Dany Boon... Dany Boon, Dany Boon, Dany Boon... Dany Boon, aka le néant cinématographique, aka humour à gerber. Catastrophiquement beauf bien plus qu'il n'est bof dans son "art", l'homme s'évertue à toujours faire pire au fur et à mesure de ses sorties cinématographiques. Qu'il soit à l'écriture, à la réalisation ou au simple rôle de jeu d'acteur, c'est de pire en pire et de plus en plus insupportable. Suivant cette manière de faire, Boon tourne dans une nouvelle comédie bien pourrave : Radin!, dont le titre est suffisamment évocateur et prompt aux jeux de mots acides pour que la majeure partie des critiques ciné, professionnels et amateurs, s'y soient sévèrement amusés. Pardonnez moi si je n'en fais pas, tant tout ce qui pouvait être fait a été fait. Pour le démolir, je préfèrerai m'attaquer à sa forme et son fond. D'une odieuse sous-qualité, cette énième comédie française démontre les failles d'un cinéma à bout de souffle, d'un art qui ne change jamais ses genres ni ses pontes, qui gardent les mêmes têtes plutôt que d'apporter du sang neuf. Le résultat est malheureusement bien trop simple : une fois encore, l'on aura droit à l'une de ces comédies aseptisées et grasses censées divertir un public inexistant. Car si Dany Boon a pu avoir, par le passé, ses lettres de noblesse ( certes, je suis gentil ) et sa popularité grimpante, il n'est plus qu'en pente descendante, perdant de l'élan au fur et à mesure que les mois passent. Son humour bon marché ( noir ) patine à présent dans le vide, nous forçant à faire autre chose durant la majeure partie du temps, de peur de tomber dans un fort sentiment d'ennui dépressif. Là est le gros point noir du film : il ne fait pas rire. Jamais. Lourd et stupide, constamment dans un excès putride, Radin! continue toujours et toujours de nous jeter en pleine gueule des gags éculés et du Dany Boon au jeu répétitif et limité, sombrant en fin de film dans un mélo dramatique des plus insupportables, dont le seul intérêt sera de révéler au grand jour la faiblesse de l'interprétation de Boon, toujours pleurnichard, toujours grimaçant, jamais convaincant. Loin du génie de geste et d'expressions d'un De Funès, "l'acteur" tombe constamment dans les mêmes travers, connaît les mêmes vices et les mêmes erreurs depuis ses premiers pas dans le monde du cinéma. Médiocre acteur autant qu'il est mauvais réalisateur, ce comique de pacotille n'en finit plus de nousagacer, se pensant vraiment drôle quand il n'est que gêne visuelle et embarras scénaristique. Insupportable et passablement engagé, il se contente du pire quand il peut sortir ce qu'il a de plus médiocre en lui. Fallait le voir dans La Maison du bonheur ou Bienvenue chez les Ch'tis; là, au moins, y'avait quelque chose. Pas grand chose, mais quelque chose. Le soucis avec cet acteur, c'est donc qu'il ne change jamais de jeu ou de mimiques, d'expressions ou de comique. Tu vois l'un de ses films, tu les as tous vus. Et faut y parvenir, à voir l'un de ses films... A côté de cela, on retiendra un humour navrant, des dialogues niais, des personnages atrocement mal rédigés, des acteurs bien mauvais ( malgré le charme et le jeu convaincant - oui oui - de Laurence Arné, seul intérêt d'un film qui se meurt ). La mise en scène de Cavayé n'est pas même meilleure, me poussant à me demander pourquoi l'on persiste à engager des artistes de pacotille pour les subventionner ainsi. On se demande bien ce que ce pauvre Fred est venu foutre dans ce bordel infâme. Gerbant, vous avez dit gerbant?