La bande-annonce s'avérait prometteuse et, effectivement, la première heure du film s'est montrée à la hauteur de ces espoirs.
En plus, le film a été pour une bonne partie tourné dans mon agglomération !
Les tribulations de François Gautier (Dany Boon), professeur de violon, célibataire et sans doute ce qu'il y a de pire dans la radinerie !
A ce niveau, ce n'est même plus un défaut, c'est une tare insondable !
A l'affût de tout ce qui peut lui éviter de dépenser le moindre centime, le héros va voir sa vie doublement bouleversée, d’abord parce qu'il va tomber amoureux d'une violoncelliste en la personne de Valérie (excellente Laurence Arné, particulièrement dans la scène où elle pète un fusible), ensuite parce que va débarquer dans sa vie une jeune femme qui prétend être sa fille, Laura (superbe prestation de Noémie Schmidt).
Voilà de quoi faire chavirer le habitudes de ce radin pure souche, que la mère de Laura a présenté à sa fille, pour enjoliver les choses, comme un humanitaire aidant de jeunes orphelins mexicains.
Certaines scènes sont vraiment désopilantes, comme celle au restaurant, lorsque le serveur vient présenter l'addition.
Aussi, pendant une heure, ai-je cru que la vraie bonne comédie à la française était de retour. Le héros avait des faux airs de François Perrin (Pierre Richard dans "Le grand blond") et Dany Boon se révélait très convaincant dans le rôle de ce radin taciturne qui se coupe de ses concitoyens.
Et puis patatrac ! Le mélo a pris le dessus sur l'histoire et d'une comédie, on a chaviré dans une pseudo comédie dramatique, au mélo aussi mièvre que déplacé. Est-ce qu'on demande à Spielberg de faire du burlesque dans ses drames ?
Du coup, mon attrait pour le film s'est amoindri et je n'ai plus accroché. Et oui, que voulez-vous, j'étais venu voir une comédie, pas un remake de "Love story".
Conclusion : il semble qu'on ne sache donc plus faire de vraie comédie en France, vous savez de ces comédies où il n'y aucune psychologie, simplement le plaisir de rire et de se détendre, sans rechercher une morale à tout prix, un peu comme dans les pièces de Feydeau. C'est dommage