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    Rester Vertical
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    Kalene R
    Kalene R

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 mai 2019
    Je mets 0.5 pour la beauté des paysages, le reste étant pour moi à vomir tant c'est vulgaire, obscène et moche. J'ai perdu 1h30 de sommeil en le visionnant à la TV. Ce navet fait honte au magnifique cinéma français. N'est pas réalisateur qui veut.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mai 2017
    Un réalisateur (ou scénariste, on ne sait pas trop) en panne d’inspiration peine à boucler le scénario qu’il a promis à son producteur, vivotant des avances que ce dernier a bien voulu lui accorder. Il quitte alors Brest pour se mettre au vert, dans un des endroits les plus paumés de France, pile dans la « Diagonale du vide » : les plaines désertiques de la Lozère, filmées d'une manière formidable. Tiens donc ! Juste à côté de l’Aveyron natal d’Alain Guiraudie, que celui-ci aime tant filmer. Le cinéaste revendique sa marginalité et creuse son sillon film après film, notamment dans son très remarqué précédent film, L'Inconnu du lac, un thriller homosexuel ayant pour cadre et unique cadre une plage au bord d’un lac, qui, selon une légende, contiendrait un silure géant. Dans le nouveau film du cinéaste, le silure cède la place à la légende du loup, devant lequel il convient de rester droit sur ses jambes, sans jamais se retourner afin de dominer l’animal. On peut y voir un parallèle avec les exigences du monde actuel, qui imposent aux gens de résister face aux dérives du fric s'ils veulent rester debout. Il y a toujours un petit message un peu politique dans les films de Guiraudie. L’injonction que contient le titre peut s’appliquer à d’autres choses, y compris les plus osées. Notre scénariste rencontre les rares gens qui habitent ce trou paumé, véritable tableau de cette France populaire et rurale. Alain Guiraudie ne s’embarrasse pas de tabous pour évoquer le baby blues, la solitude et la misère affective dans les campagnes. Un grand soin est accordé aux personnages, qui ont une certaine épaisseur, une authenticité brute de décoffrage que semble affectionner le cinéaste. Bref, un des meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns
    des films de l'année : 7emeart.wordpress
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 octobre 2016
    Aucun doute, le film traite de tous les grands sujets de société, la GPA, l'euthanasie, la misère, etc...mais tout ça à travers d'un filtre bien barré, et avec des personnages bien dessinés, qui ont des rapports pas du tout conventionnels, notamment le "héros" (le terme est faible, lui aussi d'ailleurs) du film, dont on découvre la personnalité pour le moins complexe tandis que le film se déroule. Au début, on se demande un peu où on va, on ne sait pas trop où on arrive, mais on est content du voyage. Cinéma spécial, mais Cinéma quand même!
    Christoo H
    Christoo H

    2 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2017
    J'ai vu tous les longs métrages de Guiraudie et je pense que Rester Vertical est un des meilleurs alors que j'avais trouvé l'inconnu du lac franchement raté. Ce film comporte beaucoup d'éléments visuels et poétiques délicieux et le ton est un poil différent de celui auquel Guiraudie nous a habitué, c'est moins capillotracté ! Là ou le bas blesse vraiment c'est dans l'interprétation du rôle principal, Damien Bonnard ne fait pas le job, il ne sait jamais ou se placer et il n'a pas la gueule de l'emploi, il ne peut donc jamais s'approprier son rôle, j'aurais bien vu un Aurélien Recoing jeune pour le remplacer. Mention particulière pour les scènes avec Mirande (Laure Calamy), d'une poésie spirituelle infinie, Cameron et Cronenberg peuvent aller se rhabiller !
    Dorian J.
    Dorian J.

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 juillet 2023
    Ce n'est pas possible de se dire que c'est un film - de 12 ans. Je ne comprends pas comment il est possible d'autoriser des enfants/pré-adolescents voir ce film en sachant qu'il y a notamment une scène spoiler: de trois minutes, avec un cadrage au plus proche et une volonté d'hyper réalisme, montrant un homme de la quarantaine couchant avec un homme de la quatre-vingtaine qui vient de prendre du poison.
    C'est écoeurant.
    Enfin tout de même, les amis cinéphiles, réveillez -vous. Je souhaite qu'il existe un cinéma d'auteur qui pousse à l'anti-classicisme et à l'originalité, je souhaite qu'il existe un cinéma cherche à provoquer d'autres sentiments que la joie, la tristesse et/ou la peur chez le spectateur, mais il y a tout de même des limites à respecter. Comment peut-on prendre du plaisir devant un film aussi sordide ? Lorsque je vois que le réalisateur oser dire que son personnage n'est pas nul ou un raté, on atteint des sommets... Je veux bien que la posture du film soit de nous montrer d'une manière crue et sans jugement, un homme à la dérive. Mais il faut tout de même comprendre que le personnage présenté un criminel... Or, on dirait que le réalisateur est complice de son personnage.

