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    Diamond Island
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    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2016
    Petit-fils de Van Chann, producteur cambodgien des années 1960 / 1970, le réalisateur français d’origine cambodgienne Davy Chou, âgé de 33 ans, s’est fait connaître il y a 4 ans par "Le sommeil d’or", un long métrage documentaire partant sur les traces du cinéma cambodgien entre 1960 et 1975, juste avant l’arrivée des khmers rouges, ainsi que par plusieurs court-métrages. "Diamond Island", son premier long métrage de fiction, faisait partie de la sélection de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2016 et il obtenu le Prix SACD de cette sélection. "Diamond Island" est un film qui se situe à la croisée de deux genres, à la fois film social et « Teen movie ». Un très grand soin a été apporté à l’image et, tout particulièrement, aux couleurs et, malgré quelques maladresses et un certain côté suranné, Diamond Island donne une image particulièrement attachante de la jeunesse cambodgienne.
    Vareche
    Vareche

    42 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    De quoi parle DIamond Island ? Peut être du coup qu'en regardant son Sommeil d'or documentaire autour des propos d'anciens spectateurs proches, du cinéma cambodgien des 60's, j'aime imaginer que Davy Chou avance bille en tête, que rien ne peut être plus important pour lui que de parler de la volonté de la jeunesse de vivre le temps présent. Comme si la pulsation inestimable d'une richesse à porté de main, de désirs libres, pourrait peut être s'arrêter et que la grande catastrophe qui en surgirait nous engloutirait tous. Dans de nombreux plans du cinéaste l'horizontalité et le verticalité s'opposent, le sol, les cabanes des ouvriers, rencontre les grattes ciels, quelques parts la fragilité est là, dans l'ordre social préservé dont le décor n'est pas qu'un artifice mais aussi un acte d'appropriation définitif. Une fragilité qui se voit dans les corps (et leurs chutes) et dans la monumentalité des images de synthéses ou de plan au drônes. Davy Chou est prudent et réaliste il ne s'agit pas de faire du Wong Kar Wai, mais plutôt du Hou Hsao Sien, de ce dernier, peut être d'un temps pour vivre un temps pour mourir il garde l'image d'une jeunesse bien innocente, bien isolée aussi, coupée de la famille, qui y gagnera sa force et y perdra son histoire. Diamond Island ne nous renvoie en définitive qu'à nos propres choix, qu'à nos propres démons, qu'à notre propre innocence perdue (bien que souvent elle n'existe qu'au cinéma). La force de Davy Chou est de montrer qu'il n'y a rien d'inéluctable, derrière la modernité envahissante, il y aura toujours une âme et des corps pour l'incarner, il y aura toujours une résistance, des couleurs qui elles ne tromperont pas et raconteront l'histoire. Le chemin suivit n'en est que plus exhaltant, Davy Chou en cinéaste respectueux s'est saisit d'une question difficile, et qu'il nous transmette sa réponse aussi tranquillement, n'en est que plus fascinant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 janvier 2017
    Diamond Island est un nouveau quartier en plein essor de Phnom Penh, la capitale cambodgienne. Bora, âgé de dix huit ans à peine, arrive de la campagne pour être embauché sur un chantier de construction. Il travaille toute la journée et sort le soir avec ses amis pour draguer les filles.

    Le premier film de Davy Chou, un jeune réalisateur franco-khmer, joue sur un paradoxe.

    Il refuse tout exotisme. Le Cambodge est filmé sans référence au génocide, comme le serait n’importe quel pays en voie de développement. L’histoire de ses personnages est celle de n’importe quel jeune qui cherche l’argent et l’amour.

    Il est puissamment exotique. Dès les premières images, on est au milieu de la jungle tropicale, de sa touffeur, de sa moiteur. Les immeubles en construction, la nuit illuminée, la lenteur des gestes et des intonations diffusent un parfum d’ailleurs.

    Davy Chou se perd dans cet entredeux malcommode. Il veut montrer que ces jeunes gens, attirés par les mirages de la ville comme des lucioles, ont des rêves ordinaires. Mais tout dans leur façon d’être – ainsi de la réaction placide de la mère lorsqu’elle apprend au téléphone que son fils aîné a été retrouvé – crée une distance avec le spectateur occidental qu’il est difficile de combler.

