâce à la direction photographique de Julien Poupard qui sait quand se rapprocher pour capturer l'émotion brute et quand prendre du recul pour laisser respirer la scène. La musique, élément central du film, sert de catharsis pour Vincent et, par extension, pour le public, créant des moments de pure évasion émotionnelle.
Cependant, "Compte tes blessures" n'est pas sans défauts. Le scénario, bien qu'intense, peine parfois à trouver un équilibre entre le drame familial et la quête personnelle de Vincent, rendant certains arcs narratifs moins convaincants. De plus, bien que le film aborde des thèmes complexes et matures, il manque parfois de subtilité dans son approche, ce qui peut donner l'impression que certaines scènes sont plus caricaturales que réalistes.
Malgré ces éléments, "Compte tes blessures" reste une exploration sincère et souvent touchante de la douleur, de l'amour et de l'auto-découverte. Le film réussit à capturer un fragment de vie, authentique et cru, tout en laissant le spectateur sur sa faim pour une résolution plus profonde des conflits internes et externes auxquels Vincent est confronté. Il s'agit d'un premier long-métrage prometteur pour Morgan Simon, qui démontre une compréhension aiguë de l'esthétique visuelle et de la direction d'acteurs, même si le voyage narratif aurait bénéficié d'une cartographie plus claire.
En somme, "Compte tes blessures" est une œuvre qui oscille entre le potentiel de brillance et les pièges de la première réalisation, offrant une expérience cinématographique qui, tout en étant profondément humaine et par moments captivante, laisse l'audience désirer une cohérence narrative plus forte et des personnages secondaires plus développés.
Le film brille par sa capacité à capturer l'intensité brute des performances musicales et la douleur silencieuse des moments intimes, grâce à la direction photographique de Julien Poupard qui sait quand se rapprocher pour capturer l'émotion brute et quand prendre du recul pour laisser respirer la scène. La musique, élément central du film, sert de catharsis pour Vincent et, par extension, pour le public, créant des moments de pure évasion émotionnelle.
Cependant, "Compte tes blessures" n'est pas sans défauts. Le scénario, bien qu'intense, peine parfois à trouver un équilibre entre le drame familial et la quête personnelle de Vincent, rendant certains arcs narratifs moins convaincants. De plus, bien que le film aborde des thèmes complexes et matures, il manque parfois de subtilité dans son approche, ce qui peut donner l'impression que certaines scènes sont plus caricaturales que réalistes.
Malgré ces éléments, "Compte tes blessures" reste une exploration sincère et souvent touchante de la douleur, de l'amour et de l'auto-découverte. Le film réussit à capturer un fragment de vie, authentique et cru, tout en laissant le spectateur sur sa faim pour une résolution plus profonde des conflits internes et externes auxquels Vincent est confronté. Il s'agit d'un premier long-métrage prometteur pour Morgan Simon, qui démontre une compréhension aiguë de l'esthétique visuelle et de la direction d'acteurs, même si le voyage narratif aurait bénéficié d'une cartographie plus claire.
En somme, "Compte tes blessures" est une œuvre qui oscille entre le potentiel de brillance et les pièges de la première réalisation, offrant une expérience cinématographique qui, tout en étant profondément humaine et par moments captivante, laisse l'audience désirer une cohérence narrative plus forte et des personnages secondaires plus développés.
Voilà un premier film qui compte et laisse augurer du meilleur pour son auteur, Morgan Simon. « Compte tes blessures » n’a certes pas l’apanage des grands films qui marqueront l’histoire mais constitue une sacrée bonne surprise et une vraie promesse de cinéma dans le créneau du film d’auteur minimaliste en mode mineur, petit par les moyens mais fait avec beaucoup de cœur. On est face à un drame familial autant qu’à une histoire d’amour contrariée et le jeune metteur en scène parvient à marier les deux avec un brio narratif et une puissance émotionnelle digne des plus grands, sans grands effets juste avec une acuité confondante.
On sent que le budget est très mince et que ce film a été fait avec l’économie des débuts, l’aspect formel n’étant donc pas la plus grande qualité du long-métrage, le réalisateur préférant se concentrer sur son histoire. Un scénario à la fois simple mais perclus de sentiments et ressentiments très forts et qui vous prennent aux tripes. Kevin Azaïs est encore une fois bluffant après « Les Combattants » en campant un adolescent à la rage intérieure exorcisée via un groupe de métal dans lequel il chante. Un jeune homme dont les rapports avec son père sont emplis de non-dits et d’incompréhension. Une scène où Vincent demande à son père de lui dire qu’il l’aime est tout bonnement bouleversante dans l’émotion et la véracité qu’elle dégage. Morgan Simon ne sombre jamais dans le pathos et le réalisme qui en découle est à saluer. Il a su capter la banalité du quotidien de ces personnages pour en faire ressortir le meilleur à l’écran.
Parallèlement, le triangle amoureux qui se joue entre Vincent et son père avec la nouvelle compagne de ce dernier, tiraillée entre celui qu’elle vient de rencontrer et les avances et l’attirance qu’elle éprouve pour Vincent, est totalement maîtrisé. On ressent tout autant la tension érotique qui se joue, que les interdits qu’implique un tel adultère. Tout cela se cristallise lors d’une scène finale bluffante de sensualité. Le jeune cinéaste dresse le portrait simple et touchant d’un beau personnage de cinéma et parvient dans un laps de temps très court (à peine une heure et vingt minutes) à nous faire vibrer avec ces protagonistes et à nous toucher en plein cœur. Un beau début qui donne déjà envie de suivre Morgan Simon dans ses prochains projets.
On sent que le budget est très mince et que ce film a été fait avec l’économie des débuts, l’aspect formel n’étant donc pas la plus grande qualité du long-métrage, le réalisateur préférant se concentrer sur son histoire. Un scénario à la fois simple mais perclus de sentiments et ressentiments très forts et qui vous prennent aux tripes. Kevin Azaïs est encore une fois bluffant après « Les Combattants » en campant un adolescent à la rage intérieure exorcisée via un groupe de métal dans lequel il chante. Un jeune homme dont les rapports avec son père sont emplis de non-dits et d’incompréhension. Une scène où Vincent demande à son père de lui dire qu’il l’aime est tout bonnement bouleversante dans l’émotion et la véracité qu’elle dégage. Morgan Simon ne sombre jamais dans le pathos et le réalisme qui en découle est à saluer. Il a su capter la banalité du quotidien de ces personnages pour en faire ressortir le meilleur à l’écran.
Parallèlement, le triangle amoureux qui se joue entre Vincent et son père avec la nouvelle compagne de ce dernier, tiraillée entre celui qu’elle vient de rencontrer et les avances et l’attirance qu’elle éprouve pour Vincent, est totalement maîtrisé. On ressent tout autant la tension érotique qui se joue, que les interdits qu’implique un tel adultère. Tout cela se cristallise lors d’une scène finale bluffante de sensualité. Le jeune cinéaste dresse le portrait simple et touchant d’un beau personnage de cinéma et parvient dans un laps de temps très court (à peine une heure et vingt minutes) à nous faire vibrer avec ces protagonistes et à nous toucher en plein cœur. Un beau début qui donne déjà envie de suivre Morgan Simon dans ses prochains projets.
Un premier film dérangeant de Morgan Simon sur l'amour et le manque d'amour. Les acteurs réussissent l'exercice périlleux et nous offrent une fin déconcertante de violence morale.
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