    Enfin bref, je trouve cela dingue qu'un film comme celui-ci soit autorisé à des enfants de 12 ans. Et d'autant plus qu'il soit autant mis-en-avant par la presse cinéphile. (Il a tout de même été sélectionné par le plus prestigieux prix cinéphile français, le prix Louis Delluc.)... Lorsque l'on voit le portrait dressé des campagnes françaises, c'est à vomir. Je veux bien que l'on montre des personnages qui sont des ratés, comme dans les films des Frères Cohen, mais lorsque l'on entend le réalisateur dire que son personnage n'est pas un raté, on se dit alors qu'il pense vraiment que le portrait dressé n'est pas un pied de nez effectué aux campagnard mais juste une histoire objectivement possible en campagne. C'est insultant.
    diegolerouge
    diegolerouge

    3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 mai 2019
    la presse est intelligente et a un sens artistique hors du commun! Ca doit pas etre mon cas. Je ne vois pas qul type d'humain à part quelques journalistes genetiquement modifiés peut s'interesser à ce film. Les autres commentaires negatifs ont tout dit. meme les commentaires positifs vous dissuaderont d'aller voir ce film.
    Vixounet
    Vixounet

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2016
    Que l'on adooore ou que l'on soit outré et que l'on sorte au milieu de la séance, le moins que l'on puisse dire c'est que « Rester vertical » ne laisse pas indifférent. À la sortie de la salle, il y avait les gens scandalisés d'avoir vu des gros plans de sexes en action et d'accouchement, les personnes touchées par la misère humaine, les dubitatifs cherchant un sens...
    Le sexe ne me gène pas, je trouve moins pornographique une scène érotique entre gens consentants que la moindre tuerie d'un film d'action. Mais il semblerait qu'un phallus en érection soit plus dangereux que l'apologie des armes à feu.
    Je n'ai pas ressenti la misère aussi profondément que d'autres spectateurs ; ou plutôt je ne crois pas qu'il s'agisse du propos principal du film. spoiler: Bien sûr le protagoniste est dans la mouise, emprunte de l'argent à des fantômes de son passé, d'une vie antérieure (le personnage du réalisateur), il traîne ses guêtres d'hôtels en soupentes. Mais la marginalisation de Léo tout au long du film semble le conduire, à la fin, à un équilibre hors de la morale acceptable et dans lequel l'argent ne serait nécessaire que pour pouvoir être avec son fils. C'est la seule véritable misère du personnage, cette douloureuse absence.

    Le propos principal me semble plutôt la grande fresque d'une morale réfractaire : il y a une grande liberté sexuelle dans l'écriture de Guiraudie : spoiler: lorsque Léo rejette Jean-Louis, ce n'est pas par hétérosexualité stricte ou par homophobie (comme il le prouvera plus tard), c'est parce qu'il ne veut pas coucher avec le grand-père de son fils, ce qui est malgré tout une restriction morale qui aurait aussi pu être discutée ; l'euthanasie semble aussi normale, d'un point de vue morale, que l'homosexualité pour Léo, il ne s'en défend pas auprès des gendarmes ; aussi normale que la sexualité des vieux (sujet qui me semble aujourd'hui plus tabou que l'homosexualité) : et Marcel, le vieux raciste homophobe, meurt sodomisé et digne dans son suicide.
    L'égalité des genres semble également acquise, au moins pour l'auteur, parfois contre ses personnes. spoiler: Et malgré les tirades misogynes du vieux et un relent de morale réac de la part de Léo, Marie est très claire : si une femme peut s'occuper d'un bébé, un homme en est capable, ça coule de source.

    Cette morale parallèle se confronte au moins trois autres fois à la morale dominante contre qui elle ne peut lutter :
    spoiler: D'abord, alors que Léo n'a plus un sous, plus de toit et qu'il s'apprête à dormir sous le pont des clochards, il se fait dépouiller par ces derniers, rebuts du monde ordinaire et cependant intégrés à celui-ci. Les clochards, bien qu'à la marge, s'intègrent au monde que Léo fuit et il pensait, à tort, trouver auprès d'eux des compagnons hors-l'éthique. Ensuite, lorsque Léo découvre l'article du journal dans lequel il est décrit comme nécrophile, sodomite, homosexuel et meurtrier après avoir aidé Marcel à mourir dignement. La morale dominante le pousse définitivement à vivre isolé. Enfin, lorsque les services sociaux décident de ne plus le laisser s'occuper de son fils. Si Léo fait parfois preuve de quelques négligences et si l'amour paternel, bien présent, est un peu envahissant, son bébé mange à sa faim, n'ai jamais maltraité et on imagine qu'il pourrait s'épanouir dans ce monde bohème pour devenir, qui sait, un ami des frères Fortin dans « La vie sauvage », un neveu du « Captain Fantastic ».
    Le monde dominant, ordinaire sort victorieux mais n'a pu empêcher l'émergence d'une morale parallèle, d'un monde dans le monde, avec ses propres valeurs.

    ¿ Et les loups dans tout ça ? Le film ne peut pas être vu au premier degré, il y a trop de détails surréalistes pour y croire. Les loups entrent dans un ensemble allégorique où je me plais à imaginer qu'ils représenteraient la morale, le monde que Léo fuit presque involontairement durant tout le film sans réussir, même dans la scène finale, à s'en débarrasser complétement. « Attends, tu vas tout faire rater, j'y suis presque ». Cette morale le suit, le tue métaphoriquement, comme le loup tue réellement, il est sur le point de la dompter mais face à elle, il ne peut, finalement que rester droit, sans jamais tomber ou même de se courber, vertical.
    vincent L.
    vincent L.

    240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2017
    J'avais adoré "l'inconnu du lac" avec le prometteur et talentueux Pierre Deladonchamps.
    "Rester vertical" utilise plusieurs métaphores pour nous faire prendre conscience de l'existence, l'utilité du sexe, la réalisation ou pas d'une vie harmonieuse.
    Dans ce film, volontairement, les personnages se cherchent puis se perdent.
    Des images chocs, frontales, fortes, dérangeantes. Comme la vie...
    Un cercle vicieux qui finit toujours de la même manière, par une déchéance physique et moral jusqu'à la mort.
    Alors autant la vivre joyeuse...
    Mais pour le loup traqué sans cesse, il faut toujours et inlassablement rester vertical
    Bravo Mr Guiraudie !
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