    Le film souffre enfin d’un déficit d’écriture. Dilatée dans ses deux premiers tiers, l’histoire s’accélère soudainement dans les vingt dernières minutes au point de devenir incompréhensible. Dommage.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2016
    Le cinéma cambodgien a connu son âge d'or dans les années 60 et au début de la décennie suivante avant que l'horreur des khmers rouges ne le réduise à néant. Pas question de s'emballer et de parler de nouvelle vague alors que Diamond Island débarque sur nos écrans mais il y a des raisons d'espérer. Il y a de nombreuses scènes somnambules dans le film de Davy Chou, des déambulations nocturnes en moto dans les décors irréels de Diamond Island, projet immobilier que l'on qualifiera au choix de pharaonique ou de mégalomaniaque. La mise en scène, flottante, presque onirique, flirte avec l'esthétisme sans outrance. Les personnages du film ont une grâce toute adolescente dans cette chronique tour à tour réaliste, mélancolique et sublimée de la jeunesse cambodgienne. La mondialisation, le travail des mineurs (esclaves ?), la pauvreté se heurtent à des préoccupations plus terre à terre comme celle de l'amour et des relations familiales (belle évocation du lien entre frères). Un peu rêveur, Diamond Island séduit par son ambiance (entre Weerasethakul, Wong Kar-wai et Tran Anh Hung, dans les grandes lignes) plus que par sa trame narrative, fort ténue. Mais cela suffit pour en faire un objet cinématographique précieux pour ce qu'il dit d'un pays qui sort à peine d'un traumatisme inimaginable.
    Laurent C.
    Laurent C.

    257 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 décembre 2016
    Le Cambodge, un pays de rizières, d'eau, et de villes, où plusieurs mondes se côtoient : celui des villageois reculés dans la forêt, celui des investisseurs riches qui achètent des appartements de luxe comme dans ce projet en construction Diamond Island, et encore celui d'une jeunesse qui travaille pour presque rien sur des chantiers. Bora fait partie de ces jeunes gens à œuvrer pour ce projet pharaonique, il vit avec ses collègues dans une sorte de bidonville mis à disposition par son employeur, il sort le soir avec sa bande de copains, rencontre les filles et prépare les festivités de la Saint Valentin. Il retrouve par hasard son frère, Solei, qui a disparu depuis 5 ans du domicile familial, lequel est entretenu par un mystérieux mécène, dont on imagine qu'il pourrait être son riche amant occidental. Si l'idée de présenter l'adolescence cambodgienne est bonne, le scénario pêche par un grand nombre d'obscurités. Les ellipses du récit ne permettent pas de comprendre les situation sociales des protagonistes, sauf à penser que le non-dit narratif est un choix du réalisateur. Pour autant, il y a une véritable beauté dans ces visages adolescents, le cinéaste magnifie ces jeunes héros dans un écrin de musique, de sonorités urbaines et de décors assez splendides. La mise en scène est précise, en dépit des acteurs amateurs qui se donnent avec intégrité à leur rôle. Mais elle ne parvient pas à sauver les obscurités du récit, voire les invraisemblances, faisant sombrer le film dans l'ennui, un ennui très beau certes, mais un ennui quand même.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    53 abonnés 1 157 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2016
    Incroyable que ce film ait eu le prix SACD à la quinzaine des réalisateurs à Cannes 2016 ainsi que le Grand Prix au festival de Cabourg 2016 ! Il ne se passe pas grand-chose et les 101 mn que dure le film paraissent très longues et sont soporifiques. Pourtant, l’idée de départ est intéressante : une île sur le Mékong, dans Phnom Penh (Cambodge), est en chantier pour être transformée en un quartier constitué d’hôtels, de résidences et de commerces luxueux. Le chantier attire, telle la lumière les insectes, les jeunes de la campagne qui y viennent pour travailler. Bora, 18 ans, est l’un d’eux et s’intègre à un groupe de jeunes ouvriers. Il y retrouve son frère qui a quitté la famille il y a 5 ans. Tous ces jeunes ne pensent qu’à enfourcher de belles motos, à posséder l’iPhone 6 et à draguer les filles de leur âge, elles aussi très futiles. Une sorte d’ « American graffiti » version khmère mais sans le talent de George Lucas. Un court métrage aurait suffi pour signifier l’amnésie de la jeunesse cambodgienne et son aliénation par les valeurs matérialistes de l’Occident. Et bien non ! Le réalisateur (né en France) a déjà fait un court métrage sur cette île (Cambodia 2099) en 2014. Pourquoi récidiver ? Quelle déception d'autant que Davy Chou parle très bien de son film ; malheureusement, cela n'est pas ce que l'on demande en premier à un cinéaste...
    Christoblog
    Christoblog

    830 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2017
    Cela fait très longtemps qu'un film ne m'a autant enthousiasmé visuellement.

    Le travail sur les couleurs est par exemple d'une beauté irréelle : d'abord beaucoup de bleus, puis des contrastes éblouissants. Les lumières dans la nuit sont entourées d'un halo annulaire qui les rend presque surnaturelles. Des bonbons acidulés qui flottent dans les ténèbres. Magique.

    La composition des plans est également superbe : visions d'architectures quelconques en construction, travellings cotonneux, contre-plongées osées, alternance de plans fixes et d'élégants mouvements de caméra.

    La banale histoire d'amour et de déracinement que conte le film n'a finalement que peu d'importance, tant Diamond island transforme sa matière en vision presque mythologique : les adolescents immatures évoluent dans une sorte d'ambiance aqueuse avec la grâce de demi-dieux.

    C'est formellement époustouflant.
    pierre72
    pierre72

    138 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2017
    Je l'avoue, j'ai dû passer à côté du premier film de Davy Chou, dont tout le monde dit le plus grand bien. Diamond Island, cité de divertissements et d'affaires des plus clinquante, se construit sur une île face à Phnom Penh. Comme nous sommes au Cambodge, sa campagne regorge d'une main d'oeuvre jeune et peu chère. Bora va donc quitter son village et une mère que l'on devine malade pour aller travailler sur cet immense chantier aussi dangereux que les conditions de logement sont spartiates. Et quand on est un jeune homme, après le turbin, on sort, on regarde les filles et l'on avale des sodas. Le coin regorge d'échoppes aux néons multicolores et aux karaokés accueillants qui font oublier la rudesse et la dangerosité du travail. Un soir, au hasard de ses déambulations avec ses amis, Bora croisera un frère aîné parti bien avant lui et dont il n'avait guère de nouvelles. Sans doute plus en phase avec la société libérale dont le pays prend la voie, ce grand frère semble vivre à l'aise, peut être parce que protégé par un généreux (?) mécène qui lui promet l'Amérique.
    Oui Davy Chou nous a concocté un film à la fois politique ( le rapport d'une jeunesse frustre face à une économie libérale dont les lumières l'éblouissent mais qui se révèlent de vrais mirages mais aussi ce passage et cette envie d'amnésie totale du passé que suggère cette construction sans âme véritable) mais aussi sentimental, sur une jeunesse un peu perdue. Le cinéaste sait très bien utiliser les couleurs du pays, ses habitants aimant les habits voyants et colorés, ses lumières et néons qui essaient de cacher une certaine misère. Mais, car oui, il y a un mais, malgré de formidables bonnes intentions, il en a oublié le scénario. Après une mise en place longuette mais dense grâce à un formidable arrière-plan social, le film prend la piste du vieux rêve libéral du départ pour l'Amérique sans s'en servir réellement, lui préférant au final des amourettes dont la fadeur et le peu d'intérêt font tâche par rapport à l'ambition du projet. On s'ennuie pas mal à les voir circuler en moto, errer dans des rues certes aux couleurs agressives, se regarder sans oser se parler ou se toucher ( je sais, c'est culturel, ...).
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    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    69 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juin 2019
    Un film d'une grande beauté, qui touche et tire le portrait réaliste d'une génération qui sera l'avenir d'un pays en plein renouveau. Outre l'histoire touchante, la vraie qualité du film tient dans sa mise en scène et dans ses scènes de nuit, lumineuses et profondes (bravo au directeur photo). Les acteurs sont tous remarquables, et notamment l'acteur principal, d'une sincérité désarmante. le tout est donc assez sublime, même si le film porte les stigmates d'une production très occidental (dans son histoire, son déroulé et quelques tics) : j'aurais aimé plus de liberté et d'audace.
    Marie-Noëlle L.
    Marie-Noëlle L.

    12 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    Film vu au Festival du Film Francophone de Namur où il a remporté le prix de la meilleure première œuvre.
    Très justement réalisé par un jeune cambodgien né en France, il relate sa vision du Cambodge moderne confrontée à celle de la jeunesse défavorisée (ou pas) de Phnom Penh.
    Les jeunes acteurs cambodgiens choisis sont fabuleux et ce film nous permet de découvrir le Cambodge moderne en faisant fi de son passé Khmers rouges.
    A voir en version originale cambodgienne sous-titrée français !
    Fiers R.
    Fiers R.

    101 abonnés 429 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    Rares sont les films cambodgiens sortant sur nos écrans, ils sont même quasiment inexistants. Davy Chou nous offre ce plaisir unique et nous convie à suivre la jeunesse rurale cambodgienne attirée par la capitale à travers le portrait du jeune Bora. On nage dans la chronique adolescente où filles et garçons se cherchent et attendent le soir pour s’amuser de diverses manières une fois leur dure journée de labeur terminée. Des jeunes adultes ou post-adolescents toujours portés par cette soif d’ailleurs et d’évasion propre à la jeunesse contemporaine, celle de l’âge de tous les possibles. En toile de fond, la construction d’un énorme chantier immobilier qui donne son nom au film que les riches de Phnom-Penh vont investir une fois les travaux terminés. Si le film entend ausculter le pouls d’une certaine jeunesse cambodgienne, il nous donne à voir également le bilan d’un pays qui commence sa transition économique mais où la pauvreté règne encore en maître.

    Il ne faut pas s’attendre à un scénario particulièrement écrit et à une histoire digne de ce nom, tout juste a-t-on le droit à des retrouvailles entre deux frères après des années de séparation et divers atermoiements amoureux dignes d’une sitcom. Non, l’intérêt de « Diamond Island » réside ailleurs, dans cette langueur heureusement pas trop monotone qui nous hypnotise de manière sporadique, dans ces belles images d’un pays qu’on connait peu ou encore par la sympathie éprouvée envers une bande d’acteurs non professionnels dirigés comme il faut. On est en plein dans ce qu’on appelle le film d’atmosphère, ce genre si particulier qui peut vous cueillir ou vous laisser complètement à côté.

    Il y a quelques notes d’humour bienvenues, il y a quelques moments qui vous laissent en apesanteur (la séquence dans la boite de nuit par exemple), complètement happés et hypnotisés par l’écran, mais il y a aussi quelques longueurs, le contraire étant rare dans ce type de films languissants. C’est pourquoi ces errances de jeune garçons enferrés dans leur quotidien dégageront un certain charme pour une frange de spectateurs mais déconcerteront ou ennuieront certainement beaucoup d’autres. La partition musicale originale, la fraicheur quelque peu exotique des images (comme la beauté de certains plans) et la délicatesse soignée de l’ensemble emportent favorablement l’adhésion sans transcender pour autant l’audimat. On peut adorer ou détester mais aussi prendre le film pour ce qu’il est : une sympathique ballade dans une cinématographie méconnue.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    Vu par hasard, l'autre film étant complet.
    J'aime bien le cinéma étranger, mais au delà de l'aspect humaniste du film et de quelques plans intéressants techniquement, je dois dire que je me suis ennuyé ferme et assoupi plusieurs fois. Les acteurs sont lisses, le scénario pas accrocheur du tout, il ne se passe quasiment rien, les plans sont très longs. En tout cas c'est reposant, mais on reste sur sa faim en sortant en se disant qu'on a perdu deux heures...
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    203 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 novembre 2019
    Des néons et des bouis bouis enfumés, un peu de balade en scooter dans des zones bondées, de la musique pop acidulée, un peu de langueur moite à la Hou Hsiao Hsien, des clins d'oeil forcés à Wong Kar Wai et à Edward Yang, un peu de statisme à la Tsai Ming Liang. Tout cela n'est pas sérieux et ne fait malheureusement pas un film malgré l'implication forte du cinéaste. Le sentiment qu'on a déjà vu ça un paquet de fois, ailleurs et en mille fois mieux. Seul point positif : les jeunes comédiens cambodgiens sont très beaux, expressifs, généreux. Ils auraient mérité un meilleur réalisateur.
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 janvier 2017
    Ce film sans intrigue ressemble plus a un documentaire sur la vie des ouvriers cambodgiens qui n’apparaît pas aussi misérable que cela. En résumé un film sans intérêt où l'on s'ennuie en s'efforçant de ne pas quitter la salle dans l'attente d'un rebondissement qui sauverait le film.
    A éviter.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 janvier 2017
    Si le réalisateur parvient à parfaitement capter tout en la sublimant une certaine ambiance "poisseuse" de Phnom Penh ville que je connais bien, de ses rues baignées par l'éclat blafard des néons il est également notable qu'il parvient à souligner une certaine réalité de cette nouvelle jeunesse cambodgienne quelque peu perdue dans une quête d'hédonisme qui se refuse encore à eux.

    Toutefois cela ne fait pas un film... Que dire de l'absence totale de scenario ? Il ne se passe rien ! Non seulement il ne se passe rien mais il est douloureux et difficile pour le spectateur de comprendre l'enchaînement des scènes, de percevoir le fil du film, d'en comprendre le dessein. Les personnages sont vides, sans âme et sans fond (parti pris ? peut être mais cela souligne le sentiment d'ennui intersidéral), fantomatiques et au jeu faux.

    Ainsi, les quelques minutes de teasing du film en donne à elles seules toutes les forces (une belle scène de drone surplombant la ville, le plan à la mode du moment ; de belles lumières).

    Mais étiré sur la durée du film ses "gimmicks" ne suffisent pas.

    Enfin, le tout m'a semblé trop prétentieux... Bref, un film français prétentieux où l'ile de Ré est remplacée par l'exotisme du Cambodge (en ce sens très notable que les inrocks et le monde tombent en pâmoison devant ce film, cela aurait du m'avertir). Dommage car le sommeil d'or était un documentaire touchant et brillant.

    Ici il n'y a rien.
    Les meilleurs films de tous les temps
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